vendredi 14 février 2025

Mon triomphe actuel sur la revue Parade sauvage

En dépit de la possibilité de jouer sur le fait que je ne sois pas connu, de laisser le monde ignorer ma concurrence, en dépit de la volonté de ne se citer qu'entre eux, en dépit de quelques captations d'idées miennes qui étaient inédites, les rimbaldiens souffrent une défaite dévastatrice.
Je pourrais citer des passages de la revue Parade sauvage où ils parlent d'éthique. Ils ont aussi sans arrêt prétendu qu'il n'y avait pas des publications arrangées en fonction de ce que j'écrivais, histoire de ne me laisser aucun beau rôle (on pense bien sûr au livre de Teyssèdre comme point le plus scandaleux).
Bon, ben là, la messe est dite : vous avez eu un article invraisemblable soutenant que pour le vers de "L'Homme juste" il était honteux que j'envisage un "C" majuscule à "Chinois" si j'avais de bons yeux pour ensuite soutenir qu'il était écrit ceci qui est impossible au vu du manuscrit : "J'exècre tous ces yeux de chinois ou de naines," et sur plusieurs de ces dernières années (de 2020 à 2024) j'annonce à plusieurs reprises sur ce blog et dans un article de la revue Rimbaud vivant que la comédie Le Bois est une source au poème "Tête de faune". Et alors que j'ai aussi d'autres mises au point détaillées inédites sur ce blog, par exemple les sources dans les poésies de Marceline Desbordes-Valmore à plusieurs des "Ariettes oubliées" de Verlaine et à "Larme" de Rimbaud, par exemple les sources du côté du recueil d'Auguste de Châtillon qui partage avec l'édition des Fleurs du Mal de 1868 la notice de promotion d'un Théophile Gautier, c'est évidemment ce que j'ai annoncé sur l'importance de la comédie Le Bois qui fait l'objet d'un article et j'ai pris les devants à temps pour assurer clairement mon antériorité fin janvier 2025.
De nouveaux remous concernent la pagination des Illuminations et je me suis bien amusé à lire le dernier article mis en ligne par Jacques Bienvenu au sujet des réponses qu'est capable de fournir l'intelligence artificielle ChatGPTCliquer ici pour lire l'article : "Rimbaud et l'intelligence artificielle" ! 
Je me demande tout de même dans quelle mesure la réponse fournie ne se nourrit pas de ce que moi ou Bienvenu avons pu écrire face à Bardel, puisqu'en principe les articles parus sur papier ne sont pas accessibles à l'intelligence artificielle, mais la forme de la conclusion est sans appel de toute façon. Personnellemet, je n'utilise pas ChatGPT. Je pars du principe que c'est un outil de contrôle social, surtout sur les sujets politiques. Je ne sais pas ce qu'il en est depuis que nous avons le grand ménage qui nous débarrasse de l'USAID et de l'administration Biden, mais les informations sur l'Ukraine ou sur l'épidémie de covid étaient sous contrôle et si on informait ChatGPT de certaines données, de certains documents, il y avait un nettoyage exprès qui était fait ensuite par des contrôleurs. Il y a des réinitialisations de la mémoire de ChatGPT par derrière quand ça ne correspond pas au pouvoir. Je précise que je ne suis pas partisan de Musk et de Trump, mais je considère que sur certains points on échappe enfin et de justesse à une mainmise absolue d'une mafia mondialiste qui s'imposait en "Big Brother" pour l'humanité, et je suis bien content que Robert Fitzgerald Kennedy soit nommé à la santé. Pour le Groenland et le canal de Panama, pour Gaza, je n'aime pas ce que fait Trump, mais je ne fais pas non plus l'étonné. Je sais que l'état américain profite de la réputation de Trump pour tomber le masque, car même sous les autres Biden, Obama, Clinton et compagnie, s'emparer du Groenland fait partie du programme du pays à long terme. Au moins, on regarde désormais le monde en face, c'est la fin de cette façade factice de "bisounours" au profit d'une mafia corrompue mondialiste extrêmement dangereuse et pas plus intelligente que Trump vu ce qu'ils ont fait.
J'en reviens à nos moutons.
Les tout derniers articles ont une baisse évidente de fréquentations. Ils souffrent du fait que je les ai mis en ligne tous en même temps, mais bon vous avez un truc qui se dessine. Vous voyez que sur la métrique avec "Tête de faune", il y a une situation sans réplique qui confirme qu'il faut lire les poèmes de 1872 avec une césure forcée. Vous avez aussi des éléments parfaitement inconnus des rimbaldiens pour une meilleure lecture des poèmes "Tête de faune", "Les Chercheuses de poux", "Oraison du soir", et je me permets d'insister sur un point qui doit vous échapper encore un peu pour l'instant. Récemment, il est à la mode de dire chez les rimbaldiens qu'on préfère les poèmes en vers comme Verlaine à son œuvre en prose. Or, les principaux poèmes en vers, c'est donc l'ensemble des poèmes en vers composés à Paris en principe, en laissant de côté la production zutique, et cela avant le grand revirement esthétique des poèmes du printemps et de l'été 1872. J'ai mis mon empreinte à plusieurs reprises sur l'Album zutique, j'ai mis mon empreinte depuis longtemps sur "Le Bateau ivre" et "Voyelles", et maintenant vous avez un luxe d'apports sur "Oraison du soir", "Les Chercheuses de poux" et "Tête de faune".
J'ajoute que je dégage d'autres idées fortes : je souligne qu'après son passage à Paris fin février début mars 1871 Rimbaud a donné le la d'une expérience zutique qui concerne déjà les poèmes inclus dans les lettres "du voyant", et j'ai souligné que "Oraison du soir" et "Les Chercheuses de poux" étaient concernés étroitement par une lecture attentive des Fleurs du Mal. Dans "Les Chercheuses de poux", je dégage non seulement plus finement le ciblage des écrits de Catulle Mendès, mais je montre que le poème est un exemple du "don d'évocation" de Baudelaire tel qu'il est décrit par un article de Charles Asselineau dans l'édition posthume des Fleurs du Mal. Et il va de soi qu'il était rare d'avoir de tels compléments à un volume de poésies au dix-neuvième siècle. Je ne cite pas le dossier anodin anachronique d'une édition courante au format de poche en 2025. Pour "Accroupissements" et "Oraison du soir", j'ai mis en avant comme jamais la référence explicite des deux poèmes à "Voyage à Cythère" et j'ai dessiné une lecture ne se love pas dans le simple repérage scatologique.
Le sonnet "Voyelles" est encore un point de mire dans cette série de recherches.
Au fait, vous connaissez Odes et ballades de Victor Hugo ? Vous avez la métaphore du poète en bateau dans des poèmes dédiés à Lamartine et à Chateaubriand dans plusieurs poèmes de divers recueils hugoliens des débuts, mais ça a commencé dès ses Odes et ballades, et à la fin d'un poème à Alphonse de Lamartine, il y a une vision étonnante où Hugo imagine que Lamartine voit apparaître le clairon, puis Dieu et entend sa voix, je ne me rappelle plus exactement...
Qui l'aurait cru qu'on trouverait des sources potentielles aux poèmes de Rimbaud dans le tout premier recueil de Victor Hugo Odes et ballades ?
Les rimbaldiens ne veulent jurer que par Baudelaire au sujet de "Voyelles", mais même sur ce plan-là je vous fais remarquer qu'identifier les contours précis de la méditation des poésies de Baudelaire par Rimbaud pour produire par émulation "Les Chercheuses de poux" et "Oraison du soir" c'est s'offrir la possibilité d'approcher de l'état d'esprit de Rimbaud quand il compose "Voyelles", surtout du point de vue de la référence à Baudelaire, non ?
Au passage, dans son livre L'Art de Rimbaud, Michel Murat parlait assez peu des "Chercheuses de poux" et le qualifiait de poème "valmorien". Il disait aussi que le mot "Paresse" était l'unique mot au singulier du poème, mais cela est inexacte : "rosée"/"croisée", "délirer"/"pleurer", ce n'est pas le bon angle d'attaque pour qualifier la singularité graphique de la rime "Paresse"/"caresses". J'ai montré que le poème était conçu comme une partition musicale et comme un jeu de tours elliptiques du côté du don d'évocation à la Baudelaire qui est un don de confusion subtile des plans de la réalité.
Sur Baudelaire, les rimbaldiens ont décidé de lui attribuer des inventions métriques. J'ai nettement documenté les antériorités de Victor Hugo, le rôle clef de Vigny, le fait que les métriciens ont laissé de côté les rejets et contre-rejets d'épithètes, ainsi qu'un ensemble de mots grammaticaux qui ne faisaient pas un massif homogène.
D'ailleurs, je suis en train de peaufiner cette énorme masse critique. Les vers plus souples sont peu nombreux dans Odes et ballades, mais je repère dans un poème à Chateaubriand le début de la mise en relief plus nette d'un monosyllabe à la césure en fin de premier hémistiche, il y a le "comme si" du poème "Mon enfance". Le drame Cromwell met en scène la plupart des effets nouveaux de versification, mais il faut vraiment lire toute la pièce, puisque certains effets viennent tard et ne sont pas dans le premier Acte. Je prévois de faire le tableau des relevés cette année. Et le recueil des Orientales va refléter une petite partie des audaces de Cromwell.
Mais, ce qu'il faut aussi citer c'est des poèmes précis de Musset : la comédie Les Marrons du feu et "Mardoche", mais aussi le poème "Don Paez". Ces trois morceaux font déjà une base superbe. Musset est un disciple du Hugo de l'auteur de Cromwell et dans ces trois poèmes Musset va mettre les mots grammaticaux que n'étudient jamais Cornulier, Gouvard et autres métriciens, à la césure ou à la rime, le "ni", le mot "quand", la conjonction "si". Musset a repéré aussi l'élision anormale du "e" dans des formes comme "Garde-le". Musset fait comme Hugo, il relit les poètes d'avant le classicisme pour trouver des formes qui vont dérouter les lecteurs. Musset a identifié comme Hugo que, même s'il est facile de suspendre la parole après la conjonction "si", les classiques ne plaçaient le "si" à la césure, jamais avec une virgule, mais seulement dans des cas de mise en scène d'interruption sèche de la parole.
Et puis Musset met en place le procédé hugolien de mise en relief de monosyllabes autour de l'entrevers ou de la césure, avec des adjectifs, etc.
Je vais faire l'article de mise au point sur ce blog prochainement.
Vous voyez bien, à la seconde même où je rédige cet article, à la seconde où vous le découvrez, que je dis des choses essentielles sur l'histoire de la versification à partir de poèmes que tout le monde connaît et lit : "Don Paez", c'est au début des éditions des poésies de Musset désormais !
Vous voyez bien qu'il y a un problème béant d'insuffisance des études universitaires. Combien de thèses par an sur la littérature française du dix-neuvième siècle ?
L'impasse que font les rimbaldiens à mon sujet, personne ne peut s'en réjouir dans son for intérieur évidemment. L'impasse qui est faite, c'est avouer que Rimbaud n'intéresse pas du tout le petit train de vie des fonctionnaires rimbaldiens. Rimbaud, on le range comme de la confiture. Puis, de toute façon, on en est à nier ce qu'il a écrit : "autels pour outils", "ou daines", et à lui attribuer des recueils bizarroïdes de poèmes en vers ou de poèmes en prose.
On n'est pas à ça près.
Dans le dernier numéro de la revue Parade sauvage, il y a un article sur "La séquence des couleurs dans 'Voyelles' " par Paul Claes, lequel en toute fin d'article écrit ceci : "C'est à David Ducoffre que revient l'honneur d'avoir formulé pour la première fois l'hypothèse que 'Voyelles célèbre un lever de soleil' [...]". Dans un article plus ou moins récent, Philippe Rocher me cite également et montre que cette thèse lui tient à cœur, alors que, pour ma part, je n'en fais plus jamais été sur ce blog. Et dans un autre article récent, sans me citer cette fois, Cornulier développe mon idée explicite et étayée en 2003 que Rimbaud reprend à Hugo l'idée d'un alphabet divin lisible à la contemplation du ciel pour dire vite.
Je rappelle quand même d'autres éléments.
Dans mon article, je parle de l'importance de l'idée du verbe johannique dans l'image d'alphabet développée par Hugo, ce qui introduit bien sûr la possibilité technique d'une poésie imitant la religion pour mieux s'y opposer.
Je précise aussi que, du jour où quelqu'un de définitivement anonyme pour les études rimbaldiennes m'a indiqué que la séquence rouge, vert, bleu était la trichromie savante opposable à celle des peintre rouge, bleu, jaune, j'ai fait entendre que Rimbaud avait structuré avec précision ses cinq voyelles couleurs. Il y a les cinq voyelles de base, et la série des couleurs qui semblait ouverte, on pouvait en concevoir d'autres formait désormais elle aussi un tout : le couple noir et blanc d'un côté, la trichromie de Young puis de Helmholtz capitale en optique "rouge, vert, bleu", Cros dans son texte sur la photographie demeurant à la trichromie des peintres rouge, bleu et jaune ! Mais cette trichromie était en train de se mettre en place à l'époque. Et dans "Voyelles", il y a un jeu de passage du "bleu" au "violet" qui correspond à Helmholtz, ce que sans en tirer aucun parti Etiemble avait déjà relevé dans ses tomes farfelus du Mythe de Rimbaud.
 Enfin, j'ai souligné la présence d'allusions explicites à la Commune dans "Voyelles" avec des constats que n'importe quel humain intelligent doué d'un peu de bon sens ne saurait contester. Il faut vraiment être bête pour ne pas comprendre le lien des "strideurs" du "clairon" entre "Voyelles" et "Paris se repeuple". Et il n'y a pas que ça.
J'ai pas mal décortiqué "Voyelles" et je me suis éloigné de l'idée d'un lever du jour, parce que, pour le vert, la révélation porte sur les mers et les verdures du paysage. Donc, je ne peux pas dire "il y a un point vert dans l'espace qui caractérise le lever du jour et ça devient la vision de la verdure et des mers". Le "Oméga" pose aussi problème dans la mesure où on passe à une fixation d'un point indiscernable pour celui qui n'est pas capable d'accéder aux révélations. J'ai donc voulu m'écarter de l'idée de simple "lever du jour" et quand je parle de "lever du jour" notez que j'emploie déjà à dessein une expression où j'envisage moins le spectacle du soleil naissant que la diffusion de la lumière sur le monde. Les trois couleurs des quatrains peuvent être trois étapes de l'aurore, et les tercets la diffusion de la lumière.
Maintenant, je considère que Rimbaud met en place un cadre métaphorique pseudo-savant qui d'un côté est dans la continuité des exercices poseurs des prédécesseurs : pas seulement Baudelaire, puisque Victor Hugo est ultra prégnant, et l'essentiel du discours est ailleurs, je ne m'arrête pas à la pseudo-science, je vais directement à ce que l'élaboration arbitraire travaille à mettre en valeur comme idées subtiles et critiques.
Malheureusement, les rimbaldiens sont pris dans une considération en boucle. Rimbaud se moque de cette pseudo-science de Baudelaire et Hugo par un sonnet où il met l'idée en forme avec un esprit de dérision. Je ne crois pas que Rimbaud soit un auteur satirique aussi sommaire. Rimbaud non seulement se contre-fiche de l'exactitude théorique, mais il se contre-fiche aussi de prévenir son lecteur qu'il s'agit d'une pseudo-science.
Depuis quelque temps, je laisse aussi une tâche importante de côté. Je voulais travailler sur le fait que de manière dérisoire Henri Meschonnic, Mario Richter et puis Bruno Claisse en tant que disciple de Meschonnic, mais encore d'autres rimbaldiens, ont commencé à dire que Rimbaud était un moniste. Ce qui est absurde. Le dualisme et le monisme ce sont des manières d'exposer le plus souvent, pas des manières de penser, et le monisme n'a pour lui qu'une fausse apparence de bon sens, puisque le dualisme, si on laisse de côté les inepties du monde des idées de Socrate reprises par Platon et les inepties de la religion chrétienne, est le résultat d'une mise à l'épreuve de la réalité qui ne permet pas à l'homme de poser certaines réflexions autrement que par quelques oppositions irréductibles.
Il y a un long article de Michel Brix sur le dualisme de Baudelaire, je prévois de travailler dessus.
Mais il y a d'autres choses que je pense aussi.
Quand je lis les poésies de Baudelaire, je suis frappé par les contradictions et le manque de profondeur de certains propos. On le voit avec ceux qui ont défendu Baudelaire lors du procès. Ils citent l'épigraphe d'Agrippa d'Aubigné pour dire que le poète regarde le mal en face sans y adhérer, mais ce n'est pas convaincant et c'est contradictoire avec mille passages des poèmes : l'admiration pour les âmes puissantes au crime, pour la révolte de Satan. Le poème "Bénédiction", ce n'est que de la façade. Il n'y a rien qui tient la route dans le discours. Le sonnet des "Bohémiens en voyage", tout ce que fait Baudelaire c'est d'exprimer que ça le fait fantasmer cet état de vie. Il n'y a aucune perspective derrière, ce n'est pas vrai ! Baudelaire ne tient aucun discours sur la vie, strictement aucun contrairement à Hugo, Lamartine, Vigny, etc. Il ne fait qu'adopter des poses. Je ne vois que ça en lisant ses poésies. A aucun moment, il n'y a un propos cohérent articulé sincère, il y a des propos articulés mais qui ne sont que des poses du moment qu'annulent les contradictions d'ensemble de l'oeuvre. Le poème "Le Voyage" n'a même pas été compris par les lecteurs. Non, mille fois non, Baudelaire ne met aucun espoir ultime dans la mort parce qu'il a soif d'inconnu, ce n'est pas ça son discours, son discours, il est pince-sans-rire, ce que dit Baudelaire : c'est que, tout a été décevant et qu'on va jouer à croire à la mort comme promesse de nouvelles révélations d'inconnu, alors que ça pourrait bien être la fin du voyage. C'est ça le discours final des Fleurs du Mal, et rien d'autre ! Le poète s'abandonne mortellement à sa loi mécanique en faisant semblant d'y croire et cela trahit une pulsion de mort au sens de l'anéantissement, puisque le poète à force ne supporte plus non plus sa mécanique.
Et c'est ça que vous admirez ? Il vous manque une case ! C'est un jeu littéraire, les poèmes sont magnifiques, mais le discours c'est du solipsisme, c'est un tissu de conneries.
Pour le don d'évocation, il est vrai qu'il y a une maestria des "tours elliptiques" pour créer un sentiment de réalité évidente à partir de scènes fantasmatiques. Mais la théorie des correspondances, il faut se calmer... Il n'y a rien. Dans "Parfum exotique", il y a le tour elliptique, mais après vous pouvez chercher pour ce qui est des considérations sérieuses qui justifient une théorie de la rémanence heureuse du souvenir. Il faut arrêter le sketch ! Vous êtes tarés de prendre ça au sérieux, et d'y soupçonner des révélations de sens précises. C'est un jeu littéraire, point !
Il est très intéressant de voir l'article d'Asselineau donner le la d'époque que les poètes expriment l'histoire de l'âme de l'humanité. On voit ce en quoi l'époque décide de croire pour justifier l'importance de la poésie à son époque, et Rimbaud étant sous cette influence explicite, c'est l'angle d'attaque pour comprendre ce qu'il cherche à faire et ce qu'il a cru par délire de l'enthousiasme pendant une petite période de temps.
Il semblerait que l'étape baudelairienne sous la houlette des propos d'Asselineau, Mendès et Verlaine ait caractérisé la période parisienne de septembre 1871 à février 1872, avec déjà un comportement de réserve critique, avant le virage complexe à traiter des poèmes du printemps et de l'été 1872.  Une saison en enfer sera l'occasion d'une reprise de la réflexion sur l'importance pour le poète de traiter de "l'histoire de l'âme"' en son temps, tandis que les poèmes hermétiques des Illuminations portent souvent la marque d'un intérêt plus vaste pour les questions soulevées par le monde moderne, en y incluant l'évolution technologique, ce qui fait écho à la préface plus naïve des Chants modernes de Maxime du Camp et à la plus nette investigation du réel des poésies de Victor Hugo si on les compare au solipsisme baudelairien.
Moi, je passe dans la vie, je vais disparaître, mais je suis impressionné par vos croyances illusoires en la poétique des Fleurs du Mal et des "correspondances". Prenez au fait le poème "Génie". Il célèbre l'orgueil et parodie la liturgie chrétienne pour élever des idées opposées tout en la tournant en dérision. Dans ses poèmes de jeunesse, le royaliste Victor Hugo dénonçait l'orgueil des révolutionnaires qui avait ainsi voulu créer une religion en faisant tomber la tête du Christ. On voit bien par ce rapprochement que le sens des poésies de Rimbaud ce n'est pas de la spéculation métaphysique à partir d'une extase sur la poétique des  Fleurs du Mal.
A un moment donné, il faut arrêter le sketch ! C'est ridicule !

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