J'avais repéré sur le site rimbaldien d'Alain Bardel que le numéro 35 de la revue Parade sauvage allait paraître, mais le site de la collection "Classiques Garnier" de l'éditeur ne fournissait aucune page à ce sujet. A partir d'une recherche, j'ai trouvé des sites de pré-commande avec un sommaire du numéro de la revue, et j'ai vu dans la section "Singularités" le titre suivant de Chevrier : "Deux références complémentaires sur Glatigny pour 'Tête de faune' ".
Je précise que j'ai annoncé à plusieurs reprises sur mon blog en 2020 et 2021, mais aussi vers 2021 toujours dans un article paru dans Rimbaud vivant, l'autre revue annuelle consacrée à Rimbaud, que la comédie Le Bois était une source au poème "Tête de faune". Je parlais dans la revue Rimbaud vivant d'une préface de Glatigny éclairant le sens de "Ce qui retient Nina", de la rime "cousine"/"usine" des "Mains de Jeanne-Marie" reprise à la comédie Vers les saules. Sur mon blog, je parlais aussi d'autres poèmes, tels que "Lydia". Je me réservais de revenir ultérieurement sur la comédie Le Bois. Je précise que Chevrier connaît mon blog puisqu'il l'a référencé pour un article obscur dans l'une de ses publications un peu récentes. Il fait partie avec Benoît de Cornulier, Yves Reboul, Jacques Bienvenu, Philippe Rocher, Alain Bardel, Olivier Bivort, des rimbaldiens qui consultent ce blog, donc ! Il y en a d'autres, mais c'est ceux dont je peux être sûr.
A partir de ce 5 février, on peut commander le numéro, ce que je viens de faire (l'achat au détail des articles n'est pas avantageux), et on peut accéder désormais aux "Résumés" et à la première page de chacune des contributions.
Voici le résumé de l'article de Chevrier sur Glatigny :
L’auteur présente un article d’Eugène Vermersch sur Albert Glatigny qui pourrait avoir servi d’intertexte à propos du titre et du cadre de « Tête de Faune ». Il souligne également l’intérêt d’une confrontation du poème avec la comédie en vers de Glatigny, Le Bois, où il donne de son faune une image à la fois réaliste et ironique. L’auteur termine sur des remarques métriques en rapport avec des poètes de la Renaissance, ainsi qu’avec Glatigny et Théodore de Banville.
Mots-clés : satyre, bohème, comédie en vers, parodie, intermétricité, taratantara, vers mixtes.
Pour la première partie, je n'ai rien à dire. En revanche, pour la comédie Le Bois, je verrai si je suis évoqué dans le corps de l'article. J'ai pris mes précautions en publiant mon article " 'Tête de faune' dans la comédie Le Bois de Glatigny". Par exemple, je vous fournis la rime "feuille"/"recueille". J'aurais voulu prendre plus de temps, j'étais en train de préparer le sujet, mais j'ai été obligé de prendre de court une revue universitaire dont les agissements à mon égard ne sont pas ce qu'il y a de plus fairplay.
Je citerai ultérieurement tous les passages qui annonçaient ce que j'avais à dire.
Passons à la suite. Là, je ne m'y attendais, mais l'article de Paul Claes sur "la couleur des voyelles" reprend ce que j'avais dit en 2003 dans le numéro 19 de la même revue Parade sauvage, ce qui a été cité par la suite dans la même revue Parade sauvage par Philippe Rocher dans un article assez récent sur "Voyelles" rapproché du poème "Les Phares" de Baudelaire.
Il n'y a personne au comité de lecture pour expliquer à Paul Claes que ce qu'il dit a déjà été formulé dans la revue ?
EDITE le 10 février : Claes salue mon antériorité en toute fin de son article. Ouf !
Je vais aussi regarder de près l'article de Christophe Bataillé sur "Les Chercheuses de poux". J'ai annoncé qu'il y avait une importance à lier Baudelaire à Mendès comme sources pour les poèmes "Oraison du soir" et "Les Chercheuses de poux", je soulignais tout particulièrement le poème "Un voyage à Cythère". Et peut-être que là c'est le pur hasard, mais je remarque que dans le résumé de cet article sur l'hygiénisme dans "Les Chercheuses de poux"Baudelaire est mis en avant et il est cité dans les mots clefs de l'étude, mais pas Mendès.
Je trouve ça assez curieux que sur la multitude de sujets possibles les rimbaldiens de la revue Parade sauvage ou de volumes collectifs impliquant les mêmes rimbaldiens il y ait cette drôle de convergence avec des préoccupations en cours que j'ai. Je dis qu'il y a quelque chose à découvrir chez Quinet et je produis une étude sur un texte, et ensuite on a un article qui dit la même chose. J'annonce l'importante liaison baudelairienne de "Oraison du soir", "Les Chercheuses de poux" et "Accroupissements", et c'est le sujet d'un article bientôt après. A l'époque, je découvrais les emprunts à Belmontet, l'origine du quatrain "Lys", un début de chronologie des compositions, etc., et d'un coup on avait des publications de centaines de pages sur l'Album zutique.
Ah les coïncidences !
A part ça, je vais m'intéresser aux autres articles de Chevrier, notamment sur le sonnet monosyllabique de Coppée. J'espère au passage qu'il va me citer puisqu'il annonce revenir sur la genèse de cette forme. Le sonnet de Coppée m'intéresse, il a traité Rimbaud de fumiste, et la question est la suivante : qui a lu l'Album zutique disons entre 1872 et le milieu de la décennie 1880. Valade qui le possédait était l'ami de Mérat, ennemi juré de Rimbaud, et il était amusant d'imaginer Coppée lire comme on se moquait de lui. Et le sonnet en vers d'une syllabe paru dans Le Figaro avec des emprunts à "Cocher ivre" de Rimbaud en 1878 et attribué à Baudelaire a été sous-évalué par les rimbaldiens dans l'histoire littéraire de la postérité de Rimbaud.
En principe, le poème "Les Veilleurs", il est passé entre les mains des ennemis déclarés de Rimbaud, non ?
Il y a deux contributions d'Yves Reboul, il revient sur l'idée de l'actualité revendiquée du "Chant de guerre Parisien", ce qui est très intéressant, puisque le poème dans une lettre du 15 mai semble parle de ce qui se passait en avril, mais il faut resserrer cela justement. Il parle aussi de la "vieille boîte à bougies" ainsi que Geneviève Hodin qui fait parfois des apports intéressants.
Le reste sera en principe moins intéressant. Il y a l'article de Bardel qui a l'air d'être le plus long, 16 euros si on l'achète seul, car il fait 67 pages !!!!!!!!!!! Bardel a un blog pour publier, il a publié son essai, et nous voilà avec 67 pages. Il va parler de "autels" et aussi de ce que j'ai mis en avant sur le souvenir du passé, de cette terre-ci et du christianisme. Si on lui accorde une telle tribune, il faut au moins qu'il se soit confronté à tout ce qui a été dit d'intéressant et qu'il en rende compte...
Il ne va pas renvoyer à son seul livre et à l'élite fermée qu'il daigne apprécier, non ?
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