Grâce au dernier article en date d'Alain Bardel sur son site Arthur Tienbon, on en sait un peu plus sur les traits de séparation du singulier, singulier manuscrit des Illuminations. Tout est une question de vergetures. Le manuscrit a voulu accoucher d'un recueil et ça s'est mal recousu. La ponte a été un peu brusque et il y a plein de vergetures un peu partout qui s'atténueront avec le temps sans jamais complètement disparaître.
Je crois qu'il fallait vous informer de cette capitale découverte. Comme dirait Molière, qu'allait donc faire Rimbaud dans ce bordel ?
Une citation éclairante de cet article mémorable : "Tout prouve donc que Rimbaud, à un moment donné, a cessé de placer des traits à la fin de chacun de ses textes et que ce moment a sans doute coïncidé avec celui où il passe du papier non vergé de 15 x 20 cm au papier vergé de 13 x 20."
Je ne résiste pas à l'envie de vous partager celle-ci aussi que j'aime beaucoup : "Mais ici surgit une difficulté insurmontable pour ceux qui dénient à Rimbaud la paternité de l'agencement et de la pagination du recueil : pour quelle raison [O]rfer et Kahn auraient-ils inséré parmi ces calligraphies initiales un texte à l'établissement aussi problématique que "Nocturne vulgaire" et inclus dans leur pagination un recto-verso au format et à l'apparence aussi atypiques que le folio 21-22 ?"
Comme dirait le montpelliérain, c'est vraiment en écrivant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui.
Maintenant qu'on sait dans quel ordre il faut lire les poèmes en prose des Illuminations, un nouveau programme de la NASA est lancé : établir le sens à donner à cet ordre de lecture particulier-là opposable à tout autre...
Ce n'est pas un petit programme de la Terre à la Lune, moi je vous le dis !
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