samedi 10 mai 2025

Existe-t-il un article de mise au point sur Rimbaud lecteur de "Rolla" de Musset ?

Rimbaud semble avoir un rapport compliqué à Musset. Ce dernier n'est pourtant pas n'importe qui dans notre histoire littéraire.
Alfred de Musset est l'un des quatre grands poètes romantiques et cela s'accompagne d'un discret glissement. Le carré d'or est formé de Lamartine, Hugo, Vigny et Musset, sauf que les trois premiers sont plus âgés, surtout Lamartine, et les trois premiers ont commencé à publier des recueils en 1820 et 1822. Musset est réputé pour plusieurs publications, pour son premier recueils Contes d'Espagne et d'Italie, puis pour l'ensemble en vers Un spectacle dans un fauteuil qui contient des comédies en vers et le récit "Namouna", puis pour d'autres poèmes parmi lesquels l'ensemble des "Nuits". Musset a eu à plusieurs reprises un retentissement en poésie. En tant que dramaturge, son histoire est plus compliquée. Ses premières pièces furent des échecs, d'où sa décision d'écrire du théâtre pour l'écrit et non pour la scène en quelque sorte. Musset a d'un côté une série de comédies qui en font pour dire vite un nouveau Marivaux de la scène française. Le XVIIe siècle a eu les comédies de Molière, le XVIIIe siècle a eu Marivaux et quelque peu Beaumarchais, le XIXe siècle a eu les comédies de Musset. Par ailleurs, le drame Lorenzaccio est considéré comme le seul exemple digne de Shakespeare du théâtre romantique français. Malgré certaines prouesses, les drames de Victor Hugo Hernani et Ruy Blas ne font pas une pleine unanimité. Musset a été moins heureux dans les récits en prose, même si certaines nouvelles ou certains contes ont de l'intérêt. Son unique roman La Confession d'un enfant du siècle est un échec, mais le début en est tout de même encensé et ce début est une sorte de grande interprétation psychologique du début du siècle. Autrement dit, la seule partie estimée du roman La Confession d'un enfant du siècle correspondrait à une pratique d'écrivain voyant. Il ne serait donc pas si mauvais que ça. Et il faut ajouter que Musset est aussi un adepte de la fantaisie, un adepte donc d'une littérature qui se nourrit d'images, de visions. Une de ses comédies de référence s'intitule justement Fantasio.
Je n'entre pas dans les détails car cela nous mènerait loin et nous avons un objectif précis à traiter aujourd'hui, mais Musset a plusieurs coups d'éclat qui ont remué la société. Lamartine doit quasi tout à son premier recueil, à la limite on peut citer son Jocelyn. Vigny ou Gautier n'ont eu que quelques coups d'éclat. Hugo est un peu à part, puis Baudelaire et Rimbaud. Si Musset est capable à plusieurs reprises de marquer son époque, c'est bien qu'il doit avoir des visions. Cela n'a duré qu'une décennie, puisqu'il s'est autodétruit et a perdu son génie créateur, ne faisant plus que se survivre presque vingt ans. En effet, Musset a eu du génie jusqu'en 1838 ou 1840 et au-delà de ses trente ans il n'y a pas grand-chose à sauver, à part peut-être une ou l'autre comédie. Je pense que cet effondrement a contribué au dédain sarcastique de Baudelaire, Hugo, des frères Goncourt, de Flaubert et de toute la société à l'époque. Il a payé le prix du ras-le-bol du romantisme clichéique.
Et Rimbaud était prévenu contre Musset par ses contemporains. On le voit très bien dans les jugements formulés par Lemerre lui-même dans son anthologie publiée à la toute fin du siècle.
Pourtant, Musset était estimé par des poètes qu'affectionnait Rimbaud, Banville par exemple. Et Rimbaud a parfois pris modèle sur des vers, des strophes ou des idées de Musset, à tout le moins en 1870, avant que ne se mette en place un mépris accentué dans la célèbre lettre dite "du voyant" envoyée à Demeny le 15 mai 1871. Et face à ce document explicite, les rimbaldiens considèrent que désormais la messe est dite, ce qui, pourtant, ne va pas sans poser de problèmes, puisqu'on ne peut s'empêcher de poser la question de la référence à Musset dans certaines pièces clefs ultérieures de Rimbaud : "Les Sœurs de charité", "Les premières communions" et "Les Déserts de l'amour" en particulier. En clair, parler de Musset, ce serait une inconséquence par rapport à la lettre du 15 mai 1871.
J'ai envie de prendre ce problème à bras-le-corps, et je voudrais commencer par m'interroger sur "Rolla".
En 1870, Rimbaud a composé "Ce qui retient Nina" en référence aux Nina, Ninette, Ninon des vers de Musset et de ses successeurs, en référence à la "Chanson de Fortunio", et cela réapparaît dans la lettre du 15 mai 1871 même avec "Mes Petites amoureuses". Cela, je l'ai découvert moi-même, puisqu'encore à l'heure actuelle aucun rimbaldien n'a avalisé ma découverte que "Ce qui retient Nina" a pour modèle les poèmes "Chanson de Fortunio" et "Réponse à Ninon" et joue sur la référence par Glatigny à une parodie d'Offenbach de la comédie Le Chandelier. Je ne vais pas développer ce sujet ici, mais la présence de "Mes petites amoureuses" dans la lettre dite "du voyant" où Musset est conspué est une indication d'importance, puisque cela tend à démontrer que Rimbaud reprend des raisonnements qui prenaient déjà forme en 1870. Il n'y aurait pas "Mes petites amoureuses" dans la lettre à Demeny, on pourrait dire que l'opinion de Rimbaud évolue, ou que le lien n'est pas nécessaire entre "Ce qui retient Nina" et le passage sur ce que Musset aurait de "quatorze fois exécrable".
Et justement "Rolla" est l'indice d'une même continuité. Dans "Credo in unam", Rimbaud a réécrit de manière ostentatoire un vers de "Rolla". Puis, dans la lettre à Demeny, Rimbaud va mépriser "Rolla" comme cliché.
Les commentaires tendent à dire que Rimbaud s'intéressait encore à Musset quand il écrivait "Credo in unam", mais que soudain en affirmant sa conception du poète voyant il le rejette et lui tourne définitivement le dos. Il serait passé de l'admiration relative à la détestation.
Le problème, c'est qu'on présuppose un peu vite que Musset est cité avec crédit dans "Credo in unam". Ce poème est réduit à un centon dans l'estime des rimbaldiens, et la lettre de Rimbaud à Banville du 24 mai 1870 parle de maîtres de 1830, d'école de Ronsard, poète du XVIe que Rimbaud n'imite jamais semble-t-il, et donc Rimbaud déclarerait aimer tous les poètes.
C'est à mon avis un peu plus compliqué.
Le poème "Rolla" a été publié isolément en 1833, mais il ouvre le recueil des Poésies nouvelles.
Et ce que Rimbaud a réécrit dans "Credo in unam", c'est le premier vers de "Rolla" et du coup le premier vers du recueil des Poésies nouvelles ! Qui plus est, le premier vers de "Rolla" a un premier hémistiche que Musset va reprendre à l'identique à quatre reprises sur le mode donc de l'anaphore. Le dispositif de Musset est de fournir deux couples sur cette même anaphore. Vous avez une première reprise du vers 1 au vers 6 qui interroge le lecteur sur son regret de l'ère des dieux grecs antiques, puis vous avez une reprise avec seulement trois vers d'intervalle qui interroge le lecteur sur un autre regret cette fois, celui des premiers temps du christianisme. Rimbaud a repris l'idée de cette anaphore, mais il crée une anaphore sur seulement trois occurrences et surtout une anaphore qui porte sur le seul regret des temps antiques des dieux grecs païens... Rimbaud répond à la première question de "Rolla" : "Regrettez-vous le temps...", "Je regrette les temps de l'antique jeunesse..." La réponse à la deuxième question de "Rolla" n'est pas ignorée, mais va être traitée sur un mode expéditif : "ô ! la vie est amère, / Depuis qu'un autre dieux nous attelle à sa croix !" ce traitement expéditif est à prendre en considération dans le dialogue avec "Rolla" de Musset.
"Rolla" est un poème en alexandrins d'une certaine étendue avec cinq parties numérotées en chiffres romains. Rimbaud dialogue essentiellement avec la partie I du poème, et je dirais même sa première moitié, sinon ses deux premiers tiers.
Citons le début de "Rolla", les 55 premiers alexandrins, sachant que la partie I en compte 97.
 
Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre
Marchait et respirait dans un peuple de dieux ?
Vénus Astarté, fille de l'onde amère,
Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère,
Et fécondait le monde en tordant ses cheveux ?
Regrettez-vous le temps où les Nymphes lascives
Ondoyaient au soleil parmi les fleurs des eaux,
Et d'un éclat de rire agaçaient sur les rives
Les Faunes indolents couchés dans les roseaux ?
Où les sources tremblaient des baisers de Narcisse ?
Où, du nord au midi, sur la création
Hercule promenait l'éternelle justice
Sous son manteau sanglant, taillé dans un lion ?
Où les Sylvains moqueurs, dans l'écorce des chênes,
Avec les rameaux verts se balançaient au vent,
Et sifflaient dans l'écho la chanson du passant ?
Où tout était divin, jusqu'aux douleurs humaines,
Où le monde adorait ce qu'il tue aujourd'hui,
Où quatre mille dieux n'avaient pas un athée,
Où tout était heureux, excepté Prométhée,
Frère aîné de Satan, qui tomba comme lui ?
- Et, quand tout fut changé, le ciel, la terre et l'homme,
Quand le berceau du monde en devint le cercueil,
Quand l'ouragan du Nord sur les débris de Rome
De sa sombre avalanche étendit le linceul, -
 
Regrettez-vous le temps où d'un siècle barbare
Naquit un siècle d'or, plus fertile et plus beau ?
Où le vieil univers fendit avec Lazare
De son front rajeuni la pierre du tombeau ?
Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances
Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté ?
Où tous nos monuments et toutes nos croyances
Portaient le manteau blanc de leur virginité ?
Où, sous la main du Christ, tout venait de renaître ?
Où le palais du prince, et la maison du prêtre,
Portant la même croix sur leur front radieux,
Sortaient de la montagne en regardant les cieux ?
Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre,
S'agenouillant au loin dans leurs robes de pierre,
Sur l'orgue universel des peuples prosternés
Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés ?
Le temps où se faisait tout ce qu'a dit l'histoire ;
Où sur les saints autels les crucifix d'ivoire
Ouvraient des bras sans tache et blancs comme le lait ;
Où la Vie était jeune, - où la Mort espérait ?
 
Ô Christ ! je ne suis pas de ceux que la prière
Dans les temples muets amène à pas tremblants ;
Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire,
En se frappant le cœur, baiser tes pieds sanglants ;
Et je reste debout sous tes sacrés portiques,
Quand ton peuple fidèle, autour des noirs arceaux,
Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques,
Comme au souffle du nord un peuple de roseaux.
Je ne crois pas, ô Christ ! en ta parole sainte :
Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux.
[...]
Rimbaud ne s'est pas contenté de reprendre l'anaphore et d'y répondre. Rimbaud a repris des rimes, notamment la rime "mère"/"amère" dont il était déjà familier dans "Les Etrennes des orphelins". La rime "eaux"/"roseaux" est déjà déployée dans le poème "Ophélie", je ne vais pas m'attarder sur cet écho qui passe par de multiples sources. Mais Rimbaud a repris bien évidemment plusieurs autres mots, "Vénus Astarté" est la première déesse nommée par Musset, voire la seule déesse païenne. Rimbaud scinde le nom en deux, il privilégie la mention générale de "Vénus", mais il va évoquer aussi "Astarté" : "S'il n'avait pas laissé l'immortelle Astarté..." Musset déploie à la rime l'expression "Nymphes lascives" et mentionne un peu après des "Faunes indolents", ce qui nous vaut chez Rimbaud le vers : "Des Satyres lascifs, des faunes animaux," et Hercule sera mentionné aussi par Rimbaud jusqu'à la mention de la peau du lion à la rime :
 
Héraclès, le Dompteur, et, comme d'une gloire,
Couvrant son vaste corps de la peau du lion,
S'avance, front terrible et doux, à l'horizon !....
Le découpage qui n'est pas banal "front terrible... et doux" à la césure vient sans aucun doute de Victor Hugo, mais notons que pour Musset Hercule est l'image de "l'éternelle justice" et dans la partie II de "Rolla" une nouvelle séquence, bien encadré par deux blancs typographiques, est consacrée à Hercule :
 
Hercule, fatigué de sa tâche éternelle,
S'assit un jour, dit-on, entre un double chemin.
Il vit la Volupté qui lui tendait la main :
Il suivit la Vertu, qui lui sembla plus belle.
Aujourd'hui rien n'est beau, ni le mal ni le bien.
Ce n'est pas notre temps qui s'arrête et qui doute ;
Les siècles, en passant, ont fait leur grande route
Entre les deux sentiers, dont il reste rien.
Musset a une idée un peu arrangée d'Hercule, personnage peu moral dans l'économie des récits mythologiques, mais Rimbaud refuse d'entrer dans la dialectique posée par Musset. Hercule n'est pas l'occasion d'un dilemme entre la volupté et la vertu.
Mais Rimbaud a repris pour les inverser en idées d'autres éléments de ce début en 55 vers du "Rolla" de Musset. Musset s'adresse au "Christ", Rimbaud à "Vénus". Musset va dire au Christ qu'il ne croit pas en sa parole, sauf qu'il s'adresse à lui et la suite du poème consiste pour Musset à dire qu'il verse une larme sur le Christ et qu'il regrette les temps premiers de la foi. Le poème de Musset est blasphémateur, provocant, sulfureux, mais Rimbaud a ciblé tous les éléments qui ne lui plaisaient pas. Rimbaud refuse de pleurer le Christ et surtout il a identifié la double interrogation au début de "Rolla" avec une succession qui déclare une préférence : le siècle barbare a cédé la place à un siècle d'or plus beau... L'idée de siècle plus beau est un peu incongrue. Le premier siècle où le Christ a vécu fait partie de l'Antiquité gréco-romaine, et nous sommes encore loin des prestiges du XVIIe siècle par exemple... Mais, dans tous les cas, Rimbaud identifie la préférence de Musset pour le christianisme face à la barbarie des dieux païens. En clair, "Credo in unam" est une critique sévère déjà du poème de Musset. Rimbaud répond que lui croit en Vénus, donc il dénie tout le drame que met en scène Musset dans ses premiers vers. Il pense que tout cela peut se ranimer. Musset ne croit pas en la parole du Christ, mais il le regrette. Rimbaud expédie le christianisme sans un regret et affirme sa foi en Vénus. Il refuse la dialectique de Musset d'un temps présent où l'homme est trop mûr intellectuellement pour croire et le regrette.
Rimbaud identifie que le siècle d'or rêvé par Musset est conditionné par le fait d'être attelé à la croix, il relève les peuples prosternés, les églises elles-mêmes agenouillées, le fait de se courber et de se tourner vers des croix ou un Calvaire. Et j'en arrive à un dernier élément majeur repris par Rimbaud, l'hémistiche "Et je reste debout" du Musset rebelle à l'église devient le "Majestueusement debout" à la fin de "Credo in unam" et implique le développement de l'Homme qui relève sa tête libre et fière.
Partant de là, il reste à envisager une reprise polémique plus diffuse. Musset insiste sur une idée de vieillesse de l'humanité, ce à quoi Rimbaud fait explicitement écho dans le vers inspiré justement du premier de "Rolla" : "Je regrette les temps de l'antique jeunesse", mais tout le poème "Credo in unam" va entrer dans une dialectique entre la vie et la mort qui va s'extraire des principes posés par le "Rolla" de Musset.
Dans la suite immédiate de son poème, Musset demande qui rendra la vie à notre siècle sans foi en s'adressant à Dieu. Rimbaud refuse ce discours pessimiste fermé qui trahit aussi une complaisance christique. Notez que Musset joue bien sûr au Byron, comme vous le voyez avec l'assimilation de Prométhée à un frère de Satan. Baudelaire n'accusait pas sans raison Musset d'être "de l'école mélancolico-farceuse". "Rolla" en est un exemple. Musset est tout heureux d'écrire une histoire scabreuse de déchéance d'une jeune fille en prostituée, mais joue à s'horrifier de la corruption, et il s'amuse à opposer la prostituée qui le serait à cause exclusivement de la misère (pas par pente personnelle) en l'opposant aux femmes riches qui cachent des amants sous le lit de l'époux, sauf que Musset ne fait que brusquer les femmes riches infidèles que précisément il fréquente et apprécie à plein.
Musset n'est pas crédible en censeur, il crève l'écran qu'il joue un jeu pervers. Mais, peu importe.
Rimbaud s'est-il intéressé au discours de Musset dans les quatre autres parties de "Rolla" ? On peut y songer quand Rimbaud dit que la Femme ne sait plus être courtisane. C'est le contrepied du discours de Musset qui plaint la chute de Marie dans la prostitution, victime de Rolla. Il y a aussi une image de la cavale qui peut entrer en résonance avec celle de "Credo in unam".
Je poursuivrai prochainement mon enquête sur "Rolla", et je passerai bien sûr au commentaire de l'exécration de Musset formulée dans la lettre à Demeny.
Je prévois en parallèle de parler du recueil Les Exilés de Banville. J'ai aussi laissé quelques idées de côté qui me permettront de parler à nouveau en introduction de "Rolla" et de "Credo in unam".
Voilà !
 
Pour rappel, lassé sans doute de citer le vers de "Rolla" réécrit par Rimbaud, Steinmetz ne mentionne pas du tout "Rolla" dans sa notice au poème dans son édition des Oeuvres complètes de Rimbaud en 2010. Il ne cite même pas que : "Je regrette les temps de l'antique jeunesse" réécrit "Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre / Marchait et respirait dans un peuple de dieux ;" sachant que le second vers très bien tourné a lui-même beaucoup d'intérêt à être cité. En clair, loin de considérer que "Rolla" est un intertexte majeur de tout "Credo in unam", Steinmetz ne voit qu'une réécriture un peu accessoire ne concernant qu'un seul vers. Et si c'est le cas en 2010, c'est que c'est depuis toujours l'opinion lacunaire de toutes les éditions annotées des poésies en vers de Rimbaud...
La citation ostentatoire faite par Rimbaud n'a pas été prise au sérieux.

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