jeudi 29 mai 2025

"Messieurs de Cassagnac" et "monsieur Bonaparte", une vacherie passée inaperçue...

Comme la plupart des sonnets de 1870 sur l'actualité guerrière ("Le Dormeur du Val", "Le Mal") ou contre Napoléon III ("L'Eclatante victoire de Sarrebruck", "Rages de Césars", "Le Châtiment de Tartufe"), le sonnet sans titre : "Morts de Quatre-vingt-douze..." est saturé de reprises des Châtiments de Victor Hugo. Il fait aussi allusion à "La Marseillaise" par moments. Or, Izambard prétendait que ce sonnet s'intitulait initialement "Aux Morts de Valmy", et il y a justement un poème des Châtiments qui a un titre sur le même patron : "Aux morts du 4 décembre". Et il est précédé par un poème sans titre dont voici le premier vers : "Approchez-vous ; ceci, c'est le tas des dévots." Et ce troisième poème du premier livre du recueil se finit par ce vers désinvolte et plus familier, comme sans poésie : "Ces drôles sont charmés de monsieur Bonaparte." Comparez-le au dernier vers du sonnet de Rimbaud, l'effet est dévastateur : "- Messieurs de Cassagnac nous reparlent de vous !"

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