samedi 30 janvier 2021

Suivez le guide !

Vaincu tout à l'heure par la fatigue, j'ai interrompu un article, et je m'y suis remis après une heure du matin. J'avertis donc la poignée de premiers lecteurs de se reporter à nouveau à l'article précédent. J'ai corrigé quelques bévues et je l'ai allongé significativement.
Vous vivrez des émotions fortes par des rapprochements ponctuels entre les poèmes de Baudelaire, Verlaine et Rimbaud. Je signale simplement quels poèmes lire ensemble, sans commenter, et le lecteur n'a qu'à lire les poèmes les uns après les autres pour saisir. Une avalanche d'allusions à Baudelaire sont signalées à l'attention dans les vers de Rimbaud, mais aussi dans ses écrits en prose !
Derrière l'apparence de décousu des derniers articles, les amateurs de poésie, ils n'étaient que "deux cent soixante" en France en 1866 selon l'éditeur des Epaves, sont conviés à une puissante découverte d'un réseau solide de poèmes tous reliés entre eux par des parentés formelles qui rejaillissent en intimités discrètes de traitement dans les morceaux variés des poètes Baudelaire, Verlaine et Rimbaud.
Le rythme abondant de mes publications peut faire tomber des articles dans l'oubli. Il me faut recommander à l'attention l'étude sur Mémoires d'outre-tombe et "Vies" qui risque bien de n'être recensée nulle part. Si d'autres sont venus sur le terrain de la comparaison entre Mémoires d'outre-tombe et "Vies", notre étude "la magnifique demeure cernée par l'Orient entier" offre le prodige d'un spectacle inouï dans l'étude des réécritures rimbaldiennes, jamais un poème en prose de Rimbaud, aussi long qui plus est, puisqu'en trois volets, n'avait été aussi systématiquement rapporté à autant de passages sources réécrits d'un unique support de référence, la "Conclusion" des Mémoires d'outre-tombe. C'est du jamais vu, et de très loin, dans toute l'histoire des études rimbaldiennes, et il convient de se reporter aussi aux quelques réponses de commentaires que j'ai ajoutées à l'article, car quelques pépites dernières y sont encore éparpillées. Et là encore, comme pour notre enquête sur les quintils, nous avons l'indice d'une influence plus large qui implique d'autres écrits rimbaldiens.
J'espère enfin que personne n'oublie les études en cours sur "Tête de faune", sur "Voyelles", sur "Oraison du soir", sur la "Chanson de Fortunio", sur la rime "usine"::"cousine", sur les Tableaux du siège de Gautier, sur la rime masculine de "Fête galante", la contribution zutique, voire sur les liens possibles entre "Les Douaniers" et un poème de Belmontet. Avec tout ça, amoureux des lettres, on nage en pleine félicité.

1 commentaire:

  1. Je m'accorde une pause. Un des trucs que je travaille sur du long terme, c'est le sonnet "Oraison du soir". J'établis les liens avec Baudelaire et Mendès, mais je suis aussi sensible à cette question du buveur et je pense à l'esprit Jeune-France qui devient poète pilier de bar. Une source que je pense mobiliser, le début d'Albertus. La section II, une "poésie" "à donner fantaisie" d'être "Flamand : d'avoir / La pipe culottée [...] Le vidrecome large à tenir quatre pintes, / Comme en ont les buveurs de Brawer, et le soir / [...] au centre / D'un brouillard de tabac, les deux mains sur le ventre, / Suivre une idée en l'air [...]".

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