Vu qu'il est question de révolution du vers au XIXe siècle, il faut rappeler que trois poètes du XVIIIe siècle ont préparé le terrain au retour de certaines formes d'enjambement : Malfilâtre, Roucher et André Chénier. Et Chénier a la part belle par sa valeur en tant que poète, mais aussi parce que c'est la publication posthume de ses poésies en 1819, au XIXe siècle, qui a joué le rôle de déclencheur. Précisons toutefois que tout au long du dix-neuvième siècle les éditions des poésies d'André Chénier se sont enrichies de pièces inédites. Il faut donc se reporter aux bonnes éditions si on veut déterminer l'influence éventuelle de Chénier sur Vigny, sur Victor Hugo, sur Sainte-Beuve, sur Leconte de Lisle, et ainsi de suite.
Je commence par des poètes médiocres dont je ne vais pas détailler les publications. Je mets en gras les poètes qui vont plus volontiers retenir mon attention.
Pour cette première partie sur quatre, je prends modèle sur l'anthologie Lemerre et je ne vais citer ici que les poètes du premier tome, mais je vais citer d'autres noms que Lemerre à certains moments clefs.
Je ne me suis pas étendu en commentaires, mais je mets des petites remarques pour titiller l'intérêt des rimbaldiens.
Marie-Joseph Chénier (1764-1811) Tragédies, poésies.
Frère d'André Chénier qui publie à cheval sur les deux siècles. Auteur médiocre de tragédies et divers poèmes : épîtres, etc. Il n'applique pas les césures audacieuses de son frère aîné, si je ne m'abuse.
Il a une traduction aussi du poète anglais Thomas Gray à son actif 'Le Cimetière de campagne".
Gabriel-Marie-Jean-Baptiste Legouvé (1764-1812) Tragédies, poésies.
Il paraît que le dernier vers du "Mérite des femmes" a marqué : "Tombe aux pieds de ce sexe à qui tu dois ta mère." On connaît l'idée, le vers est minable.
Antoine-Vincent Arnault (1766-1834) Tragédies, Fables (1802), Fables nouvelles (1834)
On peut retenir sa fable "La Feuille", parce qu'elle est l'indice de lieux communs du XVIIIe qui se maintiennent au dix-neuvième, vous retrouvez le motif de la feuille emportée par le vent qui est un motif qui a sa forme romantique célèbre, et vous avez outre la possibilité d'une comparaison avec "Chanson d'automne" de Verlaine des vers qui ressemblent à certains à venir de Banville, des éléments poétiques à la manière d'une ariette de Favart et des mots à la rime comme "haleine" et "plaine". Poème de 15 heptasyllabes rimés librement.
Chateaubriand (1768-1848) Ne rima qu'occasionnellement, mais ce n'est pas si médiocre que ça.
Lien pour consulter deux poèmes, l'un ronsardien à vers courts, l'autre source éventuelle pour Vigny
Chênedollé (1769-1833) Poésies : "Le Génie de l'homme" (1807), Etudes poétiques (odes, etc.) (1820)
Il avait une petite notoriété. Les vers sont terriblement déclamatoires avec plein de rudesse mécanique, ce qui ruine les quelques qualités de l'ensemble. Puis, il ne sait pas tourner un récit.
Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers (1772-1827) Chansons et vaudevilles
Il s'agit d'un auteur de chansons qui vient après Béranger pour la notoriété. C'est un auteur que je tiens à lire, même si je ne m'attends pas à de la qualité. Il pratique de manière précoce le vers court en tant que chansonnier. Il y a des éléments suggestifs dans ses chansons où on trouve Hortense, etc. Il y a la chanson "Paris à cinq heures du matin" qui est intéressante à comparer à "Bonne pensée du matin". C'est un poète dont je vais lire les chansons.
Charles Nodier (1780-1844) "La Napoléone" 1802, Poésies diverses (1827)
Il écrit peu de poèmes, mais il me semble avoir un certain naturel quand il écrit en vers.
Pierre-Jean de Béranger (1780-1857) chansons
Je vais m'obliger à le lire, mais j'ai l'intuition que je vais surtout perdre mon temps. J'ai des doutes.
Millevoye (1782-1816) poésies
Je n'ai pas envie de le lire, c'est médiocre, j'ai repéré le poème avec l'anaphore "J'ai vu...", ce qu'il partage avec Lamartine et le Rimbaud du "Bateau ivre".
Ulrich Guttinguer (1787-1866) poésies
Il écrit comme Hugo et Musset, en moins bien, et sans les audaces à la césure, mais on sent à le lire qu'il est leur contemporain avec ce côté transition entre XVIIIe siècle et poésie romantique.
Pierre-Antoine Lebrun (1785-1873) Tragédies, poésies
Je cite le premier hémistiche de son "Ode à la grande armée" (1805) : "Suspends ici ton vol [...]"
Il a composé des triolets également.
Alexandre Soumet (1786-1845) poète, dramaturge et librettiste
Il y a quelques poèmes qui peuvent se lire, mais pas sa Divine épopée en tout cas. Je m'obligerai un jour à le lire pour chercher à comprendre en quoi il est une sorte de transition timide entre classicisme et romantisme.
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) poésies
Il faut tout lire. J'ai une édition de ses Poésies complètes, mais il me manque un travail de qualité sur les éditions successives. Je n'ai même pas compris si j'avais tous les contes en vers pour enfants qu'elle a écrit dans mon édition.
Je ne vais pas détailler la chronologie des éditions, mais de premières publications en 1819 et en 1820 la mettent dans une situation particulière par rapport au romantisme. Elle est encore donc dans la tradition du XVIIIe siècle et entre en scène en même temps que Lamartine. En 1830, son recueil Poésies offre la romance "C'est moi" si importante pour Verlaine et Rimbaud, mais aussi une césure spectaculaire au sein du poème "L'Arbrisseau", alors que l'histoire littéraire est en train de privilégier les recueils suivants : Les Pleurs (1833), Pauvres fleurs (1839), Poésies inédites (1860) et puis le recueil posthume avec la notice de Sainte-Beuve.
Alphonse de Lamartine (1790-1869) poète, historien et homme politique (chef du gouvernement provisoire en 1848)
Lamartine a plagié ses vers les plus célèbres, mais il reste malgré tout exceptionnel. Il n'est plus lu que pour une élite de ses poèmes, mais une élite qui retranche beaucoup trop vite aux Harmonies poétiques et religieuses. Lamartine a deux recueils importants : Méditations poétiques en 1820, c'est évident, mais aussi Harmonies poétiques et religieuses en 1830. Les Nouvelles méditations poétiques en 1823 furent une œuvre de récolte précipitée pour voguer sur le succès du premier recueil, tandis que les recueils tardifs sont moins intéressants. Il y a toutefois de temps en temps un poème marquant. Il y a enfin le cas de poèmes publiés à part et que personne ne connaître : "La Mort de Socrate" en 1823 est le plus important, il y a deux poèmes méconnus de 1825 "Le Dernier chant du pèlerinage de Harold" et "Chant du sacre". Il y a enfin un poème épique célèbre Jocelyn. Après, il y a les fragments de "La Chute d'un ange".
J'ai lu quelques récits en prose : Graziella bien sûr, mais pas seulement. Comme écrivain en vers, Lamartine savait y faire ! Il avait un don, c'est certain.
Emile Deschamps (1791-1871) Poésies, Etudes françaises et étrangères (1828)
Comme Guttinguer, c'est un peu le poète que vous lisez parce que vous n'avez pas eu assez d'Hugo, Musset, Vigny, etc. Malheureusement, c'est très vite moins intéressant, moins enchanteur, et j'ai plus eu de bonnes impressions avec Antoni Deschamps son frère, alors qu'en principe c'est Emile le grand poète et Antoni qui vient le soutenir. Je vais reprendre leurs lectures à l'avenir. En tout cas, Emile Deschamps n'a pas survécu à son recueil initial de 1828, la suite littéraire de sa vie est médiocre.
Casimir Delavigne (1793-1843) poète et dramaturge
Si on encaisse le côté ampoulé, ce n'est pas sans charme.Il faut que je le lise de toute façon.
1818 Trois Messéniennes
1819-1820 Les Vêpres siciliennes, tragédie
1828 La Muette de Portici, livret d'opéra
1832 Nouvelles Messéniennes
Louis XI tragédie
Les Enfants d'Edouard, théâtre
Fra Diavolo (1830) Opéra-comique avec Scribe et Auber
Chants populaires
Mme Amable Tastu (1795-1884) poésies
Il y a quelques charmes. Faut que je lise, il y a de son vivant deux éditions intitulées Poésies complètes (1826) et (1858) et une autre intitulée Poésies nouvelles (1838). Elle ne semble plus être très présente à partir de 1840.
Jean Reboul (1796-1854) poésies
Il s'agit d'un boulanger nîmois qui s'adonnait à la poésie et qui a reçu les louanges de Chateaubriand et Lamartine. Bien connu des rimbaldiens, son poème "L'Ange et l'enfant" est son sonnet d'Arvers.
Auguste Barthélémy (1796-1867) et Joseph Méry (1797-1866) poésie, théâtre
Méry a écrit quelques œuvres en son seul nom, mais ils ont beaucoup publié en mêlant leurs deux noms. Ils sont célèbres pour avoir attaqué Lamartine en vers, lequel a répondu et a reçu une nouvelle charge. Je connais aussi Méry pour les pièces qu'il a écrites avec Nerval (éditées si je ne m'abuse en Garnier-Flammarion) : L'Imagier de Harlem, et aussi Le Chariot d'enfant. Je prévois de les lire plus attentivement.
Méry a également participé au Diable à Paris. Rimbaud a lu ou au moins parcouru cet ouvrage collectif, et les rimbaldiens n'en parlent jamais ! Il y a Sand, des poèmes sur Paris, il y a une foule de choses dans cet ouvrage qui méritent des investigations.
Alfred de Vigny (1797-1863)
Il faut tout lire, mais il y a aussi un problème d'édition de ses poésies, puisque le premier recueil de Vigny a évolué tant par son titre que par contenu. Vigny a joué un rôle décisif dans l'avènement romantique du rejet d'épithète, et le poème "Héléna" est avant "Dolorida" une pièce majeure du dossier. Or, il a été retiré du recueil Poèmes antiques et modernes. De ses débuts, le poème "Eloa" de 1824 est particulièrement célèbre également. Le recueil Les Destinées publié à titre posthume contient des poèmes célèbres, mais plus tardifs, "La Maison du berger" date de 1843. On peut aussi opposer les deux recueils désormais, puisque important pour les audaces nouvelles dans son premier recueil il adopte une versification classique dans le second, ce qui a pu masquer son importance réelle.
Après, il y a quelques œuvres à lire en prose : sa pièce Chatterton et aussi les récits enchâssés de Servitude et grandeur militaires. Stello a une écriture qui ne fait pas très sérieux.
Antoni Deschamps (1800-1869)
Je suis dans cette situation paradoxale où je m'intéresse plus à ce qu'a écrit Antoni qu'à ce qui a fait un peu de notoriété pour son frère Emile. Il faut ajouter qu'il a une traduction partielle de La Divine Comédie de Dante à son actif.
Victor Hugo (1802-1885)
Je ne détaille même pas.
Auguste Brizeux (1803-1858) poésies, traduction en prose de La Divine Comédie
C'est un peu le Leconte de Lisle avant l'heure, breton.
Marie (1831)
Les Ternaires ou la Fleur d'or
Sainte-Beuve (1804-1869)
Il faut prendre le temps de lire toutes ses poésies et surtout son Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, en s'attardant sur les parties en prose comme en s'attardant sur les poèmes en vers. Ce n'est pas un génie, mais il compte dans l'histoire littéraire.
J'ai lu son roman Volupté édité par André Guyaux, mais j'en ai tout oublié.
Pour l'histoire de la poésie, un autre ouvrage de lui a son importance : Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre français au XVIe siècle (1828, avec des rééditions).
Après, je ne me suis pas vraiment attaqué à l'univers touffu de sa littérature critique. je le ferai quand je le pourrai, ça a son importance, mais je n'ai qu'une vie.
Amédée Pommier (1804-1877)
Cible de choix de Rimbaud et des zutistes, il faut tout lire. Il y a des éléments à tirer de ses poèmes en alexandrins, même si la recherche sur les parodies zutiques inviteraient à ne s'intéresser qu'à ses acrobaties maladroites en vers courts. Attention, même "Cocher ivre" de Rimbaud fait allusion à des poèmes de Pommier en alexandrins.
Je ne détaille pas ici, j'ai prévu de produire un grand article où je citerai enfin par le menu tous les détails parodiés par les zutistes et par Rimbaud.
Auguste Barbier (1805-1880)
C'est un peu le premier des poètes romantiques importants que nous ne lisons plus aujourd'hui, avec Brizeux. Il faut tout lire. Je ne détaille pas ici. Rimbaud l'avait lu et lui emprunte même des éléments.
Daniel Stern (alias Marie d'Agoult) (1805-1876) femme écrivain, plutôt dans l'Histoire ou la littérature d'idées, avec quelques productions en vers
Félix Arvers (1806-1851) poésies, recueil Mes heures perdues avec le célèbre sonnet "Un secret"
C'est l'homme d'un unique sonnet, j'ai montré récemment sur ce blog qu'il s'y inspirait d'un poème précis de Lamartine, ce que personne ne semble avoir jamais remarqué auparavant.
Charles Dovalle (1807-1829)
Poète mort en duel à 22 ans. Il aurait pu évoluer, même si certaines tendances de son inspiration me font douter de ses promesses.
Aloysius Bertrand (1807-1841)
C'est l'homme d'un recueil de poèmes en prose historique Gaspard de la nuit. En revanche, ses poèmes en vers donnent toujours l'impression de sortir de nulle part. Ils sont mal référencés.
Ernest Legouvé (1807-1841) Fils du Legouvé cité plus haut, moraliste et auteur pour le théâtre
Quelques poésies, mais bon...
Gérard de Nerval (1808-1855)
Je ne détaille même pas.
Gustave Mathieu (1808-1879) poète chansonnnier, pseudonyme : Jean Raisin.
Parfums, chants et couleurs : poésies, mais ça ne vaut pas le coup d'après mes sondages.
Pétrus Borel (1809-1859)
Second romantique d'une certaine importance. Il a une traduction de référence de Robinson Crusoé. Si ça tombe, c'est dans sa traduction que vous avez lu le roman de Daniel Defoe. Il est connu pour son roman Madame Putiphar et pour Champavert, contes immoraux, et il a un unique recueil de poésie Rhapsodies. Il faut le lire, ce n'est pas du tout un grand poète, mais il y a des éléments intéressants.
Napoléon Peyrat (1809-1881) pasteur, quelques poésies pseudo : Napol le pyrénéen.
Jules Lacroix (1809-1887) frère de Paul Lacroix, théâtre et traductions
Théophile Gautier (1809-1872)
Je ne détaille même pas. Tout de même, pas facile d'avoir accès à tout en librairie. Ses premières poésies étaient tombées dans l'oubli, malgré l'admiration de Baudelaire. Sur "abracadabrantesques", aucune attestation connue d'un emploi par Gautier. On soutient que c'est un calembour sur Madame d'Abrantès", mais même cette anecdote-là est livrée par des gens du vingt-et-unième siècle sans aucune référence. Où est la formule "Abracadabrantès" chez Gautier ou chez un écrivain du XIXe qui lui prête ce jeu de mots. Moi, je n'en sais rien.
Hégésippe Moreau (1810-1838) poésies et contes
Je dois impérativement lire ses poésies. Il est mort à 28 ans et fait partie des poètes qu'on cite volontiers après les grands romantiques. La souplesse prosodique de son vers est pour moi un sujet d'étude à venir. Ce n'est pas un grand poète, mais il représente une formule maîtrisée de vers souple à rapprocher de celles de Musset et Hugo.
Alfred de Musset (1810-1857)
Je ne vais pas tout détailler, mais il faut faire attention aux éditions de ses poésies, car du contenu disparaît discrètement de l'une à l'autre, "Les Marrons du feu" en tout cas. Il faut tout lire, je recommande l'édition en Livre de poche par Lestringant, plutôt que le volume dans la collection Poésie Gallimard. J'invite aussi à faire attention à la présence de ses poésies dans ses oeuvres en prose, la "Chanson de Fortunio" dans Le Chandelier, puisque Rimbaud en joue en composant "Ce qui retient Nina".
Auguste de Châtillon (1810-1882)
Châtillon est une lacune importante des rimbaldiens. Le titre "Au cabaret-Vert" vient du titre "A la Grand-pinte" d'un poème de Châtillon. Les poésies de Châtillon ont connu plusieurs éditions avec variation du titre, et le poème "A la Grand-pinte" y était mis en valeur. Gautier a préfacé le recueil de Châtillon, et le poème "A la Grand-pinte" est une source aux "Effarés" de Rimbaud, à quoi ajouter d'autres pièces du recueil de Châtillon.
Lire les poésies de Châtillon, c'est un peu la base pour un rimbaldien.
Xavier Marmier (1808-1892)
Heu ? C'est pas lui l'auteur du "Drapeau rouge" deux cent vers en forme de ïmabes à la Chénier auquel réplique Rimbaud dans "Le Bateau ivre" ? Il a écrit des Chants populaires du nord. Il a publié deux recueils de vers : Esquisses poétiques en 1831 et Poésies d'un voyageur (1834-1878). Le poème "En Amérique" retenu dans l'anthologie Lemerre tendrait à confirmer sa valeur de source et cible satirique dans "Le Bateau ivre".
Ah non, je me trompe, "Le Drapeau rouge", c'est Victor Fournel. Boah ! Pas grave, la confusion m'encourage à lire de près Marmier, je vais le faire. Je pense que j'ai repéré ce nom dans la presse de l'époque de répression de la Commune, ou alors je confonds encore avec un autre nom.
Victor de Laprade (1812-1883) poète et homme politique
Je vais le lire par acquit de conscience, mais je n'y crois pas trop à ce poète. Il est cité par les rimbaldiens et les verlainiens parce qu'il a publié un poème "Le Faune" dans le second Parnasse contemporain, mais je n'en ressens pas l'intérêt. Il aurait fait des débuts remarqués avec "Psyché" en 1841, mais c'est un poète assez dérisoire malgré tout.
Ferdinand de Gramont (1811-1897)
Banville prétend l'honorer pour son recueil Sextines en 1872. Cela reste assez dérisoire, et la date de 1872 est tardive pour un chercheur rimbaldien, à moins d'un emprunt d'actualité. Je le lirai par acquit de conscience.
Joseph Autran (1813-1877)
Il s'impose à la lecture des rimbaldiens pour le titre de son recueil de 1859 Les Poèmes de la mer, il en a d'autres, parfois plus connus à son époque. Il a participé au volume parnassien Sonnets et eaux-fortes.
Louis Veuillot (1813-1883) journalisme, littérature d'idées sinon littérature polémique, poésie
Il est cité dans Les Epaves de Baudelaire comme dans la préface des Odes funambulesques de Banville. Un début de nouvelle de lui semble avoir inspiré "Mon rêve familier" de Verlaine. Rimbaud le vise-t-il directement dans "Accroupissements" et "Vu à Rome" ? L'enquête est toujours en cours.
Rimbaud a cité avoir lu le recueil Les Couleuvres, mais on aimerait avoir une édition en ligne du recueil Les Satires, plutôt que de partir sur un recueil de poésies complètes postérieur et ne tenant pas compte de l'unité des deux premiers recueils.
Il y a beaucoup de textes en prose sur lesquels faire des recherches, Rimbaud en aurait lu des extraits et réagirait contre, mais c'est un travail bien conséquent que je laisse de côté.
Louise-Victorine Ackermann (1813-1890) poésies
Trois recueils qui ont été publiés tardivement visiblement, il y a Contes et poésies dans la décennie 1860, mais c'est un peu de la pérennité bon teint de la poésie romantique de sa jeunesse.
Alfred des Essarts (1811-1893) poésies
Mes sondages n'invitent pas à m'y précipiter. C'est le père d'Emmanuel.
Anaïs Segalas (1819-1895) dramaturge, poétesse et romancière
C'est de la poésie des familles. On peut lire certains poèmes pour les comparer aux "Etrennes des orphelins" ou autres.
Charles Coran (1814-1901)
Il a publié trois recueils réunis en une édition complète posthume : Onyx (1840), Rimes galantes (1847) et Dernières élégances (1869). Il a fourni deux poèmes importants pour l'histoire du vers dont un tout en trimètres. Il composait pas mal de poèmes sur le motif de Nina. Ce n'est pas un grand poète, mais les deux poèmes importants pour l'histoire du vers font qu'il convient de s'y reporter.
Auguste de Belloy (1815-1871) Dramaturge, poésie
Proche de Ferdinand de Gramont, il serait important pour un livre précis Légendes fleuries (1845).
Joséphin Soulary (1815-1891)
J'ai déjà lu ses oeuvres poétiques complètes avant 2000, dans la bibliothèque municipale Le Périgord à Toulouse, et ça ne m'avait pas été trés utile. Faudra que je fasse un nouvel essai.
Arsène Houssaye (1814-1896)
C'est plutôt en tant que directeur de revues et proche de Gauter, Nerval et compagnie qu'il se recommande à l'attention. Pourtant, Banville cite favorablement son recueil Sentiers perdus dans sa préface aux Odes funambulesques, mais pour moi c'est une fausse note à côté des autres recueils cités. Je pense que Banville flatte une relation, parce qu'Houssaye n'est pas une pointure en poésie. A mon sens...
Louis de Ronchaud (1816-1887) historien et homme de lettres
C'est plutôt un homme intéressé par l'art, la littérature qu'un poète en soi et pour soi.
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