lundi 1 février 2021

Khengavars : le verrou

Le nom de ville au pluriel "Khengavars" dans "Les Mains de Jeanne-Marie" demeure pour moi une énigme redoutable. Je n'ai eu aucun besoin d'aide des rimbaldiens pour comprendre que ce nom était une corruption de la ville perse de Kangavar qui, au dix-neuvième siècle, avait encore la forme "Kingavar".
La ville de Kangavar offre un intérêt archéologique majeur avec son temple d'Anahita qui a été cité au premier siècle après Jésus-Christ par le géographe Isidore de Charax. Celui-ci avait décrit un itinéraire commercial en direction de l'Inde dont quelques fragments concernant l'empire Parthe nous sont parvenus. Quant à la déesse Anahita, il est intéressant de la voir associée à Marie dans le poème de Rimbaud, puisque "Anahita" signifie "immaculée". Elle serait la mère du dieu Mithra, divinité perse qui a eu un culte important dans le monde romain lui-même à partir du premier siècle de notre ère, et cela jusqu'au troisième siècle, sauf que sa naissance ne semble plus être raccordée à Anahita, laquelle est en même temps quelque peu assimilée à Diane.
Rimbaud maîtrisait-il de telles références au moment de composer son poème ? Je n'ai trouvé aucune trace de "Khengavar" ou d'un nom approchant dans les livres d'Edgar Quinet Du Génie des religions (1842) ou de Jules Michelet qui s'inspire du premier La Bible de l'humanité (1864). Michelet cite "Candahar" en revanche. J'ai bien sûr trouvé mention de Persépolis et ses ruines, mais rien du côté du temple d'Anahita.
Il faut alors se pencher sur les relations de voyages en Perse. Il faudrait éventuellement compter sur l'ouvrage de Jean Chardin : Journal du voyage du chevalier Chardin en Perse, qui date de 1685-1686. L'ouvrage que je n'ai pas encore consulté a évolué, déjà d'une édition à l'autre de 1685 à 1686, puis en 1710-1711 l'ouvrage est complété et change de titre : Voyages de monsieur le chevalier Chardin en Perse et autres lieux de l'Orient. Jean Chardin était protestant et il a émigré en Angleterre où il est décédé. L'ouvrage a été salué par Voltaire, Rousseau, Gibbon, Montesquieu, et il a été réédité en dix volumes en 1811.
Marco Polo était dans une famille qui marchandait des pierres précieuses et, de son vivant, Jean Chardin, fils de bijoutier, va rencontrer son Kubilai Khan en la personne du roi de perse Shah Abbas II, et cet Abbas II a fait la conquête à l'époque de la ville de Kandahar. Mais, si l'ouvrage a été félicité par des écrivains du dix-huitième siècle, Jean Chardin fut plutôt un homme du dix-septième siècle (1643-1713). Il a fait un premier voyage en Orient de 1665 à 1670. Revenu en France, il a publié un ouvrage intitulé Le Couronnement de Soleïmaan troisième, roy de Perse, puis il est reparti en Orient et s'est retrouvé à Ispahan en 1673. Il va rester quatre ans en Perse, et puis ne reviendra en Europe qu'en 1680. Lors de son deuxième voyage, il était accompagné du dessinateur Guillaume-Joseph Grelot. Chardin se serait approprié les gravures de Grelot en les transformant en contributions anonymes à son travail. En perse, Grelot rencontra un italien autrement sympathique que Chardin et revint en Europe avec celui-là qui se nommait Ambrosio Bembo en 1875. Aux Etats-Unis, un manuscrit avec du texte de Bembo et des gravures de Grelot semble avoir abouti.
Toutefois, un autre voyageur français protestant semble avoir précédé jean Chardin à la cour du roi perse Abbas II, Jean-Baptiste Tavernier. Ce personnage est plus ancien, il est né en 1605 et il est mort à Moscou en 1689. Il a fait un passage de courte ou moyenne durée en Perse entre 1631 et 1633. Mais il a accompli un second voyage de 1638 à 1643 puis il est allé à nouveau en Perse, et a même atteint l'Inde. Mais il va faire encore quatre autres grands périples dans les années qui suivent. Avec l'aide d'autres personnes, il va écrire plusieurs récits de voyages ou pluôt plusieurs récits de découvertes du monde, car il faut par exemple y inclure une description du Japon de seconde main. Il paraît que ses ouvrages sont confus, pleins de digressions, méprisés par Voltaire, mais ils auraient beaucoup servi à Montesquieu pour ses Lettres persanes. Quelques vers en son hommage seraient de Nicolas Boileau lui-même.
Les ouvrages de Bembo, Chardin, Tavernier, évoquent-ils en passant la ville de Kingavar ou le temple d'Anahita ? Je l'ignore. Antoine Galland, le traducteur derrière l'ouvrage célèbre des Mille et une nuits a récolté des écrits perses, mais j'ai l'impression que ses voyages se firent plutôt en Turquie ou en Syrie qu'en territoire perse.
Passons ensuite à un ouvrage forcément important. En 1840, deux voyageurs Eugène Flandin, peintre et élève d'Horace Vernet, et Paul Coste, architecte, ont visité la ville de Kangavar, le site du temple d'Anahita, et en 1851 ils ont publié un ouvrage Voyage en Perse en six volumes où ils ont fait part de toutes leurs observations. Mais, d'après la notice du site Wikipédia sur Eugène Flandin, tous deux auraient publié la même année un "récit de voyage plus personnel en deux volumes". Ils ont coécrit deux autres ouvrages : L'Orient en 1856 et L'Histoire des chevaliers de Rhodes en 1864. Le récit "plus personnel" semble porter le même titre de Voyage en Perse, puisque dans la section "Œuvres éditées" au sujet du collègue Pascal Coste, je relève la ligne suivante :
Voyage en Perse, avec Flandin, éd. Gide et Baudry, 1851, 2 vol. in 8°, et 6 in-f° dont 5 de pl. et 1 de notices.
Ceci dit, il serait surprenant que les textes soient complètement différents.
L'ouvrage est cité dans une annexe de Georges Kliebenstein au livre Rimbaud et la Commune de Steve Murphy, mais il y a un petit défaut dans cette note annexe sur "Khengavars" sur lequel je vais revenir. Ceci dit, avant de citer l'ouvrage, profitons-en pour préciser le contexte de l'exploration de Flandin et Coste. Je me fie de toute façon à ma consultation de notices sur le site Wikipédia.
En 1839, Edouard de Sercey, diplomate à Saint-Pétersbourg, est nommé chef d'une mission en Perse. Il s'agit de renouer des relations politiques et économiques qui sont rompues depuis 1809, d'observer le jeu diplomatique des anglais et des russes et d'inventorier les monuments anciens et modernes. Flandin et Coste font partie de cette nombreuse ambassade qui arrive en Perse en janvier 1840, à Téhéran en mars et à Ispahan en avril. En mai 1840, la mission se divise en trois groupes d'exploration. Flandin et Coste demeurent avec Sercey à Ispahan. Ce n'est qu'en 1841 que leur expédition part pour Murat, Kermanshah (chef-lieu d'une province du même nom où se trouve Kangavar) et les montagnes du Zagros. Toutefois, Sercey va être rappelé en France. Et là, dans la confrontation des notices Wikipédia, je m'interroge sur ce que sont devenus les autres membres Chazelles, Lachèze, Kasimirski et l'abbé Scoffi. Je devrais sans doute lire l'ouvrage de 1851 par le menu. En tout cas, Flandin et Coste se retrouvent seuls français face à un climat très rude et ils vont étudier plusieurs villes parmi lesquelles Kangavar, Persépolis, Chiraz, etc.
Pour un travail iconographique descriptif réalisé à des fins scientifiques, Flandin va recevoir la légion d'Honneur dès son retour, en 1842. Coste ne semble l'avoir eue qu'en 1862.
Maintenant, passons à la recension de Georges Kliebenstein dans le livre Rimbaud et la Commune de Steve Murphy. Ce dernier a publié une très longue étude sur le poème "Les Mains de Jeanne-Marie". Il cite l'ouvrage Tableaux du siège de Gautier, mais n'y a pas relevé l'évocation de la Madone au début de l'ouvrage et il n'en tire pas un parti pour considérer que le poème est une charge contre Gautier, préférant y voir un hommage parodique. Après bien d'autres, il revient sur la rime "cousine"::"usine". Au début des années 1980, Jean-Pierre Chambon a soutenu que le mot "cousine" était une mention étrange dans ce poème et il a cherché à l'expliquer par un sens insoupçonné à aller chercher dans l'érudition des dictionnaires. Beaucoup de rimbaldiens se sont laissés entraîner dans l'idée d'un sens caché : Louis Forestier, Cecil Arthur Hackett, Albert Henry, Claude Jeancolas, Antoine Fongaro. Yves Reboul est le seul à avoir résisté dans les études publiées au sujet de ce poème. Il a soutenu que le mot "cousine" était à prendre dans son sens courant. L'idée de lire le mot "cousine" comme courtisane a été proposée par Chambon, Hackett, Henry, Jeancolas et Fongaro, mais Murphy a préféré appuyé la lecture de Forestier d'une "ouvrière en couture". Or, la rime se rencontre dans la comédie Vers les saules de Glatigny, jouée sur scène en mars 1872, au moment même où Rimbaud composait puis allongeait "Les Mains de Jeanne-Marie" de trois quatrains supplémentaires, ce qui règle le débat en faveur de l'interprétation familiale du mot. Mais, trêve de digressions. A la fin de son article, Murphy a ajouté plusieurs documents en annexe, ceux sur Louise Michel sont tout à fait pertinents. Nous relevons une contribution de Yann Frémy au sujet de "Juana" qui serait un nom d'île du côté de Cuba. Je ne partage évidemment pas cette lecture : "Sont-ce des mains de Juana ?" Il est clair que les mains appartiennent à une femme, pas à une île. Je pense comme Yves Reboul que Rimbaud évoque un poème hispanisant de Musset "A Juana", à rapprocher de l'intérêt pour la poésie hispanisante de Gautier, et j'en suis d'autant plus convaincu que la place baisée par tout révolté fier dans "Les Mains de Jeanne-Marie" fait allusion à deux vers précis de ce poème de Musset :
Juana, la place est devenue
Trop vaste pour un autre amour.
Voilà qui me semble régler un second débat.
Or, il y a l'appendice II qui en vient à notre sujet du jour, la "Note de Georges Kliebenstein : Excursus sur 'Khengavars' ".
Je ne me rappelle plus ce que dit Reboul en 2009 au sujet de "Khengavars", je n'ai pas son livre à portée de main. Mais je savais déjà que "Khengavars" était un pluriel pour une ville de Perse que j'identifiais à Kangavar. En revanche, j'ignorais tout du livre Voyage en Perse à l'époque.
Or, dans cette note, Kliebenstein fait l'identification à l'actuelle Kangavar en citant l'ouvrage de Flandin et Coste de 1851, et il apporte des précisions sur le culte d'une déesse équivalente à Diane. une note 2 de bas de page 714 précise même : "Plus tard, le temple de Kangavar sera attribué à Anahita, "Vierge immaculée" (c'est le sens de son nom), mère de Mithra." Le problème de cette note, c'est que l'information est mal assumée ou mal formulée. Il ne s'agit pas de jeter des informations en vrac, il s'agit de préciser si Rimbaud pouvait connaître cette traduction "Immaculée" ou s'il s'agit d'une coïncidence dont la critique rimbaldienne peut s'amuser après-coup. Ceci dit, l'article semble indiquer que Rimbaud ne connaissait pas les liens de Kangavar à une déesse immaculée, puisque l'information n'est pas dans les passages cités par Kliebenstein de l'ouvrage de Coste et Flandin.
L'article dérape ensuite dans des comparaisons non motivées entre les lettres des noms "Diane" et "Jeanne d'Arc". L'auteur cite les deux allusions à la Perse, une directe, une indirecte, dans deux poèmes de Rimbaud : "Les Sœurs de charité" et "Ce qu'on dit au Poète à propos de fleurs" (où il est question de "perse brune"). Il rappelle que l'ancien nom de la ville est "Konkabar" et que le géographe Isidore de Charax avait mentionné cette ville pour son célèbre temple dédié à Diane.
Mais, le gros problème de cet appendice, c'est que systématiquement Kleibenstein transcrit non pas "Khengavar", mais "Kingavar". A cause de cela, je n'ai même pas daigné consulter l'ouvrage en question. Pour moi, il demeurait évident qu'il fallait chercher une mention "Khengavar". Il y avait trop de différences de "Kingavar" à "Khengavar" à mes yeux.
Citons les multiples mentions de "Kingavar" dans cette "Note" que ce soit dans le texte dû à la plume du seul Kliebenstein ou dans les extraits cités de Flandin et Coste eux-mêmes :
Nous étions arrivés de bonne heure à Kingavar ; la journée était longue et la ville fort petite, ce qui fait que nous eûmes tout le temps nécessaire pour la visiter et en examiner les ruines. Je ne sais pas si l'on peut donner le nom de ville au petit nombre de maisons qui contiennent le peu d'habitants de Kingavar. (citation de Flandin et Coste, tome I, page 408).
Puis, je cite un passage très subjectif, fort délirant et discutable sur l'orthographe adoptée par Rimbaud, le texte est de Kliebenstein lui-même cette fois :
En ajoutant un h muet, Rimbaud n'altère pas le nom, mais en rajoute, - fausse réminiscence, sophistication dans la translittération, variante attestée ? - sur son étrangeté-étrangèreté. Le digramme "Kh" fait écho, à sa façon, à la graphie "th", utilisée notamment dans "amaranthes" et "Thimothina" (Jean-Pierre Bobillot ayant souligné le goût de Rimbaud pour ce genre d'orthographe lié peut-être au prénom du poète). Quant au Nom de "Kingavar", il pose, au passage, comme le digramme "en" dans les théories othoépiques au XIXe siècle, la question de la prononciation de "Khengavar" dans le poème de Rimbaud : "in" ou "an" ? [...]
L'auteur n'envisage pas une prononciation "Kènngavar". Il rabat cela sur le problème connu pour le nom "Stendhal", généralement prononcé "in", et on pourrait évoquer le cas de Blaise Cendrars pour lequel j'ai constaté les deux prononciations "an" ou "in". Mais, ce qui me gêne dans la réflexion de Kliebenstein, c'est qu'il escamote complètement le passage du "i" au "e" au plan orthographique.
Dans la suite de sa "Note", l'auteur cite parfois Kangavar, par référence au nom actuel, parfois il transcrit "Khengavar" ou "Khengavars" par référence au texte de Rimbaud, et puis il mentionne encore "Kingavar" à quelque reprises, une fois à la page 714 pour introduire une citation de l'ouvrage Voyage en Perse, une fois en note 3 de bas de page 717 pour préciser qu'une plance 21 "représente, dans le Voyage en Perse, les ruines du temple de Kingavar". Mais jamais n'est recensée une autre orthographe éventuelle d'époque : Khangavar, Kengavar, Kengawar, Kengahar, ou que sais-je encore ?
L'orthographe "Khangavar", je précise l'avoir trouvé dans un poème du début du vingtième siècle de W. J. Turner où il est question des murs du temple d'Anahita.
                    The Princess

The stone-grey roses by the desert's rim
Are soft-edged shadows on the moonlit sand,
Greay are the broken walls of Khangavar,
[...]

J'ai beaucoup de mal à trouver de telles mentions. Le mode de recherche "Google" ne permet pas de fouiller dans les fac-similés d'ouvrages du dix-neuvième siècle, mais cet exemple de langue anglaise permet d'affirmer que l'orthographe de Rimbaud a peu de chances d'être un caprice de sa part, une sorte d'affectation à l'instar d'un Leconte de Lisle.
Mais il y a plus troublant. Kliebenstein cite la leçon "Kingavar" qui est bien celle des deux auteurs, mais le tome I se termine par une section "Notes du premier volume" où figure la transcription d'un rapport de quelques pages en note (7) fait par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et l'Académie des Beaux-Arts, où, par exception, le nom va être transcrit à deux reprises "Kengavar" à la page 494.
Ce n'est là sans doute qu'un aperçu bien succinct et insuffisant des travaux de MM. Coste et Flandin, puisqu'il ne concerne proprement que ceux dont Persépolis leur a fourni le sujet, sans embrasser ceux qui, exécutés à Kirmanschah, à Kengavar, à Serpoul-Zohab, à Chiraz, à Schapour, [...] offrent le même mérite d'exactitude porté à un degré supérieur dans les monuments déjà connus, avec quelques monuments nouveaux, tels que le palais sassanide de Firouzabad, tels encore que le grand temple d'Anaitis à Kengavar, et le Takh-Khesra à Ctésiphon, qui peuvent passer pour des monuments nouveaux, puisque nous ne les connaissions que par des relations superficielles ou d'après des dessins de nulle valeur [...]
Il faut avouer que "Takh-Khesra à Ctésiphon", ça sonne de manière intensément comique. En tout cas, recherche qui sourit ou qui se rate, il est sensible que l'orthographe "Kengavar" circulait puisqu'elle figure dans l'ouvrage même de référence de Coste et Flandin. Les académiciens ont corrompu le nom qu'ils avaient choisi. Ce document peut être consulté, comme nous l'avons fait nous-même, sur le site Gallica de la BNF. L'orthographe "Khengavar" devient presque, par son caractère introuvable, une sorte d'espoir d'un jour repérer la source directe de Rimbaud.
Mais cela va plus loin en ce qui concerne l'orthographe "Kengavar" puisque nous avons la preuve qu'elle a perduré dans le temps. Ainsi en atteste le lien suivant. Il s'agit d'un site sur l'empire achéménide, Achemenet, où il est prétendu que les auteurs emploient l'orthographe "Kengavar" dans leur ouvrage et le titre mélange les deux versions : "Kengavar, parallèle des temples de Kingavar et de Palmyre". Pour être plus précis, le site offrent des photographies des planches 22 et 23, et quand on agrandit les images il est bien écrit en majuscules : "KENGAVAR".
Et, en fait, le mot "KENGAVAR" figure directement sur les gravures d'époque. Voici un lien pour consulter le document. Les gravures sont à faire défiler des pages numérisées 27 à 31. Et, quelque part, ces images qui sont "Un rêve inouï des Asies, / Des Khengavars ou des Sions" nous ramènent aux livres sur les ruines de Paris de Ludovic et bien sûr aux Tableaux du siège de Gautier !
Autrement dit, les renseignements du côté de Murphy, Kliebenstein, relayés par Bardel, sont insuffisants. Il faut se reporter au document et à ce qu'il représentait pour se représenter un rêve à travers des ruines qui se superpose à l'actualité parisienne.


Orthographe à suivre...

**

Ne pas s'interdire d'apprécier les ruines de "rêve" :
Il suffit de chercher le "Temple d'Anahita" sur Google Images.
Des voyageurs sur Trip Advisor font la fine bouche : "Intéressant, mais pas indispensable". Apprenez à rêver !

Une représentation par Eugène Flandin lui-même, donc qui a pu être vue par Rimbaud lui-même si je suis bien.


Je découvre aussi que Jean Richepin nous a pondu un opéra Le Temple sur une musique de Massenet avec une délivrance d'Anahita par les Touraniens au quatrième acte. On a une illustration sur le site Gallica de la BNF.


Vous m'excuserez, mais je resterai dans les liens convenus, car dreams touristic pintinterest tripadvisor et autre irandestination, je ne sais pas trop ce que ça vaut comme permanences dans le temps ces photos.


Je vous conseille de faire aussi une recherche "Kingavar Flandin" sur Google Images, Flandin étant peintre.

Une recherche "Voyage en Perse Flandin Coste", ça donne des couvertures du livre, mais pas les planches.
Mais, je suis idiot, je n'ai qu'à chercher "Khengavar" sur Youtube, si ça tombe je vais trouver un lien direct orthographe rimbaldienne à la clef...

1 commentaire:

  1. "rêve(s)", cannelures, citation du "clairon monstrueux" des Voix intérieures, comparaison à de l'architecture antique, pétroleuses et gorilles de la Commune, regard des Cariatides.
    Mais je suis sérieux quand je dis que Tableaux du siège de Gautier, c'est une référence à lire pour comprendre Rimbaud.

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