Rimbaud n'est pas un auteur connu pour les trimètres, il en offre peu d'ostentatoires "Je crois en toi" ou "Morts de Valmy"
Pourtant, le reflet trimètre est bien présent dans plusieurs autres alexandrins de son oeuvre
Mais, on le voit bien, je ne prépare pas ainsi par l'envergure de mon approche une étude de l'utilisation du trimètre apparent ou de ce que j'appellerai le "trimètre reflet" par Rimbaud
Je le ferai, mais ce n'est pas ce qui me guide
Donc voici !
Premièrement, établir une réflexion sur le trimètre permet de bien constater que l'alexandrin n'a qu'une seule césure, que le trimètre propose on dira des "coupes" qui vont superposer un rythme fort à un rythme affaibli ou non de l'alexandrin
Du coup, au lieu d'être perdu quand la césure est brouillée, on recherche plus sereinement l'effet de sens à la césure normale
Ensuite, insister sur le trimètre me permet de combattre très fermement l'idée du vers semi-ternaire qui a d'ailleurs deux aspects, ou bien celui du binaire tronqué "4-8" ou "8-4" Le balancement est binaire, mais par effacement de l'une des bornes possibles du trimètre, ce mode n'est pas tellement envisagé par Cornulier et les métricométriciens, mais il me semble avoir bien dûment constaté son existence bête dans des poèmes à cheval sur le XIXème et le XXème siècle J'en avais relevé un quand je m'étais rendu aux archives départementales à Toulouse consulter un dossier nécrologique autour d'Armand Silvestre, mais il ne s'agit pas d'un vers de Silvestre, mais d'un illustre inconnu, et j'en ai relevé d'autres
Le semi-ternaire qui retient l'attention en métricométrie et qui vient de choses déjà formulées par Martinon au début du vingtième, ce n'est pas une radicale nouveauté loin de là et d'ailleurs cela pose même la question intéressante de l'origine du concept sur laquelle revenir Ce semi-ternaire, c'est tout simplement quand l'allure ternaire n'est pas celle de trois segments de quatre syllabes métriques, mais qu'il s'agit d'une espèce de forme approximative avec un seul membre de quatre syllabes : 4-3-5, 5-4-3, 5-3-4
Spontanément, il me semble évident que le semi-ternaire est une production paresseuse née de la désintégration continue du trimètre
Le problème, c'est que ce concept est appliqué à quantité de vers romantiques et parnassiens, alors même que le trimètre est seulement en train de devenir abondant et d'être retourné dans tous les sens
Je ne trouve pas cela logique
Et ce que je ne trouve pas logique non plus, c'est que des études prétendent observer comme un fait remarquable que quand la sixième syllabe est entravée les quatrième et huitième syllabes le sont rarement
D'abord, je n'ai pas confiance dans les tableaux qui me sont présentés, je crois qu'ils sont tous erronés et mon enjambement de mot chez Pétrus Borel n'en est pas que le seul indice suffisant
Je crois aussi que ces tableaux ont une tolérance anormale en fait de césures féminines et à l'italienne
Je crois surtout que les conclusions font fi du fait important Il n'y a aucune raison pour que, de manière inconsciente, les poètes compensent l'irrégularité de la césure normale chahutée par une harmonisation des voyelles quatrième et huitième, plutôt que par autre chose ou par rien
Je crois plus simple d'expliquer qu'il y a eu un jeu d'échange très conscient, très volontaire, entre le reflet du trimètre et le dérèglement de la césure normale
Et les techniques de brouillage touchant à tout, on finira par avoir les deux types de semi-ternaires précités, mais bien plus tard qu'on ne le prétend
Car, ce qu'il ne faut pas oublier c'est que concurremment au recours au trimètre les poètes pratiquent des rejets à la césure et des rejets entre les vers
Du coup, selon que la syllabation des rejets, selon l'emplacement des ponctuations fortes, on prétendra avoir un trimètre ou pas du tout: 4-4-4 c'est un trimètre éventuellement superposé à un 6-6, 4-3-5 c'est un semi-ternaire éventuellement superposé à un 6-6, 3-6-3 ah non! c'est un 6-6 chahuté à la césure sans aucun rythme compensation
Et comme les mots, a fortiori ceux qu'on fait rentrer dans les vers, ont souvent deux à quatre syllabes, tout est possible, on va trouver des semi-ternaires en veux-tu en voilà
Et j'en viens à un autre point sensible
Benoît de Cornulier a montré dans sa Théorie du vers que la métrique est liée à la perception des égalités syllabiques Nous percevons que deux segments de quatre syllabes sont égaux entre eux
Mais, comme le répertoire des mètres suppose que les vers simples sans césure vont de une à huit syllabes, et qu'après on passe aux vers composés avec une égalité d'hémistiche à hémistiche, un des arguments forts c'est de montrer que le genre humain perçoit l'égalité jusqu'à huit syllabes et pas au-delà
Beaucoup de métriciens avaient déjà parlé d'un maximum de la perception, mais ils ne le fixaient pas à huit, et ne tenaient aucun compte de la tradition, du répertoire des mètres Certains plaçaient cette limite à cinq syllabes, en-dessous même d'un hémistiche d'alexandrin
Cornulier a fait des tests empiriques et il a constaté qu'on pouvait reconnaître l'égalité jusqu'à huit, mais en réalité tout le monde n'est pas égal devant cette loi, reconnaître l'égalité entre segments de huit syllabes n'est réservé qu'à une infime minorité de personnes La plupart des gens n'arrivent pas à huit
Or, cela a des conséquences fâcheuses Cornulier essaie sans doute de rassurer les gens en leur disant que s'ils n'ont pas cette capacité, qu'ils se rassurent elle n'a rien à voir avec le goût et le jugement littéraires
Or, c'est là qu'est le problème
Hugo et Gautier ont produit une quantité considérable d'octosyllabes à la suite les uns des autres, on peut penser qu'ils étaient à l'aise avec ce sentiment d'égalité, mais il n'en reste pas moins que pour créer des octosyllabes on peut très bien compter sur ses doigts pour compenser ce manque d'aisance, et surtout d'autant qu'il est admis que cette perception de l'égalité n'a rien à voir avec la sensibilité il est indiscutable que quelqu'un qui ne maîtrise pas cette perception pourra malgré tout écrire des octosyllabes plus beaux que ceux des autres par son sens de l'élégance, de l'harmonie, du rythme qui ne se limite en rien à un sentiment d'égalité
Qu'est-ce qui prouve que Rimbaud et Baudelaire avaient une remarquable aisance à identifier l'égalité entre segments de huit syllabes, quand bien même ils ont composé des poèmes en octosyllabes ?
Rien
D'ailleurs, les manuscrits de Rimbaud ne manquent pas de vers faux, un octosyllabe dans Ce qui retient Nina, deux vers faux dans Famille maudite et un oubli de deux syllabes dans un alexandrin des Pauvres à l'Eglise, sans parler bien sûr des faits exprès
On ne peut pas dire que Rimbaud soit si à l'aise que ça, et d'ailleurs s'il abandonne aussi rapidement l'égalité après quelques années de pratique c'est peut-être justement que ce rapport n'est pas assez nettement perceptible pour lui
Mais, dans tous les cas, à défaut de preuve sur les capacités de tel ou tel auteur, et dans la mesure où il y avait une tradition suffisante pour justifier des choix indépendamment de la perception, je me méfie mais royalement de la théorie du semi-ternaire qui, d'une part, est contradictoire avec la métricométrie puisque du 5-4-3 c'est une forme purement irrégulière, et qui, d'autre part, va supposer par un préjugé révérencieux que l'auteur maîtrise automatiquement l'identification d'un segment de huit syllabes avec le fameux 8-4, alors même que nous ne sommes pas dans un contexte où une quelconque égalité peut être observée, puisque le semi-ternaire prétendu est isolé dans des alexandrins 6-6 et non égal à des semi-ternaires avoisinants
Le semi-ternaire en métricométrie n'est pour moi qu'une mauvaise adaptation des croyances d'anciens auteurs qui étudiant la versification tranchaient entre vers à quatre ou trois accents sans souci de la question de l'égalité
J'ai lu des tonnes de vers du XIXème siècle, et je ne vois aucune raison d'identifier des semi-ternaires, et je ne crois pas difficile de montrer que précocement des vers chahutés à la césure 6ème par des procédés violents n'était nullement lisible en trimètres ou semi-ternaires
Il y a l'enjambement de mots de Pétrus Borel, les premières césures d'Hugo sur une préposition ou un déterminant dans son théâtre, il y a le cas des rejets ou enjambements modernes adoptés dans la période 1820-1833, à commencer par le cas des contre-rejets ou rejets d'épithètes
Les premières audaces de Rimbaud sont également des preuves en ce sens
Ah ! quel beau matin que ce matin des étrennes!
La césure 6ème est sur le mot "que", les 4ème et 8ème syllabes sont entravées, et on peut noter que c'est comique, par le même mot "matin" "ma" est sur les deux syllabes du trimètre, et non "tin"
Et bien sûr on n'ira pas plaider un fait exprès : Rimbaud aurait médité ces entraves sur répétition
Les césures avec rejets d'épithètes étant banales, dois-je éviter de citer les premiers cas connus de la part de Rimbaud ?
Notez que Rimbaud a évité tout rejet d'épithète à la césure dans Les Etrennes des orphelins
Dans le cas du vers suivant, il n'y a pas de rejet puisque tout l'hémistiche est adjectival, donc le procédé est admis par les classiques :
Ce sont des médaillons argentés, noirs et blancs,
Dans le cas du vers 2, il y a un rejet, mais dans les cas de coordination par "et", cela était toléré et on trouve de tels exemples chez les classiques Accessoirement ce vers qui joue sur l'échange des monosyllabes "triste" et "doux" dessine une possibilité de lecture ternaire, mais la bascule autour de la césure normale est tout de même ici bien sensible :
"De deux enfants le triste et doux chuchotement"
Pour éviter le rejet, Rimbaud adopte préférentiellement l'apposition, celle que les pédagogues modernes appellent, c'est une bonne farce, l'épithète détachée :
"Un grand feu pétillait, clair, dans la cheminée"
Pourtant, Rimbaud ne veut pas être en reste et il a choisi l'entrevers pour pratiquer le rejet épithétique, cela sent le poète soucieux d'être audacieux sans se faire taper sur les doigts :
"Et l'on croyait ouïr, au fond de la serrure
"Béante,
On relève également ce procédé à la Chénier, mais procédé qui est aussi sous-jacent dans le traitement du trimètre, celui donc de l'enjambement d'un segment non étendu harmonieusement aux bornes métriques, mais là c'est clair, c'est du Chénier, rien à voir avec le trimètre, sauf que c'est le même principe du segment médian quand même, mais bon rien à voir parce que ce n'est pas 444 ou 534, mais 363 avec même un infléchissement 33 interne au 6 qui ramène à percevoir la césure normale
On entrait !::: Puis alors les souhaits::: en chemise,
On citera comme candidat trimètre le dernier vers avec son rejet de complément "en or"
"Ayant trois mots gravés + en or : "A NOTRE MERE!"
En réalité, il s'agit d'un simple rejet de complément et comme il ne compte que deux syllabes il suffit qu'une coïncidence favorise le non entravement de la quatrième syllabe et rien n'interdit plus d'y voir un trimètre
Mais les rejets font rarement une seule syllabe, encore en 1869 même, et donc les rejets de deux, trois syllabes étant les plus courants, la possibilité des trimètres involontaires monte en flèche
Le premier enjambement d'épithète à la césure par Rimbaud se trouve dans le plagiat de la traduction de Lucrèce par Sully Prudhomme
La Terre étend les fleurs suaves sous tes pieds:
La césure est légèrement chahutée, mais la huitième syllabe aussi par une coupe à l'italienne si on applique par défaut le concept, césure à l'italienne produite par l'adjectif même en rejet qui tout à fait banalement a trois syllabes dont une dernière féminine
Rimbaud n'assume toujours par le rejet d'épithète à la césure dans Credo in unam Ophélie et "Par les beaux soirs d'été:::", comme si Banville était plus censeur que l'école à qui il a imposé celui du plagiat de Prudhomme
Et observons bien que quand Rimbaud remanie Ophélie et Credo in unam les rejets d'épithète apparaissent enfin
Dans Credo in unam, il se contente du jeu sur la coordination, sensiblement le même :
"S'avance, front terrible et doux, à l'horizon"
sachant que cette fois la question du trimètre ne se pose même pas "S'avance, front", ça fait pas très heureux comme coupe de cheveux
Il y a pourtant des vers intéressants à étudier dans ce magnifique poème qui est bien plus qu'intéressant dont un trimètre apparent assoupli à l'une des modes romantiques hugoliennes
Et qu'il renferme, gros + de sève et de rayons,
Je crois en Toi ! Je crois + en Toi ! Divine Mère!
Le rejet est déjà expressif, mais il faut doubler cela d'un calembour avec une conjugaison homophone du verbe "croître", ce que justifie la stratégie de composition du poème "Montera" "croître"
Je relève encore un procédé de segment médian à la Chénier :
"Au front du dieu : ses yeux + sont fermés : elle meurt"
On me dira c'est un semi-ternaire, je répondrai "ouais et une syllabe plus tôt ça faisait un trimètre, merde alors!"
On voit très bien le problème, il y a un rejet, mais il ne faut pas beaucoup de variations syllabiques pour tomber dans les ornières conceptuelles du trimètre ou du semi-ternaire potentiels
Mais évidemment, le vers le plus audacieux de Credo in unam est le suivant :
L'Amour infini dans + un infini Sourire!
La césure est sur la préposition "dans", cela permet une suspension soulignant la force du second hémistiche
C'est le premier vers de Rimbaud connu qui peut être griffé FMCPs6, puisque la métricométrie n'a pas inclus le mot "que" comme déviant, ce qui est dommage
Fait remarquable, encore une répétition de mot, "infini" cette fois, et c'est toujours le mot répété qui entrave les syllabes 4ème et 8ème qui ne devraient pas l'être dans la thèse qui veut que tout auteur et toute société compense d'abord le chahut 6ème par du trimètre ou semi-ternaire avant d'oser frapper encore plus fort
Dans un cas, coupe sur "fi", dans l'autre sur "in"
Donc au milieu d'un mot
C'est au cours de l'été 1870 que Rimbaud assume enfin les rejets épithétiques, mais commencent-ils par ménager un rythme compensatoire trimètre ou semi-ternaire ? Non D'emblée il est radical, le rejet monosyllabique ou à une voyelle stable
- On va sous les tilleuls + verts de la promenade
Tandis que les crachats + rouges de la mitraille
Tranquille Il a deux trous + rouges au côté droit
Et parmi les autres cas de figure, on est bien loin du trimètre dans la plupart des cas
Piqué d'une mauvaise + étoile, qui se fond
Tressaille ? Quel regret + implacable le mord?
On peut accessoirement relever ceci mais sans y croire
Et lui jeta des mots affreux, en arrachant
tandis qu'on évitera d'exploiter comme trimètre à coupe féminine 4è le suivant
Les reins portent deux mots gravés : "Clara Venus"
On voit bien que tous ces enjambements sont le fait de rejet et que l'allure désordonnée de l'ensemble quand on essaie de méditer la compensation trimètre ou semi-ternaire nous révèle que ce ne sont jamais que des coïncidences quasi inévitables ou éventuellement semi-favorisées par des tendances à créer des rejets ou contre-rejets dissyllabiques
La métricométrie ne prend pas en compte les rejets d'épithètes, mais on a vu ce qu'il en était pour la préposition "dans" de Credo in unam
On peut citer aussi les premiers enjambements de mots de Rimbaud :
Je courus ! Et les Pén+insules démarrées
N'ont pas subi tohu- + bohus plus triomphants
Deux enjambements de mots consécutifs, mais c'est le second seul qui peut se lire en trimètre, j'ai proposé une analyse poussée en ce sens dans mon article Ecarts métriques d'un Bateau ivre en insistant sur le reflet des voyelles par couples: "ohu", "u i" et altéré "ont a" et "om an"
Mais, le premier vers, le plus déviant qui pis est, n'a rien à voir
donc l'allusion au trimètre est optionnelle dans la pensée du poète
Il y a deux enjambements de mots dans L'Homme juste
L'un nous est parvenu avec une variante significative :
"Et cependant silen+cieux sous les pilastres"
"Cependant que silen+cieux sous les pilastres"
Le vers peut être lu comme trimètre dans un cas, mais pas dans l'autre
L'autre enjambement de mots n'a pas à être minimisé sous prétexte qu'il s'agit d'un nom composé sans trait d'union:
Sur d'effroyables becs + de canne fracassés
Coupes à l'italienne aux voyelles 4 et 8
Enfin, je cite le cas du poème zutique Ressouvenir
"Eclatent, tricolorement enrubannés"
Trimètre exclu
Je vais revenir sur ce vers avec césure sur adverbe en "-ment" car c'est aussi très important dans ma grande enquête
On le voit, il ne reste pas beaucoup de marge pour plaider les rythmes compensatoires ternaires ou semi-ternaires
Les relevés sont bien trop bordéliques pour abonder en ce sens, d'autant que certains vers sont d'emblée des contre-arguments sérieux et forts
Bonjour! Article très interessant et enrichissant ! Je réalise en ce moment une étude du poème Ma bohème de Rimbaud, et j'ai vraiment beaucoup de mal avec les césures et les trimètres dans ce poème .. Un petit coup de pouce ?
RépondreSupprimerMa Bohême est un poème en alexandrins. Tous les vers ont deux hémistiches de six syllabes. Il y a une césure avec rejet de l'adjectif "splendides" et une autre avec un pronom "je" en suspens à la fin du premier hémistiche. C'est ce dernier cas qui est plus acrobatique, mais il s'agit de douze alexandrins.
RépondreSupprimerLa lecture en trimètre du vers "Comme des lyres, je tirais les élastiques" est inacceptable. Elle présuppose une analyse des accents qui n'était pas pratiquée à l'époque de Rimbaud et elle est d'autant plus anachronique que les trimètres romantiques n'admettaient pas un tel profil "Comme des LYre, je tiRAIS les élasTIques" Un trimètre pour les gens du dix-neuvième c'est une forme précise du genre : "Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir". On observe alors que nous avons chaque fois la fin d'un mot précédant les lieux du découpage. Dans le vers de Rimbaud, le "-res" de "lyres" serait reconduit dans le second membre du trimètre, procédé qui n'existait même pas à la césure: il n'existait aucun alexandrin, y compris de Rimbaud lui-même en 1870, du type : "Et, moi, comme des ly + res je tirais les fils..." Pourquoi une acrobatie exclue à la césure serait-elle autorisée pour la coupe moins évidente du trimètre ?
Il faut définitivement admettre de lire en alexandrin forcé le vers de Ma Bohême : "Comme des lyres, je + tirais les élastiques" en observant l'effet mimétique de la versification qui crée un étirement du vers par-delà la césure.