lundi 21 octobre 2013

Versification : L'héritage d'André Chénier (partie 1)

Fait étonnant, les deux poètes révolutionnaires dans le domaine de la versification ont été guillotinés en même temps, ensemble même : André Chénier et Jean-Antoine Roucher.
Dans la poésie française, jusqu'à la fin du XVIème siècle, il était possible de séparer par la césure un adjectif du nom qu'il qualifie, que cet adjectif fût antéposé ou postposé au nom. Il était également possible de faire passer après la césure le complément d'un nom, participe ou adjectif, ainsi que le complément d'objet direct, le complément d'objet indirect et l'attribut du sujet.
Mais ces pratiques, et quelques autres, étaient de moins en moins tolérées. Une évolution marquante se faisait déjà sentir de Marot à Ronsard et elle s'est confortée de Ronsard à Malherbe, à tel point qu'à l'époque de celui-ci toutes ces pratiques sont définitivement proscrites. Malherbe n'est pour rien dans cette évolution, mais il eut beau jeu de montrer qu'il était plus régulier que Desportes ou Ronsard, et on lui attribua le mérite de cette évolution, ce qui est complètement erroné, puisqu'il ne fait que recueillir le travail d'épuration de ses prédécesseurs dont faisaient partie Ronsard et Desportes justement.
Les pratiques du XVIème n'en ont pas moins une survie au XVIIème siècle, mais principalement dans les genres bas : la farce même plus volontiers encore que la comédie les conservent. Certaines pièces de Molière, notamment celles à la versification inexperte des débuts, en porte la marque. La comédie Les Plaideurs de Racine a été la possibilité pour celui-ci de s'essayer à cette pratique libérée de la versification et d'en tirer des effets de sens dans une approche similaire à celle des poètes du XIXème siècle. Sur des milliers de vers, Théophile de Viau, Rotrou et Corneille laissent échapper une infime poignée de vers désormais licencieux. Au XVIIIème siècle cette fois, le renforcement rigide des règles est scrupuleusement observé et la lecture des poètes du XVIème siècle suffisamment loin que pour faciliter le respect des nouvelles conventions. Exemple unique de versificateur capricieux, Voltaire tend à y échapper dans certains secteurs de sa poésie. D'ailleurs, le dernier vers de son célèbre poème Le Mondain se ponctue précisément par un rejet d'adjectif épithète :

Le paradis terrestre est où je suis

 Le poème est en décasyllabes aux hémistiches de quatre et six syllabes, ce qui veut dire que dans le vers qui précède la césure détache l'adjectif "terrestre" de sa base nominale, ce qui, pour ceux qui liront le poème, est hautement significatif. Le rejet à la césure est très souvent un procédé d'emphase qui suspend la lecture et souligne une expression.

Traducteur des Géorgiques (se reporter aux quatre tomes Le Génie de Virgile), Malfilâtre était conscient des nombreux enjambements des anciens, tout comme Ronsard qui en parlait jadis dans son art poétique abrégé. Le défilé des vers de Malfilâtre n'est pourtant pas très audacieux, mais en deux endroits de sa traduction il a essayé de manifester son intérêt pour l'enjambement expressif.

La singularité de Malfilâtre vient de ce qu'il a renoué non avec l'enjambement à la césure, mais avec l'enjambement à l'entrevers. Vous observez tour à tour le rejet d'un vers sur l'autre du complément du nom "De Cée" et de l'adjectif épithète "Lamentable"

                   [...] dont les nombreux troupeaux
De Cée, en bondissant, dépouillent les coteaux

On entendait au loin retentir une voix
Lamentable, et des cris sortis du fond des bois.
Pour être admissible à une oreille classique, il aurait fallu étirer le complément du nom ou la séquence adjectivale à tout l'hémistiche : "De Cée en Bourbonnais" ou "Lamentable et plaintive" par exemple. Dans le cas de "plaintive", l'auteur aurait dû faire débuter son second hémistiche par une voyelle, mais n'entrons pas dans toutes les considérations à la fois. Ce qui choque l'oreille classique, c'est que "De Cée" et "Lamentable" sont brutalement détachés, sans harmonisation par une coïncidence avec la longueur de l'hémisitiche. Au contraire, au milieu de l'hémistiche une séquence se termine, une autre repart, ce qui ne se peut pas sans certains aménagements à l'époque.

Les poètes qui vont se permettre des rejets (ou contre-rejets parfois) d'adjectifs, de compléments du nom, de COD et COI, sinon d'attributs du sujet, seront fort peu nombreux et ne le feront que parcimonieusement à la fin du XXVIIIème siècle. Cela fera l'objet de la deuxième partie de cette étude consacrée à l'héritage d'André Chénier au plan de la versification.
Mais, il est un phénomène plus subtil à la césure sur lequel je voudrais attirer l'attention et qui est passé complètement inaperçu.
De son vivant, André Chénier n'a publié que deux poèmes, dont un assez connu Le Serment du jeu de paume. Un point de versification est absolument étonnant dans cette publication. Le poème est très long avec un enchaînement continu, à 22 reprises, d'une même strophe complexe de dix-neuf vers (un nombre premier) mélangeant mais toujours dans le même ordre alexandrins, décasyllabes et octosyllabes. La loi de composition de la strophe ne m'intéressera pas ici, mais le mélange des trois mesures est lui important pour mon propos. Faisons observer également qu'André Chénier va se permettre des rejets étonnants de strophe à strophe, ce qui est déjà un fait exceptionnel, c'est-à-dire qu'une phrase commencée vers la fin d'une strophe se poursuit et se termine dans la strophe suivante, sans aucune coïncidence avec la construction métrique du poème. Voyez de VII à VIII et surtout de XI à XII. Mais nous savons identifier de tels rejets dans la poésie du XIXème siècle ; c'est sur un autre phénomène que je voudrais attirer ici l'attention, car il ne fait pas partie de l'arsenal critique des spécialistes actuels de la versification, bien qu'il soit pratiqué par Hugo, Verlaine, etc. On observe bien les enjambements, mais on ne constate ni exactement le phénomène, ni son émergence historique. Toutefois, songez encore que Chénier est tout-à-fait conscient de son audace, puisque l'enjambement de strophe à strophe de XI à XII, c'est précisément ce type de rejet que je veux montrer. Il a donc mis les audaces l'une dans l'autre. Et, parallèlement à Malfilâtre, ce procédé nouveau concerne essentiellement le changement de vers à vers, bien qu'il soit parfois question du même jeu à la césure.

Je ne cite qu'une partie de cette oeuvre (à vous de vous y reporter pour la lire en soi) et je commente ensuite. J'ai souligné ce qui m'intéressait, mais n'en tirez pas de conclusions hâtives. Il y a des choses qui ne sont pas du même ordre.
Voici :

[...]

II

Toi-même, belle vierge à la touchante voix,
Nymphe ailée, aimable sirène,
Ta langue s’amollit dans les palais des rois,
Ta hauteur se rabaisse et d’enfantines lois
Oppriment ta marche incertaine ;
Ton feu n’est que lueur, ta beauté n’est que fard.
La liberté du génie et de l’art
T’ouvre tous les trésors. Ta grâce auguste et fière
De nature et d’éternité
Fleurit. Tes pas sont grands. Ton front ceint de lumière
Touche les cieux. Ta flamme agite, éclairé,
Dompte les cœurs. La liberté,
Pour dissoudre en secret nos entraves pesantes,
Arme ton fraternel secours.
C’est de tes lèvres séduisantes
Qu’invisible elle vole ;et par d’heureux détours
Trompe les noirs verrous, les fortes citadelles,
Et les mobiles ponts qui défendent les tours,
Et les nocturnes sentinelles.

III

[...]


IV

Un plus noble serment d’un si digne pinceau
Appelle aujourd’hui l’industrie.
Marathon, tes Persans et leur sanglant tombeau
Vivaient par ce bel art. Un sublime tableau
Naît aussi pour notre patrie.
Elle expirait : son sang était tari ; ses flancs
Ne portaient plus son poids. Depuis mille ans
A soi-même inconnue, â son-heure suprême,
Ses guides trembles, incertains
Fuyaient. Il fallut donc, dans le péril extrême,
De son salut la charger elle-même.
Long-temps, en trois races d’humains,
Chez nous l’homme a maudit ou vanté sa naissance
Les ministres de l’encensoir,
Et les grands, et le peuple immense.
Tous à leurs envoyés confieront leur pouvoir.
Versailles les attend. On s’empresse d’élire ;
On nomme. Trois palais s’ouvrent pour recevoir
Les représentants de l’empire.


[...]


VI

On tremble. On croit, n’osant encor lever le bras,
Les disperser par l’épouvante.
Ils s’assemblaient ; leur seuil méconnaissant leurs pas
Les rejette. Contre eux, prête à des attentats,
Luit la baïonnette insolente.
Dieu ! vont-ils fuir ? Non, non. Du peuple accompagnés,
Tous, par la ville, ils errent indignés :
Comme Latone enceinte, et déjà presque mère,
Victime d’un jaloux pouvoir,
Sans asile flottait, courait la terre entière,
Pour mettre au jour les dieux de la lumière.
Au loin fut un ample manoir
Oit le réseau noueux, en élastique égide,
Arme d’un bras souple et nerveux,
Repoussant la balle rapide,
Exerçait la jeunesse en de robustes jeux.
Peuple, de tes élus cette retraite obscure
Fut la Délos. O murs ! temple à jamais fameux !
Berceau des lois ! sainte masure !

[...]

[...]

Tous juraient de périr ou vaincre les tyrans ;
De ranimer la France éteinte ;


VIII

De ne point se quitter que nous n’eussions des lois
Qui nous feraient libres et justes.
Tout un peuple, inondant jusqu’aux faites des toits,
De larmes, de silence, ou de confuses voix,
Applaudissait ces vœux augustes.
O jour ! jour triomphant ! jour saint ! jour immortel !
Jour le plus beau qu’ait fait luire le ciel
Depuis qu’au fier Clovis Bellone fut propice !
O soleil, ton char étonné
S’arrêta. Du sommet de ton brûlant solstice
Tu contemplais ce divin sacrifice !
O jour de splendeur couronné,
Tu verras nos neveux, superbes de ta gloire,
Vers toi d’un oeil religieux
Remonter au loin dans l’histoire.
Ton lustre impérissable, honneur de leurs aïeux,
Du dernier avenir ira percer les ombres.
Moins belle la comète aux longs crins radieux
Enflamme les nuits les plus sombres.


IX

Que faisaient cependant les sénats séparés ?
Le front ceint d’un vaste plumage,
Ou de mitres, de croix, d’hermines décorés,
Que tentaient-ils d’efforts pour demeurer sacrés ?
Pour arrêter le noble ouvrage ?
Pour n’être point Français ? pour commander aux lois ?
Pour ramener ces temps de leurs exploits,
Où ces tyrans, valets sous le tyran suprême,
Aux cris du peuple indifférents,
Partageaient le trésor, l’État, le diadème ?
Mais l’équité dans leurs sanhédrins même
Trouve des amis. Quelques grands,
Et des dignes pasteurs une troupe fidèle,
Par ta céleste main poussés,
Conscience, chaste immortelle,
Viennent aux vrais Français, d’attendre enfin lassés,
Se joindre ; à leur orgueil abandonnant des prêtres
D’opulence perdus, des nobles insensés
Ensevelis dans leurs ancêtres.

[...]


XI

D’un roi facile et bon corrupteurs détrônés,
Riez ; mais le torrent s’amasse.
Riez ; mais du volcan les feux emprisonnés
Bouillonnent. Des lions si long-temps déchaînés
Vous n’attendiez plus tant d’audace ?
Le peuple est réveillé. Le peuple est souverain.
Tout est vaincu. La tyrannie en vain,
Monstre aux bouches de bronze, arme pour cette guerre
Ses cent yeux, ses vingt mille bras,
Ses flancs gros de salpêtre, où mugit le tonnerre :
Sous son pied faible elle sent fuir sa terre,
Et meurt sous les pesants éclats
Des créneaux fulminans ; des tours et des murailles
Qui ceignaient son front détesté.
Déraciné dans ses entrailles,
L’enfer de la Bastille à tous les vents jeté,
Vole, débris infâme, et cendre inanimée ;
Et de ces grands tombeaux, la belle liberté,
Altière, étincelante, armée,


XII

Sort. Comme un triple, foudre éclate au haut des cieux ;
Trois couleurs dans sa main agile
Flottent en long drapeau. Son cri victorieux
Tonne. A Sa voix, qui sait, comme la voix des dieux,
En homme transformer l’argile,
La terre tressaillit. Elle quitta son deuil.
Le genre humain d’espérance et d’orgueil
Sourit. Les noirs donjons s’écroulèrent d’eux-mêmes.
Jusque sur les trônes lointains
Les tyrans ébranlés, en hâte à leurs fronts blêmes,
Pour retenir leurs tremblants diadèmes,
Portèrent leurs royales mains.
A son souffle de feu, soudain de nos campagnes
S’écoulent les soldats épars,
Comme les neiges des montagnes ;
Et le fer ennemi tourné vers nos remparts,
Comme aux rayons lancés du centre ardent d’un verre,
Tout-à-coup à nos yeux fondu de toutes parts,
Fuit et s’échappe sous la terre.


XIII

Il renaît citoyen ; en moisson de soldats
Se résout la glèbe aguerrie.
Cérès même et sa faux s’arment pour les combats.
Sur tous ses fils, jurant d’affronter le trépas,
Appuyée au loin, la patrie
Brave les rois jaloux, le transfuge imposteur,
Des paladins le fer gladiateur,
Des Zoïles verbeux l’hypocrite délire.
Salut, peuple français ! ma main
Tresse pour toi les fleurs que fait naître la lyre.
Reprends tes droits, rentre dans ton empire.
Par toi sous le niveau divin
La fière égalité range tout devant elle.
Ton choix, de splendeur revêtu,
Fait les grands. La race mortelle
Par toi lève son front si long-temps abattu.
Devant les nations souverains légitimes,
Ces fronts, dits souverains, s abaissent. La vertu
Des honneurs aplanit les cimes.

[...]


XXI

Par ces sages esprits, forts contre les excès,
Rocs affermis du sein de l’onde,
Raison, fille du temps, tes durables succès
Sur le pouvoir des lois établiront la paix.
Et vous, usurpateurs du inonde,
Rois, colosses d’orgueil, en délices noyés,
Ouvrez les yeux : hâtez-vous. Vous voyez
Quel tourbillon divin de vengeances prochaines
S’avance vers Vous. Croyez-moi
Prévenez l’ouragan et vos chutes certaines.
Aux nations déguisez mieux vos chaînes
Allégez-leur le poids d’un roi.
Effacez de leur sein les livides blessures,
Traces de vos pieds oppresseurs.
Le ciel parle dans leurs murmures.
Si l’aspect d’un bon roi petit adoucir vos mœurs ;
Oit si le glaive ami, sauveur de l’esclavage,
Sur vos fronts suspendu, peut éclairer vos cœurs
D’un effroi salutaire et sage.

[...]

La nouveauté du vers de Chénier ne consiste pas dans les rejets particulièrement audacieux du théâtre d'Hugo, de la poésie des parnassiens, et bien sûr de Rimbaud. Elle ne consiste pas non plus en un retour à ces enjambements d'adjectifs, de compléments du nom ou de COD, bien que Chénier soit aussi responsable dans d'autres de ses compositions de ce renouveau métrique.
Nous n'en observons pas ici. Pourtant, une partie de ce que j'ai souligné est étonnant. Chénier décentre la construction sujet-verbe par rapport au moule des vers. Il n'est bien sûr pas rare que le sujet soit séparé du verbe par la césure ou par le changement de vers, mais Chénier n'harmonise pas le procédé par le renfort des autres éléments de la phrase. Plusieurs verbes sont violemment rejetés au vers suivant, et l'effet est d'autant plus évident quand la phrase cesse sur ce verbe alors sans complément. Dans les enjambements que j'ai soulignés, certains sont tout à fait classiques, car les poètes avaient le droit de terminer une phrase soit à la rime, soit à la césure. Mais ils ne le pouvaient le faire sans ménagements à l'intérieur des hémistiches. Chénier ouvre une brèche, il place des points de fin de phrase sans ménagement à l'intérieur des hémistiches, et on observe que le point tombe volontiers directement après le verbe, ainsi nettement isolé, pour bien le mettre en relief. Le sommet est atteint avec le rejet du verbe "Sort" d'une strophe à l'autre, et pas seulement d'un vers à l'autre, ce que la présentation numérotée des strophes rend particulièrement criant. Enfin, Chénier tire un parti évident du mélange des alexandrins, décasyllabes et octosyllabes, créant une sorte de confusion, car dans les passages que j'ai soulignés il vous faut, lecteurs, consentir à identifier ou non si nous avons un enjambement acceptable qui correspond à un hémistiche ou non. Certaines parties de vers soulignées concernent des octosyllabes qui ne comportent pas d'hémistiches. Des vers rapprochés présentent de similaires enjambements, sauf que certains sont réguliers de quatre et six syllabes, en fonction d'un décasyllabe ou d'un alexandrins, d'autres non.
Je vous laisse jouir de la recherche par vous-même pour l'instant. Je ne commente que l'extrait suivant que je cite une seconde fois :

La liberté du génie et de l’art
T’ouvre tous les trésors. Ta grâce auguste et fière
De nature et d’éternité
Fleurit. Tes pas sont grands. Ton front ceint de lumière
Touche les cieux. Ta flamme agite, éclaire,
Dompte les cœurs. La liberté,
Pour dissoudre en secret nos entraves pesantes,
Arme ton fraternel secours.

Ces huit vers qui ne sont qu'un extrait d'une strophe offrent une suite : décasyllabe, alexandrin, octosyllabe, alexandrin, décasyllabe, octosyllabe, alexandrin, octosyllabe.
J'ai souligné quatre enjambements, deux sont réguliers : "T'ouvre tous les trésors" et "Touche les cieux", l'un est un hémistiche d'alexandrin, l'autre le premier hémistiche de quatre syllabes d'un décasyllabe. "Fleurit", deux syllabes, est un exemple sensible de rejet audacieux dans un alexandrin. "Dompte les coeurs" compte quatre syllabes et fait suite à "Touche les cieux", mais cette fois il s'agit d'un rejet puisqu'il fait partie d'un octosyllabe, lequel n'a pas de césure interne (comparer : "Arme ton fraternel secours" ou "De nature et d'éternité" pour s'assurer qu'il n'est pas question de deux hémistiches de quatre syllabes).
Il faut une certaine attention pour observer de telles différences de traitement entre ces vers. J'ai déjà dit qu'ici le procédé était plus volontiers pratiqué à l'entrevers qu'à la césure, et j'ajouterai que le relief vaut aussi quelque peu pour les attaques de phrases qui en résultent, puisque dans un vers où se rencontre un segment en rejet, se rencontre aussi un reliquat de syllabes qui lance une nouvelle phrase. D'ailleurs, bien que le procédé soit moins audacieux, certaines fins de vers isolent un sujet à la rime après un point ou une fin de proposition en plein milieu de l'hémistiche ou de l'octosyllabe. Mais, pour des raisons nuancées, le fait n'est pas du même ordre et aussi remarquable que ce que je viens de mettre en avant.
Voilà, si ce n'était déjà fait, vous avez eu une expérience d'audace métrique.

A suivre...

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