vendredi 14 novembre 2025

Lire des éditions fac-similaires de Rimbaud pour favoriser les recherches des rimbaldiens ?

On progresse encore un peu. Cette fois, le volume fac-similaire n'est plus annoncé "à paraître" et on a droit à l'annonce d'une conférence pour le 18 décembre par les auteurs, et j'ai bien sûr cliqué sur le lien de la page qui en parle dans la gazette de la librairie Ombres blanches.
 
 
On parle au singulier du "manuscrit des Illuminations" et puis on a droit à un développement sur une page qui évite pourtant de dire clairement si le recueil est tel que l'a voulu Rimbaud. Cela se termine sur une question sous forme d'alternative qui d'évidence invite à considérer que l'édition fac-similaire va apporter la solution tranchée :
    Parce qu'elles conservent la trace de l'acte créatif et permettent de mener l'enquête sur l'attribution ou pas à Rimbaud de l'agencement du manuscrit. Un enjeu important car nous avons besoin de savoir, quand nous lisons aujourd'hui Les Illuminations dans l'ordre qui fut celui de leur première publication, si nous les lisons ou pas dans celui voulu par l'auteur.
    "Le manuscrit des Illuminations a-t-il quelque chose à nous apprendre ?" Alain Bardel répondra à cette question [...]
Je ne vais pas revenir sur l'étrange affectation qui consiste à parler d'un débat d'érudits, puisque Bardel et la revue Parade sauvage taisent les objections principales, les deux preuves, et évitent de mentionner les noms de la partie adverse, ou les citent le moins souvent possible, toujours à discrétion. Je ne rappelle qu'en passant que j'ai déjà épinglé le problème de cette invitation aux lecteurs à faire l'enquête eux-mêmes, alors que tout est balisé pour qu'ils n'en ressortent qu'en admiration devant les résultats prétendus scientifiques de Steve Murphy. J'ajoute en passant que, dans cette hagiographie, les éditions critiques passées de Bouillane de Lacoste sont minimisées, puisqu'il n'y avait pas que l'étude graphologique. Le résultat de Bouillane de Lacoste fait partie d'un travail d'ensemble d'études des manuscrits de Rimbaud. Steve Murphy a pris la relève et est un héritier de la démarche initiale de Bouillane de Lacoste, mais il n'a jamais eu une découverte de l'ampleur de celle de Bouillane de Lacoste. Il a cru l'avoir avec son idée d'une pagination autographe, avant que des preuves imparables ne soient mises en avant.
Alors, évidemment, le public peut se réjouir que je sois définitivement écarté de toute prise de parole public et que mes moyens de combattre soient restreints et limités en nombre de contacts. Mais il ne faut pas se tromper dans ses jugements. Ce qui importe, c'est la vérité et les arguments. Ce qui importe, c'est ce qui se passe dans le petit for intérieur de chacun. Ce qui importe aussi, c'est de savoir si on a vraiment envie de la poésie de Rimbaud ou si on s'accommode très bien des impostures le concernant.
Je reviens en tout cas à cette idée d'une édition fac-similaire qui permettrait aux rimbaldiens de travailler et de parvenir à des conclusions nouvelles. Au passage, je rappelle qu'il y a un trou dans l'édition puisque nous n'avons pas les manuscrits des poèmes "Dévotion" et "Démocratie", en sachant qu'effectivement mettre la main sur le manuscrit d'au moins "Dévotion" permettrait de déterminer le texte exact et de vérifier si oui ou non il a quelques coquilles : "Voringhem" ou "Voringhen", "Baou" ou "Bah" ou autre chose, "Circeto" ou "Derceto".
Rimbaud n'est pas connu pour inventer des noms aléatoires. Fongaro avait plaidé avec des arguments intéressants pour une confusion du prote qui n'aurait pas su déchiffrer le nom de la déesse "Derceto" citée par Flaubert et aussi par Michelet dans La Bible de l'humanité. Et j'en profite pour rappeler que "Henrika" dans "Ouvriers" pourrait être elle-même une citation d'une lecture faite par Rimbaud.
Là, il y a des sujets de recherches.
Mais, il y a deux ans, nous avons déjà eu droit à une édition fac-similaire du livre Une saison en enfer par le même duo d'auteurs, Alain Bardel et Alain Oriol. Et nous avions déjà en même temps un livre plus personnel d'Alain Bardel où il nous confiait son analyse. Justement, sur la page d'accueil du site d'Alain Bardel, nous avons une colonne qui fait toujours la promotion de cet ouvrage et cela s'accompagne d'un lien qui renvoie à un "dossier de presse". Et ce que je constate, c'est que le même discours était tenu sur l'intérêt de l'édition fac-similaire.
 
 
Au passage, j'éviterai de m'ébahir des dix-sept pages blanches intercalaires de l'édition originale, c'est un sujet vide d'intérêt (c'est le cas de le dire).
Nous y trouvons la page équivalente à celle pour "Les Illuminations" dans la gazette "Ombres blanches" d'époque. On a une page du journaliste Souléry avec le jeu de mots : "ouvrage"/"outrage" où il commence par parler de l'actualité de saison en enfer. Je rappelle que moi je ne suis pas du tout d'accord avec la distribution du bien et du mal dans la guerre en Ukraine par nos dirigeants et médias. Je pense plutôt l'inverse et il n'y a que quelques jours encore j'ai vu une vidéo de l'ex-président ukrainien dans une salle obscure qui remettait des médailles à des soldats du régiment Azov avec le symbole de l'unité "Das Reich" même plus à l'envers, à l'endroit ! et des doubles 4 se lisant comme deux "s" sur les écussons affichés sur les manches. J'ai une sélection de photographies à partir de cette vidéo, je n'ai pas eu la berlue. Enfin, peu importe ! La propagande ici n'a aucune influence sur le déroulement inéluctable du conflit, cependant que pour les européens de l'ouest l'addition va être salée. Les gens du peuple qui ne s'intéressent pas à la politique, qui ont autre chose à faire et qui font confiance aux médias, il ne faudra pas pleurer !
Reprenons !
On a aussi un fac-similé du compte rendu de la revue Parade sauvage qui a été effectué par Christophe Bataillé, d'évidence dans la mesure où il avait publié un article dans une revue sur la facture de l'édition originale par le passé. L'article est évidemment de pure complaisance entre collaborateurs de la même revue rimbaldienne.
Bataillé parle d'une édition fac-similaire qui avait déjà été tentée dans les années 1990 chez Arléa. Spontanément, j'imagine qu'il doit être question de l'édition d'Une saison en enfer dans le volume OEuvre-Vie dirigée par Alain Borer. Il y avait la page de la première de couverture ou la page de faux-titre, je ne sais pas trop, avec les caractères en rouge pour le titre, puis il y avait une imitation des polices d'écritures de l'édition originale moyennant une discrète correction des coquilles identifiées comme telles à l'époque, et je crois qu'il y a quelques défauts quand on tourne les pages pour les nombres de lignes, mais je ne suis pas sûr. Bataillé parle en tout cas d'une édition fac-similaire imparfaite qui n'avait pas profité des puissants moyens technologiques qui sont venus à nous depuis.
Bataillé nous soutient que l'état de la plaquette originale "se scrute", s'étudie car elle nous "pose[rait] des questions importantes [...] dont les réponses détermine[raient] en partie la compréhension du texte."
Plaît-il ? Vous y croyez ?
Moi, pas !
Si, j'y crois, mais pour les coquilles, mais justement on va en parler des coquilles. Pour le reste, vos éditions vous fournissent le texte avec tous les éléments utiles à la compréhension, avec les éléments périphériques : "Avril-août, 1873."
En quoi les pages blanches, les polices de caractère, l'emploi du rouge pour le titre, l'épaisseur du volume déterminent la compréhension de l'oeuvre ?
"Ah ! mon dieu ! il faut tourner la page après tel alinéa, et pas après celui-là ? Ah mon dieu, c'est après ce mot-là qu'il faut revenir à la ligne ? " Rassurez-moi, vous n'en êtes pas là ? Vous touchez le papier, vous éprouvez son grain et vous croyez la réponse rimbaldienne ? C'est purement et simplement le papier utilisé et choisi par l'imprimeur. Rimbaud, s'il a fait des choix, il ne les a fait qu'en fonction de son époque et qu'en fonction de ce qu'on lui proposait. Et ces pages blanches pour gonfler le volume, je me garderai bien d'affirmer que c'est Rimbaud qui a voulu cela : ça sent trop l'envie que le volume ne soit pas dérisoire en main. J'ai bien du mal à croire que Rimbaud ait eu l'idée d'imposer des pages blanches tant au recto qu'au verso, et l'exception pour "Matin" va vraiment dans le sens d'un geste contrôlé par le seul éditeur.
Enfin, bref ! Je passe sur le fait que, à mon avis, Rimbaud n'aurait pas ce culte fétichiste de la matérialité de l'édition originale.
Et Bataillé finit donc sur cette phrase qui, moi, me fait tiquer : "cette édition [...] sera très utile aux chercheurs qui analysent au plus près son oeuvre."
 
Heu ? Heu ? Heu ? Heu ?
Ok ! D'accord !
Il y a un gars qui s'appelle David Ducoffre, qui est connu des rimbaldiens, qui a publié dans la revue Parade sauvage et ailleurs.
Ce gars David Ducoffre a étudié les brouillons d'Une saison en enfer. Il a fait remarquer que celui qui correspond à la fin de "Alchimie du verbe" se finissait non pas par quatre phrases courtes successives, mais par quatre idées de clausules entre lesquelles le poète hésitait encore et que le brouillon confirmait que le poète ne célébrait pas la beauté, qu'il restait dans l'idée après le syntagme "cela s'est passé" qui figure sur le brouillon dans l'idée que "l'art est une sottise". Le poète salue la beauté parce qu'il ne la prend plus au sérieux. Je me fais traiter d'imbécile par Michel Murat, Alain Vaillant et Alain Bardel à ce sujet. Dans L'Art de Rimbaud, Michel Murat a ajouté des pages sur Une saison en enfer où il me cite très peu, mais de préférence pour me mettre en boîte. Il me conspue notamment sur une lecture par transposition biographique dans "Alchimie du verbe", ce qui me fait vraiment bien rire quand je vois le niveau autobiographique tout autre des lectures de Vaillant et Bardel en 2023, alors que j'avais au moins l'appui des poèmes authentiques cités dans "Alchimie du verbe".
Ce David Ducoffre, donc, a identifié en étudiant les brouillons une coquille "outils" pour "autels" dans le texte imprimé, puisque sur le brouillon il est clairement écrit "autels", à tel point que sans plus y réfléchir tous les éditeurs des brouillons ont transcrit "autels" sans jamais se demander pourquoi on a "outils" sur le texte imprimé.
Cette découverte n'est pas admise dans le milieu rimbaldien au départ, sauf qu'André Guyaux, sans me citer, a fait une révision de son édition des oeuvres complètes d'Arthur Rimbaud dans la collection de La Pléiade. Pour la première fois, on a la leçon "autels" dans le texte définitif d'Une saison en enfer. Il s'agit d'une modification dans une révision de l'édition de 2009, donc si vous allez sur le marché de l'occasion vous aurez soit la leçon "autels", soit la leçon "outils", c'est aléatoire.
Du coup, les rimbaldiens ont été obligés d'en parler. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas adhéré. Prenez le site d'Alain Bardel que tout le monde peut consulter, et en plus à l'instant même.
 

Vous avez dans la marge gauche un texte intitulé : "Les outils, les armes..." ou "Les autels, les armes"? / Une coquille dans la 8e section de Mauvais sang ? 
 Admirez les points d'interrogation.
Voilà comment Bardel modalise son énoncé : "David Ducoffre estime évidente l'erreur..."
Bardel préfère ensuite citer abondamment un extrait d'un critique japonais, Takeshi Matsumura, qui s'indigne que Guyaux ne m'ait pas cité pour une correction aussi importante et qu'en plus elle soit aussi discrètement effectuée. Notez que Bardel ne conteste pas que sur le brouillon il soit écrit : "autels" et non "outils".
En 2023, Alain Vaillant est passé à un autre niveau. Il estime que le brouillon a peut-être été mal déchiffré et qu'il faudrait lire "outils" sur lui aussi. Je n'invente rien ! Mais, à ce moment-là, expliquez-moi alors pourquoi tous les éditeurs ont imprimé "autels" alors qu'ils avaient dans l'esprit la leçon "outils" du texte qu'ils connaissaient si bien ?
On passe maintenant à la dernière étape. En 2023 toujours, nous avons eu une édition du seul livre Une saison en enfer dans la collection Poésie Gallimard avec une préface complètement nulle de Yannick Haenel qui fait plein de contresens sur le texte de Rimbaud, notamment sur "La charité est cette clef !" et une postface de Grégoire Beurier. L'édition se veut elle aussi fac-similaire : elle reproduit même les coquilles évidentes : "le clef", "prouve que que j'ai rêvé" et "Après, la domesticité même trop loin", par exemple. Mais dans la postface, on a un mot sur les coquilles bien sûr. Sans me citer, et vous comprenez avec l'accumulation des faits que je suis traité en persona non grata, voici ce qu'il écrit sur "autels" et "outils" :
 
   On relève aussi, grâce au brouillon, une coquille probable de l'imprimeur : "les outils, les armes" se lit, sous la plume de Rimbaud "les autels, les armes".
 J'adore l'incise "grâce au brouillon". Voilà ce qu'il se passe.
Récemment, j'ai fait l'historique d'une mauvaise correction d'une autre coquille et j'ai fourni une solution qui a de solides avantages avec des arguments bien étayés. C'est une découverte rimbaldienne majeure, puisqu'il s'agit d'établir la parole même de Rimbaud et d'en affiner la compréhension. Cette découverte n'a pas été recensée dans la rubrique "Actualités" d'Alain Bardel, lequel dans son édition commentée de la Saison continue de refouler la leçon "autels", qui pourtant reçoit un très clair aval dans l'édition nouvelle en Poésie Gallimard.
Je vais être clair : la vérité sur Rimbaud est moins importante que l'entretien des relations collégiales entre rimbaldiens et surtout il faut préserver les prérogatives royales de certains rimbaldiens, quitte à refouler la leçon authentique rimbaldienne : "autels".
Pour "Après, la domesticité même trop loin", j'ai expliqué que la correction "mène" était de l'initiative de Paterne Berrichon, ce que Bouillane de Lacoste avait relevé, mais en y adhérant. J'ai montré que cela n'était pas logique, et que la coquille était selon toute vraisemblance de l'ordre de l'omission du verbe "est", et j'ai fourni des éléments de preuve complémentaire. Et je précise que je ne possède pas l'édition fac-similaire de 2023 de Bardel et Oriol. En revanche, comme outil de travail, j'ai l'édition critique d'Une saison en enfer, et je précise que ce n'est pas par hasard que Bouillane de Lacoste m'a fourni la réponse. J'ai cherché exprès cet élément-là quand je me suis procuré l'édition de Bouillane de Lacoste.
Le travail de chercheur, ce n'est pas de prendre une édition originale et de rêver dessus, sur ses imperfections et sa matérialité.
Et la situation désormais, c'est que ce David Ducoffre, si on laisse de côté le cas de la clausule de "Alchimie du verbe", il a donc une importance rimbaldienne cruciale puisqu'il permet de remédier à deux coquilles du texte original.
Vous en connaissez beaucoup des gens qui ont permis d'améliorer l'établissement des textes de Rimbaud ?
Moi, j'en suis à huit interventions pour un meilleur établissement du texte.
1) "autels" pour "outils", vous avez vu comment c'est traité.
2) "Après, la domesticité est même trop loin" et sûrement pas "mène trop loin". Aucune réaction pour l'instant. Pas un mot sympathique en privé ou en public. Néant absolu.
3) déchiffrement du manuscrit de "L'Homme juste" qui n'est toujours pas reconnu ! Guyaux et Cervoni dans l'édition de la Pléiade m'attribue la leçon "de chinois, de daines" ! Murphy m'a attribué "d'aines" et je ne sais plus quoi d'autre d'inexact. Marc Dominicy a eu l'idée fumeuse de me contester, et donc de contester l'évidence, et pire encore il s'est lancé dans une invention délirante : "de chinois ou de naines".
N'importe qui d'honnête sait que parmi les leçons proposées seule la mienne est défendable, et les plus intelligents diront que j'ai raison. Il faut ajouter que bien que Murphy ait proposé la leçon "Nuit qui chante" deux vers plus loin, personne n'enregistre non plus la leçon "Nuit comme acquise, puisque c'est en déchiffrant "ou daines" que j'ai confirmé par des arguments précis que c'était bien "Nuit" qu'il fallait lire. Vous achetez des éditions des poèmes de Rimbaud par Steinmetz, Forestier et toute la clique vous avez toujours il me semble les points entre crochets.
4) la signature "PV" au bas du manuscrit de "L'Enfant qui ramassa les balles...", je ne l'ai pas découverte, puisque je ne suis pas privilégié pour les ventes de manuscrits, mais j'ai fait l'article pour empêcher qu'elle soit tue. Le poème est recopié par Rimbaud, mais il est de Verlaine, c'est ce que veut dire la signature "PV" faite à la suite de transcription, soit par Rimbaud, soit par Verlaine. Et vous avez des rimbaldiens qui pensent mieux connaître que Rimbaud et Verlaine qui se sont accordés sur la signature "PV" lequel des deux a composé le dizain. Lefrère, Murphy ou Guyaux, leur discours, c'est "Ferme ta gueule Rimbaud, espèce de David Ducoffre", puisqu'ils ne tiennent pas compte de la signature "PV", et on voit bien que cette histoire de célébrer l'importance du débat sur les manuscrits c'est du pipeau complet.
Oui, j'insiste, me dire "ferme ta gueule" quand j'ai raison sur l'établissement des textes, c'est dire "ferme ta gueule à Rimbaud". Souléry parle d'outrage, je parle donc sous couvert de son article présent dans le dossier de presse d'Alain Bardel. Moi, je vous le mets en toutes lettres le problème. Vous insultez Rimbaud. Factuellement, c'est ça !
5) La légende du recueil Demeny et des cahiers de Douai : oh ben programme officiel du lycée ces dernières années, je vous laisse vous y reporter. 
6) La légende du recueil Forain-Verlaine
7) La pagination des Illuminations. Il paraît qu'il y a un débat, mais on peut savoir les noms.
8) le manuscrit de la main de Vanier de deux quatrains de "L'Orgie parisienne ou Paris se repeuple" à exhiber en fac-similé avec des éléments de réflexion sur la ponctuation en jeu.
9) l'ordre des transcriptions des poèmes dans l'Album zutique et leur chronologie serrée : accaparation anormale de Bernard Teyssèdre dans un ouvrage où il cite pourtant en bibliographie les trois articles qui assurent mon antériorité, travail que j'ai affiné par la suite en démentant Teyssèdre sur les points où il prenait le relais.
Vous en connaissez beaucoup des gens aussi cruciaux sur neuf problèmes d'établissement des textes de Rimbaud ?
Vous voulez rire avec la majorité ?
Ah bon ! Vous croyez donc que Rimbaud fait partie de la majorité ! 
En tout cas, ces neuf points c'est tout un historique qui vous montre que Bardel, Bataillé et compagnie se moquent de vous quand ils parlent d'éditions fac-similaires utiles aux chercheurs. Comme dirait l'autre : "grâce au brouillon, grâce au fac-similé".
Oui, ça me fait rire. 
J'espère qu'il y a des littéraires parmi vous, quand je m'amuse à faire une rime "Breton", "non" et qu'à la fin de l'article je fais une rime en "u" sur Houellebecq, j'espère quand même qu'il y a des littéraires qui captent. Quand j'écris "Being Beautous dans Les Mains libres" et que je commente plus tard le côté fendant des mains avec des toiles d'araignée entre elles, j'espère que vous avez la fibre littéraire, que vous n'êtes pas complètement nuls...
Je ne sais pas, je me pose des questions. Mais, bon, j'ai mieux à faire. 
Je finis sur le dossier de presse. 
On a ensuite un article de la revue Histoires littéraires qui est un compte rendu d'Adrien Cavallaro qui fait exactement le même cirage de pompes. On m'avait dit que Cavallaro c'est pas la revue Parade sauvage, c'est un élève de Guyaux. Je constate qu'il a codirigé le Dictionnaire Rimbaud avec Vaillant et Frémy, dictionnaire qui est clairement balisé par les participations clefs des réguliers de la revue Parade sauvage, ce qui au passage lui a permis comme pour Bardel de fournir plein de notices de son cru, alors qu'il n'avait pas d'article rimbaldien majeur auparavant.
Je me rappelle à l'époque que j'avais choqué Steve Murphy parce que j'avais dit que les comptes rendus de Fongaro ou de je crois Bobillot sur le livre de Frémy, c'était du faux-cul, ce qui m'étonnait un peu de Fongaro soit dit en passant.
Vous ne m'empêcherez pas de penser que la connivence collégiale des rimbaldiens n'est pas rimbaldienne, ni très sérieuse.

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