mercredi 15 mai 2024

Les chambres de Rimbaud a Paris : épisode 1, la chambre rue Victor Cousin et la cour sans fond de "trois metres carrés"

(Article rédigé sur un smartphone, quelques coquilles seront éditées ultérieurement et certains liens ajoutés. C'est la grande découvertedu jour, mais j'ai du grain à moudre et de belles photographies justifiant une suite au présent article.
Pour diverses raisons, je vais aussi retoucher l'article en ce qui concerne la sélection de photographies dans les jours qui suivent)

Paris peut être un lieu de pèlerinage rimbaldien, mais il n'est pas toujours évident de préciser les lieux où le poète a passé ses nuits.
Sur le blog du "chercheur indépendant" qui est tenu par celui qui a identifié le docteur Dutrieux sur la photographie dite du "Coin de table à Aden" en achevant de prouver qu'il n'y avait point de présence de Rimbaud sur le document, nous avons un ensemble de deux articles qui précisent les mieux ou Rimbaud a résidé Rimbaud a Paris : des articles très fouillés,  riches de citations et de documentations pour étayer les affirmations. Il a identifié notamment la localisation exacte de l'hôtel où Rimbaud résidait en mai 1872, rue Monsieur-le-prince. Il ne s'agit pas comme l'avancait Lefrère dans sa biographie de l'hôtel Stella à côté du restaurant Polidor, à l'époque crémerie, mais d'un hôtel aujourd'hui détruit à l'angle de la rue Vaugirard qui mène directement sur la place de la Sorbonne par-delà le boulevard Saint-Michel. A l'époque, la rue était fermée en équerre par un mur. Il y avait le jardin du lycée dont parlait Rimbaud dans sa lettre à Delahaye "Parmerde, Jumphe 72". Malgré les changements, un nouvel hôtel, luxueux, est apparu sur le site de l'ancien hôtel et de ses chambres aux étages on a bien la vue qui donne sur les grandes fenêtres du lycée Saint-Louis où étaient les dortoirs des élèves.
Rimbaud était au haut de l'immeuble, dans une mansarde.
C'est la disparition du jardin et de l'hôtel.non luxueux et mansardé qui explique que les rimbaldiens ont privilégié un hôtel existant toujours, bien qu'il ne correspondait pas à la description faite par Rimbaud qui revendiquait voir les dortoirs par les fenêtres du lycée.
Mais, dans la lettre "Parmerde, Jumphe 72", Rimbaud décrit deux chambres distinctes. Il décrit la mansardé ou il a vécu en mai en admirant le lever du soleil, lieu qui correspond à la composition ou mise au point de plusieurs poèmes datés de mai : "Comédie de la soif", "Larme", "La Rivière de Cassis", "Bonne pensée du matin", "Bannières de mai", Chanson de la plus haute tour" et  "L'éternité".












Comme il le dit à Delahaye, il a passé le mois de juin dans une nouvelle chambre d'un autre hôtel et il s'agit de l'hôtel de Cluny, rue Victor Cousin en face de la Sorbonne. Il dit que la chambre est jolie, mais que, tout en ne pouvant pas dormir la nuit, il ne voit pas le matin. J'en conclus qu'il ne loge pas cette fois dans une mansarde.
Or, on attribue à Rimbaud d'avoir logé dans une chambre mansardé au dernier étage de cet hôtel, la chambre 62. Les rimbaldiens ont repris l'idée de la mansarde dans la lettre, sauf qu'elle correspondait à la chambre de la rue Monsieur-le-prince.
Dans ce cas, la chambre semble impossible à identifier. On peut estimer que la chambre est plus bas puisque le poète dit ne pas voir le matin. Mais il y a une autre difficulté.  Rimbaud dit dans sa lettre que sa chambre donne sur une cour sans fond de trois mètres carrés.  Que voilà une cour bien petite. On peut parier que Rimbaud commet une erreur mathématique courante : un carré de trois mètres de côté fait neuf mètres carrés et il faudrait un côté d'un mètre et quelques pour avoir trois mètres carrés.
Mais les chambres actuelles de l'hôtel de Cluny donnent sur une cour difficile à décrire car son sol n'est pas uniforme mais une cour rectangulaire qui est bien plus grande que neuf mètres carrés.  Et cette cour avait ces dimensions à l'époque de Rimbaud. Il n'y a pas eu de destruction d'un Pan voisin. Et même dans ce cas, on serait toujours dans une surface bien plus grande que neuf mètres carrés.
Grâce à une femme propriétaire et gérante de l'hôtel qui a "vécu" sur place et peut parler de sa configuration il.y à quarante ans j'ai enfin une solution à proposer à cette énigme.
Quand on entre dans l'hôtel,  il y a l'accueil, puis une direction à droite avec escalier qui conduit aux chambres et une direction à gauche qui conduit à la salle du petit-déjeuner.
La salle de déjeuner n'est pas si ancienne. Avant, la salle de cuisine et la réserve formaient une chambre, et la salle de petit-déjeuner avait un puits partagé avec un bâtiment voisin dont on peut voir le reste à l'angle du mur et à l'entre de cette salle sur le côté il y avait un l'avoir et une petite cour intérieure de effectivement neuf mètres carrés. 
Cela me paraît dissiper tous les mystères et je ne peux que remercier cette dame de m'avoir transmis de telles informations en toute transparence.
Et il faut souhaiter la remontée de photographies du lieu avant sa transformation actuelle.


















Aléas de la révélation en direct, nous avons photographié la chambre : cuisine et pas la réserve, le reste du puits, l'allure d'ensemble de la pièce à déjeuner, mais bien qu'une photo montre que nous nous y dirigeons pour en parler il nous manque bêtement le coin de la pièce de neuf mètres carrés qui contenait une petite cour. C'est le coin de la pièce précisément à gauche après l'ouverture murale juste de l'autre côté decla grande affiche avec le portait bleuissant d'Arthur Rimbaud !

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