Donc vous avez actuellement l'annonce d'un livre d'Alain Bardel préfacé par Steve Murphy qui sera une édition fac-similaire des manuscrits des poèmes des Illuminations. Ce volume va sortir en novembre et sera suivi d'une nouvelle publication de Bardel, une édition critique ou commentée des mêmes Illuminations.
A l'instant même, là je regarde la page d'accueil du site Arthur Rimbaud, le poète du sieur Bardel se disant rimbaldien, et je vois un affichage publicitaire qui renvoie exclusivement aux quatre livres récents du seul Bardel. Pour ce faire, le livre de je ne sais plus quelle autrice chez Honoré Champion a été évacué, alors même qu'il avait été publié plus récemment que les deux livres de Bardel sur Une saison en enfer.
Vous avez une colonne 02/10/2023 le fac-similé d'Une saison en enfer tout à gauche, au centre à gauche une colonne 12/12/2023 Une saison en enfer ou Rimbaud l'Introuvable, au centre à droite une colonne 29/01/2026 Les Illuminations ou Rimbaud l'Obscur, tout à droite une colonne sur le livre à paraître Les Illuminations [Les Manuscrits].
Alors, on a le droit d'exprimer son ego ou de se mettre en avant. On a les publications de 2024 d'autres auteurs qui sont sur une colonne à gauche un peu plus bas, etc., l'auteur fait sa publicité, il aligne en quatre colonnes les publications de sa vie, tout ça, quoi ?
Mais je vais le rendre visible le problème.
Cliquer sur le lien de la colonne annonçant ("A paraître") la publication de l'édition fac-similaire des manuscrits des Illuminations.
Vous avez une grande page qui s'affiche qui appartient au site lui-même et qui, bien que non signée, est rédigée par l'auteur lui-même Alain Bardel.
Au bas de cette page, vous avez un certain nombre de liens qui renvoient à des pages du site avec l'intitulé "Pour approfondir, avec ce site..." Vous avez un ensemble de huit articles sur lesquels Bardel polémique seul, sans Murphy ni d'autres, sur les réfutations à la thèse de la pagination autographe. Et j'ai déjà précisé que dans ces articles Bardel cite le moins possible les principales personnes avec lesquelles il polémique (les personnes auxquelles il répond en les ignorant quelque peu si vous préférez), à savoir moi-même et Jacques Bienvenu.
Notez l'emploi polémique des guillemets, si cela n'est pas évident pour la citation "Les chiffons volants" à propos du témoignage de Fénéon, vous voyez l'écho du titre similaire "Les chiffres non rimbaldiens".
Les photos de l'ouvrage en jettent, une double page avec le vis-à-vis du fac-similé du début de la série "Enfance" et sur la page de gauche le texte imprimé correspondant au feuillet manuscrit. Ce fac-similé a été retenu pour la première de couverture et il correspond au début de la série de la transcription par Rimbaud qu'on peut réunir sur un même type de papier, suite qui n'est pas restée homogène.
On a au bas de la page de gauche quelques références : la publication originale, la localisation du manuscrit et son format.
La page de gauche est numérotée 20, elle doit être précédée par les pages consacrées à "Après le Déluge", ce qui indique que la préface ne doit pas être bien longue et qu'il n'y a pas non plus une longue introduction. Nous sommes face à un ouvrage plutôt iconographique. Je suis curieux du nombre total de pages pour pouvoir estimer s'il a du contenu ou non (les poèmes et les manuscrits je peux les consulter ailleurs). Le prix est de 32 euros. L'ouvrage est publiée par la libraire Ombres blanches, où Bardel a des liens familiaux, où sa femme a déjà exposé, etc. C'est de toute façon une librairie d'exception par son contenu. A Paris, les gens ont mieux uniquement parce qu'ils peuvent se rendre dans plusieurs librairies, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient une librairie aussi fournie que celle-là. Elle est vraiment impressionnante et n'a pas d'équivalent à Nice, à Marseille, à Tours, à Montpellier, à Bruxelles, etc.
Moi, mon but est uniquement de lire la préface. J'ignore s'il y a un appareil de notes à la fin du volume. Ce qui m'intéresse, c'est de confronter les manuscrits à un commentaire qui se défende et à des remarques de détails qui peuvent être étayées.
Bardel fournit une accroche rédigée sur deux colonnes et flanquée du titre Pour "relire et poursuivre le travail et le jeu de l'interprétation".
Ce titre contient une citation de la préface de Steve Murphy. Notons que le choix d'inclure l'article "Les" dans le titre vient d'un article de Steve Murphy paru en 2004 : Les Illuminations serait un choix éditorial défendable. Notons qu'il manque le sous-titre anglais Painted plates et que le titre sans article est censé jouer sur la référence à la langue anglaise lui aussi. Je ne me prononce pas trop sur ce changement du titre, je n'ai pas fait le travail nécessaire pour me positionner là-dessus, mais en gros Alain Bardel donne toujours raison à Steve Murphy, et c'est bien le problème de la thèse qu'il défend sur les manuscrits des Illuminations à travers les articles de son site internet.
Jusque-là, rien de grave, il a peut-être raison, il est peut-être sincère.
Mais pourtant rien qu'à ce niveau il y a un premier problème invisible. Murphy invite donc le lecteur à se confronter aux manuscrits pour "relire" mieux, autrement, les poèmes, et pour "poursuivre le travail et le jeu de l'interprétation".
Depuis 2001, l'article de Steve Murphy sur la pagination d'une partie des manuscrits est une religion pour plusieurs rimbaldiens, et Alain Bardel en est le premier sanctificateur. Cette construction intellectuelle a été contestée. Steve Murphy n'a jamais daigné répondre par des contre-arguments à cette contestation. Les arguments de la contestation ont été noyés, non cités directement, minimisés. Dans le Dictionnaire Rimbaud, Michel Murat ne renvoyait qu'à une partie de l'article de Jacques Bienvenu pour réfuter l'idée d'une pagination autographe.
Et pour les rimbaldiens thuriféraires du travail de Murphy, rien de ce que font les autres n'a jamais d'importance.
Bienvenu montre un 7 barré, on va s'en dépatouiller. Bienvenu montre que le témoignage de Fénéon ne date pas de plusieurs décennies après les faits, mais a été publié très peu de temps après la publication originale en 1886 même, ce n'est pas grave, péremptoirement on peut affirmer qu'il ne sait pas de quoi il parle puisqu'il fait croire qu'il s'est occupé de la publication, mais qu'en réalité il n'en serait rien.
On demande aux rimbaldiens de s'expliquer sur le fait que les manuscrits ne soient pas tous réunis par une pagination unique, il y a encore une explication selon laquelle ce n'était pas nécessaire, selon laquelle le poète n'aurait pas eu le temps.
Numéroter de force quelques dizaines de pages manuscrites, sans avoir d'exigences méticuleuses, ça serait trop long...
Je garde deux arguments pour plus tard.
Pour l'instant, ce que je constate, c'est un discours culotté. On n'est pas libre de poursuivre le travail et le jeu de l'interprétation. On nous explique avec fermeté, ironie, dédain et menace d'excommunication que l'analyse définitive des manuscrits a été conduite, et le vrai propos c'est de nous inviter à le reconnaître avec une transparente publication des manuscrits dans tous leurs détails, comme si cette posture permettait de convaincre tout le monde que les réfutations sont nulles et non avenues, puisqu'il est assumé de publier les manuscrits avec les détails qui ont précipité la réfutation de la thèse de la pagination autographe et du recueil ordonné. Et cela se fait avec la complaisance de nombreux rimbaldiens.
Nous sommes non pas invités à poursuivre le travail sur les manuscrits mais à admirer avec soumission les résultats à considérer comme définitifs d'un article publié par Steve Murphy en 2001. Et on sait très bien que pour l'interprétation des textes il faut aussi montrer patte blanche à l'autorité en la matière du comité de lecture de la revue Parade sauvage.
Certes, le jeu et le travail de l'interprétation seront poursuivis, mais puisqu'il s'agit de l'édition fac-similaire des manuscrits, cette publication suppose que la confrontation aux manuscrits va provoquer ce travail et ce jeu. Donc, moi, je veux bien qu'on invite les gens à avoir des idées à partir des manuscrits, mais de 2001 à 2025, tout ce que j'ai vu, c'est un énorme refoulement et d'énormes silences.
Il y a aussi un autre fait important à mentionner. C'est bien beau d'inviter les autres à poursuivre le travail et le jeu de l'interprétation, mais de 2001 à 2025 quand quelqu'un dit quelque chose sur un détail des manuscrits, soit on le rembarre considérant qu'il a tort devant Murphy, soit on anonymise la découverte et on la fait passer dans le domaine du consensus qui évolue sans bruit.
Le premier à avoir commenté "A une Raison" et "Matinée d'ivresse" comme une possible suite de l'un à l'autre texte du récit, c'est moi. Parce que je refuse l'idée que le recueil qui nous est parvenu soit celui prévu et ordonné par Rimbaud, parce que je refuse la pagination autographe, cette idée ne m'appartiendra jamais. Je ne serai jamais cité pour ça. Mais d'autres s'en empareront, parce qu'ils auront la légitimité pour le faire. Prenons les points à la suite des titres. J'ai analysé une divergence entre la présence de ces points et les soulignements des titres sur les manuscrits, ce qui explique que les trois croix à la suite de "Being Beauteous" déterminée comme un substitut de titre par Rimbaud qui les a fait suivre d'un point n'ait pas été identifée comme une séparation nette de deux textes par les éditeurs de La Vogue, puis d'autres, et par Steve Murphy lui-même. André Guyaux, en revanche, a affirmé que c'était un poème bref autonome, mais sans parler de ce point comme je l'ai fait. Est-ce qu'on peut parler de jeu dans un univers où il faut taire les réussites d'André Guyaux, opposant à la thèse de la pagination autographe, taire un argument bon à prendre en soi parce qu'il vient de David Ducoffre, autre opposant à la thèse de la pagination autographe ?
Discrètement, un jour, cet argument pour isoler "Ô la face cendrée..." sera repris. Pour l'instant, il est en attente de fin de polémique vive, comme si les choses avaient la moindre chance d'abonder dans une paisible victoire en faveur du consensus de la pagination autographe. Il faut vraiment être naïf. Mais, au-delà de qui a raison sur la pagination, on constate clairement que selon qui parle les arguments sont pris ou non en considération. Et quand l'argument de l'adversaire est imparable, on ne l'applaudit pas, on l'ignore le temps qu'il faut et on reprend l'argument à son compte, quitte à ne l'attribuer à personne, en l'ayant bien désintoxiqué, surtout quant à la thèse principale qu'on veut soutenir.
C'est ça qui se passe.
Je passe sur l'idée du parcours biographique qui irait de "Enfance" à "Jeunesse". Dire ça, c'est ne rien dire. S'il y a des éléments biographiques dans les poèmes, quel que soit l'ordre de la lecture, ils nous parleront ou du moins ils parleront aux mieux informés, aux plus réceptifs à certaines suggestions.
Parler de fil directeur n'a aucun sens pour soutenir que l'ordre des poèmes dans le recueil est lui-même conçu par l'auteur, ça n'a strictement aucun sens, surtout quand cela s'en limite à un propos évanescent.
J'en viens au paragraphe qui ose parler de "légende". Je cite l'attaque de ce paragraphe d'intimidation : "Une légende rimbaldienne veut que ce ne soit pas Rimbaud lui-même qui ait rangé Les Illuminations dans l'ordre où nous les lisons mais leurs premiers éditeurs de la revue La Vogue en 1886."
La légende est qualifiée de "rimbaldienne", la phrase formule une ineptie, puisque les derniers poèmes de l'ensemble n'ont pas été publiés en 1886 par la revue La Vogue. Mais il ne s'agit pas d'une légende, il s'agit d'un point de débat, et où est le sens du travail et du jeu à déconsidérer le débat en traitant les adversaires d'affabulateurs ?
Face à cela, Bardel oppose un discours qui n'a pas de sens, les poèmes pris un par un sont déjà de Rimbaud, merci la vérité de La Palice, mais l'histoire même de ces textes porterait le "sceau de Rimbaud". L'histoire des manuscrits porte le sceau de Rimbaud ! On parle de "sceau", oui je sais il y a des homophones à déverser sur le sujet.
On comprend la limite dans laquelle cela est asserté, il s'agit d'affirmer comme une évidence la pagination autographe des manuscrits, mais ça se fait par une rhétorique peu confiante en elle-même, par une rhétorique qui préfère l'émotion aux arguments : le poids des mots est mis en avant "Légende", "sceau". Je précise que "la légende rimbaldienne" transforme en nuage l'opposition qui vient de personnes bien réelles, à savoir André Guyaux, Jacques Bienvenu et David Ducoffre qui n'a à l'heure actuelle aucun contact, aucun échange avec les deux personnes précitées. Moi qui trouve ridicule Alain Bauer et qui voit tout ce que cela a d'absurde, malsain et antidémocratique la franc-maçonnerie, j'ai même lu chez un illuminé en commentaire de blog qu'il était évident que la pagination n'était pas de Rimbaud. Il y a des gens d'horizons divers qui ne croient pas à la pagination autographe. Et même qui sont sûrs qu'elle n'est pas autographe sur la base d'arguments sans appel dont on va parler plus bas. Mieux encore, Michel Murat a renoncé progressivement à sa foi en la pagination autographe, ce qui a indigné Alain Bardel qui en a fait état dans ces recensions au sujet d'articles du Dictionnaire Rimbaud dirigé par Vaillant, Frémy et Cavallaro paru aux éditions Classiques Garnier, le retrait n'étant pas pourtant pleinement assumé. On nous invite à un jeu, mais si on ne pense pas avec la maison on mérite l'excommunication. J'ai alors une question cruelle : Rimbaud et ses poèmes font-ils eux-mêmes réellement partie de votre maison ?
Bardel nous annonce la preuve avec un emploi en majesté du singulier dans le paragraphe suivant de son texte promotionnel, qui est un plaidoyer pro domo : "La preuve, il est un endroit privilégié où la trouver." Mais cela tourne en pirouette commerciale : au lieu de nous fournir la preuve, Bardel nous invite à acheter son prochain livre pour espérer la trouver par nous-même.
Du fait qu'il y ait des ensembles numérotés, des faits de "copie continue" d'un manuscrit à l'autre et du fait que certains enchaînements ne soit pas le fait du hasard, Bardel envisage que les preuves relatives de certaines continuités sont la preuve absolue d'une unité infaillible du recueil : "les poèmes [...] ne sont pas enchaînés au hasard", lisez "aucune suite entre poèmes n'est le fait du hasard". Et ça passe en affirmation qu'il y a une "architecture de l’œuvre", ce qui n'a pas été démontré, mais éludé.
Et c'est assez sournois, parce que le livre faisant défiler les manuscrits est considéré comme un fait intangible qui apporte une connaissance en soi : "diffuser cette connaissance auprès du plus large public". Mais il manque la démonstration. Il y a une équivoque à prétendre apporter une connaissance en diffusant les manuscrits dans un état qu'on prétend sans l'avoir prouvé auctorial.
Intellectuellement, ce n'est pas recevable.
Et j'en arrive à un dernier point fâcheux, la fin de cette accroche. Une citation vient de la "notice introductive" qui est si je comprends bien distincte de la préface et puis une citation finale d'une note intitulée "Sur cette édition" qui se trouve je ne sais où dans l'ouvrage. Et là, on apprend que l'édition est pour la première fois en couleurs "pour restituer l'aspect matériel de l'ensemble des feuillets et conserver tout ce qui s'y trouve d'allographe." Les manuscrits sont reproduits à leur taille réelle, nous annonce-t-on, "sans toilettage". Bardel a le culot de parler des "numérotations disparates qui occupent une place centrale dans le débat érudit", alors qu'il ne fait que mépriser le débat, il vient plus haut de parler de "légende rimbaldienne", ce qui veut dire qu'il n'y a pas selon lui un "débat érudit", mais il y a un aréopage d'érudits autour de Murphy et lui qui enseigne au monde l'unité et l'architecture des Illuminations face à l'obscurantisme. Et la publication des manuscrits est un acte de transparence ! Sauf que Bardel énumère des éléments des manuscrits que Murphy ne traitait pas et qui viennent de l'attention des obscurantistes avec leur légende. Guyaux n'avait parlé qu'évasivement des mentions de noms féminins puis masculins, Jacques Bienvenu a mis cela en vedette dans un article de son blog. Sur "Mouvement", Fongaro avait publié un fac-similé du manuscrit en montrant qu'il y avait un mot l'un sur l'autre et que selon lui Rimbaud avait modifié "au delà" en "en delà". Murphy avait plus tard publié un démenti, que c'était l'inverse. On verra si Murphy a raison avec la reproduction colorisée, j'espère. Il y a d'ailleurs plein de points de détail à observer, c'est vrai. Mais si Bardel parle des patronymes, des nombres de lignes, des types de caractères, il le fait parce que Jacques Bienvenu en a parlé, un opposant à la thèse de la pagination autographe. En gros, Bardel récupère l'aubaine en ayant de toute façon aucune considération pour les adversaires. On ramène chez soi ce qui peut l'être. La "mise en évidence des titres", là ça me concerne puisque ça touche à mon fameux argument de la seconde partie de l'article de Bienvenu. Bardel n'a jamais démenti cet argument, parce que visiblement il n'en comprend pas la portée. Au passage, l'édition fac-similaire va-t-elle avoir à coeur de fournir les versos vierges de plusieurs manuscrits, au moins des plus importants, ceux qui sont maculés et bien sûr la version biffée de "Enfance I". Pour "Enfance I", c'est probable, mais pour les versos maculés !
Il y a deux arguments imparables qui prouvent que la pagination n'est pas de Rimbaud.
Il y a plusieurs paginations, mais le manuscrit de "Promontoire" n'est pas paginé, et à sa place le manuscrit allographe de la revue La Vogue l'est. Comme le dit Bienvenu, c'est une preuve par l'absurde qui se suffit à elle-même pour dire que la pagination n'est pas de Rimbaud. Si Rimbaud a paginé son dossier, son manuscrit de "Promontoire" doit être paginé. Cet unique manuscrit non paginé prouve que la pagination vient des éditeurs, argument que sur son site Bardel ne mentionne jamais, ne réfute pas.
Mais les tenants de la pagination autographe peuvent renoncer à toutes les paginations des poèmes au-delà de la sélection initiale des numéros 5 et 6 de la revue La Vogue. Ils se rabattront sur la seule pagination d'un dossier de 24 pages. Il y a donc besoin d'une autre preuve pour ces seules 24 pages, même si on peut s'étonner à bon droit que Rimbaud ait laissé un ensemble à moitié paginé et que les éditeurs aient publié le reste avec de nouvelles numérotations autonomes.
Or, dans l'ensemble des 24 pages, c'est la convergence de la mention "Arthur Rimbaud", des manières divergentes de soulignement des titres, la convergence sur un feuillet de taches maculées, du nom "Arthurt Rimbaud" et d'un double recopiage des numéros au crayon et à l'encre qui prouve que la pagination n'est pas autographe, et les soulignements des titres jouent un rôle décisif dans cette preuve, voyez les crochets autour du titre "Enfance" et songez qu'il faut éplucher ce détail titre par titre pour voir apparaître la preuve en convergence avec les autres éléments manuscrits que je signale à l'attention et bien sûr le rapprochement factuel avec l'édition originale des poèmes dans les numéros 5 et 6 de la revue La Vogue. La preuve se dégage de cet ensemble convergent qu'au grand jamais aucun Murphy, Bardel ou Murat n'a affronté.
Moi, ma transparence me vaut l'invisibilité, mais, rimbaldiens officiels qui me lisez et qui vous sentez invisibles derrière votre retrait opaque, qu'en pensez-vous en votre âme et conscience de tout ce débat d'un côté improductif sur Les Illuminations, et tout de même d'un autre côté très capitalistique dans tous les sens du terme ?
 
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