vendredi 7 juin 2024

Les logements de Rimbaud à Paris : nouveau dossier photographique

Non loin de la rue campagne première, la Closerie des lilas, lieu où Verlaine a écrit certaines des lettres que nous lui connaissons.
Rimbaud d'évidence s'y est rendu à quelques reprises en compagnie de Verlaine ou non.
Je ferai sans doute un petit article de mise au point.











Petit retour sur la rue campagne première.
Photos des bâtiments qui ont remplacé l'espace immense pour cochers. Face au bâtiment où a logé Rimbaud, un immeuble avec une plaque commémorant le passage début vingtième d'un artiste Klein. Sur le côté on a un vieux bâtiment à deux étages qui doit être d'époque et qui ressemble à celui qui a été détruit pour laisser place à un petit parc à l'angle du boulevard. Et puis un couloir qui amène à de vastes bâtiments à l'arrière. Je n'ai pas vérifié mais c'est clairement de grosses masses correspondant à la reprise de l'immense établissement cocher antérieur. En revanche, le chemin grillagé avec cinq containers dont trois à couvercle jaune correspond au passage d'Enfer sur lequel Lefrère envisageait de situer le logement de Rimbaud et Forain.

















Il va de soi que je renvoie à mon article de la mi-mai pour les photographies du logement de Rimbaud et Forain.
J'ai d'autres photos des gros bâtiments derrière mais c'est pénible d'aller fouiller un énorme dossier de photos miniatures.

Une photo complémentaire du logement de Rimbaud a l'hôtel de Cluny. Une photo à l'intérieur de la cuisine qui était donc la chambre de Rimbaud en juin 1872. On voit la porte d'une remise. La remise aurait été une partie de la chambre.



Enfin, un dossier de photos sur la résidence de Banville rue de Buci, à deux pas du café le Procope. Banville et sa maîtresse étaient sur deux étages. Côté rue ? En revanche, Rimbaud était logé dans une mansarde côté cour à en croire le témoignage de Mallarmé repris dit-il de Banville selon lequel Rimbaud jetait ses vêtements par la fenêtre. Geste digne du discours de Ma Bohème.  Cela devait se passer à l'époque des entrefilets dans la presse où Lepelletier le décrivait en mademoiselle Rimbault et où Verlaine sans être nommé était dénoncé pour avoir battu son épouse.
Toutes les façades n'ont pas des mansardes. Je conseille aussi à mes lecteurs de repérer les mansardes sur Google maps.










Je voulais citer des passages de la Correspondance générale de Verlaine par Pakenham et de la biographie Arthur Rimbaud par Jean-Jacques Lefrère.
Je ne les ai pas sous la main.
En tout cas, j'ai l'article de Steve Murphy en ouverture du volume collectif en hommage à Lefrère : le volume Rimbaud, Verlaine et Zut.
Moi, j'ai toujours considéré que Lefrère aimait surtout Isidore Ducasse et Rodolphe Darzens,  ainsi que les événements des hydropathes et du Chat noir. Je n'ai jamais cru un instant que Lefrère ait aimé les Poésies de Rimbaud ni même celles de Verlaine. J'ai plutôt la nette impression inverse.
Puis, il y a eu le mot de Bernard Pivot selon lequel là où passe Lefrère les biographies ne repoussent plus. Je constate que sur Isidore Ducasse il n'est pas prouvé que la photo exhibée soit de lui. Sur Rimbaud, la biographie de Lefrère se trompe avec une régularité constante sur l'iconographie : photos tableaux et dessins de Rimbaud. Jacques Bienvenu a ruiné bien des affirmations. Sur les lieux de résidence à Paris, il y a plein d'erreurs et de lacunes. Moi et Daniel Courtial avons mis plein de choses au point qui ont remis en cause les certitudes. La lettre de "Jumphe" 72 n'avait jamais été étudiée minutieusement par Brunel, Petitfils, Lefrère et compagnie. Dommage il y a un peu plus de vingt ans la chambre à l'hôtel de Cluny existait encore apparemment où il y a quarante ans (1984).
Moi, je peux me charger d'un groupe de touristes et leur faire visiter la ville de Rimbaud... Je n'habite pas à Paris mais le peu que j'y passe je soulève les lièvres, je résous les problèmes.
Lefrère parmi ses rêves souhaitait passer au rayon X les deux pages à moitié déchirées et collées l'une à l'autre sur le corps de l'Album zutique. De mémoire, c'était une phtotographie en couleurs de Lefrère lui-même, entre la page numérotée 16 et la page numéroté 19. C'est une unique page entièrement arrachée finalement. Il m'en reste quelques bouts pas encore mis à la poubelle. Ah ! non, ce n'est pas ça ?

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