samedi 12 novembre 2022

Suite et fin sur Fleurs dans quelques jours

C'est un peu le dilemme entre laisser aux gens le temps de lire le dernier article mis en ligne et le fait de suivre mon rythme si particulier. Ici, je me dis qu'il y a une cinquantaine de poèmes en prose des Illuminations pour dire vite et qu'en gros passer une semaine par poème cela ferait un an de mises en ligne. En plus, le compteur des consultations est désormais faussé. Depuis que j'ai dénoncé l'imposture de l'occident quant à la guerre en Ukraine, j'ai visiblement des tas de consultations périphériques qui n'ont sans doute rien à voir avec Rimbaud.
De toute façon, pour les espions, vous êtes des crétins. Je n'ai aucune influence sur les événements internationaux et il est clair comme de l'eau de roche que j'ai raison et je ne vais pas m'en taire. La partie sud et est de l'actuelle Ukraine n'a jamais fait partie du peuple qui parle une langue ukrainienne, c'est une partie qui a été russifiée au dix-huitième siècle et intégrée sur le tard à l'Ukraine. L'Ukraine est la fusion de peuples slaves distincts dont l'une est carrément russe, et persécutée par les ukrainophones (pour utiliser un terme bâtard qui permette d'un peu cerner les entités en présence).
Quant au nazisme, il n'est pas minoritaire en Ukraine. Il y a des débiles mentaux pour dire qu'il y a du nazisme dans le monde entier et qu'il y a même la division Wagner du côté des russes. Alors, certes, la division Wagner est un élément déplaisant du paysage russe, mais le nazisme ukrainien actuel n'a aucun équivalent au monde. Les nazillons dans les autres pays ils se cachent. Ils ne décorent pas des murs avec le consentement de la population, ils n'amènent pas à baptiser des rues et à décorer des centres commerciaux à leurs tendances. Ils n'influencent pas les décisions politiques par des pressions, voire des assassinats. Il n'y a qu'en Ukraine qu'il y a une partie de l'armée officialisée malgré des insignes non équivoques, et ce n'est pas que le régiment Azov, il y en a plusieurs. Et c'est un peu court également de dire que puisque les histoires politiques des allemands et des ukrainiens ce n'est pas du nazisme en Ukraine, mais à la limite de l'ukronazisme, voire du folklore un peu maladroit, comme s'il y avait un changement de nature du problème à donner une étiquette bien distincte. Enfin, le nazisme ne tient pas qu'aux discours revendiqués comme tels, il y a bien une habitude dans l'ouest de l'Ukraine de traiter les russes de sous-hommes, de les traiter de "moskal", etc. Il y a bien eu aussi une indifférence cynique à l'ouest de l'Ukraine au sort vécu par les habitants du Donbass, et je parle de deux positions du Donbass. Il y a les bombardements des civils sur les territoires ayant eu leur autonomie, et il y a eu les horreurs, viols, massacres, vexations, vols, etc., sur les territoires du Donbass n'ayant pas eu leur autonomie, ce qui continue d'ailleurs en plus épouvantable en 2022. Et ça ne s'arrête pas là. Jamais nos journalistes ne parlent des quantités de morts sur le front. Les ukrainiens sont alimentés en matériel occidental pour faire une guerre qui complaît les élites américaines et du coup européennes qui suivent. Or, si on retire la Crimée et les parties autonomes des deux régions de Donetsk et Lougansk, il restait apparemment 37 millions d'habitants en Ukraine, pays de natalité basse depuis longtemps, déjà passé en-dessous du un enfant par couple, pays déjà endeuillé par les faits de guerre en 2014, pays qui connaît aussi une émigration massive de jeunes. Or, là, en 2022, depuis février, il y a mille ukrainiens qui meurent par jour, et il y a le double de blessés. En clair, c'est l'équivalent de ce que connaissait la France durant la Seconde Guerre Mondiale. Et si les russes ont cinq fois moins de pertes, ça reste élevé. Et ces saignées amusent les occidentaux ? Ils s'en moquent ! Les Bush y voient un gain : beaucoup de russes et par extension de slaves meurent, cela affaiblit un contre-pouvoir possible à la puissance américaine.
Bien sûr que cette guerre est très difficile pour les russes. Les ukrainiens ont des missiles antichars et antiaériens en pagaille, des lance-roquettes multiples. Ils subissent une surveillance radar de l'Otan et des Etats-Unis, sans en avoir prévu l'équivalent. Ils ont quand même pas mal de technologie occidentale en face d'eux, et il y a même des troupes internationales. On est dans une semi troisième guerre mondiale.
Alors il y a deux autres sujets qui débordent le militaire conventionnel, le nucléaire et l'économique.
Pour le nucléaire, s'il va de soi que c'est de la folie d'affronter les russes, leur doctrine est d'employer les bombes en réplique. Je crains beaucoup plus l'occident en matière nucléaire, et de loin ! D'ailleurs, la centrale nucléaire de Zaporije tenue par les russes a été bombardée, mais pas toutes les autres encore sous le régime kiévien. Puis, les gazoducs ont été bombardés et personne n'a dit qui était le coupable, sauf à accuser absurdement les russes, et on se rappelle l'affaire de l'avion transportant des civils néerlandais en 2014.
Si vous n'avez pas la puce à l'oreille, je ne sais pas comment vous faites ! Les gazoducs ont été détruits, la centrale nucléaire de Zaporije subit des tirs. Il vous faut quoi de plus pour comprendre qu'on vous mène en un drôle de bateau ivre dans les médias ?
Cette guerre va être longue, car certes les russes ont des difficultés, ils combattent en plus en sous-effectifs pour éviter une mobilisation massive au coût humain affolant. Mais comme je l'avais dit, l'Europe est en train de payer le prix fort de toutes ses conneries.
L'inflation et la crise énergétique ne viennent pas que de la guerre déclenchée en février, il y a eu la gestion de la covid, et il y a tout un rapport corrompu à l'économie de nos élites depuis quarante ans derrière. On remarquera que les écologistes politiques préfèrent les Etats-Unis à l'écologie au passage. Moralement, ils ont avoué qu'ils n'en avaient rien à faire de l'écologie. Là, ils sont grillés de chez grillés. Sans doute que dans leurs bases électorales il y a quelques rigolos qui croient que puisque les pays européens se tapent une crise la production va diminuer, et ce serait une bonne chose pour la planète au détriment des européens. Non, pas du tout ! La production ne va pas du tout diminuer, il y a le reste du monde, les indiens, les chinois, c'est uniquement les européens qui vont s'appauvrir et les enfants des électeurs européens qui sont trahis par leurs parents, c'est aussi simple que ça. La pollution va augmenter qui plus est.
La montée des prix de l'énergie va définitivement achever la compétitivité européenne. Ce n'est pas cet hiver le problème, c'est toute l'année 2023 et puis encore les années après. On croyait qu'il fallait se lever tôt pour ruiner l'Europe, ben ça y est c'est fait. Aussi incroyable que cela paraisse. Vous les avez vues les interventions de Bruno Le Maire à quelques mois de distance. Dans un premier temps, en février et mars, on parle de sanctions redoutables, guerre économique mettant à genoux la Russie sans conséquences pour nous et puis on arrive à "Il n'est pas question que l'Europe s'affaiblisse à cause de cette guerre pendant que les Etats-Unis s'enrichissent." A quel moment vous avez la puce à l'oreille ? Comment vous expliquer ces deux discours contradictoires à quelques mois de distance ?
Pour les Etats-Unis, il faudrait passer du temps à distinguer les parties des élites qui s'enrichissent, car il va de soi que même les Etats-Unis vont morfler. Un exemple, le complexe militaro-industriel s'enrichit en vendant des armes pour l'Ukraine, mais l'Ukraine ne paiera pas ses armes, en fait c'est la population américaine qui achète des armes à Lockheed Martin et autres par ses impôts, ses finances publiques, et qui en fait don sans le savoir aux ukrainiens. Il y aurait énormément de choses à analyser, parce que c'est complètement hallucinant ce qu'il se passe.
Quant aux replis des russes par rapport à Kiev, Kherson et Kharkov, ne vous faites pas d'illusions, ça ne veut pas dire que les russes sont en passe de perdre la guerre. On ne peut pas connaître l'avenir, mais il ne faut pas mesurer l'évolution à qui prend ou perd tel terrain... Il faut évaluer les morts, la qualité des lignes de front dans une reconfiguration, les effets de la durée sur les munitions, les  effectifs, etc., la politique internationale, l'économie, et puis les ukrainiens ils ne vont pas aller jusqu'à Vladivostok que je sache, rien que pour ça on se demande comment les ukrainiens pourraient gagner !
Enfin, bref !
Ici, revenons à "Fleurs". J'ai dans l'idée de traiter de quelques articles, dont ceux référençant l'étude de Bruno Claisse, pour montrer que l'identification d'un boudoir n'est pas actée, sachant que mon extrait de Gautier permet de superposer petit salon et serre, puisque le salon est arrangé en serre. Il va de soi que la concentration lexicale précise commune à ces textes et le jeu d'énumérations prouvent que Rimbaud fait une description de boudoir en tant que tel. Peu importe ce qu'il a lu comme extraits.
Après, je vais comparer la manière de décrire de Gautier et celle de Rimbaud, je vais commenter les jeux sur "gazes grises", je vais travailler bien sûr sur le contraste du dernier paragraphe. Or, le motif du regard tourné vers la divinité nous renvoie à cette constante rimbaldienne du discours de "Voyelles", et je précise que Claisse débute son article par un renvoi à "Credo in unam".
Voilà, tout ça va arriver dans les prochains jours.

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