vendredi 30 mai 2014

Recension

Le problème de la photographie du "Coin de table à Aden" continue d'intéresser Circeto qui propose une critique de la méthode biométrique de Brice Poreau.


Je n'ai encore fait que survoler l'article de Circeto, je suis bien trop occupé à d'autres choses en ce moment.

Dans tous les cas, la question d'identification de Rimbaud sur cette photographie est définitivement réglée depuis la double identification de Lucereau et Dutrieux à laquelle ont contribué moi-même, Catherine Magdelenat, Jacques Bienvenu et André Courtial.
J'ai lancé l'humoristique affirmation selon laquelle le prétendu Rimbaud était en fait Lucereau, lequel était en réalité un peu plus à gauche sur la photographie et, plus tard, j'ai aussi publié sous le nom de "Marie Rinaldi", un nom dans le genre, que nous avions le couple Bidault de Glatigné sur la photographie.
Aujourd'hui, deux identifications sont certaines : Lucereau et Dutrieux, elles suffisent à dater la photographie de 1879 et à exclure définitivement la présence de Rimbaud.
Le travail de Brice Poreau, c'est bien, très bien ça,... sprotch !
Je pense que Jules Suel est bien lui aussi sur la photographie, que la femme est au minimum une quadragénaire et que ce serait plutôt la belle-mère de Bidault de Glatigné que la fille comme cela a été affirmé. Des experts en photographie interrogés sont formels, la femme n'est pas jeune. Enfin, le prétendu Rimbaud a de fortes chances d'être Bidault de Glatigné, profession photographe, lequel peut se faire plaisir en expérimentant un nouveau procédé tout récent, tout neuf.

Maintenant, puisqu'il est question de points et de projections, moi je n'ai pas de temps à perdre, et il ne me vient pas à l'idée de comparer la richesse de translation des points qui me fait identifier comme tout honnête passant Lucereau et Dutrieux sur cette photographie, car là il y en a de la place pour l'étude ponctuométrique, alors que la biométrie proposée fait dans l'abstraction la plus échevelée. On peut dessiner n'importe quel charabia de lignes autour de quinze points, et alors? Quand on identifie Lucereau et Dutrieux, ce sont des tonnes d'éléments qui peuvent être mesurés que je sache.
Evidemment que cette étude biométrique est de la farce la plus complète.

Je ne vais pas me gêner pour dire que quelqu'un que je ne nommerai pas a fait expertiser l'image du Coin de table à Aden par soit la police, soit l'armée (je ne me rappelle plus) et que l'identification a été rejetée dans les conclusions. Cela n'a hélas pas été publié.

Je remarque enfin que la photographie de la partie de chasse où aucun personnage n'a été identifié demeure elle admise comme authentique. Cela au nom de l'attitude renfrognée et des bras croisés.

Moi, je serais Rimbaud, je ne supporterais pas ce fétichisme où on me suppose sur une photographie qu'on s'arrache et où je ne figure même pas.
Enfin, les journalistes, ils ont le doigt sur la braguette et ils racontent n'importe quoi.
Vous vivez peut-être dans le mythe du journaliste qui, soit par conviction, soit par appât du scoop, va faire éclater la vérité, mythe cinématographique ou mythe d'une autre époque, mais c'est fini ce temps-là. Le journaliste est un exécutant à l'heure actuelle. On ne voit pas non plus en quoi sa formation générale se substituerait à une quelconque spécialisation dans un quelconque domaine de la connaissance que ce soit, ce qui est plus criant quand il obéit aux ordres et ne fait plus d'investigations.

Maintenant, puisque vous voulez être informés, vous comprenez bien que dans les prochains ouvrages biographiques et iconographiques sur Rimbaud vous ne trouverez pas souvent de gens pour admettre la photographie du Coin de table à Aden. C'est tout ce qui va se passer.

Cette photographie ne m'intéresse plus. C'est du non Rimbaud qui fera de moins en moins de lignes dans les études à venir. Parler du sens de l'oeuvre, c'est mon domaine, c'est autrement porteur.

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