vendredi 14 mars 2014

Importance stylistique des Déserts de l'amour (partie 2)

Il n'y a sans doute pas qu'un défaut de méthode qui conduit à ce que la jeunesse actuelle soit incapable de lire et d'écrire. Ne pas enseigner la lecture par la méthode syllabique ou alphabétique est regrettable, mais il y a d'autres problèmes majeurs. Les enfants ne sont plus soumis à aucune discipline, rupture étonnante du lien de l'adulte à l'enfant. Les devoirs le soir à la maison sont désormais non seulement évités, mais proscrits. Apprendre par coeur est mal vu depuis des décennies et je déplore que, déjà, à mon époque, les exercices d'écriture ne fussent plus aussi conséquents que par le passé. On pouvait déjà se contenter de demander à un enfant de rendre une rédaction qui serait notée, sans pour autant que les critères de notation n'apparaissent à celui-ci qui rendait souvent un simple produit spontané de son inspiration. Je ne parle pas que de mon expérience, je m'en sortais bien en rédaction, mais je parle du sentiment diffus qu'on ne savait pas trop pourquoi nous recevions telle ou telle note. Aujourd'hui, des barèmes sont mis en place, mais il ne note pas les qualités d'écriture, il note soit des qualités rédactionnelles (une certaine mise en forme), soit des qualités d'un niveau d'application genre QCM (placez dix adjectifs épithètes, dix propositions relatives dans votre rédaction, si encore c'était cinq adjectifs épithètes dans une seule phrase).
Nous avons perdu l'enseignement rhétorique propre à l'époque de Rimbaud, mais l'imitation a ceci de bon qu'elle ne fait pas travailler que la maîtrise du vocabulaire et de la grammaire, l'enjeu est aussi de maîtriser l'élégance et la justesse dans la distribution des mots. Une inversion sujet-verbe a un intérêt logique qui n'est pas grammatical. Ensuite, des phrases comme "Je ne me sentis plus guidé par les haleurs" et d'autres encore à l'aide de verbes modalisateurs, semi-factitifs, ou à l'aide de complétives, etc., supposent des rapports sémantiques sujet-verbe qui ne recoupent pas l'analyse syntaxique stricto sensu. Il y a plein de finesses de la langue qui font que l'assimilation d'un style par la pratique doit relayer l'enseignement de la grammaire. Il existe aussi des constructions détachées qui échappent quelque peu aux catégories traditionnelles. Et cela intéresse la poésie de Rimbaud. Je pense donc au livre de Bernard Combettes sur les constructions détachées et à l'article de Philippe Rocher qui s'en est inspiré quand il a étudié le style des Effarés ou celui des Assis.
Maintenu sous une bonne discipline, - il n'a pas à être un rebelle avant l'heure et doit apprendre à être libre en étant quelqu'un de ferme, - l'enfant doit apprendre le soin, la rigueur, doit réciter par coeur. On vante le modèle finlandais, mais je me moque du modèle finlandais s'il n'enseigne à lire ou à écrire qu'une fois atteinte une prétendue maturité théorique à l'âge de sept ans (que d'années essentielles déjà perdues! Il fait quoi l'enfant pendant ce temps-là, il joue!, on ne lui a pas dit qu'il y avait un monde à posséder? Les parents rentrent du travail et ne s'occupent pas de parler avec lui pour le grandir?), si ce modèle n'est pas assez disciplinaire sans pour autant atteindre à un régime dépassé d'élèves au garde à vous. Mais l'enseignement par la pratique est primordial. Un enfant finira lui-même par se poser les questions : et pourquoi on fait ça ainsi ? Et ceci qu'est-ce que c'est ? La base, c'est d'assimiler par la pratique.
Vous rêvez si vous croyez que Rimbaud, c'est le jeunisme, si vous croyez que le génie va se former tout seul et nous surprendre.
La société actuelle est incapable de nous pondre un Rimbaud, et pas seulement un Rimbaud d'ailleurs.

Dans le cas des Déserts de l'amour, nous sommes face à de la poésie en prose, et si certains, au nom d'une théorie des genres qui pour moi n'est pas claire du tout, refusent aux Déserts de l'amour et Une saison en enfer, le titre de poésie en prose (avec ou non insertion de vers dans la prose), il n'en reste pas moins que nous avons affaire à une écriture poétique.
Or, ni le Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand, ni Le Spleen de Paris de Baudelaire n'atteignent à l'écriture poétique des Déserts de l'amour. Et, les poèmes en prose des Illuminations présentant une certaine variété, nous pouvons apprécier du moins l'écart entre l'écriture plus artiste des Déserts de l'amour et l'écriture plus oralisée et parfois, osons l'affirmation pétard, poético-rudimentaire d'Une saison en enfer.
Rimbaud a médité son style.
Le choix du mot "écritures" cherche-t-il la résonance biblique ? La reprise accentuée "jeune, tout jeune homme", c'est un choix stylistique qui ne s'est pas perdu. Notre vingtième siècle s'est crispé en matière de juxtapositions et coordinations. La langue du dix-neuvième siècle était plus libre : "sans mère, sans pays, insoucieux de tout ce qu'on connaît, fuyant toute force morale, comme furent déjà plusieurs pitoyables jeunes hommes." On remarque que la suite "sans mère, sans pays" fait sens quand on la compare à Une saison en enfer, sans même parler du rapprochement thématique "J'ai horreur de la patrie, etc. : "nous dormirons sur les pavés des villes inconnues, sans soins, sans peines", "étendu parmi les inconnus, sans âge, sans sentiment..." On voit bien que quelque chose se joue au-delà de la grammaire. L'expression "insoucieux de tout ce qu'on connaît" est assez recherchée et fait elle écho à un vers du Bateau ivre "J'étais insoucieux de tous les équipages". La proposition "fuyant toute force morale" confirme une parenté avec l'inspiration d'Une saison en enfer. La reprise affecte de la signification en style quant à la connaissance que nous voulons avoir de l'auteur, de son état d'esprit, quant aux intentions mêmes mises dans un tel emploi pour chaque texte étudié séparément.
Dans Les Déserts de l'amour, Rimbaud exploite des procédés variés. Le jeu sur le placement des adjectifs "pitoyables jeunes hommes" et "jeunes amis anciens" en est un des plus évidents. Mais il faut noter encore le jeu sur les pronoms expressifs détachés : "Mais, lui," "Moi, j'étais abandonné..." et bien sûr "J'étais en haillons, moi, et elle mondaine qui se donnait"
Je parlais de rhétorique. Prenons les deuxième et troisième phrases de l'Avertissement, la coordination "si ennuyé et si troublé" en tête de phrase jouit d'une réponse symétrique en fin de phrase "comme une pudeur terrible et fatale". La coordination en fin de phrase est reprise dans la phrase suivante, ce qui là peut sembler moins heureux : "erreurs étranges et tristes", mais du moins elle amènera le lecteur à pousser plus loin le parallélisme de ces deux phrases consécutives qui forment un tout.

Mais, lui, si ennuyé et si troublé, qu'il ne fit que s'amener à la mort comme à une pudeur terrible et fatale. N'ayant pas aimé de femmes, - quoique plein de sang ! - il eut son âme et son coeur, toute sa force, élevés en des erreurs étranges et tristes.

Le sous-entendu sexuel n'est pas faux dans "quoique plein de sang", on le retrouve dans le "murmure du lait du matin", mais je ne comprends pas qu'on étende le signifié sexuel à prétendre que "sang" est mis là pour la pompe, que "pas aimé de femmes" parle en gros de pucelage et que le mot "élevés" soit équivoque.  Ces phrases ne sont pas sexuelles, mais érotiques, et l'érotisme inclut ici une dimension sexuelle sarcastique.
Mais, assez d'une parenthèse, revenons au style.
Je passe sur le choix de l'expression "s'amener à la mort", je veux dégager des choses auxquelles on ne pense pas plus consciemment que cela.
On admirera ainsi les balancements suivants : "dans ses lits ou dans les rues, et de leur suite et de leur fin", dont encore une fois l'approche grammaticale ne saurait rendre compte, si ce n'est du subtil contraste des déterminants "ses lits" et "les rues". A mon avis, peu de temps après, Rimbaud composait Veillées I : "sur le lit ou sur le pré". Verlaine dans un article sur Rimbaud déclare, quoique subrepticement Veillées I et Aube antérieurs au départ pour la Belgique du 7 juillet 1872, ce qui donne bien l'idée d'un rapprochement possible entre Les Déserts de l'amour, Veillées I et la première des "ariettes oubliées" de Verlaine publiée dans La Renaissance littéraire et artistique en mai 1872, problème de datation précoce des textes des Illuminations dont je rappelle que les rimbaldiens ne veulent surtout pas entendre parler.
La fin de l'Avertissement est une parodie du style oratoire chrétien sous modalité verlainienne. Il faudrait y consacrer du temps, un art rhétorique dans la distribution des masses syllabiques ou syntaxiques est lui-même bien présent : "en cet instant-là", "et soit digne".

Le premier des deux récits est le plus poétique.
Il est composé de cinq paragraphes. Or, Rimbaud a mis un soin tout particulier à ponctuer trois d'entre eux par une image saisissante sertie dans une forme rythmique impeccable. Ces formules sont citées, mais avec une certaine réserve car elles sentent le cliché et l'humour latent. Tout de même! Quel grand écolier romantique!

[...] et ses livres, cachés, qui avaient trempé dans l'océan !

[...] ému jusqu'à la mort par le murmure du lait du matin et de la nuit du siècle dernier !

Dans le dernier cas, c'est même tout le paragraphe qu'il convient de citer :

Puis, ô désespoir ! la cloison devint vaguement l'ombre des arbres, et je me suis abîmé sous la tristesse amoureuse de la nuit.

C'est superbement écrit.

Je relève la variante "autant que je m'en suis souvenu" pour la formule automatique actuelle "pour autant que je m'en sois souvenu".
J'observe la marque discrète d'oralité : "Les servantes !"
Admirable incise "que faisais-je ?" glissée là avec le talent d'un Victor Hugo.

Vertigineux tour syntaxique "aux conversations du salon" dans la phrase suivante : "Moi, j'étais abandonné, dans cette maison de campagne sans fin : lisant dans la cuisine, séchant la boue de mes habits devant les hôtes, aux conversations du salon [...]"
C'est interdit d'écrire ainsi aujourd'hui.

Habile reprise pour préciser une description : "prêtre et vêtu en prêtre maintenant".

Remarquable expansion adjectivale autour d'un nom : "et d'une noblesse maternelle inexprimable pour moi : pure, connue, toute charmante !" qui rend celui qui parle à un certain statut social.

Il y a encore à admirer dans ce texte, ainsi de l'échange entre ces deux phrases : "Je ne me rappelle même plus bien sa figure : ce n'est pas pour me rappeler son bras, dont..."

C'est du très haut niveau.

Les choix sont parfois plus faciles. D'un texte à l'autre, Rimbaud a affectionné des formes de passés simples qui sonnent aux oreilles : "vint" et "fus".

"Une servante vint près de moi", et on songe aux sonnets La Maline et Au cabaret-vert.
"On vint me dire..."
Nous lisons aussi "qui lui vinrent dans ses lits ou dans les rues" dans l'Avertissement. Le choix relève d'une sorte d'affectation, mais consciente, car il est visible que la reprise crée des liens, des harmoniques entre les textes de cet ensemble. Je relève aussi une autre affectation avec l'écho "quoique plein de sang", "quoiqu'elle fût belle".
Cela trahit à tout le moins un goût prononcé pour la langue.

Le second texte exploite la suite phonétique "Je fus" : "Je fus très ému..." et plus original "Je fus devant les vitrages de là où elle va tous les soirs", tout la phrase étant d'ailleurs originale "Je fus devant... de là où elle va"

Sujet dont il est interdit de parler, je remarque que dans Bottom, poème des Illuminations, on retrouve un écho de ces jeux affectés sur "fus", "vinrent" et la syntaxe "aux conversations du salon" : "Je fus, au pied du baldaquin...", "les yeux aux cristaux et aux argents des consoles" (traitement différent mais le rapprochement m'est intuitivement sensible), "jusqu'à ce que les Sabines de la banlieue vinrent se jeter à mon poitrail" à quoi ajouter l'écho "Tout se fit ombre et aquarium ardent" et "la cloison devint vaguement l'ombre des arbres", en doublant cela de "poil chenu de chagrin" et "tristesse amoureuse de la nuit".
Bottom partage le feuillet manuscrit de H, où figure la mention "habitude" commune au dizain de Verlaine transcrit par Rimbaud sur le livre de Régamey en septembre 1872. Je me demande s'il n'y a pas une actualité ou une publication avec intertexte à la clef à dénicher dans la presse de la période juin-septembre 1872. Mais que je suis donc cruel avec les rimbaldiens qui répéteront à l'envi qu'on n'a pas de preuve que les Illuminations ont été composées avant Une saison en enfer. Ils n'ont même pas reconnu l'évidence pour A une Raison et Being Beauteous réécrits dans Beams. Voulez-vous une autre pépite savoureuse ? Dans Une saison en enfer, le poète rejette son passé de folie et bête féroce, puis décide d'étreindre la "réalité rugueuse". Vous remarquerez que, dans Vies, poème de bilan existentiel provisoire dont les parentés sont nombreuses avec Une saison en enfer, il est plutôt question de devenir un "très méchant fou". Les rimbaldiens semblent donc admettre que Rimbaud tourne le dos à la folie puis s'y propose d'y revenir, sans aucun principe de cohérence avec les intentions qu'il affiche à tel ou tel moment. C'est une girouette, quoi ? Je peux compléter cela avec Bottom où nous avons "La réalité étant trop épineuse pour mon grand caractère", ce qui fait bien écho jusque dans les sonorités avec la "réalité rugueuse" (épineuse-rugueuse). Certes, le poète se moque du personnage de Bottom, mais il se moque aussi de lui-même dans l'Adieu d'Une saison en enfer. On ne peut pas absolument trancher en fait de datation sur ce seul indice (un je qui voudrait fuir la réalité épineuse de sa dame, l'autre qui admet devoir étreindre la réalité rugueuse), mais les rimbaldiens ont tellement peur que celle-ci ne soit remise en cause qu'ils prétendent imperturbablement qu'il n'y a pas de liens intertextuels sensibles entre Une saison en enfer et Illuminations. C'est marrant, moi, j'en vois des tonnes. Je vous parlerai une autre fois de Guerre, Vies ou Conte.

Mais revenons au style des Déserts de l'amour.
Pour donner l'idée de la poésie dans la prose, Rimbaud joue aussi sur les répétitions.
On appréciera toute la science de l'écrivain dans le changement de préposition suivant : "je tombai sur elle et me traînai avec elle".

Je passe sur la variante de "Il y a"  à "Il y avait".
Tantôt, la reprise est de "désespérée" à "désespoir", tantôt elle est plus élaborée : "une détresse me prit : [...] une détresse sans nom, je la pris [...]"

Ou bien, nous avons "la même campagne, la même maison, la salle même" et puis "maison rustique, bergeries roussies, bois, boiseries rustiques"

Ce texte est indéniablement de haute facture littéraire, avec des formules poétiques : "Noyé dans la nuit sourde et dans la fuite du bonheur", et des formules poétiques à la syntaxe surprenante : "avec une neige pour étouffer le monde, décidément", voyez encore "et que le tour de bonté serait plus long à se reproduire qu'une étoile".

La répétition "J'étais dans une chambre" sur fond d'emplois "abusifs" du verbe "être" dans ce texte établit un lien entre les récits de rêve: "J'étais dans une chambre très sombre" et "J'étais dans une chambre sans lumière".
Dans les deux textes, l'expression "sans fin" est reprise plusieurs fois, et dans le second l'expression "sans lumière" à laquelle fait écho vers la fin le "lieu plein de poussière" par une espèce de rime interne.

"cette maison de campagne sans fin"
"la ville sans fin"
(j'ai laissé finir)

et

"J'étais dans une chambre sans lumière"
"je la vis dans mon lit, toute à moi, sans lumière"
"parmi les tapis sans lumière"
"je suis descendu dans un lieu plein de poussière"

J'aime bien être cruel avec les rimbaldiens, je fais donc observer que Rimbaud a écrit "s'éclairant sans fin" dans Mouvement. Je me demande si ce n'est pas encore un argument de datation plausible pour un poème des Illuminations. Dans Veillées I, il est question de "la vie" "sur le lit ou sur le pré", dans Veillées II, nous avons l'éclairage en mouvement et le contexte d'une "salle" propice au "rêve" et, dans Veillées III, nous avons les "lampes", les "tapis", une scène marine en réponse aux "toiles de navire" des Déserts de l'amour et à nouveau de la "dentelle".
Cette lampe qui éclaire non l'union du poète à la visiteuse, mais les chambres voisines, revient dans Mauvais sang avec un cortège de mots récurrent : "Dans les villes la boue m'apparaissait soudainement rouge ou noire, comme une glace quand la lampe circule dans la chambre voisine, comme un trésor dans la forêt!" Ici, nous avons: "[...] et me traînai avec elle parmi les tapis sans lumière. La lampe de la famille rougissait l'une après l'autre les chambres voisines", sachant que la détresse est causée par le fait que cette rencontre se joue dans la "maison de famille".
Il n'est décidément pas bon que ces Déserts de l'amour demeurent en marge des études rimbaldiennes.
Le verbe "dégagent" de l'Avertissement concerne le poème en vers quasi contemporain L'Eternité (mai 1872), mais aussi Génie ou Being Beauteous. La formule "je puis dire que c'était un petit chien" est à rapprocher d'Alchimie du verbe : "Cette famille est une nichée de chiens", une famille cette fois, et "j'ai aimé un porc".
Steve Murphy a relevé le lien entre "cette bizarre souffrance possédant une autorité inquiétante" et un poème en prose Vagabonds qui s'ouvre non par "pitoyables jeunes hommes", mais "Pitoyable frère" : "Il me supposait un guignon et une innocence très-bizarres, et il ajoutait des raisons inquiétantes."
Parmi les répétitions du texte, on note celles qui concernent les verbes "se souvenir" et "rappeler", cela entraîne à considérer à nouveau les relations étroites avec Vies et Une saison en enfer.
La fin du dernier texte des Déserts de l'amour recourt moins aux formules saisissantes et cède à un discours ému plus banal, mais il faut resserrer l'analyse pour cerner les mérites du style. J'observe toutefois l'étonnant retour du verbe revenir : "Et mon épuisement me revenait pourtant toujours", "Elle n'est pas revenue, et ne reviendra jamais". Quant à la phrase finale, le renvoi au Bateau ivre n'est pas seulement patent par son attaque "Vrai, cette fois j'ai pleuré, mais encore par le comparatif de supériorité appliqué aux enfants : "plus que tous les enfants du monde". Voyez "plus sourd que les cerveaux d'enfants", "Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures", "Plus léger qu'un bouchon".

Voilà, une troisième partie est prévue. Ici, sans m'appesantir dans le commentaire, je voulais attirer l'attention sur la beauté d'un texte méconnu de Rimbaud.J'ai essayé de dire des choses sur le style qui soient palpables et précises, pas de délivrer un "c'est bien écrit" vague pour une phrase simple sujet verbe complément.

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