jeudi 12 novembre 2020

Prochainement, d'autres articles autour du "Coeur volé" et de l'adjectif "abracadabrantesques"

 On m'a relancé en privé parce que je n'aurais rien publié depuis trois semaines en gros. Je n'ai pas vérifié si c'est exact, mais de toute façon je publierais sur des revues papier les délais entre chaque article seraient autrement plus longs, infiniment plus conséquents. J'ai voulu laissé bien mis en avant mes articles récents sur "Le Coeur volé" et sur l'adjectif "abracadabrantesques", parce que j'ai conscience de leur importance cruciale. En ce moment, je ne rédige pas encore la seconde partie de l'étude sur l'occurrence "abracadabrantesques" dans le livre de Mario Proth. Mais ce que je rédige est pourtant sur notre sujet. J'ai déjà rédigé deux pages en fichier Word d'une recension du long chapitre de 48 pages de Murphy sur "Le Coeur volé" dans son livre de référence Le Premier Rimbaud ou l'apprentissage la subversion. Murphy n'a publié que trois recueils d'analyses de poèmes de Rimbaud : les deux volumes de 1990 et 1991 aux Editions du CNRS et aux Presses Universitaires de Lyon, Le Premier Rimbaud ou l'apprentissage de la subversion et La Ménagerie impériale, puis vingt ans plus quasi la somme Rimbaud et la Commune en 2010 aux Editions Classiques Garnier. Et dans ce dernier volume, nous avons une nouvelle étude de 23 pages sur le poème "Le Coeur volé", c'est dire l'importance que Murphy a donnée à ce poème. Et d'ailleurs, il existe une lacune de novembre 1870 à avril 1871 pour ce qui concerne la production rimbaldienne. Les triolets du "Coeur supplicié" forment l'unique poème de la lettre "du voyant" du 13 mai 1871 remise à Izambard et si Rimbaud n'a pas remis ce poème le 15 mai à Demeny il le fera le 10 juin 1871 avec à nouveau un commentaire exclusif de ce texte. Rimbaud a envoyé six poèmes à Demeny en mai-juin 1871, trois le 15 mai, trois le 10 juin. "Le Coeur du pitre" fait partie des six et il est le seul accompagné d'un commentaire. Il va de soi que le poème "Le Coeur volé" est une pièce maîtresse des études rimbaldiennes. Je me devais de relire l'étude de 1990 de Murphy, parce que je n'ai pas le souvenir qu'il a étudié comme je l'ai fait la relation du "Coeur volé" aux trois lettres. Pourtant, dans l'introduction de son chapitre sur le poème, Murphy a pourtant fait cette déclaration qu'il fallait lire le poème à la lumière des trois lettres. Murphy avait parfaitement compris qu'il fallait inclure la lettre à Demeny du 15 mai 1871 à côté des lettres du 13 mai et du 10 juin qui seules contenaient une version du poème. En revanche, dans la suite de l'étude, si la lettre du 15 mai est convoquée pour défendre des idées variées, il n'y a pas cette étude de passages que j'ai faite, et pas cette étude du cas Musset en particulier. Je vais prendre le temps de bien réviser cet article, de bien rédiger ma recension et je vais aussi étudier l'article de 2010 du volume Rimbaud et la Commune. J'ai tout sous la main, j'y travaille avec enthousiasme et passion.
Comme il n'y aura aucune invitation à lire mon article ailleurs, sachez, vous qui venez en ce moment, que là je vous coince sur une période fabuleuse sur une clef majeure de la poésie rimbaldienne. On parle du "Coeur volé", on parle des lettres dites "du voyant", on parle de la conception à cerner pour les "flots abracadabrantesques" et cela engage de meilleures approches pour "Le Bateau ivre" et "Voyelles". Non, non, là, on n'étudie pas un poème parmi les, je ne sais pas, deux cent de l'auteur, on est vraiment sur un truc sur lequel il est nécessaire de bien prendre son temps.
On peut me dénigrer tant qu'on veut, aller flairer mon écriture, mon orthographe, mes bévues, ma façon d'être et de réagir, mes goûts, ce que je suis, tout ce qu'on veut, mais le problème c'est que me rabaisser c'est rabaisser tous les rimbaldiens et tous les lecteurs de Rimbaud, parce que je ramène concrètement des choses qui n'ont jamais été formulées avant, jamais été précisées, etc., etc. Je suis désolé, mais dans trente ans les gens prendront un livre de Reboul, de Claisse, de Murat, de Murphy, de Bardel (on sait jamais, on peut rigoler), et ils diront : "Mais pourquoi ces gens ne citaient-ils jamais David Ducoffre, sauf pour le contester ou le plus allusivement du monde ? Ils ne comprenaient rien à ce point-là. Ils croyaient qu'en ne le citant pas, ils passeraient avant lui."
Maintenant, il est trop tard. Moi, je dis explicitement ma plainte au sujet du traitement que j'ai reçu, donc ça continuera, mais j'ai fait mes choix désormais. Je ne veux pas des conditions qu'on m'impose et du coup je peux faire du rimbaldisme librement. En plus, je me modère beaucoup plus qu'on ne le croit et j'en garde volontairement sous le pied. Je n'ai aucune urgence, je fais ce que je veux.
Au passage, on a, semble-t-il, voulu me conseiller la lecture des Mésaventures de Jean-Paul Choppart. Je vais sûrement en parler prochainement aussi.
Et ça tient toujours pour les articles de mise au point sur les questions formelles. On a le temps, on a bien le temps, maintenant plus rien ne presse en rimbaldie pour moi... Mais ne croyez pas que j'ai renoncé, je vis à mon rythme, c'est tout !

2 commentaires:

  1. Vous dites : "Au passage, on a, semble-t-il, voulu me conseiller la lecture des Mésaventures de Jean-Paul Choppart."
    Non, quand j'ai signé un commentaire "jeanpaulchoppart", mon intention n'était pas d'attirer votre attention sur ce roman éducatif pour la jeunesse, j'ai simplement réemployé un pseudonyme dont j'ai usé sur un réseau social. J'ai lu ce livre étant gosse, mais je ne sais absolument pas s'il peut éclairer la production de Rimbaud. Il y a un autre de ces romans éducatifs du dix-neuvième siècle, La disparition du grand Krause, de Jules Girardin, dont le titre et le sujet ont peut-être donné une idée à Alain-Fournier, mais la ressemblance me semble s'arrêter là.

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    1. Ah bon ! j'ai cru à une sorte de blague élaborée, ça commençait par Bonjour Monsieur, comme le Monsieur de la lettre à Izambard du 13 mai 1871 qui contient le poème "Le Coeur supplicié" avec "abracadabrantesques", et Desnoyers je le citais sur les premières occurrences connues et citées des dicos pour l'adjectif "abracadabrant". En tout cas, peu importe. Si vous n'êtes pas lui, je connais une autre personne qui a lu ce roman étant jeune, du coup, et qui écrit parfois des commentaires sur ce blog, sauf que je sais exactement qui il est.
      Le roman Les Mésaventures de Jean-Paul Choppart était donc lu jusqu'en 1960 et peut-être au-delà. Sur Gallica, la version scannée daterait de 1860, nous rapprochant de Rimbaud. Or, en débutant cette lecture, des rapprochements m'intéressent, et je parle pas d'intertextualité, je parle simplement d'un roman qui illustre bien une époque et ce à quoi s'opposait Rimbaud, donc j'en reparlerai. Après, j'aurai bientôt des lunettes, j'espère que mes maux de tête vont diminuer et mon activité reprendre. Bizarrement, ce n'est pas les médecins qui m'ont mis sur la piste ophtalmique !!!!!!!!!!!!!

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