lundi 30 mai 2016

Pommier zutique (première partie, l'essentiel à savoir)

Une récente édition en Garnier-Flammarion réunit l'Album zutique et les Dixains réalistes. Un dossier offre ensuite la première série des Promenades et intérieurs, celle du second Parnasse contemporain publié par livraisons successives puis en volume de 1869 à 1871, ce qui est largement insuffisant. La seconde série essentielle qui a été publiée dans les revues Le Moniteur universel et Le Monde illustré en juin-juillet 1871 aurait dû systématiquement figurer à son tour dans le dossier, ainsi que l'ensemble des pré-originales de poèmes des Humbles exploités par les zutistes, ainsi que quelques autres textes de Coppée : la plaquette Plus de sang!, la nouvelle "Ce qu'on prend pour une vocation", le texte paru dans Le Moniteur universel en octobre 1871 de la pièce Fais ce que dois qui a été jouée sur scène au même moment. Il manque également deux dizains du recueil Intimités, d'autres encore. L'œuvre de Coppée n'étant pas aisément accessible, le dossier doit combler cette lacune, sans quoi la lecture des volumes parodiques est compromise. Une sélection des textes d'autres auteurs à l'origine de parodies zutiques doit également être établie dans le dossier, et pour des raisons de relations polémiques, tout ou partie du Parnassiculet contemporain pourrait être cité également.
Prenons le cas de "Vieux de la vieille !", ce poème est présenté comme la reprise de vers d'un recueil de Belmontet à deux reprises dans les notices du volume édité en Garnier-Flammarion. La notice pour "Vieux de la vieille" commence ainsi, page 197 : "Rimbaud reprend ici des vers des Poésies guerrières" et la notice pour les "Hypotyposes ex saturniennes ex Belmontet" s'ouvre sur la même idée : "Après avoir repris certains de ses vers pour forger "Vieux de la vieille !" (p. 76), Rimbaud opère ici un "collage" à partir d'emprunts à l'œuvre de Louis Belmontet."
Rimbaud n'a pas repris des vers, il a repris des cris d'ovations publiques qui ont été transcrits en majuscules au sein de discours en prose que Belmontet a fait figurer à la suite de ses vers guerriers.
Les quatre premières lignes de "Vieux de la vieille" sont des citations de passages en prose. Cela peut se vérifier aisément sur internet, puisque le recueil de Belmontet est désormais en ligne. Commençons par les deux premières lignes qui, avec leur chiasme, font figure de vers de sept syllabes.

     Aux paysans de l'empereur !
     A l'empereur des paysans !

A l'évidence, Rimbaud a souligné par sa distribution l'idée de deux propositions de sept syllabes assimilables à des vers. Cette identité résulte de la reprise des mêmes termes dans une distribution en chiasme, mais Belmontet n'a pas pensé écrire deux vers et la citation originale est présentée sur une seule ligne, à la fin d'un discours tenu lors d'une fête rurale dans le Tarn-et-Garonne, comme nous pouvons nous en rendre compte en consultant le lien qui suit (Poésies guerrières, page 162). Le texte est intitulé "Les Paysans". Il est intéressant de consulter les autres documents en prose du recueil Poésies guerrières. On relève d'autres formules en majuscules dans les textes avoisinants : "VIVE L'EMPEREUR" évidemment ou "LA GLOIRE" ou "AU PROTECTEUR DES CLASSES AGRICOLES, A L'EMPEREUR!" Même si Rimbaud n'en a rien réécrit directement, mentionnons encore ici le texte intitulé "Baptême du Prince Impérial".
Le titre "Vieux de la vieille !" dont le point d'exclamation est étrangement fétichisé dans les mentions critiques rimbaldiennes est la reprise d'une apostrophe transcrite en majuscules au début du discours du "Banquet du 20 mars 1856". Vous pouvez lire ici cette adresse "VIEUX DE LA VIEILLE," qui n'est pas en vers ((Poésies guerrières, page 171).
Profitez-en d'ailleurs pour lire tout le discours avant de revenir à la composition de Rimbaud. Or, à la fin du discours prononcé par Belmontet, nous avons droit à la lecture d'un poème de 12 vers en rimes plates qui a (involontairement bien sûr) frôlé la forme du dizain à la Coppée, poème qui a pour sujet la naissance du fils impérial. Il me semble avoir proposé en vain de l'envisager comme une source au dizain "Ressouvenir". Il suffit pourtant de comparer le premier vers de l'un et l'autre poème : "Cette année où naquit le Prince Impérial" (Rimbaud) / "Du moment que le Prince Impérial naquit," (Belmontet) pour comprendre qu'effectivement Rimbaud a joué à rabattre l'esprit cérémonieux coppéen sur celui partisan de Belmontet. Dans le même ordre d'idées, mais je n'ai pas encore pu effectuer la vérification dans de bonnes conditions, je me demande si le début du vers 3 du sonnet Les Douaniers : "Sont nuls, très nuls", n'est pas une allusion à un vers de Belmontet qui adopte précisément cette formule critique qui voue au néant mais sans force réelle. Ici, en tout cas, nous constatons bien que la parenthèse Belmontet se referme pour les rimbaldiens une fois envisagés les deux centons "Vieux de la vieille" et "Hypotyposes saturniennes ex Belmontet". Pourtant, Belmontet a déjà servi à critiquer l'esprit "cabochard" de Victor Hugo dans la lettre du 13 mai 1871. Il peut très bien doubler la dimension parodique du Vieux Coppée intitulé Ressouvenir. On constatera que des parodies de poètes médiocres tels que Amédée Pommier et Louis Ratisbonne ont la même fonction.
Or, à la suite de ces douze vers dont je parlais, deux mentions en majuscules, ce qui implique l'unisson d'enthousiasme d'un public, ont intéressé Rimbaud :

              AU MOIS DE MARS !

       AUX DEUX FILS DE MARS !

Il faut s'y reporter (Poésies guerrières, page 174). Comme il a inversé la mention originale "A L'EMPEREUR DES PAYSANS ! AUX PAYSANS DE L'EMPEREUR !", Rimbaud inverse également sa reprise du jeu de mots sur le mois et le dieu romain :

        Au fils de Mars,
        Au glorieux 18 MARS !

Cette fois, Rimbaud n'a pas repris le texte de Belmontet tel quel.
Enfin, petite hybridation, que nous pouvons comparer au mélange final de vers et acclamations du Banquet du 20 mars 1856, Rimbaud ponctue sa suite de cris en prose par la citation d'un alexandrin, d'un vers authentique du recueil de Belmontet : "Où le ciel d'Eugénie a béni les entrailles !" L'édition en Garnier-Flammarion présente la leçon erronée : "Oh le ciel d'Eugénie a béni les entrailles !" Le pronom relatif "Où" a pourtant son importance, puisqu'il fond le vers à un texte en prose. Ce "Où" est d'autant plus important que Rimbaud a corrompu lui-même le texte original : "C'est Dieu qui d'Eugénie a béni les entrailles :" qu'il aurait pu reprendre tel quel, ponctuation exceptée, sans incohérence, en rendant le vers autonome par rapport aux autres reprises de Belmontet. Rimbaud choisit également de reprendre un vers d'un poème bien en phase avec le sujet du Banquet du 20 mars 1856, un vers du poème Le Fils de l'Empire (Poésies guerrières, page 63).

Le report des deux centons de Belmontet dans l'Album zutique est quelque peu problématique. Ils semblent tous les deux avoir été écrits sur des blancs laissés auparavant sur des feuillets zutiques. Ils pourraient avoir été créés dans la même journée. En tout cas, le volume Poésies guerrières est également à l'origine d'une des citations des "Hypotyposes saturniennes ex Belmontet", l'alexandrin "Oh ! l'honneur ruisselait sur ta mâle moustache." Il s'agit d'une citation de l'ode Les deux Soldats laboureurs(Poésies guerrières page 10). Encore une fois, c'est un vers des Poésies guerrières qui ponctue un collage de citations de Belmontet.  Et il s'agit du seul vers corrompu dans la série des Hypotyposes. Ce qui est étrange, c'est que Rimbaud gomme dans les Hypotyposes le "Où" original pour l'interjection "Oh", tandis que ce pronom relatif remplace le "C'est" original de l'autre vers des Poésies guerrières cité à la fin de "Vieux de la vieille". Bernard Teyssèdre a voulu reprendre mon idée de premières compositions zutiques datables par leur distribution au fil des feuillets, mais en lui donnant un tour systématique qui n'est pas toujours défendable. C'est le cas visiblement ici. Les deux centons zutiques ont été composés en-dehors de l'Album zutique. Ils sont pour l'instant difficiles à dater précisément, voire impossibles à dater l'un par rapport à l'autre. En revanche, leur lien avec le dizain "Ressouvenir" permet d'envisager qu'ils furent des dernières contributions de Rimbaud à l'Album zutique, peut-être mêmes les deux dernières. Ce sont les deux seules créations zutiques de Rimbaud qui ne s'intègrent pas naturellement dans le corps de l'Album zutique. Le poème Hypotyposes est transcrit tant bien que mal sur une moitié droite du feuillet numéroté 22, au mépris d'une lettrine F très soignée réservée donc à une tout autre transcription. Apparemment mieux mis en page, le poème "Vieux de la vieille" a été transcrit de manière large, mais sans éviter un petit tassement à cause d'un vers avoisinant d'un dizain de Léon Valade sur un feuillet non numéroté entre les pages 8 et 10. Initialement, Valade avait transcrit son dizain en haut à gauche du feuillet, et peut-être par manque de place sur la droite au haut de la page, Rimbaud avait transcrit en bas à droite son dizain Etat de siège ? En bas à gauche, un dessin obscène sert sans doute d'illustration au poème de Valade, sans qu'il ne soit évident de déterminer si le dessin a été composé avant la transcription d'Etat de siège ou après. En tout cas, ce remplissage aux trois quarts du feuillet non numéroté 9 a favorisé l'intervention ultérieure de Rimbaud qui a glissé en haut à droite un poème court, aux lignes syllabiques brèves à l'exception d'un alexandrin. Pour moi, à partir du feuillet 7, celui qui contient la première série de deux "Conneries" par Rimbaud, la chronologie des transcriptions zutiques devient problématique. Léon Valade a essayé de redonner un principe d'ordre avec sa transcription soignée du dizain "L'Orpheline" sur le feuillet 8. Rimbaud a participé à cette reprise en mains en centrant le titre "Conneries 2e série" au verso du feuillet 8, mais il n'a reporté qu'un seul texte tout à gauche. Il s'agit d'un sonnet monosyllabique. Une très grande place a été laissée pour d'autres transcriptions sur le même principe apparemment du sonnet de vers courts. Le reste du feuillet est resté assez longtemps inemployé, puisque les deux contributions de Raoul Ponchon et Germain Nouveau n'ont pu avoir lieu que plusieurs mois après. Pour ce qui est des copies de poèmes par les zutistes de la première heure, seules les copies soignées peuvent être envisagées comme transcrites dans un ordre chronologique assez serré. Je ne trouve pas du tout prudent de dater à partir de leurs positions dans l'Album les copies de "Vieux de la vieille", du "Balai", des "Hypotyposes", pour m'en tenir à des textes de Rimbaud, deux de ces trois textes étant à peine signés : "FC" pour Le Balai, mais pas de mention "Rimbaud", aucune mention, pas même de "Belmontet" pour "Vieux de la vieille".
Le poème "Exils" (pluriel fort crédible sur le fac-similé) interpelle également. Il semble répondre quelque peu au poème "Epilogue" un faux Coppée de Valade. Les deux titres se font écho. Les deux poèmes sont l'un en-dessous de l'autre, avec un alignement sur la droite du feuillet. L'impression  donnée par le feuillet, c'est que Verlaine a transcrit son dizain "Souvenir d'une enfance bébête..." sur la colonne de gauche laissée par l'émargement initial voulu par Léon Valade, tandis que Rimbaud a transcrit un prétendu fragment de six vers qu'il aurait tiré d'une épître en vers de Napoléon III. La mention "honnête instinct", le souvenir que j'ai d'un poème de Coppée qui est une lettre d'un mobile breton à sa famille, le caractère trivial des six vers de Rimbaud, mais dans un style ampoulé lancé par le vers initial "Que l'on s'intéressa...", tout invite à penser que Exils parodie toujours la poésie de Coppée, celle cette fois des Poèmes modernes ou des pré-originales des Humbles. Dans "Epilogue", Valade épingle le Coppée politique et l'actualité de la pièce Fais ce que dois, pièce anticommunarde où un enfant est invité à ne pas fuir le pays qui demande une revanche après la défaite franco-prussienne. Les six vers intitulés Exils raillent le bonapartisme de Coppée en montrant un empereur qui fait exactement l'inverse du message de verdeur morale du héros mâle du nouveau succès coppéen. Coppée critique l'exil, mais le fidèle de la princesse Mathilde oublie que cela concerne Napoléon III réfugié en Angleterre. Le vers "Que tout honnête instinct sort du peuple débile !...." souligne les contradictions de Coppée, poète qui se sert de l'image des humbles pour vanter explicitement une vertu honnête, mais qui s'indigne de l'instinct du peuple quand il renverse tout ordre, ce qu'illustrent les aigreurs de la plaquette "Plus de sang" et du drame "Fais ce que dois".
L'ordre de transcription est déjà problématique pour ce qui est des tout premiers feuillets, puisque les transcriptions sur les colonnes de gauche sont postérieures aux transcriptions sur les colonnes de droite pour le verso du second feuillet et le recto du troisième. Mais, le soin apporté à ces copies invite à penser que les transcriptions de gauche ne sont pas tellement postérieures à celles placées sur la droite des feuillets. L'encre foncée inviterait à penser que les transcriptions de "Avril, où le ciel est pur,...", Autres propos du cercle, Vu à Rome et Fête galante sont contemporaines des transcriptions "Ventre de jade...", Intérieur matinal, Oaristys et Cabaner. Réplique au "Sonnet du Trou du Cul...", le sonnet "Avril, où le ciel est pur..." partage avec le sonnet Cabaner transcrit par Valade la signature "Camille Pelletan" et le fait de cibler le zutiste Ernest Cabaner. Le quatrain Autres propos du cercle est lui aussi attribué à Camille Pelletan, ce qui fait une série de trois. Le sonnet "Ventre de jade blanc, poli..." attribué à Heredia est un sonnet en vers d'octosyllabes recopié par l'un de ses deux auteurs, Charles Cros, tandis que le sonnet "Avril, où le ciel est pur..." est un sonnet en vers de sept syllabes du même Charles Cros. La transcription salie par l'encre trop abondante sur la plume de "Quand la danse saisit..." de Pelletan parodiant Eugène Manuel, et celle d'un dizain inachevé de huit vers de Verlaine intitulé Remembrances font envisager, ce que confortent en prime les dessins obscènes et les mentions "marque de mon doigt", que Camille Pelletan a eu droit à une journée de baptême zutique où il a favorisé les épanchements obscènes pour la plus grande joie de Verlaine, Cros, Rimbaud et Valade. Dès les premiers feuillets, nous observons une concurrence entre des projets de séries zutiques sur des schémas précis, un laisser-aller, des réponses parodiques immédiates à de premières contributions zutiques et l'envie de transcrire un poème plus ancien comme "Ventre de jade blanc, poli..."
Dans l'édition en Garnier-Flammarion, le quatrain "Lys" est présenté comme un "collage composé à partir des poèmes du parnassien Armand Silvestre". C'est inexact. Le quatrain "Lys" parodie un seul poème en vers d'Armand Silvestre, le troisième des Sonnets païens de son premier recueil Rimes neuves et vieilles (Sonnets "payens" (sic!) III, notez le vers deux parodié par Rimbaud... et Cros, et le mot "étamine" à la rime mais au singulier cette fois) Et il ne faut pas seulement préciser que ce premier recueil a eu l'honneur d'une préface de George Sand, mais encore que la romancière a qualifié Silvestre de "spiritualiste malgré lui" (Rimes neuves et vieilles, préface de George Sand, page III, avec la mention en italique "spiritualiste malgré lui") Rimbaud qui écrivait peu auparavant que cet "avenir sera matérialiste" a reconnu le titre de Molière du Médecin malgré lui. Tout le sel de la parodie se joue là avec la mention médicale moliéresque des "clysopompes". Au dix-neuvième siècle, les spiritualistes sont la plupart du temps des défenseurs de l'Eglise, ainsi que de la monarchie ou de l'Empire. La parodie du quatrain "Lys" vise encore les publications de Silvestre sous le pseudonyme de Ludovic Hans : voici les liens Second siège de Paris, le comité entral et la Commune, journal anecdotique, puis Guide à travers les ruines, Paris et ses environs. Verlaine fait allusion à ces deux publications dans sa correspondance, même s'il ne les cite pas expressément. Il me semble que depuis Jacques Bienvenu a identifié la mention "Paris se repeuple" dans une brochure Itinéraire des ruines de Paris, variante apparemment de l'ouvrage paru sous le pseudonyme de Ludovic Hans (son article "l'origine possible du titre 'Paris se repeuple' "). Nous sommes très loin du collage à partir de plusieurs vers d'Armand Silvestre, et comme dans le cas de la notice pour "Vieux de la vieille" le lecteur d'une édition courante des œuvres de Rimbaud ou de l'Album zutique ne connaîtra pas tous les éléments utiles à la correcte appréciation de la parodie zutique.

Nous pourrons revenir ultérieurement sur les parodies zutiques de Mérat, Dierx, Ricard et Coppée au plan des contributions rimbaldiennes. En ayant considéré que la pièce Exils participait d'une dynamique de raillerie à l'encontre de François Coppée, nous en arrivons enfin au noyau des trois poèmes coiffés du titre "Conneries". L'une de ces trois "Conneries" intitulée Jeune goinfre a été identifiée par Steve Murphy comme une parodie de Louis Ratisbonne, une deuxième puisque le poème L'Angelot maudit lui est explicitement attribué. Or, si j'ai identifié la réécriture du vers final de L'Heure du berger de Verlaine dans un vers de L'Angelot maudit, voilà que deux parodies par Rimbaud de Louis Ratisbonne impliquent également une touche de moquerie à l'égard de Verlaine. Le héros de "Jeune goinfre" se prénomme Paul. Les vers de Verlaine sur la "diligence de Lyon" sont eux-mêmes une création obscène inspirée d'un poème de La Comédie enfantine de Louis Ratisbonne : dans le poème Le Relais, le petit Paul a été assez habilement flatté que pour accepter de jouer le rôle d'une borne le long du chemin de fer.
Les trois "Conneries" ne sont pas accompagnées d'une fausse signature, autrement dit d'une désignation de leur cible parodique. Ceci dit, les trois "Conneries" ont une identité de forme, celle du sonnet de vers courts à la syntaxe appauvrie. Louis Ratisbonne ne correspond pas au modèle formel. Rimbaud a adopté le vers de deux syllabes dans "Jeune goinfre", celui d'une syllabe dans "Cocher ivre" et celui plus courant de six syllabes dans "Paris".
Il existe un modèle canonique du sonnet en vers d'une syllabe, le fameux sonnet de Paul de Rességuier cité dans maints traités de poésie en vers : "Fort Belle Elle Dort..." Mais, dans le cas zutique, où il est question de Verlaine et de parnassiens, la référence au sonnet monosyllabique de Daudet Le Martyre de saint Labre ne saurait manquer de s'imposer. Daudet a sous-titré son poème "Sonnet extrêmement rythmique", citation claire d'un poème de Verlaine La Nuit du Walpurgis classique.
Le Parnassiculet contemporain bien évidemment sous-titré "Recueil de vers nouveaux" est précédé d'un texte en prose "L'Hôtel du Dragon-bleu" dont nous pouvons ici commencer la lecture. Cette variante du "Club des haschischins" se veut un récit Jeune-France à la manière de Théphile Gautier, mais avec un esprit de dérision plus corrosif à l'encontre des écrivains qui se lèvent. Ce récit en prose fait en particulier allusion à l'étange balade en ville du poème saturnien de Verlaine Croquis parisien : "A quoi peut songer à cette heure, dans la rue du Four-Saint-Germain, sur les trottoirs mouillés qui étincellent aux lueurs du gaz, Si-Tien-Li, poëte chinois et mandarin de première classe ?" "toits pointus", etc. En onze courts paragraphes, ce récit tourne en dérision les réunions des ambitieux Parnassiens. Il est déjà question d'aller à l'Odéon ou de la vigilance des "sergents de ville", d'une comparaison d'un visage poudré avec  les "étamines d'un lis" avant une lecture de "Vers amoureux", de réunion en groupe autour d'un piano dans une ambiance de hachisch, de propos au sein d'un cercle et de beuveries, de la longueur d'une "fleur de digitale" (songeons à Fleurs des Illumminations), de boire à Saturne et à l'impassibilité en revendiquant abolir la réalité, et d'une vision toute caricaturale de la poésie de Leconte de Lisle qui coïncide en tous points avec le discours du héros éponyme du roman Le Petit Chose.
L'Avertissement de "l'éditeur", un homophone "Lemer" pour celui des Parnassiens, était déjà sèchement agressif. Le projet est à prendre au premier degré : il s'agit de montrer aux Parnassiens qu'il est facile d'écrire aussi médiocrement qu'ils le font. Le Parnassiculet contemporain a pour vocation de tourner en dérision un problème d'orgueil. Nulle trace d'humour quand l'éditeur parle d'apprendre aux Parnassiens qu'ils sont médiocres et que cela s'aggrave du ridicule de parler une langue étrange, le sanscrit par allusion aux poèmes hindous de Leconte de Lisle. Un mot de la préface de l'éditeur attire immédiatement l'attention "abracadabrante" (Parnassiculet contemporain, Avertissement, page 7 "abracadabrante"). Il est vrai qu'il est question de Gautier, mais j'observe que le poème Le Cœur supplicié envoyé à Izambard dans une lettre du 13 mai 1871 n'est pas simplement un poème communard reprenant l'esprit des Odes funambulesques de Banville et une forme médiévale de triolet remise à l'honneur par le même Banville. Sachant que Rimbaud a rencontré le futur zutiste André Gill à Paris, avant le 13 mai, il est étonnant de songer que le poème Le Cœur supplicié est une suite comique de trois triolets, un principe affectionné par Léon Valade, en tout cas dans la revue La Renaissance littéraire et artistique, et dans cette suite figure le néologisme "abracadabrantesques", forme de superlatif de l'adjectif "abracadabrant" qui figure au féminin singulier dans la préface au Parnassiculet contemporain, titre qui comprend lui-même un néologisme par suffixation complexe à partir de "Parnasse". Je signale ne pas trouver un instant vraisemblable que Rimbaud soit monté à Paris pour aller vivre avec Verlaine sous le toit de la belle-famille, sans l'avoir jamais rencontré auparavant. Rimbaud peut très bien avoir rencontré André Gill, Paul Verlaine et un premier cercle de poètes adeptes des blagues zutiques, malgré les événements!, en février, mars ou avril 1871.
Les poèmes du Parnassiculet contemporain sentent l'impuissance raillant ce qu'elle envie d'être. Les poèmes sont avoués en tant que sarcasmes pour servir d'excuse à leur nullité visiblement. On remarque dans Le Convoi de la bien-aimée tel vers qui, quoique ridicule, a pu inspirer Rimbaud dans Lys : "Dédaigneux des effrois issus des ouragans"[.] En 1872, une nouvelle édition du Parnassiculet contemporain contiendra neuf pièces inédites supplémentaires dont un "Epilogue" sous forme de triolet (décidément !), triolet qui par exception n'est pas trop mal rythmé.
Mais, s'il y a un poème à retenir, c'est Le Martyre de saint Labre (sonnet extrêmement rythmique) que malgré l'anonymat de la publication il nous faut attribuer à Alphonse Daudet (Parnassiculet contemporain, édition de 1872, page 27).

       Le Martyre de saint Labre
(sonnet extrêmement rythmique)

       Glabre,
       Saint
       Labre
       Teint

       Maint
       Sabre
       S'cabre
       Geint !

       Pince,
       Fer
       Clair !

       Grince,
       Chair
       Mince !

Les sonnets occupaient une place importante dans le premier volume du Parnasse contemporain de 1866, avec notamment une section finale consacrée à cette forme. La distribution des rimes dans les sonnets était remarquablement irrégulière. Sainte-Beuve, Gautier à ses débuts et Musset avaient montré la voie, mais les sonnets irréguliers furent à la mode dans les années 1860 avec Les Fleurs du Mal de Baudelaire, Philoméla de Catulle Mendès, Avril, mai, juin publié anonymement par Valade et Mérat. Les contributions du premier Parnasse contemporain illustraient nettement cette tendance et c'est ce qui explique l'opposition des quatrains ABAB BAAB. Il suffit de comparer les sonnets d'Heredia dans le premier Parnasse contemporain avec ceux des Trophées pour comprendre l'effet de mode prégnant à cette époque. Les rimes des tercets de Daudet sont excentriques sur le modèle du recueil anonyme de Valade et Mérat. Daudet a réussi à associer en un poème plus que concis des traits formels parnassiens saillants et des caractéristiques du "métromane" Amédée Pommier, grand adepte du vers d'une syllabe et de l'improvisation facile au mépris de la syntaxe et de la maîtrise de la langue. Pourquoi associer des traits distinctifs des Parnassiens et d'autres propres à Amédée Pommier ? Tout simplement pour railler Verlaine qui était entré dans l'arène pour défier l'orageux Barbey d'Aurevilly. En effet, en 1865, dans la revue L'Art, Verlaine avait pris la défense de Banville que conspuait Barbey d'Aurevilly en posant une question pertinente frappée au coin du bon sens : comment contester les jeux formels de Banville quand on s'enthousiasme pour les mauvais tours de prétendu acrobate du dérisoire Amédée Pommier ? Barbey d'Aurevilly ne manque pas d'éreinter Verlaine dans ses "Trente-sept Médaillonnets du Parnasse contemporain". L'argument était tellement facile et cinglant que Verlaine devait penser avoir terrassé son adversaire, et voilà que des envieux faisaient mine de ne pas considérer le problème de comparaison entre la poésie incontestablement appliquée de Banville et les bourdes maladroites d'Amédée Pommier. Verlaine aurait pu ignorer des auteurs qui ne savaient pas écrire en vers, qui n'avaient pas franchement d'inspiration même en prose et qui n'étaient pas spécialement efficaces au plan de la raillerie, mais cette suffisance parvint à la toucher et le mit hors de lui. Il s'en prit brutalement à Daudet. Avec son suffixe en "-et" qui se déclarait solidaire des "Médaillonnets" de Barbey d'Aurevilly, le discours médiocre de Daudet sentait une puissance de haine éternelle, une mesquinerie invincible. C'est une rime absente qui explique la série Médaillonnet, Parnassiculet, Daudet, Eloge de l'Âne quant au titre du premier sonnet monosyllabique de la série "Valadive". La lutte avec Barbey d'Aurevilly n'allait pas non plus sans arrrière-plan politique.
Pour persifler les goûts du connétable des Lettres, le diabolique Verlaine avait cité un des plus mauvais passages tant par sa versification que par son mauvais goût du poème Blaise et Rose d'un recueil de 1860 Colifichets, titre que Verlaine prenait au mot. "Colifichets" sous la plume de Verlaine ce n'était plus le titre d'un recueil, c'était la désignation accablante avec "enfantillages" qui affichait toute sa réprobation pour l'œuvre d'Amédée Pommier. J'ai déjà cité le texte de Verlaine. Citons cette fois le début d'un article de Barbey d'Aurevilly paru le 30 avril 1862 dans le journal Le Pays. Il y est question d'un roman La Dame au manteau rouge d'Armand Pommier, ce sera le prétexte à une mise au point personnelle sur l'importance des études physiologiques dans les romans depuis Balzac, dans la mesure où Barbey d'Aurevilly doit maintenir la supériorité de la morale et de la spiritualité sur tout matérialisme. Mais, le critique ne peut manquer de profiter de l'homonymie pour célébrer au passage son ami : "Voici un nom lourd à porter, quand on destine à la littérature, car c'est le nom d'un des premiers poètes de ce temps. C'est le nom d'un des plus vaillants poètes romantiques, qui n'a pas, lui, rendu son épée à l'Académie française, comme tant d'autres, et qui est toujours l'homme de la première heure, le clairon d'or pur que rien n'a faussé, et qui joue maintenant, dans cette misérable défaite littéraire dont nous sommes les témoins, les airs à outrance du cor de Roland à Roncevaux. M. Amédée Pommier, l'auteur des Crâneries, des Assassins, des Océanides, du Livre de sang, des Fantaisies, et qui n'a pas eu peur (il n'a peur de rien, et il a raison !) d'écrire un poème intitulé L'Enfer, après le poème terrassant du Dante, M. Amédée Pommier fera obstacle involontairement de sa réputation acquise à tout homme du même nom que lui et qui débutera dans les lettres." Barbey d'Aurevilly avait visiblement du mal à contrôler des réactions d'enfant. Ce qu'il écrit est assez déconcertant. Son admiration ne saurait se fonder que sur de la connivence au plan politique. Il est à noter qu'il sépare en deux le titre Océanides et Fantaisies. Le recueil Les Assassins cible l'idée de régicide d'après ce que j'ai lu. Le recueil du Livre de sang a en réalité un double titre comme L'Orgie parisienne ou Paris se repeuple. Ce double titre est La République ou Le Livre de sang. Il s'agit là encore d'un ouvrage à résonance politique. Mais seuls quelques titres sont cités dans cet article et si on essaie d'en rassembler quelques-uns, un fait important saute aux yeux : Colifichets, Colères, Crâneries, Fantaisies, il s'agit des modèles qui ont inspiré le titre Conneries à Rimbaud. Il a repris la première syllabe de "colères" et "colifichets", voire la consonne initiale de "Crâneries", il a repris la terminaison de "Crâneries" et "Fantaisies". Deux des "Conneries" sont bien des poèmes à vers courts, ce qui peut justifier le patronage d'Amédée Pommier : "Jeune goinfre" et "Cocher ivre", lequel titre "Cocher ivre" reprend lui aussi la syllabe initiale "Co-". Tout cela se tient. Cerise sur le gâteau, Amédée Pommier a publié en 1867 un longue plaquette de 400 pages toute en octosyllabes intitulée Paris et sous-titré Poème humouristique. Enfin, le poème L'Enfer d'Amédée Pommier permet d'établir un parallèle avec Louis Ratisbonne, un traducteur de la Divine Comédie de Dante qui s'est ensuite adonné à une poésie pour enfants en démarquant le titre de la grande œuvre qu'il avait traduite : La Comédie enfantine. L'équation Ratisbonne = Pommier permet d'envisager que "Jeune goinfre" est tout à la fois une parodie de Pommier et une parodie de Ratisbonne moquant Verlaine, sur le principe établi par Daudet dans Le Martyre de saint Labre. Le poème L'Angelot maudit contient une réécriture d'un vers de L'Heure du berger, poème saturnien de Verlaine. Et, s'il n'est pas question de "caca" directement dans l'œuvre pour enfants de Ratisbonne, le "caca au coin des rues" est mentionné dans le "poème humouristique" de Pommier intitulé "Paris".
L'Angelot maudit et les trois "Conneries" forment un tout.
Etablissons maintenant les liens intertextuels. Le sonnet "Jeune goinfre" en vers de deux syllabes possède, malgré sa brièveté, trois modèles intertextuels. Il y a bien sûr la série sur la gourmandise du petit Paul dans La Comédie enfantine de Ratisbonne, mais l'allure du sonnet se fonde sur la structure maigre du Martyre de saint Labre.  Les trois constituants détachés sur six vers : "Casquette de moire, Quuéquette d'ivoire, Toilette très noire," puissamment desservi par les assonnances en "[è]" et en "oi" correspondent à l'apposition "Glabre" du premier vers de Daudet. Les vers "Paul guette L'armoire" correspond quelque peu à la suite "saint Labre teint Maint sabre", puis avons une accélération verbale heurtée dans les deux poèmes avec une création rimbaldienne qui finit par développer une forme d'équivalence à l'histoire du "sabre" : "S'cabre, Geint ! Pince, Fer clair ! Grince, chair mince !" contre "Projette Languette sur poire, /S'apprête, Baguette Et Foire." Daudet dans "saint Labre" parodie plus nettement Pommier que Rimbaud dans "Jeune goinfre", mais la filiation formelle est là, et Rimbaud joue sur  des caractéristiques du style de Pommier quand il fait se succéder paresseusement les formes binaires des six premiers vers ou se contente de coordonner des verbes dans le dernier tercet. Le poème "Jeune goinfre" est par ailleurs sur deux rimes, ce qui justifierait un rapprochement avec "Fête galante", la parodie zutique. Valade ayant produit une suite de trois sonnets monosyllabiques, il existe un quatrième intertexte sensible pour "Jeune goinfre" ! Il s'agit du sonnet "Eloge de l'Âne" qui joue sur la distribution binaire appuyée à la façon du poème Sparte de Pommier : "Naître / Con...", ce qu'illustre au plus près le second quatrain de "Cocher ivre" : "Âcre / Loi" qui lui est visiblement en lien avec le troisième sonnet de la série de Coppée "Combat naval", quand le "Sois Sage : Bois" d'Amour maternel est en lien avec la morale du sonnet Paris. Les vignettes qui accompagnent les trois créations de Valade suggèrent que ce sont des créations plus anciennes dont le report dans l'Album zutique avait été décidé.
En vers d'une syllabe, le sonnet "Cocher ivre" reprend le modèle formel de Rességuier ou Daudet, mais il cite explicitement Pommier par ses réécritures. Le titre "Cocher ivre" est une reprise de deux passages du poème Le Progrès du recueil des Colères d'Amédée Pommier. Ce recueil est très intéressant à lire pour mieux comprendre les motivations parodiques de Rimbaud. Plusieurs vers de Pommier font d'ailleurs songer au monostiche attribué à Ricard : "L'Humanité chaussait le vaste enfant Progrès", en sachant qu'un écho de titre "L'Egoïste" fait songer que le rapprochement entre certains vers de Ricard et d'autres de Pommier n'est sans doute pas fortuit. Pommier, tout en étant obscène, se plaint du matérialisme, d'une philosophie d'Epicure confondue caricaturalement et banalement avec l'abandon à une recherche sans frein du plaisir. Pommier critique le recul de la foi et l'absence d'une valeur partagée par toute la nation française aujourd'hui divisée. Comme Voyelles de Rimbaud ou comme La Trompette du jugement d'Hugo, un poème politique de Pommier se termine par l'idée du clairon du jugement dernier. Il est intéressant de lire les poèmes de Pommier en les comparant à Credo in unam pour comprendre l'affrontement de positions opposées et irréconciliables. Le poème Paris du "métromane" dénonce plus d'une fois les excès de la Révolution, de la guillotine, de la vie républicaine non ordonnée par la foi, etc. Mais, donc, dans le poème Progrès du recueil politique Colères l'humanité est conduite par une cochère soûle (Colères, "Le Progrès", page 81, 1844) , avant que la place ne soit cédée à un "postillon ivre". C'est à l'évidence de la rencontre entre ces deux passages qu'est né le titre "Cocher ivre".

        De nos jours le progrès a pris le mors aux dents.
        Holà ho ! retenez vos chevaux trop ardents
        Perfectibilité, jeune femme un peu soûle,
        Qui conduisez le coche où l'humanité roule !
        Ce vol de dératés commence à m'effrayer ;
        Je crois qu'il serait bon et sage d'enrayer,
        Si nous ne voulons pas, pour finir la carrière,
        Choir, cu par-dessus tête, en quelque fondrière.

Je vous recommande la page sur les "progressifs" "gens impayables" qui, loin des maux fondant sur les chrétiens, vont spéculant "sur les cotons filés", inventant "dalles bitumineuses" "Réverbères de gaz", monde où "Le caoutchouc triomphe, et le clysoir annule / La seringue d'étain et l'antique canule". Ne serait-ce pas encore un intertexte de Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs, poème qui a l'air de répondre au Parnassiculet contemporain et dont le titre ressemble aux titres de chapitres du récit du Dragon-bleu. Il y aurait de Pommier d'autres passages à citer, mais je complète l'intertexte, avec cette citation du même poème :

          Laissez au moins souffler la terre du bon Dieu !
          Ne la surmenez pas, comme un postillon ivre
          Qui fouaille à tour de bras la bête qu'on lui livre ;
          Servez-vous du cheval sans l'éperonner tant ;
          Ce pauvre sphéroïde en est tout haletant.
          La matière est par vous vraiment trop tracassée ;
          Elle crie, elle geint, esclave harassée.
          [...]

Le poème sur Le Progrès est suivi d'un poème sur une catastrophe ferroviaire. Je m'en tiens à l'essentiel, à ce qui n'est pas que suggestif. Ici, la mention verbale "geint" à proximité de la mention "postillon ivre" est significative (Colères, "Le Progrès", page 87) . Cette mention verbale "geint", "geint", "geigne", relie "Cocher ivre", "Le Progrès", "Blaise et Rose" et "Le Martyre de saint Labre", ainsi qu'un poème de 78 vers d'une syllabe paru dans Le Figaro en 1878.
Le second quatrain de "Cocher ivre" est pour sa part une réécriture de vers du poème Sparte, le mot "Loi" en fait foi : "Acre / Loi / Fiacre / Choit", le verbe "Choit" est rerpis de "Choir" cité plus haut bien entendu. Mais, Rimbaud parodie encore le poème "Blaise et Rose" où Pommier ne s'inquiète plus cette fois du sort d'une femme surmenée et brutalisée. Le croisement des deux poèmes révèle l'inanité du discours critique d'Amédée Pommier, lequel n'a aucune cohérence dans le comportement, aucun esprit de suite dans ses discours. Le sonnet "Cocher ivre" moque la syntaxe chaotique de "Blaise et Rose" que je citerai avec "Sparte" la prochaine fois. Il me reste aussi à fixer quelques précisions au sujet du poème Paris, en particulier pour l'Hérissé et les "sergents de ville", ces derniers sont dans le récit en prose qui ouvre le Parnassiculet contemporain, mais encore dans le poème Politicomanie du recueil intitulé Colères, lequel recueil contient justement le poème Charlatanisme avec sa revue publicitaire. J'ai enfin une autre idée inédite pour rapprocher Pommier, Banville et le zutisme, mais comme cela m'a été communiqué en privé je ne l'écrirai pas ici in extenso si réellement la remarque est inédite.


A suivre...

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