lundi 26 août 2024

L'influence de la lecture de Coppée sur Rimbaud (partie 1 : introduction et le recueil Le Reliquaire)

 

Par son année de naissance : 1842, François Coppée est clairement au cœur de la génération des poètes de l’éditeur Lemerre promu par les volumes collectifs du Parnasse contemporain. De sa ville natale de Charleville, à partir de 1870, Rimbaud pouvait connaître ses trois premiers recueils de poésies dont les titres sont Le Reliquaire, Les Intimités et Poèmes modernes. Il existe aussi une section de Poèmes divers. Lemerre a publié cet ensemble (Reliquaire, Intimités, « poèmes divers » et Poèmes modernes en un seul volume. Je présume qu’en 1870 Rimbaud avait fait l’acquisition non sulfureuse d’une édition des premiers recueils en un seul volume et de la comédie Le Passant publiée en 1869. Il faut y ajouter la série des « Promenades et intérieurs » du second Parnasse contemporain. Rimbaud n’a pu avoir accès à la seconde série des « Promenades et intérieurs » qu’à partir du 8 juillet 1871, date de leur publication dans un numéro du Monde illustré. Les « promenades et intérieurs » seront publiés en recueil ultérieurement mais amputés de deux pièces, ce qui invite le rimbaldien rigoureux à se reporter au second Parnasse contemporain et à la publication du Monde illustré. En 1870, une deuxième pièce de théâtre en vers de François Coppée a été publiée, le drame en un acte intitulé Les Deux douleurs, mais sa lecture par Rimbaud demeure hypothétique et ne semble pas intéressé réellement l’étude des sources aux poèmes de Rimbaud. Rimbaud a dû connaître les poèmes de la plaquette « Plus de sang » parue au printemps 1871, et s’il a fallu attendre l’année 1872 pour la publication du recueil des Humbles Rimbaud a connu les pré-originales de plusieurs poèmes, en particulier dans Le Monde illustré et Le Moniteur universel. Rimbaud a eu accès également dans Le Monde illustré à une nouvelle publiée en deux temps « Ce qu’on prend pour une vocation », une des sources au poème « Les Remembrances du vieillard idiot ». Il a eu accès enfin dans Le Moniteur universel à une pré-originale en octobre 1871 de la pîèce d’actualité Fais ce que dois qu’il a dû aller voir au théâtre malgré sa répugnance au discours anticommunard qui y est tenu. Nous savons qu’enb novembre 1871, Verlaine et par conséquent Rimbaud ont assisté à la première de la pièce L’Abandonnée, troisième pièce en vers de Coppée qui a été publiée, elle, en 1871.

En 1872, deux autres pièces seront publiées Le Rendez-vous et Les Bijoux de la délivrance.

Rimbaud a pu connaître quelques autres productions littéraires en vers ou non de François Coppée dans la presse, mais nous allons nous contenter par la force des choses du terrain d’investigation ainsi délimité.

Il me reste un dernier point important à déterminer. Rimbaud a parodié François Coppée, mais il a aussi réagi à une série de parodies de François Coppée produite par des proches littéraires dans le milieu parisien. Cela implique Verlaine, les dizains compris dans l’Album zutique de Léon Valade, Charles Cros, Paul Verlaine et quelques autres. Ce que je veux laisser entendre, c’est qu’avec la lecture d’une parodie de Coppée par un zutiste un éclairage nouveau peut être donné à une parodie de Coppée par Rimbaud de prime abord non compréhensible.

 

Le Reliquaire (1866) :

 

Le recueil se compose de quatorze pièces en vers et forme un volume assez mince. Je vais citer des vers qui me semblent remarquables de la part de Coppée en fait de travail de la versification. Je pense qu’à ses débuts Coppée est un suiveur de Verlaine, un peu en retrait, mais intéressant en soi malgré tout. Je cite aussi d’emblée le poème « Rédemption » qui clôt le recueil de Coppée. Les vers pris un par un n’ont certainement pas inspiré un quelconque vers de Rimbaud, mais le mot « rédemption » a son importance dans « Credo in unam », il me semble dès lors logique de faire contraster l’appel à la rédemption dans « Credo in unam » avec l’idée de « rédemption » du poème conclusif de ce titre au recueil Le Reliquaire.

Le « prologue » du Reliquaire est composé en tierce rime ou terza rima pour maintenir la référence à Dante. Cette tierce rime n’est pas en treize vers, ni en deux rimes, mais en dix-neuf vers, puisqu’évidemment j’ai songé à comparer cela au recueil Philoméla de Catulle Mendès.

Le prologue n’est pas une source aux poèmes de Rimbaud de l’année 1870, mais je ne peux résister à l’idée d’un sensible rapprochement avec le poème en trois quatrains « Vu à Rome » contenu dans l’Album zutique. Le « prologue » du Reliquaire partage avec « Vue à Rome » le choix de l’octosyllabe et les ressemblances me paraissent saisissantes. L’Album zutique est saturé de parodies de François Coppée à travers le recours à la forme du dizain de cinq rimes plates. A cette aune, sans minimiser la référence à Léon Dierx pour « Vu à Rome », il ne me semble pas aberrant de citer le « prologue » comme une référence sous-jacente des plus sérieuses. Comparez par vous-même !

 

            « Prologue » du Reliquaire

 

Comme les prêtres catholiques,

Sous les rideaux de pourpre, autour

De la châsse où sont les reliques,

 

Brûlent dans leur mystique amour

Les longs cierges aux flammes pures,

Fauves la nuit, pâles le jour,

 

Qui jettent des lueurs obscures

Sur les bijoux tristes et noirs

Perdus dans l’or des ciselures ;

 

Et de même que, tous les soirs,

Ils font autour du reliquaire

Fumer les légers encensoirs ;

 

Dédaignant la douleur vulgaire

Qui pousse des cris importuns,

Dans ces poèmes je veux faire

 

A tous mes beaux rêves défunts,

A toutes mes chères reliques,

Une chapelle de parfums

 

Et de cierges mélancoliques.

 

                  « Vu à Rome » de Rimbaud

 

Il est à Rome, à la Sixtine,

Couverte d’emblèmes chrétiens,

Une cassette écarlatine

Où sèchent des nez fort anciens :

 

Nez d’ascètes de Thébaïdes,

Nez de chanoines du saint Graal

Où se figea la nuit livide

Et l’ancien plain-chant sépulcral.

 

Dans leur sécheresse mystique,

Tous les matins, on introduit

De l’immondice schismatique

Qu’en poudre fine on a réduit.

 

Outre l’emploi commun de l’octosyllabe, on retrouve l’emploi de la rime en « -ique » dans une description de reliques avec un contraste senti entre « parfums » et odeur d’immondices. Dans le poème coppéen, la rime en « -ique » encadre tout le poème, c’est la première et la dernière rime du poème. Fait remarquable, Coppée emploie le mot « mystique » ailleurs qu’à la rime, tandis que Rimbaud y recourt précisément à la rime dans un syntagme « sécheresse mystique » qui est une claire inversion de l’expression « mystique amour » du poème de Coppée. Les « rideaux de pourpre » n’ont pas amené l’emploi de « purpurine » par Rimbaud, mais « écarlatine » repris à une rime de Philoméla de Mendès vaut équivalence. Je ne pense pas me tromper en prétendant que le « Prologue » du Reliquaire est une source au poème « Vu à Rome » de Rimbaud.

 

La pièce « Vers le passé » de Coppée est en sizains, dans une continuité romantique si on peut dire, avec une base d’alexandrins qui alterne avec des octosyllabes aux vers 3 et 6 de chaque sizain. Nous avons pour parler comme Cornulier un module de deux alexandrin et un octosyllabe pour former deux modules de sizain. C’est à ce poème « Vers le passé » que Rimbaud a repris l’hémistiche « Par les beaux soirs d’été » utilisé dans la première version sans titre de « Sensation », avant la modification « Par les bleus soirs d’été ». Le poème « Sensation » s’inspire de poèmes précis d’Henri de Murger, mais donc aussi de ce poème précis de François Coppée. Les enjambements dans ce poème de Coppée sont d’une réelle souplesse, avec un trimètre sans symétrie appuyée : « Je ris de voir, le long des bois, les fiancés », et un second hémistiche d’alexandrin particulièrement percutant : « quitté des anciens vœux ». Pour l’influence sur la composition de « Sensation », il n’y a guère à retenir que le second vers : « Quand je vais dans les champs, par les beaux soirs d’été, » car pour le reste le discours tenu est assez peu rimbaldien, et même assez peu accrocheur. Par rapport à la genèse de « Sensation », il convient tout de même de relever la mention « heureux » au vers 10 : « Qui fait qu’on se contente et qu’on est trop heureux, » tandis que le persiflage de la naïveté idéalité des seize ans est également épinglée par Coppée, ce qui donne un jalon au traitement de l’idée par Rimbaud, dans « Roman » en particulier.

Le côté mature désabusé de « Vers le assé » contraste nettement avec les aspirations fortes de « Sensation », aucune continuité entre les deux poètes malgré l’emprunt.

 

« Solitude » est une sonnet très régulier, quatrains sur deux rimes, inverion des rimes embrassées de l’un à l’autre abba baab, tandis que les tercets sont en sizain pur ccd eed. Le sujet est d’un prêtre pendu et les tercets sont clairement d’un lecteur de Baudelaire avec une césure typée au vers 9 : « Ma conscience est cette + église de scandales ; » le refus du Christ caractérisant la chute, le poète ne pouvant se mettre à l’ombre de la bénédiction du Christ.

Le poème suivant, tout en alexandrins à rimes plates, est lui aussi très nettement inspiré de pièces des Fleurs du Mal et il contient pour moi un trimètre qui est clairement très proche de ceux de Verlaine dans ses Poèmes saturniens : « Du silence, de la + fraîcheur, de la musique. »

Le sonnet « A tes yeux » a une organisation des rimes ABBA ABBA CDC DEE. Les quatrains sont donc sur deux rimes et sans inversion. L’originalité vient des tercets que j’appellerais beuviens. Le poème ne va pas sans poncifs, mais malgré une influence possible de romantiques de la première génération l’influence de Baudelaire est toujours sensible, ce que soutiennent les césures voulues modernes du poème, suspension du déterminant « leur » à la césure, rejet de l’adjectif « houleuse » qui conforte l’idée d’une référence semi-hugolienne, semi-baudelairienne : « Telle, sur une mer + houleuse, la frégate » et « Car j’ai revue dans leur + nuance délicate ». Le modèle baudelairien est souligné par les expressions « mon âme nage » ou « Nous cherchons l’infini sous l’ombre de leurs cils. » Notez aussi l’enjambement au vers 13 : « Ne vibrera, sincère + et pur, et les maudits ».

Le poème suivant en quatre quatrains et au titre latin « Et nunc et semper » fait songer à Verlaine, il est caractérisé par deux trimètres rapprochés à la découpe nettement proche de ce que faisait Verlaine : « Mais l’azur clair, les bois + profonds, les blondes nuits » (vers 6) et « Sous les astres, sous les + rayons et sous les palmes ; » et nous avons un deuxième vers déjà de Coppée avec rejet de l’adverbe « encore » cette fois avec l’orthographe non rétrécie. Le dernier vers est assez réussi et proche de Verlaine lui aussi : « Et que j’entende en vos + échos vibrer sa voix ? » ce qui compense certains vers qui respirent quand même l’actualité poétique maniérée : « Le son ou le parfum des maux jadis soufferts ».

Le sonnet suivant est dédicacé « à Albert Mérat », il a une composition plus ferme qui mérite une certaine attention, mais une attention pour une œuvre réaliste formelle parnassienne, pas pour une expression de splendeur poétique. Ce sonnet « L’Etape » a une organisation des rimes peu marquantes, quatrains de rimes croisées, certes avec inversion des deux rimes ABAB BABA, et tercets en sizain pur CCD EED. Le poème a l’intérêt de pouvoir être rapproché de « Ma Bohême » par son traitement thématique, ce que conforte l’audace à la césure du vers 8 : « Les traînards ont la belle + étoile pour maison. » Je trouve tout de même le discours des tercets assez faible. Je n’aime vraiment que les quatrains, je note aussi le rejet au vers 1 « du poêle » avec la prononciation d’époque non en « wa », mais en « wè ».

Le poème « Sous les branches » est en quatrains d’octosyllabes. C’est un poème qui contredit l’avis de Pascal Pia sur l’absence d’érotisme dans la poésie de Coppée, et le dernier quatrain est d’évidence une source discrète, mais pas la seule, au poème « Première soirée » :

 

Et pour que l’opaque ramure

Couvrît notre rêve enchanté

De silence et d’obscurité,

La brise apaisait son murmure.

 

Plus court, en quatre quatrains, le poème « La Trêve » est lui aussi en octosyllabe et la mention « mignonne » suggère l’éventuelle influence de l’esprit ronsardien. Il s’agit là encore d’une pièce érotique de la part de Coppée, sachant que je soutiens que l’érotisme de « Première soirée » ou « Comédie en trois baisers » vient d’une influence conjointe des Contemplations de Victor Hugo et des pièces érotiques des premiers recueils de François Coppée.

Le premier vers est : « La fatigue nous désenlance[,] » et au vers 12 il est question de « L’extase qui vient de finir », tandis que le dernier quatrain est éloquent :

 

Et, pendant ton doux rêve, amie,

Accoudé parmi les coussins,

Je regarderai l’accalmie

Vaincre l’orage de tes seins.

 

Le préjugé sur le caractère anti-érotique des poésies de Coppée en prend un coup.

On continue avec les quatrains d’octosyllabes dans le cas du morceau intitulé « Bouquetière », nous avons un érotisme sordide d’un squelette dans sa danse macabre. Le poème peut faire songer à des thèmes macabres humoristiques de Théophile Gautier, mais la référence à Baudelaire s’impose aussi. Le rapprochement est sensible avec le « prologue », d’autant que nous avons les mentions « relique », « parfums » et « amours défunts » à la rime !

Vous me direz que, pour l’instant, je relève surtout les mérites insoupçonnés des premiers recueils de poésies de Coppée sans vraiment signaler des sources aux poèmes de Rimbaud en 18701, ou si peu pour l’instant. Le sonnet qui suit « Le Cabaret » n’a pas lui non plus inspiré de vers et d’hémistiches à Rimbaud, pas même « Au cabaret-vert », mais il est dédié à Valade, est à rapprocher de certaines compositions de Verlaine et n’est pas sans une réelle poésie charmeuse de description de l’avachissement dans l’ivresse :

 

Dans le bouge qu’emplit l’essaim insupportable

Des mouches bourdonnant dans un chaud rayon d’août,

L’ivrogne, un de ceux-là qu’un désespoir absout,

Noyait au fond du vin son rêve détestable.

 

Stupide, il remuait la bouche avec dégoût,

Ainsi qu’un bœuf repu rumine dans l’étable.

Près de lui le flacon, renversé sur la table,

Se dégorgeait avec les hoquets d’un égout.

 

Oh ! qu’il est lourd, le poids des têtes accoudées

Où se heurtent sans fin les confuses idées

Avec le bruit tournant du plomb dans le grelot !

 

Je m’approchai de lui, pressentant quelque drame,

Et vis que dans le vin craché par le goulot

Lentement il traçait du doigt un nom de femme.

 

Pensons aux « mouches » de « Voyelles » et au « moucheron » dans « Alchimie du verbe ». Vous constatez qu’il a existé un poète coppéen pas tout à fait incompatible avec Rimbaud et Verlaine.

Je passe rapidement sur le poème « La Vague et la cloche », dont la versification souple et les thèmes renvoient à la fois à Baudelaire et à Hugo.

Le poème « Une sainte » est une pièce en alexandrins à rimes plates un peu allongée en récit. Sa versification est fortement enjambante à la manière du Hugo de l’exil, à la manière de Banville et de Verlaine, sans rejets nettement acrobatiques toutefois. L’absence de césures acrobatiques nettes permet de considérer que cette pièce a une métrique nettement hugolienne. Les enjambements sont nombreux, très marqués, avec des tensions d’une ou deux syllabes seulement. C’est l’exemple type d’une version romantique du Hugo des recueils de l’exil. On note un enjambement au milieu d’une expression italique en latin : « D’où tombent les Pater + noster et les Ave ». Or, ce poème est aussi une source d’inspiration nette du poème « Les Etrennes des orphelins » :

 

[…]

Le logis est glacé + comme elle. Le cordeau

[…]

L’heure marche sans bruit sous son globe de verre.

Tout est froid, triste, gris, monotone et sévère ;

[…]

Les baisers sur les mains + froides des vieux parents ;

[…]

Et puis, deux orphelins + tout seuls, le petit frère

Infirme, , étiolé, qui souffre et qui se serre,

Frileux, contre le sein d’un ange aux cheveux blonds ;

[…]

Ce sont les petits bras tendus hors du berceau,

[…]

Les soins donnés, les pieds nus sur les carreaux froids,

Les baisers appuyés sur la trace des larmes,

[…]

 

Il y a bien une sourire spectaculaire au vers suivant :

 

Qu’un front plus pâle et qu’un + sourire plus navrant.

 

La rime « détonne »/ »automne » donne l’impression d’une influence sur Coppée du « Nevermore » du recueil à venir Poèmes saturniens de Verlaine :

 

Que blêmit le reflet + pâle d’un jour d’automne ;

Et, sil vient un rayon + de soleil, il détonne

[…]

 

Paresseux dans mon relevé, je néglige d’autres vers évidents à mentionner, ces deux-ci par exemple :

 

Et près du crucifix penché comme un fruit mûr,

Deux béquilles d’enfant, en croix, pendent au mur.

 

La métrique hugolienne est particulièrement sensible pour ces vers :

 

Il est mort ! Le bon Dieu + l’a pris. Sa petite âme

A des ailes. Il est + un ange au paradis.

 

La suite immédiate est d’une rhétorique clairement hugolienne également. L’inflexion de la césure autour du rejet du mot « ange » d’une seule syllabe est d’une maîtrise de style hugolien évidente : « Peut-être qu’il était + ange avant d’être né ? » Je note un rejet impliquant la mention « Oremus » ensuite. Le motif du « chapelet » revient du début à la fin du poème également.

Bref, l’auteur des « Etrennes des orphelins » a lu cette pièce de Coppée avec attention.

Le recueil Le Reliquaire se termine alors sur la pièce intitulée « Rédemption » dont j’ai déjà parlé plus haut. J’ai d’ailleurs dû me tromper, c’est dans « Rédemption » qu’on a un second rejet en second hémistiche de l’adverbe « encor », cette fois dans sa forme élidée.

En quatrains alternant l’alexandrin avec l’octosyllabe, la pièce « Rédemption » a une métrique souple qui fait nettement penser à Hugo, Baudelaire, Banville et Verlaine. Je vous laisse en juger selon les vers qui défilent. Le motif du baiser est central dans ce poème érotique où il est difficile de ne pas songer au sonnet « Mon rêve familier » de Verlaine par moments.

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