Par
son année de naissance : 1842, François Coppée est clairement au cœur de
la génération des poètes de l’éditeur Lemerre promu par les volumes collectifs
du Parnasse contemporain. De sa ville
natale de Charleville, à partir de 1870, Rimbaud pouvait connaître ses trois
premiers recueils de poésies dont les titres sont Le Reliquaire, Les Intimités
et Poèmes modernes. Il existe aussi
une section de Poèmes divers. Lemerre a publié cet ensemble (Reliquaire, Intimités, « poèmes divers » et Poèmes modernes en un seul volume. Je présume qu’en 1870 Rimbaud
avait fait l’acquisition non sulfureuse d’une édition des premiers recueils en
un seul volume et de la comédie Le
Passant publiée en 1869. Il faut y ajouter la série des « Promenades
et intérieurs » du second Parnasse
contemporain. Rimbaud n’a pu avoir accès à la seconde série des
« Promenades et intérieurs » qu’à partir du 8 juillet 1871, date de
leur publication dans un numéro du Monde
illustré. Les « promenades et intérieurs » seront publiés en
recueil ultérieurement mais amputés de deux pièces, ce qui invite le rimbaldien
rigoureux à se reporter au second Parnasse
contemporain et à la publication du Monde
illustré. En 1870, une deuxième pièce de théâtre en vers de François Coppée
a été publiée, le drame en un acte intitulé Les
Deux douleurs, mais sa lecture par Rimbaud demeure hypothétique et ne
semble pas intéressé réellement l’étude des sources aux poèmes de Rimbaud.
Rimbaud a dû connaître les poèmes de la plaquette « Plus de sang »
parue au printemps 1871, et s’il a fallu attendre l’année 1872 pour la
publication du recueil des Humbles
Rimbaud a connu les pré-originales de plusieurs poèmes, en particulier dans Le Monde illustré et Le Moniteur universel. Rimbaud a eu
accès également dans Le Monde illustré
à une nouvelle publiée en deux temps « Ce qu’on prend pour une
vocation », une des sources au poème « Les Remembrances du vieillard
idiot ». Il a eu accès enfin dans Le
Moniteur universel à une pré-originale en octobre 1871 de la pîèce
d’actualité Fais ce que dois qu’il a
dû aller voir au théâtre malgré sa répugnance au discours anticommunard qui y
est tenu. Nous savons qu’enb novembre 1871, Verlaine et par conséquent Rimbaud
ont assisté à la première de la pièce L’Abandonnée,
troisième pièce en vers de Coppée qui a été publiée, elle, en 1871.
En
1872, deux autres pièces seront publiées Le
Rendez-vous et Les Bijoux de la
délivrance.
Rimbaud
a pu connaître quelques autres productions littéraires en vers ou non de
François Coppée dans la presse, mais nous allons nous contenter par la force
des choses du terrain d’investigation ainsi délimité.
Il
me reste un dernier point important à déterminer. Rimbaud a parodié François
Coppée, mais il a aussi réagi à une série de parodies de François Coppée
produite par des proches littéraires dans le milieu parisien. Cela implique
Verlaine, les dizains compris dans l’Album
zutique de Léon Valade, Charles Cros, Paul Verlaine et quelques autres. Ce
que je veux laisser entendre, c’est qu’avec la lecture d’une parodie de Coppée
par un zutiste un éclairage nouveau peut être donné à une parodie de Coppée par
Rimbaud de prime abord non compréhensible.
Le Reliquaire (1866) :
Le
recueil se compose de quatorze pièces en vers et forme un volume assez mince.
Je vais citer des vers qui me semblent remarquables de la part de Coppée en
fait de travail de la versification. Je pense qu’à ses débuts Coppée est un
suiveur de Verlaine, un peu en retrait, mais intéressant en soi malgré tout. Je
cite aussi d’emblée le poème « Rédemption » qui clôt le recueil de
Coppée. Les vers pris un par un n’ont certainement pas inspiré un quelconque
vers de Rimbaud, mais le mot « rédemption » a son importance dans
« Credo in unam », il me
semble dès lors logique de faire contraster l’appel à la rédemption dans
« Credo in unam » avec
l’idée de « rédemption » du poème conclusif de ce titre au recueil Le Reliquaire.
Le
« prologue » du Reliquaire
est composé en tierce rime ou terza rima
pour maintenir la référence à Dante. Cette tierce rime n’est pas en treize
vers, ni en deux rimes, mais en dix-neuf vers, puisqu’évidemment j’ai songé à
comparer cela au recueil Philoméla de
Catulle Mendès.
Le
prologue n’est pas une source aux poèmes de Rimbaud de l’année 1870, mais je ne
peux résister à l’idée d’un sensible rapprochement avec le poème en trois
quatrains « Vu à Rome » contenu dans l’Album zutique. Le « prologue » du Reliquaire partage avec « Vue à Rome » le choix de
l’octosyllabe et les ressemblances me paraissent saisissantes. L’Album zutique est saturé de parodies de
François Coppée à travers le recours à la forme du dizain de cinq rimes plates.
A cette aune, sans minimiser la référence à Léon Dierx pour « Vu à
Rome », il ne me semble pas aberrant de citer le « prologue »
comme une référence sous-jacente des plus sérieuses. Comparez par
vous-même !
« Prologue » du Reliquaire
Comme les prêtres
catholiques,
Sous les rideaux de
pourpre, autour
De la châsse où sont les
reliques,
Brûlent dans leur
mystique amour
Les longs cierges aux
flammes pures,
Fauves la nuit, pâles le
jour,
Qui jettent des lueurs
obscures
Sur les bijoux tristes et
noirs
Perdus dans l’or des
ciselures ;
Et de même que, tous les
soirs,
Ils font autour du
reliquaire
Fumer les légers encensoirs ;
Dédaignant la douleur
vulgaire
Qui pousse des cris
importuns,
Dans ces poèmes je veux
faire
A tous mes beaux rêves
défunts,
A toutes mes chères
reliques,
Une chapelle de parfums
Et de cierges
mélancoliques.
« Vu à Rome » de Rimbaud
Il est à Rome, à la
Sixtine,
Couverte d’emblèmes
chrétiens,
Une cassette écarlatine
Où sèchent des nez fort
anciens :
Nez d’ascètes de
Thébaïdes,
Nez de chanoines du saint
Graal
Où se figea la nuit
livide
Et l’ancien plain-chant
sépulcral.
Dans leur sécheresse
mystique,
Tous les matins, on
introduit
De l’immondice
schismatique
Qu’en poudre fine on a
réduit.
Outre
l’emploi commun de l’octosyllabe, on retrouve l’emploi de la rime en
« -ique » dans une description de reliques avec un contraste senti
entre « parfums » et odeur d’immondices. Dans le poème coppéen, la
rime en « -ique » encadre tout le poème, c’est la première et la
dernière rime du poème. Fait remarquable, Coppée emploie le mot
« mystique » ailleurs qu’à la rime, tandis que Rimbaud y recourt
précisément à la rime dans un syntagme « sécheresse mystique »
qui est une claire inversion de l’expression « mystique amour » du
poème de Coppée. Les « rideaux de pourpre » n’ont pas amené l’emploi
de « purpurine » par Rimbaud, mais « écarlatine » repris à
une rime de Philoméla de Mendès vaut
équivalence. Je ne pense pas me tromper en prétendant que le
« Prologue » du Reliquaire
est une source au poème « Vu à Rome » de Rimbaud.
La
pièce « Vers le passé » de Coppée est en sizains, dans une continuité
romantique si on peut dire, avec une base d’alexandrins qui alterne avec des
octosyllabes aux vers 3 et 6 de chaque sizain. Nous avons pour parler comme
Cornulier un module de deux alexandrin et un octosyllabe pour former deux
modules de sizain. C’est à ce poème « Vers le passé » que Rimbaud a
repris l’hémistiche « Par les beaux soirs d’été » utilisé dans la
première version sans titre de « Sensation », avant la modification
« Par les bleus soirs d’été ». Le poème « Sensation »
s’inspire de poèmes précis d’Henri de Murger, mais donc aussi de ce poème
précis de François Coppée. Les enjambements dans ce poème de Coppée sont d’une
réelle souplesse, avec un trimètre sans symétrie appuyée : « Je ris
de voir, le long des bois, les fiancés », et un second hémistiche
d’alexandrin particulièrement percutant : « quitté des anciens
vœux ». Pour l’influence sur la composition de « Sensation », il
n’y a guère à retenir que le second vers : « Quand je vais dans les
champs, par les beaux soirs d’été, » car pour le reste le discours tenu
est assez peu rimbaldien, et même assez peu accrocheur. Par rapport à la genèse
de « Sensation », il convient tout de même de relever la mention
« heureux » au vers 10 : « Qui fait qu’on se contente et
qu’on est trop heureux, » tandis que le persiflage de la naïveté idéalité
des seize ans est également épinglée par Coppée, ce qui donne un jalon au
traitement de l’idée par Rimbaud, dans « Roman » en particulier.
Le
côté mature désabusé de « Vers le assé » contraste nettement avec les
aspirations fortes de « Sensation », aucune continuité entre les deux
poètes malgré l’emprunt.
« Solitude »
est une sonnet très régulier, quatrains sur deux rimes, inverion des rimes
embrassées de l’un à l’autre abba baab, tandis que les tercets sont en sizain
pur ccd eed. Le sujet est d’un prêtre pendu et les tercets sont clairement d’un
lecteur de Baudelaire avec une césure typée au vers 9 : « Ma
conscience est cette + église de scandales ; » le refus du Christ
caractérisant la chute, le poète ne pouvant se mettre à l’ombre de la
bénédiction du Christ.
Le
poème suivant, tout en alexandrins à rimes plates, est lui aussi très nettement
inspiré de pièces des Fleurs du Mal
et il contient pour moi un trimètre qui est clairement très proche de ceux de
Verlaine dans ses Poèmes saturniens :
« Du silence, de la + fraîcheur, de la musique. »
Le
sonnet « A tes yeux » a une organisation des rimes ABBA ABBA CDC DEE.
Les quatrains sont donc sur deux rimes et sans inversion. L’originalité vient
des tercets que j’appellerais beuviens. Le poème ne va pas sans poncifs, mais
malgré une influence possible de romantiques de la première génération
l’influence de Baudelaire est toujours sensible, ce que soutiennent les
césures voulues modernes du poème, suspension du déterminant « leur »
à la césure, rejet de l’adjectif « houleuse » qui conforte l’idée
d’une référence semi-hugolienne, semi-baudelairienne : « Telle, sur
une mer + houleuse, la frégate » et « Car j’ai revue dans leur +
nuance délicate ». Le modèle baudelairien est souligné par les expressions
« mon âme nage » ou « Nous cherchons l’infini sous l’ombre de
leurs cils. » Notez aussi l’enjambement au vers 13 : « Ne
vibrera, sincère + et pur, et les maudits ».
Le
poème suivant en quatre quatrains et au titre latin « Et nunc et semper » fait songer à Verlaine, il est caractérisé
par deux trimètres rapprochés à la découpe nettement proche de ce que faisait
Verlaine : « Mais l’azur clair, les bois + profonds, les blondes
nuits » (vers 6) et « Sous les astres, sous les + rayons et sous les
palmes ; » et nous avons un deuxième vers déjà de Coppée avec rejet
de l’adverbe « encore » cette fois avec l’orthographe non rétrécie.
Le dernier vers est assez réussi et proche de Verlaine lui aussi :
« Et que j’entende en vos + échos vibrer sa voix ? » ce qui
compense certains vers qui respirent quand même l’actualité poétique
maniérée : « Le son ou le parfum des maux jadis soufferts ».
Le
sonnet suivant est dédicacé « à Albert Mérat », il a une composition
plus ferme qui mérite une certaine attention, mais une attention pour une œuvre
réaliste formelle parnassienne, pas pour une expression de splendeur poétique.
Ce sonnet « L’Etape » a une organisation des rimes peu marquantes,
quatrains de rimes croisées, certes avec inversion des deux rimes ABAB BABA, et
tercets en sizain pur CCD EED. Le poème a l’intérêt de pouvoir être rapproché
de « Ma Bohême » par son traitement thématique, ce que conforte
l’audace à la césure du vers 8 : « Les traînards ont la belle +
étoile pour maison. » Je trouve tout de même le discours des tercets assez
faible. Je n’aime vraiment que les quatrains, je note aussi le rejet au vers 1
« du poêle » avec la prononciation d’époque non en « wa »,
mais en « wè ».
Le
poème « Sous les branches » est en quatrains d’octosyllabes. C’est un
poème qui contredit l’avis de Pascal Pia sur l’absence d’érotisme dans la
poésie de Coppée, et le dernier quatrain est d’évidence une source discrète,
mais pas la seule, au poème « Première soirée » :
Et pour que l’opaque
ramure
Couvrît notre rêve enchanté
De silence et
d’obscurité,
La brise apaisait son
murmure.
Plus
court, en quatre quatrains, le poème « La Trêve » est lui aussi en
octosyllabe et la mention « mignonne » suggère l’éventuelle influence
de l’esprit ronsardien. Il s’agit là encore d’une pièce érotique de la part de
Coppée, sachant que je soutiens que l’érotisme de « Première soirée »
ou « Comédie en trois baisers » vient d’une influence conjointe des Contemplations de Victor Hugo et des
pièces érotiques des premiers recueils de François Coppée.
Le
premier vers est : « La fatigue nous désenlance[,] » et au vers
12 il est question de « L’extase qui vient de finir », tandis que le
dernier quatrain est éloquent :
Et, pendant ton doux
rêve, amie,
Accoudé parmi les
coussins,
Je regarderai l’accalmie
Vaincre l’orage de tes
seins.
Le
préjugé sur le caractère anti-érotique des poésies de Coppée en prend un coup.
On
continue avec les quatrains d’octosyllabes dans le cas du morceau intitulé
« Bouquetière », nous avons un érotisme sordide d’un squelette dans
sa danse macabre. Le poème peut faire songer à des thèmes macabres
humoristiques de Théophile Gautier, mais la référence à Baudelaire s’impose
aussi. Le rapprochement est sensible avec le « prologue », d’autant
que nous avons les mentions « relique », « parfums »
et « amours défunts » à la rime !
Vous
me direz que, pour l’instant, je relève surtout les mérites insoupçonnés des
premiers recueils de poésies de Coppée sans vraiment signaler des sources aux
poèmes de Rimbaud en 18701, ou si peu pour l’instant. Le sonnet qui suit
« Le Cabaret » n’a pas lui non plus inspiré de vers et d’hémistiches
à Rimbaud, pas même « Au cabaret-vert », mais il est dédié à Valade,
est à rapprocher de certaines compositions de Verlaine et n’est pas sans une
réelle poésie charmeuse de description de l’avachissement dans l’ivresse :
Dans le bouge qu’emplit
l’essaim insupportable
Des mouches bourdonnant
dans un chaud rayon d’août,
L’ivrogne, un de ceux-là
qu’un désespoir absout,
Noyait au fond du vin son
rêve détestable.
Stupide, il remuait la
bouche avec dégoût,
Ainsi qu’un bœuf repu
rumine dans l’étable.
Près de lui le flacon,
renversé sur la table,
Se dégorgeait avec les
hoquets d’un égout.
Oh ! qu’il est
lourd, le poids des têtes accoudées
Où se heurtent sans fin
les confuses idées
Avec le bruit tournant du
plomb dans le grelot !
Je m’approchai de lui,
pressentant quelque drame,
Et vis que dans le vin
craché par le goulot
Lentement il traçait du
doigt un nom de femme.
Pensons
aux « mouches » de « Voyelles » et au « moucheron »
dans « Alchimie du verbe ». Vous constatez qu’il a existé un poète
coppéen pas tout à fait incompatible avec Rimbaud et Verlaine.
Je
passe rapidement sur le poème « La Vague et la cloche », dont la
versification souple et les thèmes renvoient à la fois à Baudelaire et à Hugo.
Le
poème « Une sainte » est une pièce en alexandrins à rimes plates un
peu allongée en récit. Sa versification est fortement enjambante à la manière
du Hugo de l’exil, à la manière de Banville et de Verlaine, sans rejets nettement
acrobatiques toutefois. L’absence de césures acrobatiques nettes permet de
considérer que cette pièce a une métrique nettement hugolienne. Les
enjambements sont nombreux, très marqués, avec des tensions d’une ou deux
syllabes seulement. C’est l’exemple type d’une version romantique du Hugo des
recueils de l’exil. On note un enjambement au milieu d’une expression italique
en latin : « D’où tombent les Pater
+ noster et les Ave ». Or,
ce poème est aussi une source d’inspiration nette du poème « Les Etrennes
des orphelins » :
[…]
Le logis est glacé +
comme elle. Le cordeau
[…]
L’heure marche sans bruit
sous son globe de verre.
Tout est froid, triste,
gris, monotone et sévère ;
[…]
Les baisers sur les mains
+ froides des vieux parents ;
[…]
Et puis, deux orphelins +
tout seuls, le petit frère
Infirme, , étiolé, qui
souffre et qui se serre,
Frileux, contre le sein
d’un ange aux cheveux blonds ;
[…]
Ce sont les petits bras
tendus hors du berceau,
[…]
Les soins donnés, les
pieds nus sur les carreaux froids,
Les baisers appuyés sur
la trace des larmes,
[…]
Il
y a bien une sourire spectaculaire au vers suivant :
Qu’un front plus pâle et
qu’un + sourire plus navrant.
La
rime « détonne »/ »automne » donne l’impression d’une
influence sur Coppée du « Nevermore » du recueil à venir Poèmes saturniens de Verlaine :
Que blêmit le reflet +
pâle d’un jour d’automne ;
Et, sil vient un rayon +
de soleil, il détonne
[…]
Paresseux
dans mon relevé, je néglige d’autres vers évidents à mentionner, ces deux-ci
par exemple :
Et près du crucifix
penché comme un fruit mûr,
Deux béquilles d’enfant,
en croix, pendent au mur.
La
métrique hugolienne est particulièrement sensible pour ces vers :
Il est mort ! Le bon
Dieu + l’a pris. Sa petite âme
A des ailes. Il est + un
ange au paradis.
La
suite immédiate est d’une rhétorique clairement hugolienne également. L’inflexion
de la césure autour du rejet du mot « ange » d’une seule syllabe est
d’une maîtrise de style hugolien évidente : « Peut-être qu’il était +
ange avant d’être né ? » Je note un rejet impliquant la mention « Oremus » ensuite. Le motif du « chapelet »
revient du début à la fin du poème également.
Bref,
l’auteur des « Etrennes des orphelins » a lu cette pièce de Coppée
avec attention.
Le
recueil Le Reliquaire se termine
alors sur la pièce intitulée « Rédemption » dont j’ai déjà parlé plus
haut. J’ai d’ailleurs dû me tromper, c’est dans « Rédemption » qu’on
a un second rejet en second hémistiche de l’adverbe « encor », cette
fois dans sa forme élidée.
En
quatrains alternant l’alexandrin avec l’octosyllabe, la pièce « Rédemption »
a une métrique souple qui fait nettement penser à Hugo, Baudelaire, Banville et
Verlaine. Je vous laisse en juger selon les vers qui défilent. Le motif du
baiser est central dans ce poème érotique où il est difficile de ne pas songer
au sonnet « Mon rêve familier » de Verlaine par moments.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire