vendredi 9 août 2024

La caricature de Daudet par Gill dans La Parodie et par Ricard dans la Gazette rimée (édité le 10 août : une rallonge de faits intéressants)

Le 8 août 2024, "Cyril Balma" a posté le commentaire suivant à la suite de mon article " 'Le Pauvre diable', le poème en vers d'une syllabe attribué à Baudelaire !" lui-même mis en ligne le 17 juillet 2024 :

Poursuivant sur le thème des sonnets d’une syllabe, vous trouverez ici une caricature publiée dans le numéro 16 de la Parodie (1) qui éclaire une contribution Zutique.

J’y aperçois le petit Chose, aux membres fort gentiment tournées et ayant un criquet à larges ailes pour monture, qui se pose prudemment. Encadré d’une flûte et de fleurs béantes, sa tête est penchée comme un saule, ses yeux sont magnétiquement noir et un souffle agite ses longs cheveux rêveur, dont les mèches léchées s’éparpillent en crinière. À l’arrière plan, participant aux charmes printaniers, je vois dans les profondeurs d’une plaine un moulin qui monte vers les nuées.

Si cette charge osée signée Andrée Gill rappelle le Poète Myosotis de Louis-Xavier de Richard (2), elle rappelle également le dessin Le petit Chose et le sonnet qui l’accompagne au le verso du feuillet 3 de l’Album Zutique. Ce sonnet en monosyllabe, conseil aux caricaturistes, en serait l’ekphrasis ; à quelque détails près . En effet ni mouche, ni rose sur le dessin, mais ces approximations sont peut-être dues aux exigences métriques des monosyllabes.


(1) La parodie du 5 décembre 1869 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9816703j/f8.item
(2) La Gazette Rimée de février 1867 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k749198/f7.item


PS : Par ailleurs, le reste du numéro de la Parodie vaut le détour avec une parodie du Parnasse Contemporain, un article sur Daudet et un autre sur Flaubert.

***


Je dois retrouver où la critique a déjà parlé du "Poète myosotis", il ne me semble pas que cette référence soit inconnue, mais, avant de consulter la référence j'ai cru à tort qu'il s'agissait de la part de Ricard d'un premier sonnet en vers d'une syllabe. Il s'agit d'un poème assez conséquent de Louis-Xavier de Ricard en sizains je dirais romantiques, c'est-à-dire avec une base d'alexandrins pour quatre vers et une alternance de deux octosyllabes aux vers 3 et 6 qui portent la rime de sizain. C'est un poème en dix-sept sizains qui occupe quatre pages de la revue. Il contient plusieurs mentions de nomps propres dont en italique "barbey" au dernier vers. Décrivant la caricature qu'il a trouvée, Cyril Balma reprend des éléments du poème, notamment du début. J'ai conservé l'orthographe ("embeaumée" où il y aurait peut-être un jeu de mots graphique et "nouveaux nés" au lieu de "nouveau-nés", "nouveau-" étant un adverbe pour "nouvellement nés"). Vous avez une très belle strophe vers la fin qui joue sur le nom de la cible à partir d'un très bon travail sur les rimes et les non-dits. On a des allusions en italique au compère Paul Arène du Parnassiculet contemporain et à Barbey d'Aurevilly, leur allié contre les poètes du Parnasse contemporain. Le poème est frappant du point de vue des césures, on voit le parcours accompli par Ricard au fil des années. Les enjambements sont de l'ordre du hugolien avec pour modèle Châtiments et Légende des siècles ou Contemplations, mais il y a une césure surprenante sur le déterminant "un" en attaque du deuxième sizain: "Son âme blanche est un... beau lys, plein de soleil[.]" C'est pour une fois une pièce de Ricard qui se lit avec un réel plaisir et, surtout, je me rends compte que c'est plus important encore pour les études rimbaldiennes de "Poète myososits" que la caricature qui va suivre de Daudet par Gill. Rimbaud a été hébergé par André Gill en février-mars 1871. Donc Rimbaud s'intéressait de près à Gill, à ses caricatures. Avant son séjour chez Gill, Rimbaud connaissait peut-être déjà la caricature et le poème ci-dessous de Ricard, ou bien il a découvert tout cela lors de son séjour chez Gill en février-mars 1871. En tout cas, cela confirme ce que je dis sur les lettres "du voyant". "Mes Petites amoureuses" épingle toujours Musset et Glatigny comme "Ce qui retient Nina", mais voilà que s'y ajoute le Daudet du recueil Les Amoureuses et son mouron, le Daudet aussi du roman Le Petit Chose avec les fameux "caoutchoucs". Je signalais aussi que "Le Coeur supplicié" avait une forme de poème en triolets enchaînés qui peut faire référence à deux poèmes de Banville, mais aussi aux "Prunes" de Daudet. J'annonçais que les poèmes contenus dans les lettres "du voyant" avaient une humeur zutique qui avait bien l'air d'avoir hérité des entretiens qu'eut Rimbaud logeant chez André Gill en février-mars 1871. J'annonçais que l'opposition entre la poésie lyrique du "voyant" et la poésie zutique allait voler en éclats.
Or, dans les lettres à izambard et Demeny qui nous sont parvenues pour le mois de mai 1871, outre "Le Cœur supplicié" et "Mes Petites amoureuses", il y a "Chant de guerre Parisien" et "Accroupissements". Or, Steve Murphy a déjà plaidé que "Accroupissements" était une charge contre Veuillot à cause de son nez particulier. J'ai appuyé cela en soulignant que "Accroupissements" est dans une forme de quintil ABABA héritée de Baudelaire et un poème des Epaves cite Veuillot dans des quintils ABABA, à quoi ajouter l'image du chaudron récuré. Et voilà que le poème de Ricard nous offre une filiation de Veuillot à Daudet. Veuillot est cité ("Emprunte à son ami Veuillot un goupillon"), puis il est transformé en adjectif qualificatif "Sa muse veuillotine". Et enfin, dans la suite logique de l'idée de "muse veuillotine", on a droit à une image de Ricard qui préfigure étonnamment le récit scatologique du poème "Accroupissements" : "Et retrousse jusqu'au nombril son baldaquin / [...]" Et ça ne s'arrête pas là, puisque la césure rare après "jusqu'au" employée par Hugo dans ses Châtiments, puis par Mendès dans Philoméla, va être repensée par Verlaine dans le "Sonnet du trou du cul", dans un vers où la césure passer comme en un ourlet au milieu des deux syllabes de la forme "jusqu'au". Le poème de Ricard devient une source potentielle pour les lettres "du voyant", les poèmes qu'elles contiennent, mais aussi pour "Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs",  et vous notez que le développement sur les lys se retrouve dans les premières pages de l'Album zutique, avec le quatrain "Lys" de Rimbaud qui suit la transcription du "Sonnet du Trou du Cul", et admirez l'écho rimique possible de Ricard à Rimbaud : "Se bercer dans ce lys, comme en un encensoir," / "O balançoirs ! o lys ! [...]"
Je vais parler plus loin de l'ordre des premières transcriptions zutiques. Gardez donc cela en tête !
Le titre "Le Poète myosotis" fait aussi un écho étonnant avec le titre "Oaristys" du dizain de Charles Cros qui figure dans l'Album zutique.
Notez que "hydrolat lacrymal" des "Petites amoureuses" entre en résonance avec le début du "Poète myosotis". Remarquez l'écho entre "je veux être voyant" et "O Myosotis, sois poète, je le veux !" Observez la rime "cueillis"/"lys" que Rimbaud a exploitée dans "Ophélie"...
Il y a énormément de choses à dire sur "Le Poète myosotis". Je me promets bien d'y revenir. On peut même anticiper pour "Entends comme brame...", "Mystique",... Je pense aussi aux sonnets monosyllabiques de Valade. Il en veut, mon esprit !
Prenez et lisez :

              Le Poète myosotis

Petit, ses membres sont fort gentiment tournés ;
Ses longs cheveux rêveurs lui tombent sur le nez ;
       Sa tête est un saule qui penche ;
Une nuit sombre emplit d'un mystère charmant
Son œil élégiaque, où l'on voit par moment
       Passer son âme terne et blanche.

Son âme blanche est un beau lys, plein de soleil,
Qui s'élève, dans l'air printanier et vermeil,
         Vers l'azur des splendeurs mystiques ;
Et les amis du Dieu Tout-Puissant peuvent voir
Se bercer dans ce lys, comme en un encensoir,
         De belles formes séraphiques.

Rempli de l'eau du ciel, son calice a des bains
De rosée embeaumée, où de blonds chérubins
          Chantent, en secouant leurs ailes ;
Et, sous le flamboiement du firmament sacré,
Le brouillard amoureux, dont il est entouré,
           Est tout pétillant d'étincelles !

Quand il parle, on croirait entendre dans sa voix
Les plaintes d'un ruisseau qui pleure au fond des bois
            La fuite des zéphyrs volages,
Et des frémissements d'ailes, et de lointains
Baisers, entremêlés de soupirs incertains
           Sous l'ombre tendre des feuillages.

Il parle ; Figaro l'écoute et l'applaudit ;
Car ce jeune naïf plaît à ce vieux bandit.
           On voit, comme dans l'Ecriture,
Dans la Jérusalem sombre du vieux journal,
Le Poète apparaître, en Jésus triomphal,
            Ayant Duchêne pour monture.

Et l'ascétique Wolf, qui vit selon l'esprit,
Etend sur son chemin ses habits, et sourit.
           Maillard, sous les pas de Duchêne,
Verse en tas les nombreux lauriers qu'il a cueillis ;
Et fier, Villemessant porte une fleur de lys,
            Mêlée à des feuilles de chêne.

Villemessant, colonne auguste de papier,
Où la cause des Rois vieillis vient s'appuyer
            Aux débris de la vieille Eglise,
Emprunte à son ami Veuillot un goupillon,
Et dit, en bénissant le sacré bataillon
            Qui marche à la caisse promise :

O Myosotis, sois poète, je le veux !
Un grand souffle lyrique agite tes cheveux
            Qui s'éparpillent en crinière ;
Et je vois dans tes yeux magnétiquement noirs,
Eclater le soleil mystique des beaux soirs
            Dans une lueur singulière.

Ce poète est un lys né de tous nos fumiers,
Puissant et doux, il a les charmes printaniers
             Et les tristesses automnales ;
Sa muse veuillotine, écrit en vieux berquin
Et retrousse jusqu'au nombril son baldaquin
             Avec des pudeurs virginales.

Elle soupe avec nous sans façon : elle sait,
Au dessert, arracher chastement son corset
            D'où sa poitrine blanche émerge ;
Mais, avant de rentrer et d'aller rire... ailleurs,
En passant, elle va renouveler les fleurs
             Sur l'autel de la Sainte-Vierge.

Charmant enfant ! espoir du pauvre Figaro
Misérable, qui va mourir sous le haro,
               Les insultes  et les huées ;
Je te bénis, enfant, et je te dis : "Va ! sois !"
- Et tu seras. - Enfant, regarde... j'aperçois
               Ton front monter dans les nuées.

Va donc ! Villemessant te livre l'univers ;
Evite les dragons bleus et les monstres verts
             Comme les Vedas et les Runes ;
Laisse des fous chanter sur le tombeau des dieux ;
Poursuis au fond des bois les couples amoureux
             Et fais des chansons pour les prunes.

D'autres, tristes, s'en vont, le bâton à la main,
Explorant le lit sombre où le long fleuve humain
            A coulé sous les cieux antiques ;
D'autres, plus fous encore et plus désespérés,
Célèbrent les combats des héros, expirés
            Pour les vertus des républiques.

Mais toi, qui ne sais rien et qui ne comprends rien,
Traîne dans les cafés ton vers bohémien,
             Vêtu de strass et de guenilles ;
Rime les faits divers chéris des abonnés,
Chante les papillons, les petits nouveaux nés
             Que la mort vole à leurs familles.

Dédaigne les hauteurs où tu n'atteindrais pas ;
Petit comme tu l'es, galope à petits pas
              Dans les profondeurs de la plaine :
Ne prétends pas trop haut ; sois prudent au dos des
D.... patients et doux, et des baudets
             Ne foule jamais que l'arène !"

Il dit : - Myosotis rit à Villemessant ;
Il rit, pleure, s'avance et tombe en l'embrassant ;
              Duchêne ouvre une vaste bouche ;
On entend d'Albert Wolf le rictus argentin,
Les clameurs de Maillard ; et puis, dans le lointain
              L'aboîment d'un barbey farouche.

                                                        LOUIS-XAVIER DE RICARD.
Passons au deuxième document. Cyril Balma a découvert une caricature de Daudet par André Gill, et une caricature qui s'inspire du poème "Le Poète myosotis" de Ricard. Gill ne s'en tient pas au poème de Ricard, il joue sur l'image provençale de Daudet avec le moulin et le criquet (dont on n'imagine pas la surabondance avant d'aller sur le circuit du Castelet par exemple).


J'essaierais bien d'intégrer l'image elle-même dans mon article, mais l'heure tourne et je ne vais pas tarder à aller au travail.
La caricature est superbe.
J'en reparlerai prochainement, mais je vous mets deux photographies que je viens de prendre. J'ai pris une photo de la page manuscrite de l'Album zutique qui contient un dessin reprenant la tête de Daudet sur la caricature. Et j'ai pris une photo aussi de sa reproduction dans le livre paru en Garnier-Flammarion qui réunit Album zutique  et Dixains réalistes sous les noms d'auteurs : Rimbaud, Verlaine, Crois... avec une présentation par Daniel Grojnowski et Denis Saint-Amand.





Pour rappel, l'Album zutique, à s'en tenir aux transcriptions de poèmes, commence par "Propos du Cercle" (recto 1), se poursuit par l'ensemble Sonnet du Trou du Cul et Lys (verso 1) complété par "Avril..." de Cros et "Autres propos du cercle", puis "deux dizains et un monostiche de Ricard inventés par Rimbaud (recto 3) complétés par toujours de Rimbaud "Vu à Rome" et "Fête galante", puis au verso 3 nous avons justement au centre ce dessin (Gill qui refait sa propre caricature sans doute) avec un dizain de Valade, un faux Hérédia de Pradelle et Cros qui est sans doute plus ancien, un poème "Intérieur matinal" de Cros parodiant Daudet, uin sonnet envers d'une syllabe qui pose des problèmes d'attribution, et recto 4 nous avons le dizain "Oaristys" de Cros puis un poème de Pelletan attribué à Eugène Manuel sur le thème de La Danse de Carpeaux.
Pascal Pia n'a pas identifié la caricature de Gill, voici ce qu'il écrit dans son édition fac-similaire page 44 à propos du sonnet en vers d'une syllabe et du dessin : "Texte et dessin sont apparemment de la même main. Ni l'un ni l'autre ne comportent de signature, mais nous pensons qu'ils sont de Germain Nouveau [...]". Cette attribution à Nouveau était suspecte, il va être grand temps de la remettre en cause avec ce qui vient de tomber.
Dans leur édition en Garnier-Flammarion de l'Album zutique, Grojnowski et surtout Denis Saint-Amand reconduisent passivement le raisonnement hypothétique de Pascal Pia : "Ce sonnet monosyllabique non signé doit sans doute être attribué à Germain Nouveau. Il a été recopié sur une page que Charles Cros et Valade avaient pratiquement remplie à deux."
L'encre épaisse et le fait que Pelletan ait signé plus bas les chiffres cinq et mentions "marque de mes doigts" peut suggérer que ce sonnet est un forfait de Pelletan lui-même, juste avant sa "Danse" attribuée à Manuel. On voit des liens avec "Conseils à une jeune moumouche".
Remarquez aussi que le titre "A un Caricaturiste" a deux niveaux de lecture : Daudet est un caricaturiste foireux du groupe du Parnassiculet contemporain, mais ici l'auteur du poème rend hommage à André Gill, présent au sein du groupe des zutistes à ce moment-là, lequel Gill est bien un "Caricaturiste" au sens précis et fort du terme.

***

Je reprends la main, j'ai pourvu le présent article d'un titre ce que j'avais complètement oublié, je viens de m'en rendre compte.
Je fais rapidement la revue de la revue La Parodie.
Le numéro qui nous intéresse est sorti en décembre 1869, époque de composition des "Etrennes des orphelins" pour Rimbaud. La caricature de Daudet se trouve dans un numéro spécial où Eugène Vermesch publie un grand nombre de parodies de poètes parnassiens dont Paul Verlaine, Albert Mérat, Léon valade (et on songe aux Correspondances de Baudelaire et à Voyelles de Rimbaud). Je rappelle que, du 25 février au 10 mars, Rimbaud a logé en arrivant à Paris dans l'atelier d'André Gill, puis qu'il a cherché l'adresse de Vermersch, et qu'enfin il salue dans les journaux les productions de Vallès et Vermersch. Vallès et Vermersch écrivent à deux dans La Parodie de Gill. Ce n'est pas tout, dans l'avant-dernier numéro de La Parodie en janvier 1870 on a droit à des poèmes en prose de Paul Verlaine ("Eloge des fleurs artificielles", "Les estampes",  et on a une publicité pour le livre Bonaparte d'un certain Mario Proth, et dans ce même numéro de La Parodie on a un poème en octosyllabes intitulé "La Déclaration du pitre", ce qui ressemble au deuxième titre "Le Coeur du pitre" des triolets envoyés d'abord à Izambard sous le titre "Le Coeur supplicié". Et cette "Déclaration du pitre" de Vermersch suit un texte sur Glatigny qui commence par la phrase : "Glatigny est un faune." Je reviens sur Mario Proth : pour l'instant, c'est la seule personne attestée à avoir employé "abracadabrantesque" avant Rimbaud, et il figure donc à côté du poème "La Déclaration du pitre". Vous avez quel niveau tolérance en fait de coïncidences ?
Le dernier numéro contient le texte de Verlaine "Par la croisée", autre poème en prose donc.
Pour en revenir au numéro de décembre, la caricature de Daudet est suivie d'un texte en prose d'André Gill qui reprend un procédé à la poésie en vers : la fin d'un paragraphe est répétée en début de paragraphe suivant.
Il y a dix-huit numéros de la revue La Parodie à éplucher pour l'année 1869.
La revue La Parodie est connue, Murphy par exemple a déjà commenté les poèmes parodiques de Vermersch, mais la caricature de Daudet est passée inaperçue des éditeurs de l'Album zutique et surtout j'arrive avec une vraie problématique. Je suis en train de vous expliquer que, en 1871, Rimbaud logeant chez André Gill, citant Vermersch et Vallès, cherchant l'adresse de Vermersch, se passionnant pour les revues satiriques mêlant poésie et caricatures, se passionnant aussi pour Verlaine, a dû lire à plusieurs reprises dans sa vie et notamment lors du séjour parisien de février-mars 1871, Gill lui en facilitant l'accès d'évidence, les numéros de La Parodie. Et c'est une source d'inspiration capitale pour les lettres du voyant et les poèmes qu'elles contiennent, et ainsi de suite. Je relève une mention de Mario Proth. J'identifie des thèmes littéraires, des formules qui peuvent éclairer la pratique de Rimbaud...
Quand je vous dis qu'il faut lire les journaux. Beaucoup sont en ligne, mais je serais à Paris, je les lirais dans le confort de la grande bibliothèque de la capitale.
Il y a aussi à dire sur l'évlution de Gill qui a fait publier dans Le Figaro qu'il récusait avoir été communard en juin 1871, et plus tard il a collaboré avec Champsaur aux Hommes d'aujourd'hui, à la fin de sa vie il se fait préfacer par Daudet.
Encore une connexion patente qui permet de méditer sur l'accès à l'Album zutique des dirigeants du Figaro, de gens comme Champsaur et les hydropathes (hostiles à Rimbaud et Verlaine, je le rappelle).

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