En 2003, Jean-Michel Gouvard avait publié un article sur l'alexandrin de Victor Hugo où il avait cherché à donner une liste de critères pour identifier les spécificités du vers romantique, mais cet article n'avait jamais eu de suite. L'article que Gouvard vient de publier dans la Revue des Lettres modernes à propos de Rimbaud est donc une sorte de suite depuis longtemps attendue.
L'article de 2003 se penchait sur un auteur romantique pour définir ce que pouvait être le vers romantique, l'article de 2024 est plus particulier, puisque, à partir d'une présupposition de ce que pourrait être le vers romantique fondée sur quelques critères qui avaient été mobilisés en 2003, Gouvard va identifier la présence d'un vers romantique dans l'œuvre d'un poète qui, au-delà du débat s'il est ou non romantique, fait partie d'une génération qui vient sur la scène nettement après les premiers romantiques et qui arrive sur scène quand d'autres évolutions du vers ont été actées. Et on va voir que l'article de Gouvard est tantôt intéressant, mais tantôt aussi très mal problématisé.
L'article est de longueur moyenne (quatorze pages). L'auteur fait plusieurs fois part de son narcissisme en se citant ostentatoirement comme un membre conclusif d'un groupe fermé de chercheurs spécialistes de la versification rimbaldienne. L'idée est balancée dès les quatrième et cinquième lignes de l'article : "[...] une histoire des formes poétiques au XIXe siècle, de Cornulier à Murat en passant par Bobillot et Gouvard, ont essentiellement mis l'accent sur la nouveauté et la modernité de son œuvre [...]". Jacques Roubaud n'est pas cité pour son livre La Vieillesse d'Alexandre, ni d'autres chercheurs en versification (je pense narcissiquement à moi-même). Notons aussi que, contrairement à Murat, Bobillot et Cornulier, Gouvard n'a publié aucun livre sur Rimbaud, et même en fait d'articles, c'est sa première véritable étude du vers rimbaldien. Deux pages plus loin, à la page 37, ce témoignage d'autosatisfaction est reconduit une deuxième fois, avec un renvoi explicite aux premières lignes de l'introduction de la page 35 : "l'idée [de Mendès] fait sourire, en regard des travaux qui ont été rappel[és] dans les toutes premières lignes de cette étude." Et peu avant la conclusion, cette donnée capitale est scandée une troisième fois à la page 45 : "[...] une déconstruction plus avancée de l'alexandrin, à laquelle se sont déjà intéressés les travaux susmentionnés en introduction de Cornulier, Bobillot et Gouvard."
L'introduction tient en gros en une page, mais l'accroche qui lance l'article est assez bancale : "Se proposer d'étudier le vers romantique d'Arthur Rimbaud peut paraître paradoxal de prime abord, entre autres parce que les études qui ont contribué à caractériser sa pratique [...] ont essentiellement mis l'accent sur la nouveauté et la modernité de son œuvre, en accord avec une conception progressiste de l'histoire en général, et de celle de la littérature en particulier [...]".
Je passe rapidement sur la prétention d'une "conception progressiste" appliquée à la littérature. Comment dire ? Homère, les débuts de la littérature pour dire vite, un rayonnement sur plusieurs millénaires ! Shakespeare, c'est pas les débuts de la littérature anglaise, mais vous en connaissez beaucoup des écrivains anglais plus anciens plus célèbres que lui, et des écrivains anglais nés après lui qui le dépassent selon l'opinion générale ? Goethe pour les allemands, vous en connaissez beaucoup des écrivains allemands antérieurs à Goethe ? Et Dostoïevski ? Vous en connaissez beaucoup des écrivains russes antérieurs au XIXe siècle ? Et en France, qui en théâtre fait mieux que les anciens Corneille, Racine et Molière ? Qui fait aussi bien ? Des déjà anciens comme Marivaux, Hugo et Musset ? Quant à Beckett et Ionesco, leur manière d'écrire ne me fait pas rêver, c'est intelligent, mais pour le style on repassera.
Je connais les progrès en sciences. Je veux bien qu'on fasse une histoire de ce que des œuvres d'art ont positivement apporté de neuf, mais bon cette "conception progressiste" appliquée à la littérature j'attends des explications précises sur ce que ça peut bien être.
Mais le problème n'est même pas là. Gouvard est en train sans s'en rendre bien compte de dire que quand Rimbaud reprend des césures des poètes parnassiens il est dans la nouveauté et la modernité, ce qui ne serait pas le cas avec les procédés des poètes romantiques qui n'auront plus le mérite d'être neufs. Ce n'est pas un raisonnement limpide en soi.
Et je vais mettre tout de suite les pieds dans le plat.
1) dans un poème, s'il y a quelques vers modernes parnassiens, il faut bien que l'écrasante majorité des autres vers soit quelque chose.
2) dans Critique du vers, Gouvard faisait une histoire biaisée de l'évolution de l'alexandrin au XIXe siècle en écartant les vers de théâtre, alors que les prétendues innovations de Baudelaire, Banville et quelques autres sont quasi toutes, toutes dans le cas de Baudelaire soit dit en passant, des reprises des procédés expérimentés par Hugo dans ses vers de théâtre.
3) Jusqu'à plus ample informé, Banville, Leconte de Lisle, Gautier et Baudelaire sont non pas des parnassiens, mais des poètes romantiques. Le nom de "parnassien" apparaît en 1866 avec le projet éditorial d'un volume collectif de poètes sous la bannière du Parnasse contemporain. Tous les recueils de Banville antérieurs aux Exilés ne peuvent pas être parnassiens, sous peine d'anachronisme. Les Odes funambulesques ne sont pas parnassiennes. Publié en 1842, le recueil Les Cariatides est antérieur à l'échec des Burgraves sur scène en 1843. Baudelaire disait lui-même que son époque était toujours romantique et que l'échec des Burgraves ne fut qu'un moment de lassitude du public face au bruit permanent autour de Victor Hugo. Si vous avez lu Baudelaire, vous savez que je ne mens pas.
Gouvard crée un concept où il va sur la base de critères ranger les vers. Ce vers-ci est classique, celui-ci est romantique, celui-ci est moderne, parnassien, celui-ci est de la nouveauté rimbaldienne. On lira un poème et on admirera les oscillations entre vers classiques, romantiques et modernes.
Le jugement sur la modernité doit porter sur le poème dans son ensemble. On peut à la limiter identifier la configuration d'un vers comme l'avènement d'un procédé nouveau, mais on ne peut pas parler de concessions pour les autres vers, ça n'a pas vraiment de sens.
Puis, il faut prendre en compte l'idée d'un Rimbaud qui lit les œuvres de son siècle transversalement au même moment. Rimbaud admire les subtilités du vers hugolien, en même temps qu'il découvre les audaces à la césure de poètes parnassiens. Gouvard va lui-même préciser que certaines audaces chez Hugo se développent surtout à partir de l'exil, donc sont contemporaines des césures "modernes" attribuées à Baudelaire, Banville et Leconte de Lisle. Gouvard identifie chez Hugo des innovations de la décennie 1850 qui est celle des césures "modernes" pour Baudelaire, Banville, voire Leconte de Lisle. Et, de toute façon, Baudelaire n'a rien inventé, il a tout pris dans les vers de théâtre de Victor Hugo en lisant Cromwell, Marion de Lorme et Ruy Blas, plus encore que Hernani. En 1861, Banville a osé l'enjambement de la césure au milieu de mot, mais Pétrus Borel l'a pratiqué dans un poème de ses Rhapsodies dès 1833, et Leconte de Lisle n'a osé l'enjambement à l'italienne de la césure que tardivement dans sa contribution au second Parnasse contemporain en 1869. En-dehors du jeu sur les formes grammaticales, les tensions rythmiques autour de la césure sont essentiellement inventées par Victor Hugo, portées par ses poèmes expressifs.
A la fin de son introduction, Gouvard parle d'une influence du romantisme sur des auteurs nés entre 1840 et le début des années 1860, et parle des deux mouvements du Parnasse et du Symbolisme. Mais cette délimitation pose problème. Les symbolistes ne se reconnaissent pas dans la poésie parnassienne. Ils peuvent revendiquer Verlaine, Mallarmé et Rimbaud, ils ne lisent pas si volontiers Banville, Glatigny ou Mendès. Puis, qui sont les symbolistes ?
D'ailleurs, comment peut-on rassembler en un seul groupe les poètes nés entre 1840 et le début des années 1860 ?
Les poètes parnassiens sont nés pour un grand nombre d'entre eux au début de la décennie 1840, avec l'année 1842 qui revient pour pas mal d'entre eux. Verlaine est né en 1844. Indépendants du Parnasse, Tristan Corbière est né en 1845 et Isidore Ducasse en 1846. Les poètes de la décennie 1850 sont très peu nombreux, même si cette décennie peut s'honorer d'avoir produit Arthur Rimbaud (1854). Germain Nouveau qui n'est pas aussi important que ce que les surréalistes ont voulu croire est de 1851. Jules Laforgue est pour sa part né en 1860. Il n'appartient à la décennie rimbaldienne que par le décompte décimale : 1851-1860. Les poètes souvent cités comme symbolistes sont postérieurs à 1860, tandis que Rimbaud était le génie précoce intégré à un groupe d'artistes de dix ou douze ans plus âgés en moyenne.
La subdivision opérée par Gouvard n'a aucune légitimité en histoire littéraire, strictement aucune. Au contraire.
Après cette introduction, Gouvard cite le jugement de Mendès sur Rimbaud dans son célèbre rapport. Mendès est particulièrement malveillant, mais il commente les vers de Rimbaud, et donc on peut au moins apprécier l'idée que se faisait Mendès des vers de Rimbaud. Mais quand Mendès parle de Rimbaud comme d'un "réactionnaire frénétique", Gouvard s'emmêle les pinceaux en pensant que "réactionnaire" est à prendre au sens politique, et cela nous vaut une analyse sur la contradiction du syntagme "réactionnaire frénétique" qui réunit les réactionnaires Balzac et Chateaubriand à des "anticonformistes" républicains tels que Gautier, Nerval et Pétrus Borel.
Heu ?
Rimbaud semble avoir de l'intérêt pour Balzac, et sa lettre à Andrieu témoigne aussi d'un intérêt pour Flaubert dont les opinions politiques sont forgées dans le mépris du peuple. Ensuite, le caractère anticonformiste de nature spécifiquement républicain de Gautier, c'est à prendre avec des pincettes. Gautier dit dès ses débuts qu'il détourne la tête de sa fenêtre quand il entend le bruit des révolutions. Pétrus Borel était le seul républicain intransigeant du Petit Cénacle. Mais, de toute façon, peu importe. Mendès veut dire que Rimbaud est artistiquement "réactionnaire", et Mendès pense tout simplement au Rimbaud du Cercle du Zutisme, ce que les lecteurs ne pouvaient savoir à l'époque (1903). Rimbaud reproduit les outrances des Jeune-France, il a fait des pétarades du Petit Cénacle de 1831-1833 le programme suffisant de sa poésie, c'est ça que pense Mendès, ou qu'il veut penser pour ne pas avoir à estimer quelqu'un avec lequel il n'a pas eu d'emblée de bons rapports visiblement.
D'ailleurs, il est logique de considérer le propos de Mendès sous cet angle. En effet, le Zutisme a quelque chose de l'esprit du Petit Cénacle, et c'est justement cette origine qui permet d'expliquer que, à partir de 1879, les Hydropathes, Hirsutes et mille mondains du Chat noir s'acoquinèrent avec d'anciens zutistes de l'époque rimbaldienne, approchèrent André Gill, Charles Cros, Verlaine, tout en détestant pour plusieurs de leurs meneurs la poésie de Rimbaud et Verlaine. Mais assez sur ce sujet. Poursuivons !
Mendès dit que Rimbaud est "un exaspéré Romantique attardé", et il dit qu'il est romantique également dans la forme : "Son vers, à la rime riche et qui veut être rare, son vers rude, cassant, cassé, cacophonique, (chaque strophe faisant l'effet d'un panier plein de tessons de bouteilles), très souvent bouscule le rythme strict, mais n'a rien qui l'outrepasse ou qui le rompe".
Gouvard cite les études actuelles des spécialistes de versification pour rappeler à quel point Mendès se trompe dans ce jugement, voire fait un constat parfaitement contraire à la réalité. Notons tout de même que, si on accorde une pensée cohérente à Mendès, il y a un présupposé qui n'est pas si faux que ça. Mendès identifie en Rimbaud un poète pratiquant les acrobaties de versification du romantisme dans la lignée qui va de Victor Hugo au Banville des Odes funambulesques, et il identifie aussi l'auteur zutique dont la veine agressive est alors rapprochée des plumes d'Amédée Pommier, Louis Veuillot et quelques autres. Il va de soi que Mendès ne réfléchit pas deux secondes à l'art des césures et des entrevers chez Rimbaud. Il se contente d'affirmer que la poésie cassante secoue le rythme mais n'est pas cet idéal de grâce mélodique qui surpasse le rythme strict par des effets éthérés dont lui Mendès, en bon parnassien, se serait senti capable. C'est plutôt ainsi qu'il faut interpréter le discours de Mendès. Il est évident qu'il a survolé les poèmes de 1872 tels que "Qu'est-ce pour nous, mon Coeur,..." ou "Mémoire". Il n'identifie que la ligne générale qui consiste en soubresauts continus sur des thèmes sales la plupart du temps.
Gouvard fait des propos de Mendès le début de son article, mais il n'interroge pas tant que ça le discours de Mendès, ses limites, les raisons de son jugement erroné, etc.
Gouvard passe ensuite à une revue de critères qu'il avait défini à la lecture de Victor Hugo en 2003, critères qu'il associe étroitement à André Chénier. Or, puisque les nouveautés parnassiennes sont essentiellement des placements brusques de monosyllabes à la césure, le relevé va consister à souligner pas mal de placements en relief de dissyllabes ou de suite de deux syllabes à la césure. Je vais m'expliquer sur "suite de deux syllabes" plus loin. On a droit à des commentaires sur des mots grammaticaux placés devant la césure et c'est intéressant en soi. Mais il y a plusieurs défauts. Dès le début de sa recension, Gouvard admet que toutes ces configurations existent chez les poètes classiques, sauf qu'ils y sont peu courantes. A ce problème s'en ajoute un autre. Gouvard ne dit rien de l'ouvrage de Sainte-Beuve, reflet pourtant important de la pensée de l'époque, sur le vers français jusqu'à Mathurin Régnier. Les romantiques ont redécouvert les césures des poètes du XVIe siècle que les classiques refoulaient. Au passage, en terme d'histoire littéraire, l'évolution des césures dans la littérature française ne relève pas du tout d'une logique "progressiste"...
Enfin, il y a un point sombre dans la démarche de Gouvard. Il ne dit rien de la nouveauté chez les romantiques des enjambements d'adjectifs épithètes à la césure, ni des rejets de compléments du nom ou de compléments verbaux (COD, COI,...)., ni des rejets de compléments du nom. C'est pourtant une évolution capitale, qui concerne Chénier. Vous prenez une anthologie de la littérature du dix-huitième siècle de Lagarde et Michard, vous n'avez pas de rejet d'épithète à la césure dans les alexandrins, sauf dans les poèmes d'André Chénier. Vous avez un rejet au dernier vers du poème "Le Mondain" de Voltaire, poème en décasyllabes où le rejet est un jeu de mots sur l'idée du paradis situé dans un au-delà.
J'ai publié sur ce blog des mises au point sans appel où je montrais que pendant quelques années, jusqu'à la fin de 1823, Hugo et Lamartine ne composait jamais un vers avec un rejet d'épithète. Lamartine ne s'y adonnera parcimonieusement qu'à partir de 1825.
Sans les enjambements d'épithètes, les rejets de compléments du nom, de COD ou de COI, l'étude sur le vers romantique est complètement bancale. Il manque des pièces essentielles au dossier. Sur les césures au milieu d'une forme verbale composée d'un auxiliaire et d'un participe passé, le procédé apparaît chez Marot, il n'est pas exclu chez Racine, et ainsi de suite.
Pour moi, Gouvard n'a aucune définition opératoire de ce qu'est le vers romantique. Les critères ne sont pas discriminants comme il le prétend. Quant à la césure sur le "que" des "Etrennes des orphelins", s'il est postromantique, que pense Gouvard des deux "que" à la césure dans le recueil Feu et flamme de Philothée O'Neddy, un poète romantique et un recueil de 1833 ? Que pense-t-il surtout du dernier vers de la fable de Florian "La Carpe et les carpillons" qui date du dix-huitième siècle et était étudiée dans les écoles à l'époque de Rimbaud ?
Pourtant, dans le détail, le travail de Gouvard est intéressant, il y a des commentaires ciselés sur certains vers, des petites considérations très fines, et beaucoup de choses précisent pour dater des nouveautés rythmiques hugoliennes dans les césures.
Gouvard montre que c'est Hugo qui a appris à tous à mettre en relief un monosyllabe devant la césure pour créer un effet de béance extraordinaire. Hugo a aussi magnifiquement exploité les ressources du mot qui remplit un hémistiche de six syllabes, etc. Et ce que ne dit pas Gouvard, c'est que les métriciens vantent la modernité de ces configurations chez Rimbaud, alors que ce sont des faits d'origine hugolienne, et non d'origine parnassienne ou baudelairienne, etc.
Pour les conclusions, Gouvard reste très vague, il se contente de considérer qu'il a montré quelques trucs.
Il y a à mon avis plus à faire. Et je voulais souligner aussi un point important. Dans les Pensées qu'il attribue à son Joseph Delorme, Sainte-Beuve parle de la nouveauté romantique de l'alexandrin tout d'une coulée. Il me semble qu'il y a un sujet intéressant qui consisterait à montrer comment le vers classique souligne la césure en créant un effet de cadence, tandis que, même quand la césure est grammaticalement respectée pour ainsi dire, le vers romantique aurait une façon de la rendre moins nette, plus floue, plus évaporée, moins tranchante...
Ce travail n'a jamais été conduit par qui que ce soit, et il permettrait pourtant de revenir sur certains critères de Gouvard qui font constater un cas de vers romantique, bien que le procédé ne soit pas exclu chez les classiques. Il y aurait peut-être à force d'études statistiques à définir aussi une différence d'approche dans la perception de la césure.
Mais bon, pour approfondir la réflexion, contentons-nous de la littérature autorisée : L'Art de Rimbaud de Michel Murat, Théorie du vers de Cornulier, L'Art poëtique de Cornulier, De la métrique à l'interprétation de Cornulier, Le Meurtre d'Orphée de Bobillot et Critique du vers de Jean-Michel Gouvard, les meilleurs ouvrages de la Terre pour comprendre le vers rimbaldien. En-dehors de ça, point de salut !
Mouais, le changement de césure des décasyllabes de "Tête de faune", ça va durer encore longtemps le sketch ? L'absence de césures dans les alexandrins de "Mémoire" et "Qu'est-ce", c'est ça le dernier mot ? Et l'absence de césure dans "Juillet", "Jeune ménage" et plusieurs autres poèmes ?
Mon article sur les origines des rejets d'épithètes dans les poésies romantiques de Vigny, Lamartine, Hugo et consorts, ça vous parle ?
Ma thèse de la lecture à césure forcée pour les poèmes de 1872, ça vous parle ?
Les pseudo alexandrins dans les poèmes en prose de Rimbaud rejetés par Cornulier, ça ne pose pas problème ?
Le rejet des symétries de pentasyllabes "Repos et vertige", "Et chante et se poste" dans "Mouvement", ça ne pose pas de problème non plus ?
Je ne sais pas, moi, je pose la question.
Les vers de théâtre de Victor Hugo : Baudelaire et Banville ne les ont-ils jamais lus ? Ils lisaient uniquement de la poésie lyrique et ils ont inventé des césures sans savoir qu'elles existaient déjà chez des poètes qu'ils citent pourtant à tout va. Ben, tiens !
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