vendredi 18 octobre 2024

Brève N°3 : Le monde vibrera...

La présence de "vibrer" et "frisson" dans la poésie de Rimbaud.

"Les Etrennes des orphelins" :
La terre, demie-nue, heureuse de revivre,
A des frissons de joie au baiser du soleil...
Ces deux vers annoncent ceux cités plus loin du poème "Credo in unam". Le contexte scolaire est important pour comprendre qu'il y a une liaison entre les poèmes. Rimbaud écrit des poèmes en vers latins en classe, et ses premiers vers français, plagiat ou non : "Invocation à Vénus", "Les Etrennes des orphelins", "Credo in unam", sont des réappropriation personnelles de travaux scolaires, et notamment faits pendant les cours de latin. Il faut ajouter à cela le décalage de quelques mois qui va du travail exécuté en classe au poème en vers français de Rimbaud, avec pour étape intermédiaire des vers en latin. Donc, au moment où il compose "Les Etrennes des orphelins", le travail scolaire qui donnera "Credo in unam" est déjà sur le métier. A cette aune, l'élection du poète chez Rimbaud n'est pas qu'affaire de reprise de l'idée du voyant aux romantiques, puisque dans ses vers latins Rimbaud traite du motif de l'élection divine du poète selon les modèles des poètes de l'Antiquité, ce que j'ai déjà pointé du doigt, mais que les rimbaldiens ont traité avec leur indifférence coutumière.

Lettre à Banville du 24 mai 1870 qui contient trois poèmes. Le poème "Ophélie" offre deux occurrences du côté des "frissons", mais "Credo in unam" fournit une occurrence autour de "frissons" et deux conjugaisons du verbe "vibrer" ! Le mot "frisson" n'aurait pas déparé les deux quatrains bientôt intitulés "Sensation". Banville est le destinataire des poèmes, Rimbaud le considère clairement comme quelqu'un à qui vont parler les emplois de "frisson" et "vibrer". Le poème "Ophélie", selon le témoignage du professeur Izambard, est né d'un sujet traité en classe en cours de latin, et dans un libellé en latin. Malheureusement, Izambard n'a pas livré le sujet en question. Rimbaud s'inspire directement du poème "Ophélie" d'Henry de Murger, très prisé par Banville. Les rimbaldiens se sont contentés de relier "Ophélie" à Banville, ils ne citent jamais le modèle évident de Rimbaud. C'est LE modèle, il faut arrêter de tourner autour du pot. Enfin, puisque nous songeons à l'unité formée par "Voyelles" et "L'Etoile a pleuré rose...", nous ne pouvons manquer de citer la fin même de la section II du poème "Ophélie" à rapprocher du second vers du quatrain "L'Etoile a pleuré rose..." :
- Un infini terrible égara ton œil bleu !

"Ophélie"

Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
[...]
Quelque nid d'où s'échappe, un léger frisson d'aile :
[...]

"Credo in unam"
Au cou nerveux du dieu frissonnant dans la vague...
Dans "Ophélie", "frissonnants" est un adjectif et dans "Credo in unam" nous avons un participe présent, mais on sent que les deux créations sont liées l'une à l'autre, une sorte de schéma d'époque qui obsède d'un poème à l'autre l'esprit de Rimbaud. Notez qu'on a l'opposition entre la joie d'un avènement solaire et le drame de l'exil nocturne entre les deux emplois.
Tu surgiras, jetant sur le vaste Univers
L'Amour infini dans un infini Sourire !
Le monde vibrera comme une immense lyre
Dans le frémissement d'un immense baiser !
J'ai élargi la citation, j'aurais pu citer le vers qui précède : "Splendide, radieuse, au sein des grandes mers," pour les implications de lumière, de lever du soleil sur la mer, pour l'origine marine de la "future Vigueur", etc.
Notez l'emploi du futur, et pensez à la fin de "A une Raison" : "Arrivée de toujours, qui t'en iras partout !" Pensez sans doute aussi aux futurs dans les deux quatrains de "Par les beaux soirs d'été..." Remarquez bien aussi la symétrie des répétitions pour "infini" et "immense" avec bien sûr un emploi du mot "infini" qui complète le rapprochement dressé ci-dessus entre "Ophélie" et "L'Etoile a pleuré rose..."
Le mot "frémissement" est un équivalent du nom "frisson", jusqu'à certains effets des consonnes. J'ai élargi la citation, parce que je voulais mentionner la césure acrobatique, pratique toute neuve pour Rimbaud à l'époque, sur "dans" : "L'Amour infini dans + un infini Sourire !" Cet aspect de psychologisation idéologique des audaces à la césure a son importance. Je voulais aussi que vous soyez sensible à la construction : "jetant sur le vaste Univers" qu'on retrouve quelque peu dans "Paris se repeuple" : "La tête et les deux seins jetés vers l'Avenir", j'ai prévu une grande enquête avec un relevé abondant sur ce motif dans la poésie du dix-neuvième siècle.
Je n'hésite pas à rapprocher la mention au singulier "Monde" de la mention au pluriel "mondes" de "Voyelles". Rimbaud est encore écolier en 1870, et c'est même le travail scolaire qui a fait mûrir le projet du poème "Credo in unam", comme le prouve bien assez la publication officielle de la traduction de Lucrèce "Invocation à Vénus" et un poème en vers latins de Rimbaud publié lui aussi. Donc, "Le Monde vibrera", c'est une allusion à la théorie antique de la "musique des sphères". Rimbaud ne croit pas à ce cliché en tant que tel bien sûr, mais tout de même il en fait un ressort bien pratique à l'expression de sa thèse sur un universel amour.

Je cite aussi de manière élargie le passage contenant l'autre mention verbale de "vibrer" :
- Pourquoi l'azur muet et l'espace insondable ?
Pourquoi les astres d'or fourmillant comme un sable ?
Si l'on montait toujours, que verrait-on là-haut ?
Un Pasteur mène-t-il cet immense troupeau
De mondes cheminant dans l'horreur de l'espace ?
Et tous ces mondes-là, que l'éther vaste embrasse,
Vibrent-ils aux accents d'une éternelle voix ?
Il ne faut pas que la référence antique fasse écran et que "Credo in unam" soit rapproché quasi exclusivement de modèles païens pris à Leconte de Lisle ou à divers parnassiens. Cette séquence de questions vient d'un certain lyrisme chrétien, Lamartine s'inspirant de modèles antérieurs obscurs a donné un nouveau faste cosmique à ce genre d'interrogations métaphysiques. Le modèle de ces vers vient de Lamartine, je rappelle que le mot "Méditations" est lourd de sens dans Méditations poétiques. Victor Hugo va bien évidemment surenchérir sur le procédé à plus d'une occasion, tandis qu'Alfred de Vigny déploie ce motif lui aussi à sa façon et en lui donnant une certaine importance dans sa poésie qui se veut métaphysique elle aussi. La citation élargie permet de rendre plus évident le rapprochement à faire avec la fin de "Voyelles". Nous retrouvons la thèse de l'harmonie musicale des sphères, théorie mystique pythagoricienne qui a eu des conséquences insoupçonnées du côté de Kepler, et j'insiste sur les occurrences de l'adjectif "immense" et du nom pluriel "mondes". Le parallèle interne à "Credo in unam" ne se discute bien sûr pas : "Le Monde vibrera", "ces mondes" "Vibrent-ils", affirme puis interroge Rimbaud. Je rappelle qu'après une mention de "fronts studieux", le dernier tercet de "Voyelles" correspond bien à un regard effaré croisant un regard divin équivalent de l'éternelle voix ici suggérée, avec des "mondes" vus comme un fourmillement lointain de grains de sable : "Silences traversés des mondes et des anges". Le mot "silence" est clef dans le regard mystique porté sur le ciel par Vigny qui se plaint de l'impression de la non intervention et possible non existence de Dieu, par exemple dans "La Mort du loup".
Nous sommes bien dans des thèmes d'époque, et il faudra qu'un jour les rimbaldiens expliquent pourquoi "Credo in unam" est du côté des centons, du pastiche, et pourquoi "Voyelles" et "L'Etoile a pleuré rose.." seraient des imaginations sans précédent.
Il faudra m'expliquer ce blocage intellectuel des rimbaldiens.
Quant à considérer "Voyelles" comme une fumisterie qui met en boîte la poésie des romantiques et des parnassiens, je veux bien, mais pourquoi les rimbaldiens ne disent pas que Rimbaud tourne en dérision la poésie qu'il a pratiquée dans "Credo in unam". L'enthousiasme mis dans les poèmes de 1870 rend tout de même difficilement crédible qu'il soit question d'un simple retournement de veste dans "Voyelles". Il y a de l'humour dans "Voyelles", mais ça ne se résout pas par une thèse de lecture toute simple en mode dérision.
Le sonnet de Pelletan à côté du "Sonnet du Trou du Cul" contient "floraisons polychrômes" et un emploi du verbe "Vibrer" qui est déjà un retournement potache d'emplois tels que ceux de Rimbaud dans "Credo in unam", alors pourquoi Rimbaud serait génial de dérision dans "Voyelles" et pas Pelletan lui-même ?

Dans la version du poème intitulée "Soleil et Chair" remise à Demeny, le second passage cité disparaît avec la mention interrogative : "Vibrent-ils". Seule la mention au futur : "Le monde vibrera" est maintenue, ce qui n'est déjà pas si mal. Nous n'avons aucune autre mention du verbe dans les poèmes remis à Demeny en 1870, pas même dans "Le Forgeron".
Je relève rapidement les mentions du côté des "frissons" :

"Les Reparties de Nina"
Quand tout le bois frissonnant saigne
       Muet d'amour
Nous avons une nouvelle fois la forme "frissonnant", et le parallèle est plus fort avec "Ophélie" qu'avec "Credo in unam" : emploi de l'adjectif, et correspondance sémantique "saules" et "bois". On appréciera aussi le couplage ""frissonnant" et "amour" qui confirme que nous sommes dans la continuité des idées exprimées dans "Credo in unam". L'enjambement et la mise en relief du mot "Muet", couplé à "amour", justifie aussi d'autres rapprochements avec la "voix" tantôt basse tantôt haute dans "Ophélie" selon les versions manuscrites, et ça a du sens aussi pour les "silences" dans "Voyelles", puisque ces "silences" sont savourés.

"Première soirée"
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds, si fins, si fins.
Un emploi sensuel plus passe-partout, mais puisqu'il est question d'érotisme la continuité d'intention dans l'emploi n'en est pas moins manifeste.

"Roman"
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Emploi en dérision : le mot "frissons" parle à tout le monde. Rien d'anormal à ce que Rimbaud tantôt valorise l'emploi, tantôt le moque.

"Le Forgeron"
Un frisson secoua l'immense populace.
Un emploi épique où la présence complémentaire de l'adjectif "immense" confirme la continuité idéologique avec "Credo in unam".

"Le Dormeur du Val"
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
[...]
L'emploi dans "Le Dormeur du Val" a un tout autre relief quand on songe aux implications du relevé d'ensemble des mots de la famille du verbe "frissonner" dans la poésie rimbaldienne de 1870. Le sonnet est clairement mis en relation avec le discours tenu dans "Soleil et chair" : "Il dort dans le soleil [...]", et cela confirme que la lecture traditionnelle négative du poème n'est pas la bonne.

Un cœur sous une soutane

Aucun emploi de "vibrer", mais six occurrences du côté des "frissons" :
Sur son front chauve frissonnait comme un éclair furtif son dernier cheveu roux : ses yeux émergeaient de sa graisse...
Emploi pour la dérision, mais sur une base positive, ce que confirme la citation rallongée puisqu'on constate que Rimbaud reprend au sonnet "Vénus anadyomène" contemporain, déjà écrit ou en cours quand il écrit sa nouvelle, "émergeaient de sa graisse" une dérision qui contraste avec une naissance de Vénus en gloire.
Il disait cela avec un ton, en fronçant avec un frisson son abdomen proéminent [...]
Il se tut, fit frissonner de haut en bas son abdomen [...]

Nouveaux emplois pour la dérision, mais encore une fois le rapprochement est sensible avec "Credo in unam", puisque ce que dit le supérieur c'est le vers "Vierge enceinte", ce qui donne bien sûr la note comique de la fécondité dans le frisson parcourant l'abdomen proéminent. Ces passages sont à ranger dans les études sur la genèse du poème "Accroupissements", soit dit en passant.
Que ma lyre frissonne et que je bats de l'aile
[...]

Citation d'un poème qui vaut satire d'une certaine poésie facile et qui n'est pas sans épingler Banville. Rimbaud identifie tout de même le danger d'un emploi artificiel de termes de ralliement : "frisson", "vibrer", foi en l'amour, etc.
[...] et à ton menton, brillait un beau signe brun où frissonnaient de beaux poils follets [...]

L'emploi ridicule confirme les emplois plus nobles ailleurs en poésie.
[...] et, sous la table, mes pieds frissonnaient d'aise dans mes chaussures [...]
Inversion de la valeur d'emploi dans "Première soirée". Rimbaud souligne clairement les emplois ridicules, à contre-pied, du poétique "frisson". C'est pour ça qu'on ne peut pas présupposer gratuitement un emploi dépréciatif dans "Voyelles". Rimbaud se réserve d'employer le terme soit positivement, soit négativement. Il ne s'agit pas d'un terme automatiquement négatif dans la bouche de Rimbaud.

Aucun autre emploi de "vibrer" ou "frisson" dans les lettres et poèmes remis à Izambard et Demeny en 1871.
En revanche, un emploi significatif du verbe "frissonner" apparaît dans "Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs", poème envoyé par lettre à Banville en août 1871 :
Toujours frissonnent ces fleurs blanches !
Rimbaud va opposer les sujets des frissons chez les poètes. Il combat désormais les frissons des lys, signe d'une évolution partielle depuis "Ophélie".
Le terme "frissons" n'est pas absent du "Bateau ivre", mais l'emploi a un aspect comique déconcertant :
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
"Les premières communions"

Deux occurrences d'un vers à l'autre (à comparer avec la copie par Verlaine de "Voyelles") :
D'abord le frisson vient, - le lit n'étant pas fade -
Un frisson surhumain qui retourne : "Je meurs..."
Le frisson est qualifié de "surhumain" et nous avons un contexte sexuel torturant lié à l'emploi.

Pour ce qui est de l'ensemble paginé de poèmes première manière recopié la plupart par Verlaine, les emplois ne concernent que "Voyelles"et "Les Mains de Jeanne-Marie" : deux occurrences de "frissons" aux vers 5 et 6, et néologisme inhabituel repris à Gautier "vibrements" au vers 9, puis "Et secouant tous ses frissons" dans "Les Mains de Jeanne-Marie", ce dernier emploi étant proche en idée des deux des "Premières communions", tandis que je dis depuis longtemps que, vu la parenté d'images, on a la preuve d'un lien sur le thème de la Commune entre "Voyelles" et "Les Mains de Jeanne-Marie".
Il faudra qu'un jour les rimbaldiens s'expliquent sur le fait de ne pas avoir vu ce lien communard entre les deux poèmes...

Aucune mention de "vibrer" et "frisson" dans les contributions rimbaldiennes à l'Album zutique.

Le terme "frisson" disparaît de la poésie en vers de Rimbaud, mais le verbe "vibrer" qui reliait comme exclusivement "Credo in unam" et "Voyelles" a deux occurrences décalées dans les vers "nouvelle manière" :

"Jeune ménage"

Où vibrent les gencives des lutins.

"Fêtes de la faim"

Puis, l'humble et vibrant venin
     Des liserons.

Il s'agit d'emplois en dérision. Dans le vers de "Jeune ménage", la césure est après le déterminant "les", ce qui accentue la signification de morsure des "gencives", et je rappelle que la morsure était d'amour dans "Credo in unam" avec des figurations poétiques dont les lutins sont un équivalent comique. Une note importante aussi en ce qui concerne "Fête de la faim", le poème est en vers de sept syllabes, avec quelques strophes où ce vers alterne avec celui de quatre syllabes, ce qui nous rapproche du modèle pris à la "Chanson de Fortunio" de Musset dans "Ce qui retient Nina" et "Mes petites amoureuses", on peut rapprocher pour la rime, l'effet d'enjambement, la note comique : "Des liserons" "Et du mouron", par exemple. Le "venin / Des liserons" renvoie aussi au poison des escargots admiré en silence dans le poème intitulé "Juillet" qui est donc quasi contemporain de "Fêtes de la faim".
En revanche, le verbe "vibrer" n'apparaît pas dans les poèmes en prose, mais nous avons un retour de la famille des "frissons" avec cinq occurrences :

"Being Beauteous"

Et les frissons s'élèvent...

"Promontoire"

L'aube d'or et la soirée frissonnante...

"Soir historique"

Il frisonne au passage...

"H"

Ô terrible frisson des amours novices...

"Fairy"

Pour l'enfance d'Hélène frissonnèrent les fourrures et les ombres,...
Les commentaires nous mèneraient trop loin, vous notez tout de même que l'emploi est littéraire, c'est-à-dire suppose une tradition d'emplois : "L'aube d'or et la soirée frissonnante..."

"Les Déserts de l'amour", les parodies de l'évangile et Une saison en enfer n'offrent aucune occurrence des deux mots.
Prochainement, on va vous proposer d'autres relevés. Pour Victor Hugo, je ne m'en sens pas le courage, il faudrait un échantillonnage représentatif, mais le relevé est à faire pour Lamartine, Verlaine et quelques autres, et j'y inclurai bien évidemment Armand Silvestre.

Note bonus :

Avez-vous remarqué que les rimbaldiens ne font rien des termes rares disséminés dans "Voyelles" ? La mention "pénitentes", l'oxymore "ivresses pénitentes" dans une position centrale pour un sonnet, peu leur en chaut ! Le mot tout de même rare en poésie, qui plus est à la rime, "latentes" ne les retient pas. Je sais qu'à Toulouse il y a une revue du dix-neuvième siècle conservé à la bibliothèque municipale, peut-être Le Monde illustré, qui contient une occurrence "latente" à la rime d'un sonnet, mais dans une publication postérieure à la composition de "Voyelles", peut-être autour de 1878 je ne sais plus. L'adjectif "latentes" est à associer aux réflexions métaphysiques sur ce qu'il peut y avoir de latent en l'homme et en l'univers pour faire advenir un monde d'amour et de progrès. Ce terme "latent" se rencontre dans la littérature d'époque et précisément dans des cadre de réflexion du type de "Credo in unam". Je ne sais pas pourquoi les rimbaldiens n'ont pas percuté. C'est tellement évident.
Le mot "vibrement" est un néologisme de Gautier, on emploie plutôt le nom "vibration". Nous avons l'adjectif "virides". Pourquoi deux emplois de "frissons" dans "Voyelles" si au jugement des rimbaldiens c'est un terme dérisoire qui se passe de commentaires ? Pourquoi l'adjectif "cruelles" ? Pourquoi la mention ramassée au pluriel "cycles" ? Pourquoi le mot "alchimie" mine de rien rarissime sous la plume de Rimbaud, malgré "Alchimie du verbe" ? D'où vient à Rimbaud d'employer "pâtis" dans "Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs" et "Voyelles" ? Pourquoi "strideurs" commun à "Voyelles" et "Paris se repeuple" ?
Je suis vraiment impressionné par l'incapacité des rimbaldiens à commencer à investiguer sur le sonnet "Voyelles". Je ne comprends pas leurs problèmes.

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