Dans l'après-midi, j'ai vu la photo du premier char M1-Abrams détruit.
Le dernier Bukowski se vend comme des petits pains. Première page, lendemain de cuite, le narrateur va à la boulangerie et il demande à la caissière Nuland une chocolatine, elle lui dit : "Je n'ai plus que des croissants, mais je vais vous en faire un !" Elle prend un croissant, elle le coince dans son cul, et elle y dépose le chocolat de l'oncle Sam.
Inquiétant, le discours va-t'en guerre de nos dirigeants, ils sont en train de faire un grand coup médiatique pour préparer les populations à un recrutement en prévision d'affrontements, c'est hallucinant ! Mais bon ils sont bien parvenus à vous imposer le confinement, la vaccination des adultes et des enfants. Je rappelle que, dans un monde, où les gens ont de la dignité, on pouvait concevoir une vaccination expérimentale pour les plus de quarante ans à condition qu'elle ne soit pas imposée aux jeunes. Mais bon... L'intelligence, ce n'est pas le fort des gens de notre époque.
A part ça, je lis un livre qui a atterri chez moi L'Empire immobile ou le choc des mondes d'Alain Peyrefitte, il y a des avis de différentes personnes à la fin du volume dont ceux de René Etiemble et Claude Roy. En fait, le livre commence avec un propos moralement répugnant de la part de Peyrefitte. Il fait un livre donc sur la rencontre des anglais et des chinois et les conséquences que ça a jusque dans le monde de la fin de vingtième siècle. Certes, il y a eu l'abus avec l'opium, etc. Mais ce con de Peyrefitte, il donne donc dans son prologue l'idée subtile que le millésime 1793 n'est pas qu'une année importante pour la France, puisque en 1793 une ambassade anglaise a eu lieu et a commencé à braquer les chinois, ce qui a structuré un aspect de la géopolitique mondiale jusqu'à nos jours et surtout il déclare que les anglais n'auraient jamais dû refuser le rituel du kotow et de se prosterner neuf fois au sol devant l'empereur de Chine pour se les mettre dans la poche. Quelle laideur morale ce Peyrefitte, quelle lâcheté ! Moi,n je lis ça, je me relève, et je cherche sur chaque mur quelqu'un qui doit rendre des comptes. Il est immonde, Peyrefitte ! De plus, c'est un mécanisme d'humiliation chez les gens qui ont un sentiment de supériorité. Quelle laideur morale ! Et vous avez Etiemble, un prétendu rimbaldien, qui écrit ceci : "Une suprise heureuse [...] Un bilan intelligent [...] Peyrefitte évalue le coût et l'évalue justement [...] On lit ce livre, ce fut mon cas, d'une traite nocturne." Ben, pas moi ! Je ne suis encore qu'à la page 38 tellement l'immoralisme, la bassesse, le vaniteux instinct de supériorité de Peyrefitte me font gerber ! Mais gerber !
Sinon, en lisant ce livre, je pense à Rimbaud par endroits. J'avais essayé une première fois de lire ce livre il y a une semaine, et donc voilà la citation d'Edmund Burke que je rapproche d'Une saison en enfer : "Je vois près de nous un bouleversement universel qui entraîne dans une ruine commune la religion, la morale, la tradition, le respect de toute autorité - régénération monstrueuse du genre humain, qui le ramènerait à l'état sauvage." La citation ne fait pas partie du livre publié en français en 1790 à ce que je comprends et c'est même une citation traduite apparemment, mais on comprend que le discours de "Mauvais sang" est une réplique à un discours réactionnaire apparu immédiatement au moment de la Révolution pour la désapprouver.
Il y a aussi les images sur l'infini de la mer qui sont intéressantes à rapprocher de Baudelaire et Rimbaud notamment, genre cette citation de Montesquieu de 1748 : "L'empire de la mer a toujours donné au peuple qui l'ont possédé une fierté naturelle, parce que, se sentant capables d'insulter partout, ils croient que leur pouvoir n'a pas plus de bornes que l'océan." Evidemment, l'orientation du discours de Montesquieu ne se retrouve pas de la sorte dans les poèmes de Rimbaud et Baudelaire. Le premier avertissement de La Chute d'un ange m'a offert aussi un ou deux rapprochements subreptices avec Rimbaud, mais je ne les ai plus en tête.
A part ça, pour le "travail fleuri de la campagne", il faudra établir un jour tout un historique sur les poèmes de Rimbaud qui mettent en place cette idée, en sachant qu'il faut aussi envisager le déplacement d'une zone d'influences sur Rimbaud d'écrits plus littéraires, soit tirés de l'Antiquité, soit tirés de la poésie en vers de son siècle, à une zone d'influence quelque peu renouvelée où, devenu un prosateur, Rimbaud va se nourrir plus directement d'écrits d'historiens et intellectuels, que ces écrits soient poétiques ou non.
En tout cas, outre "Sensation", "Soleil et Chair", "Les Poètes de sept ans", etc., il y a un passage au début des "Premières communions" qui retient mon attention. Je n'ai jamais consacré mes forces à un commentaire pointu des "Premières communions". Pourtant, je devrais. C'est un poème saisissant à lire, très particulier, connu par plusieurs manuscrits où étonnamment il n'y a quasi aucune variante, et il y a donc tout ce début sur l'opposition Nature et religion, un ensemble de quelques sizains :
La pierre sent toujours la terre maternelle,[...]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire