mardi 9 décembre 2025

Les essais d'Alexandre Dumas fils face à Une saison en enfer (vérité, être absolument moderne, charité, etc.)

Les essais ou écrits réflexifs d'Alexandre Dumas fils ont été rassemblés dans trois volumes intitulés Entr'actes en 1878 et 1879, les volumes étant sous-titrés 1ère série, 2ème série et 3ème série. Il va de soi que Rimbaud, écrivant Une saison en enfer en 1873, n'a pu profiter d'un pareil regroupement, mais je vous propose de vous y reporter malgré tout.
Voici un lien pour consulter la "deuxième série" sur le site Google books : cliquer ici ! 
Ce volume contient des textes parfois longs et d'autres parfois plutôt courts et il faut se défier de la liste figurant sur la couverture de l'ouvrage paru en 1878: Histoire du supplice d'une femmeSur les idées de Mme AubrayLa Question d'OrientNouvelle lettre de Junius à son ami A. D.Lettre sur les choses du jour et quelques "discours funèbres". Voici un sommaire plus exact : Histoire du supplice d'une femme (120 pages avec du texte de théâtre incorporé), Lettre sur les idées de madame AubrayLettre à M. Mirès sur la question d'argentUne nouvelle lettre de JuniusUne lettre sur les choses du jourUne nouvelle lettre sur les choses du jourdiscours funèbres sur "Auber", "Alexandre Dumas", "Anicet Bourgeois", "Théophile Gautier" et "Desclée".
Vous comprenez que la page de couverture contient une magnifique coquille "La question d'orient" pour "La question d'argent". J'adresse cela à ceux qui se défient de la coquille "outils" pour "autels" dans "Mauvais sang". Vous constatez également qu'il y a deux lettres sur les "choses du jour", et sachez déjà que la deuxième est celle qui a une importance cruciale à la lecture d'Une saison en enfer !
Je ne vais pas rendre ici compte de ce vaste ensemble et de plusieurs textes que je n'ai pas encore lus, me contentant pour l'instant de les avoir survolés.
Ce qui m'intéresse en priorité, c'est la lettre sur les idées de madame Aubray et les deux lettres sur les choses du jour où il est question de la Commune, avec un petit aperçu à fournir sur la lettre de "Junius" qui parle de la guerre franco-prussienne.
 
Dans sa lettre à Lepelletier du 16 mai 1873, Verlaine parle de son drame en prose Madame Aubin et d'une pièce d'Alexandre Dumas fils Les Idées de madame Aubray. Je ne sais pas si la lettre de Dumas fils figure dans l'édition de son Théâtre complet antérieure à 1873. La lettre semble avoir été publiée en juin 1867 dans Le Figaro vu l'épigraphe : "30 mai 1867. / Le journal le Figaro, 19 juin 1867." J'ai du mal à croire que Rimbaud ait lu ce texte, surtout qu'il ait été le lire dans un numéro ancien de ce périodique. Dans l'ensemble, il n'y a pas de parti rimbaldien à tirer des quelques pages de cette lettre, sauf qu'un passage est tout de même diablement intéressant à rapprocher de la prose liminaire et de "Mauvais sang" et il faut y ajouter le mot de la fin. Avant de citer ces passages, je donne quelques indications sur la lettre. Dumas adresse sa lettre "A monsieur Georges Seigneur, directeur du journal catholique Le Croisé" et Dumas fils déclare répondre à deux articles et à un autre de "monsieur Boissin dans Mémorial catholique" dans la mesure où ces critiques catholiques sont proches de sa pensée, ont donné de l'importance à sa pièce, ce qui autorise l'auteur a débattre sur des nuances. La pièce a une apparence folle et immorale où une mère marie son fils avec une femme perdue. Il y aurait une morale subtile derrière l'apparence de scandale et ces défenseurs catholiques en donneraient la preuve par leurs critiques positives dans des organes de presse pour la défense de la religion. La pièce ne vient pas que des "tréteaux du Diable" pour citer Dumas fils. Le sujet est osé, mais c'est qu'il faut bien intéresser les foules, soutient candidement ou impudemment, c'est selon, Alexandre Dumas fils. Je précise que Zola et pas mal de contemporains savaient à quoi s'en tenir sur les lubies philosophiques de l'écrivain Dumas fils...  Et j'en arrive au premier extrait troublant de cette lettre :
 
   Nous ne sommes pas des païens, les mystères de la bonne Déesse d'aujourd'hui, la Charité, peuvent être divulgués sur la scène sans que le révélateur moderne soit chassé pour cela. La religion emprunte à l'art sa peinture, sa statuaire, sa musique, ses décorations, ses pompes, son encens, tout ce qui peut lui servir enfin, et il ne vient à l'esprit de personne de lui reprocher ces moyens humains et sensuels [...]
 En lisant ces quelques lignes, vous songez au mention de l'état païen dans la Saison ("Mauvais sang", "Nuit de l'enfer"), ainsi qu'à la charité brandie comme clef du festin ancien, mais il est également piquant de faire le rapprochement avec le second alinéa : "j'ai assis la Beauté sur mes genoux [...] Et je l'ai injuriée !" puisque nous avons l'idée d'une religion sensuelle dans la position d'une courtisane sur les genoux du poète, ce qui correspond à la pensée farfelue d'un Dumas fils, et à rebours de l'assertion selon laquelle "il ne vient à l'esprit de personne de lui reprocher ces moyens humains et sensuels", à rebours de la négation que "le révélateur moderne soit chassé pour cela", notre poète Rimbaud injurie la Beauté et s'il ne la chasse pas il s'enfuit lui-même ensuite !
Rimbaud a-t-il lu ce passage, s'en est-il inspiré ? En tout cas, le rapprochement a du sens.
Dumas fils explique ensuite qu'il lui est impossible de montrer son héroïne rentrant pleinement dans le dogme, parce qu'il est un "chrétien du dehors" qui de surcroît se plie aux exigences du théâtre et non un "chrétien du dedans". Non, la pièce ne doit pas être lue au pied de la lettre, son auteur n'a nullement pensé qu'il était de bon conseil qu'une mère marie son fils à une pécheresse, etc. Et, exalté par la pièce, le public a applaudi le dénouement parce qu'il a du coup bien compris que là n'était pas le sens profond de la pièce. Au Rimbaud qui dans "Nuit de l'enfer" s'exclame : "C'est bien ce que j'ai toujours eu : plus de foi en l'histoire, l'oubli des principes[,]" on peut confronter la question rhétorique de la lettre de Dumas fils : "La foi dans les principes est-elle préférable à l'apostasie ?" Et Dumas fils continue en enchaînant les interrogations dont celles-ci qui parlent un peu plus à l'esprit, vu le niveau de charabia dont il fait montre en son écrit : "Quand on a, par conviction, par charité évangélique ou rationnelle, peu importe, tendu la main à un pécheur qui se repent, faut-il le laisser retomber dans l'abîme si on le trouve trop lourd ou tenter un dernier effort pour le sauver tout à fait ? Faut-il enfin renier la vérité comme Galilée ou mourir pour elle comme Jésus ? Répondez."
Notez bien que nous venons d'engager la discussion du côté de la vérité à posséder. Vous allez voir que ça va revenir à d'autres reprises dans les essais de Dumas fils.
L'idée de Dumas fils est que si individuellement nous sommes différents en tant que collectivité humaine nous voudrions tous sincèrement le bien, ce qui lui permet d'opposer l'enthousiasme anonyme du public pour sa pièce à la variété des critiques signées d'un nom d'individu. Et puis, la lettre a droit à "un dernier mot", L'auteur est-il pour madame Aubray ou pour Barantin, lui demande-t-on souvent. Si j'avais mal lu, j'aurais répondu : "Baratin", mais Dumas fils répond dans son dernier alinéa :   
Je suis pour madame Aubray - absolument.
 C'est cet adverbe "absolument" qui m'invite à citer ce dernier alinéa que je compare du coup à la phrase : "Il faut être absolument moderne." Je vais revenir plus loin sur cette phrase-alinéa, avec un rapprochement cette fois de poids, puisque, dans le cas présent, je considère n'analyser que des rencontres, peut-être fortuites, entre la lettre de Dumas fils et Une saison en enfer.
La lettre de Junius "à son ami A. D." est de toute évidence une lettre d'Alexandre Dumas fils lui-même. Cette très longue lettre, datée du 20 décembre 1870, parle de la guerre franco-prussienne. Je n'ai pas envie de m'y attarder pour l'instant, mais elle se termine en vision apocalyptique où les peuples et rois ne se feront plus la guerre, et il y aura une disparition des nations : "il n'y aura plus la France, et puis l'Angleterre, et puis l'Allemagne, et puis la Russie..."
- Ah non ! on ne touche pas à la Russie. La France, l'Allemagne et l'Angleterre peuvent disparaître avec leur niveau de connerie actuel, mais pas la Russie.
 Et, raillerie à part, je cite justement cette fin d'alinéa :
 
[...] il n'y aura plus qu'une famille qui sera le genre humain ; il n'y aura plus qu'un but, qui sera la vérité, il n'y aura plus qu'un maître, qui sera l'amour, il n'y aura plus qu'un besoin, qui sera l'harmonie, il n'y aura plus qu'un moyen, qui sera le travail, il n'y aura plus qu'une loi, qui sera la justice.
Rimbaud vise à la "nouvelle harmonie" dans "A une Raison", mais il ne doit pas parler de la même forme d'harmonie, bien sûr. Notez l'importance de la "vérité" comme "but" et du "travail" comme "moyen". Le travail comme moyen est contesté dans "L'Eclair" où il est question d'un "Ecclésiaste moderne" qui est "tout le monde", formule qui va avec l'idée d'humanité totale qu'est un public dans les propos tenus par Dumas fils plus haut dans cette lettre, et vous observez que la vérité est un but pour ceux qui ont pour maître l'amour, cela entre en conflit avec l'idée de la fin de la Saison d'un poète à qui il est loisible de posséder la vérité, cependant qu'il rit des couples menteurs.
Enchaînons maintenant avec "Une Lettre sur les choses du jour" parue en juin 1871. Elle est adressée "au docteur Henri Favre" et a été publiée sous forme de plaquette, laquelle peut être consultée en édition fac-similaire sur le site Gallica de la BNF. Dumas s'y vante d'être allé à Versailles "pour voir", expression mise en italique, ce qui fait un écho piquant avec la lettre d'environ deux à trois semaines antérieures de Rimbaud à Demeny où il est question d'être "voyant". Dumas fils clame son admiration pour monsieur Thiers qu'il associe à une réécriture du "Veni, vidi, vici" césarien : "Il a vu, il a su, il a prévu". Pour signifier qu'il avait prévu ces temps, Dumas fils mentionne quelques lignes de sa préface à sa pièce Le Fils naturel en 1868. Il s'agit en réalité d'une imitation de Victor Hugo qui écrivait depuis longtemps des envolées du genre : "La vieille société s'écroule de toutes parts..." Je vous citerais la suite que vous verriez les emprunts évidents aux Chants du crépuscule, etc. Dumas fils cite d'autres écrits qu'il a diffusés à l'époque, ainsi que la préface de cette autre pièce L'Ami des femmes. Rimbaud a certainement lu la plaquette de Dumas fils : "Une Lettre sur les choses du jour", et donc il faut relever les renvois faits par l'auteur à ses propres écrits antérieurs. Ce sont des jalons que Rimbaud a dû lire ensuite. Il faut bien comprendre que Dumas fils écume alors de rage contre les communards et que ses propos sont alors particulièrement offensants : "[...] j'ai vu passer au-dessous de moi cette série de désastres qui commencent à M. Leboeuf ["vous savez combien de boutons de guêtre peut coûter votre voiture ?"] et qui finissent, s'ils sont finis, au sieur Serisier, délégué de la Commune, présentement fusillé dans un égout qu'il a sali." Dumas fils imite la rhétorique des Châtiments, en plus outrancier et sans aucun discernement.
Et la suite peut être comparée à la fin de "Mauvais sang" où le poète demande à mourir ("Feu sur moi") et se "jette aux pieds des chevaux", face aux autels, aux armes qui l'appelent à la "vie française, le sentier de l'honneur !"
Dumas fils récuse la mort et dit que la France en a vu d'autres : "Alors, la France est morte ? Frère, il faut mourir." C'est ce qu'il commence par dire ironiquement avant de lancer son discours : "Est-ce que la France meurt de ses défaites et de ses insurrections ? Elle en a déjà vu de dures, et elle a toujours continué son mouvement pour aller où il faut qu'elle aille. Selon moi, on peut juger de sa puissance, de sa vitalité, de l'effroi qu'elle inspire par le nombre de ses ennemis et par les moyens qu'ils emploient. [...]". Au plan logique, le texte de Dumas fils a une faille évidente, puisqu'il présente les "insurrections" comme des épiphénomènes ou des réalités étrangères au pays, ce qui n'a aucun sens.
Donc Dumas fils est allé à Versailles pour voir toute la France, pas seulement les prisonniers, mais la foule et l'armée. Et Dumas fils, qui a son côté flaubertien, est allé y promener sa suffisance et son mépris du genre humain. Sans cohérence, il méprise la foule qui insulte les prisonniers, avant d'injurier lui-même les communards. Je n'invente rien, je cite d'abord ce passage-là : "Puis, une foule instinctive, lâche et cruelle, se ruant sur le passage des prisonniers, insultant des hommes et des femmes, les uns coupables, les autres innocents, tous stupides et hagards, et devant lesquels elle eût tremblé sans la double haie de soldats calmes et fiers qui protégeaient [...]". Ces propos ont l'air de considérer qu'il serait bon de se modérer, sauf qu'après le mot sur "Serisier" nous allons avoir les mots les plus durs sur les femmes de la Commune, femelles qui ressemblent aux femmes quand elles sont mortes.
Le texte est assez long, mais Dumas fils prédit un grand bouleversement dans les dix ans qui vont suivre avec une France capable de privations où le travail est le mot d'ordre. Il faut "que le père travaille, que la mère travaille, que les serviteurs travaillent", ce qui s'oppose bien sûr à la phrase de Rimbaud : "Travailler maintenant ? Jamais, je suis en grève." Pour Dumas fils qui se réclame politiquement de M. Thiers, le travail de dix ans est celui de la France "qui se libère et se transforme". Et nous avons un alinéa qui doit faire songer encore une fois à la section "L'Eclair" dans la Saison :
 
   Ayez ce courage de dix ans et l'éternité est à vous.
 Et par anticipation des réticences de Rimbaud, voici le texte des deux derniers alinéas :
 
   C'est trop difficile ? C'est trop long ?
   Vous ne vous sentez plus la volonté nécessaire, vous aimez mieux compter encore sur les Abeilles ou sur le Coq, sur l'Aigle ou sur les Lys ? Alors, c'est le déluge, je vous en préviens, et, nous qui sommes dans l'arche, nous n'avons plus qu'à vous regarder nager - et mourir.
On songe automatiquement à "Après le Déluge" et "Mouvement" en lisant cette conclusion.
Or, Alexandre Dumas va publier une seconde lettre datée du 21 janvier 1872, elle s'intitule "Une nouvelle lettre sur les choses du jour, A M. Amédée Marteau, Directeur de la Revue universelle". La lettre est assez longue, il me faudra y revenir, mais je voudrais montrer que Rimbaud l'a lue et la cible à la fin de sa saison en enfer. Je cite les deux derniers alinéas :
 
   Donc, que nul ne se mêle de conduire les hommes et n'étende la main vers le pouvoir, s'il ne sait bien ce qu'il fait, s'il n'a passé quarante jours sur le Sinaï, s'il n'en a rapporté la parole de Jéhovah, s'il n'est résolu à exterminer toute une race, et à immoler au Dieu de justice et de vérité la plus grande hécatombe humaine qui aura ensanglanté la terre. Que Romulus reste avec ses troupeaux sur le mont Aventin, s'il n'est prêt à tuer même son frère sur la place où il s'est dit que Rome doit être. C'est avec son sang, à soi, qu'on fonde les religions, c'est avec le sang des autres qu'on fonde les empires. C'est pour cela, sans doute, que les religions durent et que les empires passent.
   Aujourd'hui, il faut être, avec prudence et fermeté, d'observation et de réserve. C'est dans la vérité de conscience et par l'implacable exécution que se renouvellera le monde. Tace, ora et labora : silence, prière et travail, disait une maxime de la sagesse antique. Pour ma part, je m'en tiens là. Inutile de conseiller Dieu ; il sait ce qu'il a à dire ; et c'est lui qui va parler.
 
 Je suppose que la première phrase du dernier paragraphe est tronquée, il faudrait consulter le texte de la plaquette ou une autre édition. La phrase telle qu'elle est n'est pas claire du tout. Il faut dire que Dumas fils ne maîtrise pas les catégories logiques. Dans sa logorrhée, d'une phrase à l'autre, il passe de l'apologie du meurtre de masse à son discrédit en faveur de la religion qui prône le sacrifice de soi. Nous retrouvons l'idée de la "vérité" qui est ici précisée comme "vérité de conscience", ainsi que le travail joint à la prière. Le pluriel "religions" est lui aussi peu logique dans une pensée qui prétend s'en remettre à Dieu, mais justement c'est cette fin que cible la raillerie rimbaldienne dans "Adieu". Dumas fils écrit, avec son arrogance incontrôlée qu'il croit de la modestie : "Inutile de conseiller Dieu ; il sait ce qu'il a à dire ; et c'est lui qui va parler." Il ne nous fera pas le coup de la sorcière du poème "Après le Déluge" "qui voudra jamais nous raconter ce qu'elle sait, et que nous ignorons." Dans "Adieu", Rimbaud fait écho à cette fin de la lettre de Dumas fils quand il s'écrie : "La vision de la justice est le plaisir de Dieu seul." Mais, évidemment, Rimbaud se garde bien de dire qu'il est dans l'attente de cette justice. Rimbaud ironise surtout sur cette faconde de la société qui s'en remet à la providence.
La lettre de Dumas fils a provoqué des réactions dont je rendrai compte dans un prochain article qui me fera revenir sur "Adieu" puisque, inévitablement, les réactions ont épinglé cette phrase : "Inutile de conseiller Dieu".
J'en ai fini avec ma revue rapide de cet ouvrage dont je vous ai fourni un lien pour le consulter. Je reviendrai prochainement sur l'essai La Question de la femme, mais je ne résiste pas à l'envie de préciser qu'il commence et finit par des propos sur la vérité qui entrent en résonance là encore avec tout le sel humoristique de la phrase finale de la "Saison" : "il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps." J'ai repéré certaines phrases de Dumas fils à comparer à certaines phrases de Rimbaud, je ferai aussi une mise au point, mais il me faudra les retrouver et vous vous en doutez une relecture complète des essais de Dumas fils prend énormément de temps. Par exemple, j'ai des comparaisons à faire du genre : "ma raison fut menacée" et "ma santé fut menacée", sans savoir à l'avance ce que je vais arriver à en tirer comme parti. Toujours est-il que, petit à petit, je vous montre que la fin de la Saison entre en résonance satirique avec des écrits de Dumas ou entre en résonance avec des répliques formulées contre Dumas : "Il faut être absolument moderne" qui vient d'une phrase-alinéa : "Il faut être de son temps", mais aussi "la vision de la justice est le plaisir de dieu seul", et tout le dernier alinéa de la Saison sur le statut des femmes et la possession de la vérité.
 
A suivre !

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