lundi 15 décembre 2025

A la Grand'-Pinte : Châtillon, Gautier et Nerval face à Rimbaud !

Il y a quelque temps sur ce blog j'expliquais que Rimbaud s'était inspiré de poèmes d'Auguste de Châtillon pour son titre "A la Musique", pour le sonnet "Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir" et pour la pièce intitulée "Les Effarés". A la même époque, je soulignais aussi les influences d'Henry Murger, lequel était resté connu pour son roman Scènes de la vie de bohème, mais pas pour son recueil Nuits d'hiver. En réalité, Murger avait composé un poème intitulé "Ophélie" qui était une source principale du poème de ce nom de Rimbaud et Banville aurait dû nous mettre sur la voie qui associait Murger et Ophélie dans ses propres poésies. Rimbaud s'était aussi inspiré des Nuits d'hiver pour "Sensation" et "Ma Bohême", lequel poème portait qui plus est le sous-titre de "Fantaisie". Murger est l'inventeur du motif du poète vu comme un bohémien, tandis que Châtillon, Nerval et Gautier firent partie de la "bohème du Doyenné". L'emploi du terme "fantaisie" fait partie aussi de cette source littéraire par-delà Banville. Et Nerval a publié des écrits où il met en avant le concept de Bohême hérité de Murger. Le premier recueil de Murger s'intitulait d'ailleurs Ballades et Fantaisies en 1854, tandis que Nuits d'hiver est un recueil posthume de 1861 avec en annexe de fins d'ouvrages de nombreuses interventions d'écrivains variées qui ont intéressé également l'auteur du sonnet "Ma Bohême". Toutefois, le roman Scènes de la vie de bohème n'a été publié qu'en 1851. Il faut comprendre que l'expression "bohème du Doyenné", malgré les bohémienneries du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo est anachronique pour les poètes de l'impasse du Doyenné dans la décennie 1831-1840. L'idée du poète comme bohème a été reprise ultérieurement par Nerval à Murger. Et il ne faut pas perdre de vue qu'une partie conséquente des écrits les plus célèbres de Nerval ont été écrites et publiées dans les trois années précédant sa mort par pendaison. Nerval s'est suicidé le 26 janvier 1855, mais Aurélia a été publié à titre posthume, Les Filles du feu et donc Les Chimères ont paru en 1854, ainsi que Promenades et souvenirs. C'est le cas aussi pour deux œuvres que l'on confond souvent Petits châteaux de Bohême en 1853 et La Bohème galante en 1852, la deuxième œuvre posant un petit problème d'édition vu qu'elle existe en deux versions. Et nous venons d'entendre le mot de "Bohême" dans les titres de Nerval, la correction "Bohème" n'étant pas de son fait apparemment. Et, j'en arrive à un autre ouvrage paru en 1852 et qui s'intitule Les Nuits d'octobre, titre qui nous met à cheval entre Musset et Murger si on peut dire.
Dans ce volume des Nuits d'octobre, il y a un chapitre X intitulé "Le Rôtisseur" . Nerval commence par évoquer une voix de femme qui ne sait pas chanter, mais qui dégage quelque chose de poétique. Malheureusement, ce talent se perdra si on l'envoie au Conservatoire, puis Nerval se décrit arrivant devant la "boutique d'un rôtisseur ouverte jusqu'à deux heures du matin" et sur le point d'entrer l'ami qui l'accompagne "murmura cette chanson colorée" qui n'est autre que le poème "La Grand'-pinte" d'Auguste de Châtillon et qui commence par l'expression "A la Grand'Pinte", dont je prétends qu'elle est la source des deux titres "A la Musique" et "Au Cabaret-Vert" de Rimbaud. Nerval fait une citation abrégée du poème qui contient tout de même la forme conjuguée "rôtissent" :
 
A la Grand-pinte, quand le vent
Fait grincer l'enseigne en fer-blanc
           Alors qu'il gèle,
Dans la cuisine, on voit briller
Toujours un tronc d'arbre au foyer,
            Flamme éternelle,
 
Où rôtissent en chapelets,
Oisons, dindons, canards, poulets,
            Au tournebroche !
Et puis le soleil jaune d'or,
Sur les casseroles encor,
             Darde et s'accroche !
En écho aux vers qu'il vient de citer, Nerval reprend par ce bref alinéa : "Mais ne parlons pas du soleil, il est minuit passé." Et il continue son récit en décrivant l'intérieur du lieu.
Cette citation de Nerval en 1852 atteste de la célébrité particulière du poème de Châtillon.Châtillon était peintre et poète, il est connu pour des tableaux représentant la famille de Victor Hugo, dont Léopoldine. Comme poète, il a deux pièces particulièrement célèbres à l'époque : "La Grand'pinte" que je viens de citer et "La Levrette en paletot". Cette dernière pièce est connue aussi pour ses élisions : "Comme un' levrette en pal'tot". Notons que dans un chapitre précédent des Nuits d'octobre, Nerval a cité un quatrain avec le mot déformé "ébénisses" à la rime. Mais je ne voudrais pas digresser et le poème "La Levrette en paletot" n'a été publié que dans les versions augmentées des poésies d'Auguste de Châtillon. Ce poème ne figurait pas dans la première édition. La célébrité de Châtillon poète a commencé par "La grand'pinte" et Nerval étant toujours publié de nos jours assure la connaissance de cette chanson auprès du public actuel.
Il faut bien comprendre qu'il s'agit d'un poème emblématique à l'époque. Il ne s'agit pas d'un poème simplement plus réputé que d'autres dans le répertoire d'un artiste. Citer "La Grand'pinte", c'est un peu comme réciter le sonnet de Félix Arvers, voire c'est même plus significatif, puisqu'il s'agit de poésie du cabaret. Et je n'ai pas cité pour rien la déploration de Nerval qui regrette qu'une femme qui ne sait pas chanter finisse au Conservatoire, car sa poésie ne s'éduque pas, car c'est exactement les propos que va tenir Gautier dans sa préface de 1855 à la première édition des poésies d'Auguste de Châtillon.
Et j'en viens à d'autres précisions. J'ai trouvé dans une libraire de livres anciens le recueil de Châtillon dans sa troisième édition de 1866 et je l'ai acheté. Ceux qui fréquentent les bouquinistes savent qu'il est difficile de trouver des recueils de poésies de poètes secondaire du dix-neuvième siècle. C'était plus facile à la fin du vingtième siècle de trouver des éditions de Lemerre, mais même ces éditions-là ont disparu. Je possède donc un recueil assez rare, la troisième édition des Poésies d'Auguste de Châtillon, ce qui veut dire qu'il avait une certaine diffusion, ce qui n'étonnera pas tellement ceux qui constatent qu'il a eu l'honneur d'une préface par Théophile Gautier.
On le voit avec les dictionnaires Rimbaud comme avec les études dites comparatistes, les universitaires rimbaldiens connaissent beaucoup mieux une centaine de poètes français du vingtième siècle que les poètes du dix-neuvième siècle, qui avaient pourtant des qualités d'élocution plus élevées. Il n'est pas normal que les rimbaldiens ne croient pas à Rimbaud lecteur de "La Grand'pinte" ou des Nuits d'hiver d'Henry Murger, sous prétexte que l'histoire littéraire les a oubliés sous le tapis.
Henry Murger a été très attaqué pour son peu de talent poétique, à tel point qu'autour d'une statue commémorative Verlaine dit en s'excusant, en se faisant tout petit, que pour sa part il trouve cette poésie charmante. Et je confirme que je n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture, même si une partie du plaisir a consisté en découvertes rimbaldiennes. Et Châtillon pose le même problème, puisque sa production est réputée fort inégale. Toutefois, pour la première édition, Gautier à la fin de sa préface donne une liste de pièces qu'il recommande plus particulièrement à l'attention, et certaines sont effectivement de véritables bijoux.
Les éditions ont des titres différents. La première édition de 1855 s'intitule Chant et Poésie avec une annonce d'une deuxième partie à paraître. La présentation de Gautier tient en peu de pages et célèbre en Châtillon un poète qui ne l'est pas de profession. Le procédé n'y remplace pas le sentiment, nous dit-il, parmi d'autres clichés d'annonce qui peuvent sembler convenus. Nous sommes dans le lieu commun de la spontanéité, le poète ne crée pas pour faire un volume, mais ses vers sont "venus à leur heure sous un rayon de soleil" et parfois "au milieu de la joyeuse agitation d'une cuisine d'auberge". Le poète ne cherche pas les sites imposants, il crée dans les lieux intimes qui sont les siens. Et à la "fraîcheur toute moderne" qui se dégage de sa manière de faire s'ajoute une "franche saveur gauloise". Et Gautier insiste bien sur l'idée : "Libre, pur, sincère, il lève franchement son verre plein de vin et boit sans crainte le généreux sang de la vigne, sûr que son honnête souffle n'amènera aucune parole mauvaise, aucun secret immonde sur ses lèvres empourprées, où la chanson voltige comme une abeille sur une fleur."
En allongeant cette citation jusqu'au terme de la phrase, je vous ai ouvert un écho avec les vers suivants de "Bannières de mai" :
 
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
 
ce qui devient dans la seconde version "Patience d'un été" :
 
Mais des chansons spirituelles
Voltigent partout les groseilles.
 Cette variante "partout" a beaucoup marqué Louis Aragon qui en parle dans la préface aux Yeux d'Elsa, à une époque où elle passe pour une coquille au profit de la leçon "parmi", puisque les éditeurs à l'époque refoulent la version "Patience d'un été" habituellement publiée au profit de la version du manuscrit Richepin "Bannières de mai". La nouvelle version n'a rien d'agrammaticale, elle suppose simplement que les groseilles ne sont plus le lieu traversé par les chansons, mais sont les fruits mêmes de ces chansons. Mais, une digression peut en cacher une autre, car je n'ai pas voulu seulement vous faire voir une association sujet-verbe "chanson(s)" "voltige(nt)" commune à Rimbaud et Gautier, j'ai voulu aussi faire un écho en passant au poème "La Rivière de Cassis" où le cassis se substitue aux groseilles, avec son dernier sizain où un vieux paysan trinque d'un moignon vieux, avec toute l'équivoque possible autour du verbe "trinquer". Le paysan boit le sang du cassis en quelque sorte. Et comme Rimbaud a épinglé l'anticommunard Gautier dans "Les Mains de Jeanne-Marie", je me demande s'il n'y a pas un état des lieux de la poésie en mai 1872 dans "La Rivière de cassis", autrement dit un petit tacle à l'égard de Gautier.
En 1870, l'idée de bohème est centrale dans la pensée poétique de Rimbaud, et l'affiliation parnassienne a caché la forêt aux rimbaldiens. Il suffisait de se référer aux parnassiens, puis à leurs glorieux modèles de 1830 parmi lesquels Gautier, mais il y avait derrière les modèles moins célèbres : Murger, Châtillon,... Rimbaud ne cite même pas Nerval dans sa lettre à Demeny du 15 mai 1871, ce que les rimbaldiens semblent avoir considéré comme un encouragement à ne pas aller voir de plus près l'histoire de la poésie au dix-neuvième siècle, alors même que la mention de Belmontet dans cette même lettre pouvait servir d'avertisseur sur l'étendue des lectures réelles de Rimbaud. Rimbaud citait une longue liste de parnassiens en fonction des livraisons du second Parnasse contemporain, et cela a suffi. Personne n'a même pensé à rapprocher "Bonne pensée du matin" et son premier quatrain d'une des plus célèbres chansons de Desaugiers que Rimbaud citait pratiquement textuellement pourtant. Les surréalistes ont célébré des seconds romantiques comme Pétrus Borel, Philothée O'Neddy et Xavier Forneret, Baudelaire a célébré le recueil de poèmes en prose d'Aloysius Bertrand, et l'histoire littéraire s'est arrêté à ces auteurs secondaires. Murger était un piètre romancier pour ses Scènes de la vie de Bohème qui ne méritait qu'une mention en passant. Or, Murger et Châtillon sont deux sources d'inspiration plus importantes qu'il n'y paraît pour le Rimbaud de l'année 1870. Si ! il existait un poème intitulé "Ophélie" antérieur à Rimbaud et dont il s'était inspiré. Oui, "Sensation" s'inspire jusqu'à la mise en page d'un poème du début du recueil Nuits d'hiver et "Ma Bohême" suppose une lecture non seulement des vers de Nuits d'hiver, mais des textes de critique littéraire fournis en annexe, avec notamment la mention "frou-frou" qui semble bien prouver cette lecture attentive de la part du jeune carolopolitain.
Comme l'édition posthume des Fleurs du Mal de 1868, l'édition des poésies de Châtillon était préfacée par Théophile Gautier.
J'ai mentionné le titre de la première édition de 1855. La deuxième édition mettait précisément en avant le poème "La grand'pinte", et surtout elle mettait en avant la préposition en déformant le titre en fonction de l'incipit du poème : A la Grand'pinte ; poésies 2ème édition. Cette édition est augmentée, et la troisième le sera également qui porte le titre plus sobre cette fois Les Poésies d'Auguste de Châtillon et qui, datant de 1866, a le plus de chances d'avoir été celle que Rimbaud a pu tenir entre les mains, mais elle contient un avant-propos de Châtillon, puis la préface de la première édition simplement reconduite.
Le titre du poème célèbre de Châtillon n'est pas "A la Grand'pinte", mais bien "La Grand'pinte". Gautier en a conscience quand il cite ce poème ainsi dans sa préface : "Son auberge de la Grand'Pinte, entre autres, vaut par ses tons doux et bruns." Toutefois, c'est une réalité que le titre de la seconde édition promeut la préposition, comme si le titre du poème était le début de son premier vers. Soit Rimbaud a connu directement la deuxième édition du recueil, soit il a connu par d'autres sources cette promotion de la préposition, mais je n'ai aucun mal à y voir la source des titres "A la Musique" et "Au cabaret-vert, cinq heures du soir". Je n'ai jamais perdu mon temps à rêver à la polysémie prétendue du titre "A la Musique". Il est évident que le rendez-vous du côté du kiosque, place de la gare, à Charleville, est assimilé à un lieu de plaisirs comme le sont une auberge ou un cabaret ou une rôtisserie.
On me dira que pour "A la Musique", l'influence s'arrête au titre, mais peut-être faut-il chercher plus loin. On sait que le poème s'inspire d'une pièce de Glatigny dont il démarque plusieurs éléments, mais à la fin du poème "A la Musique", Rimbaud accentue le passage à soi et son côté débauché. Ce n'est pas sans évoquer l'attitude ostentatoire de Châtillon dans son poème "Vêprée" qui fait partie des pièces vantées à l'attention par la préface de Gautier :
 
[...]
Moi, quand le jour est obscur,
Me balançant à mon aise,
Humant l'air tout en rêvant,
Je fume ma pipe au vent.
[...]
Il est ensuite question non de filles, mais de bouteilles.
On le voit, il y a des motifs partagés entre les poètes. Je ne vous cite pas les poèmes où Châtillon va se promener dans la Nature, puisque vous me répliqueriez que ça ne prouve rien, puisque ce sont déjà des lieux communs que reprend alors Châtillon. Il reste au moins la liaison d'époque. Et puis, dans les vers que j'ai cités, il est question d'un poète "à [s]on aise", ce qui coïncide avec le sonnet "La Maline" qui court sur le même sujet que "Au cabaret-vert". Et notez que Gautier parlait de "La Grand'pinte" comme d'un poème qui vaut par les "tons doux et bruns".
Je vous cite le début du sonnet "La Maline" où on trouve à la fois l'expression "à mon aise" à la rime et le rejet de l'adjectif "brune" à la césure du premier alexandrin :
 
Dans la salle à manger brune, que parfumait
Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise
Je ramassais un plat de je ne sais quel met
Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise.
Pour sa part, le sonnet "Au Cabaret-vert" se termine par une mention d'une chope servie avec "une mousse / Que dorait un rayon de soleil arriéré." Remontez plus haut dans cet article à ma citation de Nerval qui récite les deux premières strophes de "La Grand'pinte" avec le soleil qui éclaire les casseroles, qui "darde" pour employer un verbe courant sous les plumes de Châtillon, Leconte de Lisle et Rimbaud, et Nerval précise que dans son cas il est passé minuit, la référence au soleil ne tient pas.
Il y aura d'autres passages de Gautier ou Châtillon à citer sur cette note de soleil.
Il va de soi que Rimbaud a d'autres sources d'inspirations pour "Au Cabaret-Vert" et "La Maline", notamment Banville, mais ce dernier fait corps avec l'esprit bohémien de Gautier, Châtillon et Murger.
Les liens de "A la musique", "Au cabaret-vert" et "La Maline" sont vraiment par touches avec la poésie de Châtillon. Rimbaud ne s'appesantit pas sur cette référence. En revanche, il en va autrement du poème "Les Effarés". Certes, Rimbaud a effectué un découpage des sizains en tercets, ce qu'il avait pu voir chez Hugo et Verlaine, mais il n'en reste pas moins que le poème "Les Effarés" est composé de sizains sur un mètre de base qui est l'octosyllabe avec un mètre contrastif court de quatre syllabes aux rimes de modules, comprenez aux vers 3 et 6 de chaque sizain, ou à la fin des tercets si vous vous en tenez au formatage graphique adopté par Rimbaud. Or, le poème "Les Effarés" est précisément écrit dans la strophe du poème "La Grand'pinte". Sur l'une version des "Effarés", Rimbaud parlera de "médianoche" avec une rime en "-oche". Châtillon offrait le mot "tournebroche" à la rime, quand Rimbaud fournit "enfourne" et puis "médianoche", cependant que dans l'édition de 1866 au moins des poésies de Châtillon nous avons une pièce intitulée "Nuit de Noël" qui peut faire songer par moments aux "Effarés", parce que finalement le poème "Les Effarés" est une inversion de "La Grand'pinte" et de "Nuit de Noël" sur le principe d'un vers de Villon de ceux qui ne voient le bonheur qu'aux fenêtres.
Le boulanger est l'équivalent bien évidemment du rôtisseur et le poème "Nuit de Noël" décrit le bonheur d'un foyer avec son chien qui est à l'abri du froid extérieur, en développant l'image du grillon, motif qui revient si je ne m'abuse dans au moins un autre poème de Châtillon, et les grillons sont aussi un motif du poème "Les Effarés". J'ajoute que "La Grand'pinte" se finit sur une liesse où des ivrognes il ne reste bientôt plus que trois, puis deux, puis un, chute qui a aussi une forme d'inversion dans celle des "Effarés" où le groupe des cinq envisage un "ciel rouvert" par illusion mais chacun faisant crever sa culotte, ce que j'interprète avec un double sens : d'un côté cela accentue leur misère au sens littéral et de l'autre ils disent "merde" à la situation par leurs flatulences rebelles.
Je devrais accompagner la fin de mon article de quelques citations, mais je le ferai en une autre occasion. J'ai déjà développé tout ce qui précède à peu près sur mon blog auparavant, mais Nerval me fournissait une occasion de mieux le mettre en relief. Il y a quand même des ajouts dans cet article et une réflexion qui mûrit jusqu'au cassis et aux groseilles.

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