mercredi 13 août 2025

Un peu de Godchot, un peu de Lefrère

 Il y a peu je signalais à l'attention que la biographie Rimbaud de Pierre Petitfils était à l'origine de la légende d'une lecture du "Bateau ivre" par Rimbaud au dîner des Vilains Bonshommes en septembre 1871. Voici le relais de cette rumeur par Jean-Jacques Lefrère,  parait-il un amoureux transi des vers de Rimbaud (on a des anecdotes sur ses lectures passionnées de Rimbaud ? J'en doute.). Après avoir cité le témoignage de Delahaye... sur la manière de lire de Rimbaud, il nous balance : "Très certainement, Rimbaud lut son Bateau ivre, mais on ignore si ces vers produisaient l'effet escompté aux oreilles parnassiennes."
Cela sent nettement le persiflage peu amène pour l'auteur. La suite que je ne cite pas est de la même malveillance rentrée : pourtant le meilleur auditoire pour goûter de la littérature nouvelle.
Il a eu du succès, mais d'un soir, voilà ce que s'amuse à distiller le parfait biographe, qui n'a rien d'un hagiographe.
Notez le choix de "escompté " qui renvoie implicitement au témoignage de Delahaye.

Prochainement, je reprends le compte rendu du livre de Godchot sur la Saison. Je vais commenter le problème de sa paraphrase qui cite le texte en étudiant quelques difficultés et en superposant des thèses de lecture faciles et en l'occurrence nettement biographiques. Pour Mauvais sang après une comparaison non étayée avec Les Blasphèmes de Richepin, il confond l'identité gauloise avec l'hérédité familiale, l'impact de la religion avec l'abrutissement de la manière maternelle, le vice avec les oncles ivrognes qui avaient la bougeotte, etc.
On va debunker tout ça comme on dit de nos jours.
J'en profiterai pour revenir sur la beauté et les splendides villes avec un peu de commentaire personnelle à partir de la structure du livre.

A suivre...

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