lundi 18 août 2025

La biographie d'Enid Starkie utile à lire pour Une saison en enfer ?

 Parmi mes acquisitions récentes, outre la plaquette du colonel Godchot L'Agonie de Rimbaud, j'ai acheté deux biographies au même prix 18 euros, celle de Pierre Petitfils, et puis celle d'Enid Starkie. Je n'avais jamais lu celle-ci, je l'avais à peine survolée l'ayant eue entre les mains un court instant dans une bibliothèque universitaire, et je considérais que c'était peut-être perdre son temps avec des considérations assez périmées dans l'ensemble sur la vie du poète tandis que je préférais privilégier les poésies elles-mêmes. Mais, à 18 euros, il en va un peu autrement, l'investissement est plus léger, et puis je me rends compte qu'elle parle pas mal de l'aspect littéraire de son sujet et qu'en même temps les écrits du colonel Godchot et d'Enid Starkie parviennent à avoir autant d'actualité que les écrits canonisés actuellement sur Une saison en enfer. Les rimbaldiens font commencer en gros les écrits intéressants à l'année 1987 avec deux publications chez José Corti, les livres de Pierre Brunel et Yoshikazu Nakaji. J'ai travaillé avec succès à remettre en avant l'ouvrage de Margaret Davies, qui sans être brillante avait le mérite de tenir des propos d'ensemble plus cohérents, et comme cette autrice est anglaise et a écrit dans la décennie 1970 on peut d'ailleurs penser qu'elle a été formée à la lecture de la biographie d'Enid Starkie après tout.
Evidemment, Enid Starkie a mauvaise presse depuis que Mario Matucci a démontré qu'elle avait déformé la vérité pour créer une légende noire africaine de Rimbaud.
Reprenons tout de même calmement la réflexion. Je possède une traduction française de la biographie par Alain Borer. Elle a été mise en vente en 1983. Je l'ai achetée en même temps que la biographie de Petitfils et au même prix. J'ignore si elle a appartenu au même propriétaire, il n'y a pas d'envoi sur cet ouvrage. En revanche, l'ancien propriétaire a consulté cette biographie et voulait revenir sur certaines pages, puisque plusieurs coins sont croqués. Personnellement, j'ai beau ne pas avoir un très grand soin de mes livres, y compris de ceux très rares à plus de cent euros du XIXe siècle je n'aime pas plier les pages des livres. Quand j'arrête ma lecture, soit je retourne le livre, soit je retiens le numéro de la page où je me suis arrêté, soit j'utilise un marque-page.
En réalité, Enid Starkie a plusieurs fois remanié sa biographie de son vivant, et je ne possède en traduction française que la version qu'elle remaniait quand elle est décédée. Du coup, je n'ai pas une biographie dans sa fraîcheur avec tout ce qu'elle a apporté d'un coup en 1938, je crois. Mais, son travail remanié sur le temps long est intéressant en lui-même et reste antérieur à l'essai de Margaret Davies et par conséquent à tous les autres livres de référence sur Une saison en enfer, sauf ceux du colonel Godchot et de Raymond Clauzel. Sa biographie se nourrit aussi de débats plus récents, elle cite Antoine Adam et même Yves Bonnefoy, et justement elle fournit même des listes de critiques rimbaldiens en vue à l'époque selon qu'ils pensent que la "Vierge folle" est ou n'est pas Verlaine.
Il y a des encarts de documents iconographiques, mais de faible étendues et à divers endroits de l'ouvrage. Puis, j'ignore si les encarts appartiennent à l'ouvrage anglais original et s'il y en avait dès 1938. On reste de toute façon dans le constat que Jean-Jacques Lefrère a surtout voulu reprendre le projet de Pierre Petitfils.
A propos d'Une saison en enfer, il y a un premier chapitre d'une importance évidente. Il s'agit du chapitre 4 de la deuxième partie qui a pour titre : "L'Epoux infernal et la Vierge folle". Ce chapitre ne porte pas sur le livre qui nous intéresse, mais sur la vie de Rimbaud et Verlaine à Paris. L'autrice commence par citer le poème récemment découvert "Les Remembrances du vieillard idiot", puis "Les Déserts de l'amour". Notons que sa biographie place les Illuminations avant Une saison en enfer, même si elle cite Bouillane de Lacoste et connaît nécessairement à la fin de sa vie la manière dont le débat a évalué sur ce sujet. Et je relève une phrase révélatrice, Starkie dit que Rimbaud était au sommet de son génie et a écrit le plus intensément lors de son compagnonnage avec Verlaine, ce qui est l'inverse du consensus rimbaldien actuel. Les rimbaldiens les moins informés continuent de considérer que nombre de poèmes en vers "première manière" ont été écrits avant la montée à Paris : "Bateau ivre", "Oraison du soir", "Les Douaniers", "Les Chercheuses de poux", voire "Paris se repeuple", etc., tandis que l'ensemble des rimbaldiens en général considèrent que Rimbaud n'a rien écrit en Angleterre de septembre 1872 à mars 1873, puisqu'ils affirment que tous les poèmes en prose ou peu s'en faut sont postérieurs à Une saison en enfer. Malgré mon adhésion à un recopiage tardif en février-mars 1875, je maintiens que cela pose un énorme problème de cohérence logique. Il y a un trou béant dans la continuité de sa création artistique, et Verlaine ne cite aucune œuvre majeure perdue entre septembre 1872 et mars 1873.
 On retrouve le même raisonnement que le colonel Godchot à propos de Verlaine : "Verlaine était par nature faible et pervers", dit-elle à la page 217. Elle poursuit : "Il était de ceux que Oscar Wilde appelle 'bi-métallistes' - attiré autant par les hommes que par les femmes - et des rumeurs couraient sur les aventures de toutes sortes qu'ils avaient eues auparavant. Son appétit sensuel était particulièrement vif à l'époque où il rencontra Rimbaud [...]" Rimbaud était lui aussi autant attiré par les hommes que par les femmes : il exalte sans arrêt le corps féminin comme l'être féminin dans ses poèmes, et Verlaine craignait de lui donner de l'argent de peur qu'il n'aille le dépenser aux putes. Je remarque l'emploi du mot "appétit", Starkie l'emploie aussi au pluriel, et évidemment cela fait référence à la prose liminaire d'Une saison en enfer. Une autre phrase rapproche Starkie du colonel Godchot : "C'est Verlaine qui l'initia à la dépravation [...]." Le problème de ce genre d'affirmation, c'est que nous n'en savons rien et que rien de tout cela n'est documenté, sans oublier que parler de "dépravation" suppose qu'on définisse ce qu'est la dépravation, puisque on ne peut pas mettre un signe égal pour l'homosexualité. Le récit que fournit Starkie est fait de beaucoup de présupposés et d'un recours facile au schéma de l'aventure qui commence bien avant les désillusions : "Au début de leur rapport, chacun trouvait avec l'autre le bonheur et une satisfaction parfaite." Evidemment, elle se place avec raison dans le camp des rimbaldiens qui sont convaincus que les deux poètes ont eu des relations sexuelles, mais le récit biographique est brodé avec des considérations psychologiques fondées sur de l'imaginaire de biographe. Elle cerne tout de même que Verlaine "était d'un naturel trop simple pour tenter dans ses écrits de travestir ce fait", sauf que le "résidu de respectabilité" l'amenait à laisser tout le monde dans le doute par d'autres pirouettes.
Il y a ceci dit des propos militants explicites chez Verlaine, et au plan de l'explicite cela ne se retrouve pas chez Rimbaud. Elle passe en revue l'enquête bruxelloise, le poème "Le Bon disciple" et le témoignage de Mathilde exigeant la séparation de corps, puis le divorce.
Ici, il y a une note 18 qui ne manque pas d'intérêt et qui appelle une rapide digression. Enid Starkie explique qu'elle a "essayé d'obtenir la correspondance (exhibée lors des affaires juridiques des époux Verlaine) par une autre voie. Des copies auraient pu être faites par l'avocat [...] mais j'appris que son fils, lui-même avocat, maître Guyot-Syonest avait détruit tous les papiers de son cabinet au moment de son départ à la retraite." Dans mon souvenir, et je devrai le retrouver en lisant cette biographie, Starkie parle aussi des archives officielles qui ne pourront être consultées qu'en 1974 environ. J'ai essayé d'accéder à ces documents moi-même, ils n'ont pas été conservés, bien qu'ils ne correspondent pas aux incendies qui ont pu avoir lieu dans ces archives départementales. Starkie a expliqué d'abord à ses lecteurs anglais comment retrouver la piste des lettres de Rimbaud et Verlaine mises au main de la Justice, puis cela s'est retrouvé dans la traduction de 1983. Les biographies ne sont pas lues que par des universitaires. J'ai du mal à croire que quelqu'un n'ait pas réussi à extirper et détourner les lettres à un moment ou un autre, avant ou peu après la fin d'interdiction d'accès. Starkie a donné le mode d'emploi, et personne n'en aurait tiré parti ?!
Mais revenons à nos moutons. Starkie décrit les violences de Verlaine avec son épouse, et l'impression qui ressort c'est que l'état d'ivresse y est pour beaucoup. Verlaine avait l'alcool mauvais. Ce serait une grossière erreur au plan de l'analyse psychologique de négliger ce point. Notons que Mathilde se trompe quelque peu de cible, quand elle exige que Rimbaud s'éloigne pour se remettre en couple. Elle est visiblement consciente de la concurrence de Rimbaud et jalouse, mais on sent qu'elle ne prend pas bien conscience du problème d'alcoolémie. Elle pardonne les violences de Verlaine, elle ne voyait pas que cette alcoolémie était aussi le noeud du problème.
Au passage, une idée amusante me vient : si Rimbaud a écrit "Le Bateau ivre" à Paris, plutôt au cours de l'hiver 1871-1872, Verlaine étant notamment absent de Paris du 25 décembre au 16 janvier, le motif de l'ivresse prend du relief quand on sait tout ce qui s'est passé, et tout ce que met en avant Mathilde : la scène de nudité dans le logement fourni par Banville, les scènes de Verlaine avec sa femme, mais aussi le comportement d'encrassement de Verlaine en public suite à l'influence de Rimbaud que dénonce Mathilde.
Mais passons.
Enid Strkie entre donc dans le débat sur l'identification de la Vierge folle. Il s'agit clairement de Verlaine à ses yeux, et l'Epoux infernal c'est Rimbaud. Elle écrit ceci à propos du jeu de miroir des deux "Délires" : "Il semble probable qu'il désirait exposer la vanité du délire physique dans le premier et du délire littéraire dans le second." Elle ajoute dans la foulée ceci : "Une saison en enfer possède, par ailleurs, un plan cohérent, et lire Délires I comme un dialogue entre Rimbaud et son âme ne permet pas d'harmoniser ce passage avec l'organisation profonde du récit. Cette interprétation ne tiendrait que si les chapitres constituaient des sections entièrement distinctes et autonomes. Ce chapitre donne ce que l'on peut considérer comme une description subtile des rapports entre les deux poètes, et contribue largement à la compréhension de la situation psychologique."
En fait, il faut surtout comprendre qu'elle voit les deux "Délires" comme deux témoignages sur la vie même de Rimbaud, car c'est à cette aune seulement qu'elle peut trouver peu défendable la thèse d'un débat entre Rimbaud et son âme.
Voici maintenant ce qu'elle croit pouvoir affirmer sur le rapport entre les deux poètes à partir de ce document de fiction littéraire : "Il montre à quel point Rimbaud dominait Verlaine, par la force de son caractère, d'une domination totale, physique, intellectuelle et passionnelle. Rimbaud réussit à donner de lui-même une image à travers le discours de Verlaine, met en scène sa conduite telle qu'elle a frappé son ami, fait apparaître le trouble et la détresse qui en résultèrent. Il a fait preuve ici, non seulement d'une capacité aiguë d'auto-analyse, mais encore - ce qui est plus rare - de la faculté de se voir avec ses qualités et ses défauts, tel que les autres peuvent le juger."
Et là, je ne peux pas être d'accord. Rimbaud ne décrit à aucun moment ses défauts avec lucidité. Il décrit des défauts qui relèvent d'une perception générale de l'échec de l'orgueil. Il joue sa partition et nous n'étions pas là pour voir comment l'un et l'autre se comportaient. On parle de la "force de caractère" de Rimbaud, alors qu'on sait par un rapport de police que quand il s'est senti menacé en pleine rue par le revolver de Verlaine il a couru se réfugier auprès du premier agent de police venu. C'est quoi la force de caractère d'Arthur Rimbaud ? De quoi on parle ? Il y a plein de préjugés sur l'ascendant de Rimbaud qui passent pour des évidences. Verlaine n'est pas dominé artistiquement par Rimbaud, ça c'est de la légende pure et simple. Il n'y a pas un Verlaine qui se met à écrire comme Rimbaud, à découvrir des ressources nouvelles que le jeune ardennais lui apporterait, alors que l'influence de Verlaine sur Rimbaud est facile à documenter. Puis, dans la suite, Starkie assimile Verlaine à la Vierge folle sur la base de poèmes ultérieurs de Verlaine, sur la base de ce qu'a été Verlaine par la suite. Verlaine voulait retourner près de sa femme, mais, à part ça, il n'était pas plein des lamentations d'un petit chrétien repentant. "Le Bon disciple" est un sonnet de Verlaine et dans "Vagabonds" tout le monde admet que dans le système énonciatif "satanique docteur" s'adresse au "pitoyable frère" dans lequel Verlaine s'est reconnu, mais comme dans un portrait-charge à récuser. Voici ce qu'écrit Starkie : "La Vierge folle et ses lamentations donne une image fidèle de Verlaine pleurant la perte de sa pureté, suppliant Dieu de lui pardonner [...]" Le problème, c'est que le Verlaine de Sagesse est mobilisé ici de manière anachronique. Certes, on peut imaginer que Rimbaud a connu un avant-goût de la conversion de Verlaine, mais tout de même il y a un problème qui demeure. Verlaine serait devenu après Une saison en enfer la "Vierge folle", alors même qu'il a toujours apprécié Une saison en enfer, et Starkie nous dit qu'il était déjà la "Vierge folle" en 1873, sauf que ça ne cadre pas avec ce qu'il écrivait lors de sa vie avec Rimbaud.
Pour moi, il y a clairement quelque chose qui cloche.
Ce n'est pas tout. Starkie minimise les ressemblances entre les propos de la Vierge folle et ceux du locuteur de "Mauvais sang" alors qu'évidemment elle voit ceux évidents entre le même locuteur de "Mauvais sang" et l'Epoux infernal.
Rimbaud, il écrit une fiction, il a un message à faire passer. Ce qui prime, ce n'est pas un règlement de comptes avec Verlaine. La "Vierge folle" est bien dans le parallèle avec "Alchimie du verbe", une figure tournée vers la "beauté" de justice, d'ordre, de charité qu'a combattu le locuteur et qui est combattue au plan littéraire dans "Alchimie du verbe". Oui, il y a inévitablement du Verlaine dans la "Vierge folle", mais justement cette unité de structure que met en avant Starkie au sujet d'Une saison en enfer nous prévient que la Vierge folle est un ingrédient dosé mathématiquement dans l'ensemble pour faire réagir des oppositions littérairement calibrées.
Starkie ne fait plus que prendre les propos de la Vierge folle au pied de la lettre pour commenter comment Verlaine était dépendant de Rimbaud, tant il était assoiffé d'une reconnaissance amoureuse de sa part. Les rapprochements relèvent bien de la pétition de principe.
Le plan biographique est à un tel point surinvesti par les résonances des textes poétiques rimbaldiens que, au bas de la page 223, je relève dans la traduction de Borer, mais je suppose que cela vient du texte anglais lui-même, des imitations subreptices de formules de poèmes des Illuminations, de "Conte" notamment : "Au fur et à mesure que l'amour s'estompait et qu'il en était affecté, les traces de sadisme que Rimbaud portait en lui réapparurent." Ce "réapparurent" vient tout droit du poème "Conte". Notez aussi ce passage : "il ne lui restait plus qu'un goût de cendres dans la bouche", ce qui implique une citation avec interprétation forcée d'un poème en prose sans titre de Rimbaud. Et les emprunts littéraires sont constants : "en feignant d'être plus cynique qu'il ne l'était en réalité" ou "il l'injuriait". Starkie met dans le moule biographique les propos du poème "Vagabonds" comme si c'était à prendre au pied de la lettre. Les écrits de Rimbaud interprétés comme biographiques fondent un récit biographique qui sert à prouver en retour que les poèmes de Rimbaud sont biographiques puisqu'ils parlent de ce qui a été mis dans les biographies.
Il faut à tout le moins complètement revoir les procédés pour tenter de montrer en quoi la "Vierge folle" fait référence à Verlaine.
Plus loin, Starkie va à nouveau parler d'Une saison en enfer, en s'intéressant cette fois à l'écriture du livre lui-même.
J'en parlerai une autre fois, mais je relève déjà un argument intéressant.
A propos de la lettre à Delahaye de mai 1873 et des trois histoires inventées, elle a un argument très bien formulé en faveur de l'unité du récit. Certains allaient jusqu'à imaginer que Rimbaud avait écarté les trois récits du "Livre païen ou nègre" pour passer à tout autre chose, et elle écrit ceci avec justesse : "il n'aurait sans doute pas alors daté l'oeuvre achevée 'avril-août 1873'. Nous pouvons donc admettre sereinement que la rédaction d'Une saison en enfer fut commencée en avril, et que Rimbaud avait déjà l'intention de rompre définitivement avec son passé, avec tout ce qu'il avait jusqu'alors admiré et ce sur quoi reposaient ses espoirs. On ne saurait négliger ce point, sauf à tomber dans l'erreur fréquente et grossière qui fait du drame de Bruxelles l'origine d'Une saison en enfer et des adieux de Rimbaud à la littérature. Il est naturellement très probable que les événements de Belgique aient donné à sa lutte une acuité et une angoisse nouvelles. Toutefois, un des chapitres les plus tragiques, Nuit de l'enfer, fut sans doute écrit à Londres en juillet."
Juillet est sans doute une faute de frappe pour "juin". Notons qu'elle affirme que les récits évoqués auprès de Delahaye sont le début d'Une saison en enfer, et tout le monde peut avouer l'argument imparable. Ensuite, il y a le prolongement que certains contesteront, surtout qu'elle parle des adieux à la littérature, mais elle souligne une évidence : le projet est antérieur au drame de Bruxelles, et elle comprend comme moi que le raisonnement de Rimbaud sur le "dernier couac" ne vient pas du coup de feu de Verlaine qui l'a blessé au poignet...
Elle privilégie "Nuit de l'enfer". Or, "Nuit de l'enfer" est le point de bascule, mais justement n'étant jamais à court d'idées, je fais remarquer qu'il y a une symétrie entre les alinéas du "dernier couac" de la prose liminaire avec réaction de Satan et un appel à la condamnation à mort qui réduit au néant avec réaction de Satan. Pour ceux qui veulent à tout prix que la prose liminaire évoque, à la marge dans le meilleur des cas, le drame de Bruxelles, il faudrait peut-être utiliser son petit cerveau pour comparer "Nuit de l'enfer" et la prose liminaire, en essayant de cerner des modifications du modèle de départ "Fausse conversion" ou "Nuit de l'enfer" à la prose liminaire.
Je dis ça, je dis rien, les rimbaldiens sont des gens tellement sérieux qu'ils vous écriront des choses brillantissimes sur le sujet, si ce n'est pas déjà fait, ça doit l'être, ils sont tellement brillants... Ils ont lu tout Anatole France.

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