Dans l'article précédent, j'ai déclaré mon étonnement de voir que sur son site Arthur Rimbaud Alain Bardel recommande la lecture socio-politique de "Mouvement" faite par Bruno Claisse et soutienne comme une évidence que "Solde" fasse un "inventaire de la poétique du voyant".
Ce rapprochement, je l'ai bien sûr fait à dessein. Et j'en profite aussi pour signaler que j'ai lu l'article sur le poème "Solde" du Dictionnaire Rimbaud dirigé par Vaillant, Frémy et Cavallaro. Cet article a été rédigé par Yoshikazu Nakaji, lequel fait partie des auteurs d'un des articles sur "Solde" les plus souvent cités. Je ne me rappelle plus si Nakaji dans son article de 1991-1992 se positionnait par rapport à la remarque de Fongaro sur le pluriel "les vendeurs", il me semble que oui, mais il demeurait dans une lecture distincte. En tout cas, dans sa notice de 2021, Nakaji est clairement du côté des lecteurs qui voient dans le poème un retour critique sur la poétique du voyant. Et il parle tout comme Bardel, et accessoirement Bienvenu, de l'idée d'un inventaire de la poétique du voyant. Il faudrait faire un historique de l'emploi de ce mot "inventaire" au sujet du poème "Solde". Bienvenu ne se situe pas par rapport à cette lecture du texte, même s'il ne la récuse pas, mais Bardel et Nakaji la considèrent comme allant de soi. Et ce qui me frappe, c'est que Bardel cite les études de Fongaro, Claisse et Murphy dans ce mode d'approche du texte, ce qui ne correspond pas du tout au souvenir que j'ai des différents articles de ces trois critiques rimbaldiens. Je ne les ai pas encore relus, mais je vais prouver que "Solde" parle de politique et non de la poétique du voyant par un autre biais.
Pour commencer, il faut citer des liens pour que mon lecteur constate par lui-même le clivage entre les deux poèmes "Mouvement" et "Solde" que Bardel a effectué.
Bardel n'est jamais très fiable quant à la transcription. J'ai déjà signalé plusieurs de ses erreurs, et ses erreurs lui sont personnelles. Il faut comprendre que Bardel prend le manuscrit et fait sa transcription à son sentiment, au lieu de partir des mises au point des éditions de Guyaux ou d'autres personnes. IL ne prend même pas en compte les transcriptions d'extraits par les critiques ou du texte entier dans l'ouvrage de Bruno Claisse. Ainsi, en cliquant sur le lien précédent, vous pouvez apprécier que le fac-similé entoure de virgules la mention "unique". Rimbaud a écrit : "l'occasion, unique, de dégager nos sens !" Bardel écrit tout uniment : "l'occasion unique de dégager nos sens !"
Je cite évidemment l'amorce de la notice :
Chacun s'accorde à déceler dans Solde un inventaire des thèmes constitutifs de la poétique rimbaldienne, mais les commentateurs se divisent dès qu'il s'agit de préciser les intentions de Rimbaud.
Je pense que Bardel a mal lu les articles de Fongaro, Claisse et Murphy, car il ne faut pas confondre "un inventaire des thèmes constitutifs de la poétique rimbaldienne" avec un inventaire de points sensibles sur le devenir de la société qui mettent en conflit ce que font ou veulent les gouvernants, les intellectuels influents, et ce que Rimbaud vise par la pratique poétique du "voyant". La poétique du voyant prend en charge l'humanité, s'intéresse à son devenir, à ses valeurs, à ses actes, à ses choix. C'est ce qui explique l'illusion trompeuse de poèmes "Solde" et "Mouvement" qui parleraient de l'expérience poétique personnelle de Rimbaud, alors que certains mots nous mènent clairement à une représentation politique satirique.
On peut penser que le commentaire est quelque peu contradictoire avec la notice du lien précédent :
"Ce camelot n'est d'ailleurs qu'un parmi d'autres, [...]" Mais à la fin de la sous-partie intitulée "De quelles marchandises s'agit-il ?" on comprend qu'il n'en est rien, puisque Bardel écrit : "On a discerné avec raison dans la harangue des vendeurs de Solde un inventaire des thèmes favoris de Rimbaud."
L'article se poursuit, mais il faut bien voir que, dans le reste de l'article, le commentaire glisse plus facilement sur le versant de la lecture socio-politique satirique du poème. Il faut donc être très attentif à ses petites phrases qui révèlent la distorsion, car on peut citer des parties du commentaire de Bardel sans adhérer à l'idée qu'il s'agit d'un "inventaire des thèmes favoris de Rimbaud". La différence capitale, il ne s'agit pas de ses thèmes favoris, mais de sujets importants en société, en politique, et le poète satirique de ce discours ambiant ne parle pas de "ses thèmes favoris", mais il parle de ce qu'il considère comme des sujets d'une brûlante importance, comme des sujets qu'il préoccupe. La distance est en réalité considérable entre les deux lectures, même si, dans le commentaire phrase par phrase, il va y avoir inévitablement des ressemblances de points de vue.
Je cite le début de cette notice :
Dans "Mouvement", Rimbaud résume par une allégorie son rapport critique à la "modernité".
Ce que dit Bardel n'est pas faux, mais c'est elliptique. On peut se demander s'il est question de la "modernité" du voyant ou de la "modernité" définie dans la société ambiante. Toutefois, Bardel parle rapidement dans le même alinéa d'une "ironie" qui sape la "présentation épique". Nous sommes donc bien calés dans une lecture socio-politique d'un poème à visée satirique.
La section bibliographique est établie dans un ordre chronologique et les articles de Claisse dominent l'ensemble. Il s'agit en fait du même article remanié, il est en antépénultième position et en position conclusive.
Les noms cités au cours du commentaire sont en gras, il est clair que l'article est écrit en fonction de l'étude de Claisse pour l'essentiel.
Maintenant, passons à la comparaison des deux poèmes.
C'est un fait connu depuis des décennies, il existe un lien sémantique étroit entre "Solde" et "Mouvement".
L'alinéa suivant de "Solde" offre un condensé de termes employés spécifiquement dans "Mouvement" :
A vendre les habitations et les migrations, sports, féeries et comforts parfaits, et le bruit, le mouvement, et l'avenir qu'ils font !
Les mots "bruit" et "avenir" suffiraient à deux rapprochements avec les poèmes "Départ" et "Génie", ce qui suffirait déjà à réjouir Monsieur Jourdain. Mais le rapprochement le plus net et qui est bien connu des rimbaldiens, c'est celui des trois mots "sports", "comforts" et "mouvement" avec le célèbre poème en vers libres dont le titre lui-même contient l'un des trois mots : "Mouvement", et pour les deux autres mots, ils apparaissent au vers 11 de "Mouvement" dans un contexte de migration, de conquête du monde euphémisée en voyage (nous maintenons les orthographes manuscrites "comfort" et "enmènent").
Ce sont les conquérants du monde
Cherchant la fortune chimique personnelle ;
Le sport et le comfort voyagent avec eux ;
Ils enmènent l'éducation
Des races, des classes et des bêtes, sur ce Vaisseau.
[...]
Rimbaud joue visiblement sur l'étymologie en rapprochant "conquérants" et "Cherchant" (je rappelle que "quérir" survit en langage soutenu et signifie "chercher" à l'origine). Rimbaud superpose l'idée de "conquérants" et de "voyageurs". Une ironie essentielle au poème qui n'a pas été commentée par Claisse, c'est que la première séquence de huit vers nomme des "voyageurs" dans un cadre d'épreuves, tandis que la deuxième séquence les renomme "conquérants du monde", mais en leur attribuant l'action de "voyager" : "les conquérants du monde voyagent", construction ironique qui passe visiblement au-dessus de la pensée de tous les lecteurs. Rimbaud joue évidemment avec ironie sur l'idée de quête ou de recherche quand il compose le vers : "Cherchant la fortune chimique personnelle ;" nous avons une allusion ironique à la science alchimique et on appréciera la tension d'un vers à l'autre entre "conquérants du monde" et "fortune... personnelle". La satire bat son plein. La séquence "or" lisible rétroactivement dans "fortune" où sa mise en relief fait sens avec l'emploi ironique du mot "fortune" (glissement de destin à richesse) unit en rime les mots "sport" et "comfort". Les deux mots ont une résonance anglo-saxonne qu'accentue l'orthographe "comfort". Rimbaud avait-il conscience que les deux mots d'anglais venaient du français médiéval "desport" et "comfort" ? Peu importe. Il joue sur ce qu'il se passe à son époque. Ces deux mots se retrouvent au pluriel dans "Solde" et on appréciera qu'ils viennent après le couple "habitations" et "migrations", ce qui invite à rapprocher "comforts" de "habitations" et "sports" de "migrations". Il y a à l'évidence toute une matière comique à tirer de tels rapprochements. Nous relevons enfin dans les cinq vers de "Mouvement" que nous avons cités et qui forment un tout, une seule grande phrase à cause des points-virgules, une rime en "-asses" immédiate" au début du vers 13, rime agressive qui laisse deviner le persiflage satirique : "Des races, des classes" et nous avons l'ajout provocateur "et des bêtes".
Je n'ai cité que la partie bien connue du rapprochement qu'il est coutume de faire entre "Mouvement" et "Solde", mais cette rime en "-aces"/"-asses" m'invite à revenir sur le poème "Solde" et à étoffer ma citation. Nous allons passer à un groupe de quatre alinéas successifs :
A vendre les Corps sans prix, hors de toute race, de tout monde, de tout sexe, de toute descendance ! Les richesses jaillissant à chaque démarche ! Solde de diamants sans contrôle !A vendre l'anarchie pour les masses ; la satisfaction irrépressible pour les amateurs supérieurs ; la mort atroce pour les fidèles et les amants !A vendre les habitations et les migrations, sports, féeries et comforts parfaits, et le bruit, le mouvement et l'avenir qu'ils font !A vendre les applications de calcul et les sauts d'harmonie inouïs. Les trouvailles et les termes non soupçonnés, possession immédiate,[...]
Les mots "sport" et "comfort" sont repris au pluriel dans "Mouvement". Pour le mot "race", c'est l'inverse, nous passons du pluriel de "Mouvement" au singulier de "Solde" : "les Corps sans prix, hors de toute race". Mais on appréciera également le similaire mode d'expansion entre les deux poèmes : "l'éducation / Des races, des classes et des bêtes" contre "les Corps sans prix, hors de toute race, de tout monde, de tout sexe, de toute descendance !" On notera aussi que dans un cas il est question de ce que les voyageurs-conquérants "enmènent" avec eux et dans l'autre cas il s'agit d'une mise en vente de ce qui n'appartient à aucun cadre, avec l'alliance de mots satirique "A vendre les Corps sans prix". Mais ce n'est pas tout. Nous pouvons cerner dans l'expression : "A vendre l'anarchie pour les masses", un emploi péjoratif du nom "masses". Nous observons précisément une sorte de quasi rime entre les débuts des deux alinéas successifs : "A vendre les Corps sans prix, hors de toute race," et "A vendre l'anarchie pour les masses" (quasi rime, parce que je ne vais pas entrer dans des considérations compliquées au sujet du "s" de pluriel à "masses" et non à "race"). Le rapprochement par l'écho de ces termes est quelque peu comparable à la suite du vers 13 de "Mouvement" : "Des races, des classes et des bêtes". La mention "des bêtes" symétrique sarcastique de "races" dans "Mouvement" a ici une sorte d'écho provocateur différent dans la tension entre "les Corps sans prix, hors de toute race" et "l'anarchie pour les masses".
Après, vous pouvez ne pas être d'accord avec cette dernière proposition de trouver du sens à une rime latente entre "race" et "masses" dans le poème "Solde". J'ose croire que vous admettez tout ce qui précède, et surtout j'ose croire que vous ne trouvez pas évident d'assimiler à un inventaire des thèmes favoris de Rimbaud ou à un inventaire de la poétique du voyant les mentions suivantes : "la satisfaction irrépressible pour les amateurs supérieurs" ou "la mort atroce pour les fidèles et les amants !" Personnellement, je ne trouve pas ça évident. "Moi, Rimbaud, Arthur de mon prénom, amateur supérieur...." Je ne le sens pas. "Fidèle amant, mourons ensemble comme en un 'colloque sentimental' " Je ne le sens pas non plus. Je n'ai pas l'impression que le poème dise de telles choses. J'ai du mal à situer Rimbaud en phase avec ces deux formulations.
Mais poursuivons encore. J'ai cité un dernier alinéa. J'ai plus précisément cité quatre alinéas consécutifs qui sont sous le signe de l'anaphore "A vendre". Le poème est composé de huit alinéas, mais le deuxième et l'avant-dernier ne sont pas introduits par l'anaphore "A vendre".
Le dernier alinéa que j'ai cité, le sixième du poème, contient des mentions qu'il est intéressant encore une fois de rapprocher de plusieurs expressions précises du poème "Mouvement". Le couple "applications de calcul" et "sauts d'harmonie inouïs" retient tout particulièrement mon attention.
Pour "applications de calcul", cela entre en résonance avec "terribles soirs d'étude", "comptes agités" et "stock d'études". Je ne cite que les résonances sémantiques immédiates, je pourrais me lancer dans une explication où "les applications de calcul" ont à voir avec la technologique dont "Mouvement" fait parade : "mouvement de lacet", "étambot", "célérité de la rampe", "lumières inouïes", "nouveauté chimique", etc.
Pour les "sauts d'harmonie inouïs", ils entrent en résonance avec plus d'expressions encore : "lumières inouïes", "nouveauté chimique", "lumière diluvienne", "s'éclairant sans fin", "chassés dans l'extase harmonique / Et l'héroïsme de la découverte". J'ajoute à cette série le cas de l'expression : "Aux accidents atmosphériques les plus surprenants", car si on pourrait ne pas l'envisager spontanément comme pertinente au plan du relevé, il n'en reste pas moins qu'il y a une légère symétrie de construction grammaticale et sémantique : "sauts" et "accidents" / "d'harmonie" et "atmosphériques" / "inouïs" et "les plus surprenants".
Le mot "trouvailles" est exploitable également (et parfois les expressions font également écho à "termes non soupçonnés") : "lumières inouïes", "nouveauté chimique", "conquérants" "Cherchant", "terribles soirs d'étude", "comptes agités", "s'éclairant sans fin", "stock d'études", "l'héroïsme de la découvert", "accidents atmosphériques les plus surprenants".
L'expression "lumières inouïes" se retrouve dans les trois groupes de rapprochements.
Il devient désormais très clair que "Mouvement" et "Solde" sont deux poèmes satiriques voisins, et non des exposés critiques de la poétique du voyant maltraitée par les dispositions mercantiles du monde ambiant.
Bardel développant une lecture socio-politique de "Mouvement" en s'appuyant sur les articles de Bruno Claisse, il faut rappeler que le poème "Mouvement" n'a pas intéressé uniquement la critique rimbaldienne pour la question du vers libre. Il me semble qu'il existe un article très ancien, de 1969 peut-être, d'un critique Michel Charolles, qui traitait de la polysémie du poème et de la difficulté d'en établir le sens, et il le faisait dans des termes que les critiques ultérieurs ont récusé, peut-être Michel Murat inclus dans la bibliographie du commentaire de Bardel et en tout cas Bruno Claisse. Et il faut rappeler qu'avant que ne s'impose la lecture de Claisse, la lecture de "Mouvement" était disputée entre diverses tendances thématiques. Certains se disaient que le titre absolu "Mouvement" parlait de la poésie, que le poème était truffé de renvois lexicaux à la poétique du voyant comme on pouvait le mesurer en se reportant aux lettres du voyant : "lumières inouïes", "nouveauté chimique", "étude(s)", etc. Ce poème servait aussi à développer des interprétations selon les convictions floues que nous pouvions avoir au sujet de l'inconnu recherché par le poète Arthur Rimbaud. Il me semble qu'en admettant la lecture socio-politique de "Mouvement" Bardel ne casse pas le rapprochement entre "Solde" et "Mouvement", mais rend bien plutôt impossible à tenir la lecture de "Solde" qui voudrait qu'il soit question d'une mise en vente de la poétique rimbaldienne, que ce soit par colère provocatrice, autodérision ou satire du mauvais emploi de la cause poétique par la société. "Solde" est un poème satirique qui vise le discours politique d'une époque, et certes on peut comprendre la satire en articulant les références aux aspirations rimbaldienne à travers sa poétique, mais il n'en reste pas moins que "Solde" est un étalage d'idées d'un discours extérieur au poète Arthur Rimbaud. Et la lecture du poème n'a d'intérêt qu'en ce sens-là, sinon nous sommes soit dans le contresens, soit dans une idée impossible à fixer de la poétique rimbaldienne, ce qui n'a aucun intérêt. C'est un poème satirique, point !
J'ai cité le discours célèbre de Victor Hugo au Congrès de la paix en 1849, et j'ai signalé à l'attention sa reprise anaphorique : "Un jour viendra..." J'en profite pour rappeler que l'anaphore "A vendre..." est d'autant plus un procédé rhétorique satirique sensible que Victor Hugo utilise cette anaphore verbale mais sur le mode impératif dans un poème des Châtiments. "Solde" imite donc une rhétorique hugolienne pour faire la satire d'un progressisme universaliste trompeur dont Hugo a été longtemps le pourvoyeur et dont il ne s'est pas départi complètement, mais le fait que l'anaphore de Rimbaud soit proche lexicalement d'une anaphore sarcastique déployée par le même Hugo dans Châtiments renforce d'ailleurs la qualité de la réponse qui est faite à cet ancien discours hugolien. Et tout cela importe aussi à l'idée de compétition de poète voyant entre un Hugo "cabochard" très compromis par une rhétorique efficace mais trompeuse et un Rimbaud qui conteste les idées, mais se sert de la forme pour revenir sur les dangers de la forme qui a fait illusion. Je m'exprime mal, mais j'espère que vous voyez l'idée. Face aux ressources d'émerveillement rhétorique hugolienne pour desservir une vision du monde que Rimbaud récuse, notre poète voyant retourne la même rhétorique sur un mode satirique, s'attachant à produire une qualité d'éloquence aussi forte que celle d'un adversaire favorisé par la contribution hugolienne. Pour moi, c'est plutôt cela la poétique du voyant dans ce poème. Hugo n'en est pas la seule cible, bien évidemment, mais au plan de la forme, c'est ça qui se joue d'essentiel et cela montre que loin d'être un poème qui rejette la poétique du "voyant" "Solde" est une pièce constitutive du combat du "voyant" qui ne veut pas être "cabochard" ou compromis comme l'a été Hugo. Et à cette aune, les lectures de Nakaji et Bardel sont dans le domaine du contresens par rapport à ce qu'a voulu dire Rimbaud.
J'aurais d'autres développements à fournir sur "Mouvement", mais je vais m'arrêter là pour cette fois.
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