Mon édition des Œuvres complètes de Lautréamont et Germain Nouveau dans la collection de La Pléiade à été détruite dans une inondation canonisé. Ce volume n'est plus édité de nos jours. On édité les seuls textes d'Isidore Ducasse désormais.
Je ne suis pas tant séduit que ça ar Isidore Ducasse mais il est intéressant à lire. Nouveau est pour moi un poète secondaire, mais je tenais à remettre la main sur ses Poésies. 60 euros, ça pique un peu. Mais voilà c'est chose faite.
Le sort de Nouveau dans les éditions courantes prouve assez la fin des illusions des surréalistes. Nous n'en sommes plus depuis plusieurs décennies déjà à admirer Antonin Artaud, Germain Nouveau et d'autres. Leur place est redevenue bien relative dans l'histoire littéraire. Mais, pour un rimbaldien, il reste nécessaire d'avoir un accès permanent à une telle édition.
Admirez qu'y prédomine le portrait de Nouveau au détriment de Ducasse. On sait la comédie ultérieure de la photo qui manquait pour se représenter Lautr..... Nouveau a disparu des étoiles vers et tête.
Je relisais aussi les fragments de la poétesse Sapho.
Je rumine une idée au sujet des Premières communions.
Jean-Pierre Chambon a étudié le vocabulaire du poème en établissant des références à un discours clinique d'époque sur l'hystérie féminine.
De mon côté, je considère que Rimbaud a fait de premières soirées d'activités zutiques des le séjour à Paris du 25 février au 10 mars à Paris avec passage dans l'atelier d'André Gill. Et cela explique la nature zutique des poèmes envoyés à Izambard et Demeny en mai et juin 1871. Il est vrai que Venus anadyomène témoigne d'une veine obscène plus précoce encore. Mais le morceau des Premières communions relève d'un art zutique très assumé et c'est un excellent candidat pour représenter les corruptions inouïes qui selon Valade ont effrayé le milieu des poètes parisiens en septembre 1871.
Seulement, derrière le discours clinique moderne, on a oublié la tradition littéraire et la culture scolaire gréco-latine de Rimbaud.
Sapho est connue pour des fragments assez brefs, et si elle n'a laissé aucun poème complet derrière elle, nous connaissons une bonne partie de son hymne à Aphrodite grâce à Denys d'Hallicarnasse et une partie d'un poème sur les signes physiques de l'émotion amoureuse au moment d'une séparation définitive. Ce fragments est très incomplet, mais il a inspiré un poème en latin à Catulle en quatre strophes précisément saphiques : trois vers de onze syllabes suivi d'un vers de cinq syllabes, abstraction faite des brèves et longues au plan vocalique.
Or, le poème "Les premières communions" est précisément pour partie la description des sensations physiques d'une jeune communicante qui confond l'amour pour Jésus avec ses premiers émois sexuels. Et la sensation du soleil à aussi un rôle tant dans les fragments connus de Sapho que dans cette pièce de Rimbaud.
J'ajoute à cela que je cherche dans les poèmes grecs et latins les modèles de l'idée de prairie amoureuse, comme du motif d'une Nature semée d'animaux qui paissent.
Sinon, je lisxencore L'art de Rimbaud de Michel Murat dans sa version initiale de 2002 en vue d'une grande revue critique en quelques articles...
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