Parlons peu, parlons Rimbaud. Il est difficile de définir la césure et mes lecteurs pourraient ne pas être patients.
La césure est une frontière abstraite entre deux parties mesurées d'un vers, elle n'a aucune réalité physique.
Même si dans l'absolu il est loisible de multiplier les possibilités, il existe un nombre très limité de césures canoniques.
Il n'y a pas de césure pour un vers de moins de neuf syllabes.
Je vais énumérer plus loin ces césures canoniques à cause de la révolution des Romances sans paroles de Verlaine. Mais un événement majeur ignoré de l'histoire du vers français a été causé par le traité de Banville et il il faut préalablement s'y pencher ! Je vais parler des césures du vers de neuf syllabes, bien sûr !
Le vers de neuf syllabes existe dans la poésie classique, mais il n'est utilisé que dans les chansons. Malherbe, Molière et quelques autres l'ont pratiqué, puis plus tard Eugène Scribe, mais personne ne s'en rend compte. Qui parmi vous peut me citer les pièces de Molière qui contiennent des vers de neuf syllabes, spontanément, sans aller faire une recherche avant de mettre un commentaire sous cet article ? Le vers de neuf syllabes est composé d'un hémistiche très bref de trois syllabes et d'un hémistiche de six syllabes. C'est très certainement à cause du premier hémistiche que ce vers n'a pu prétendre à une place enviable dans la poésie littéraire classique, puisque les doctes déclaraient que les vers de une, deux ou trois syllabes n'étaient pas de la poésie. Dans son Petit traité de poésie française, Banville commet une erreur énorme. Il commente des vers de neuf syllabes d'Eugène Scribe, et Banville soutient que le vers de neuf syllabes a deux césures qui permettent de construire une suite de trois segments de trois syllabes. Il faut bien comprendre que Banville ne s'est jamais penché sur le sujet, il a improvisé une analyse du vers de neuf syllabes et il a accumulé les propos aberrants. Que Banville envisage deux césures dans un vers, soit ! En revanche, Banville se trahit, puisqu'il révèle sa méconnaissance dramatique des vers de neuf syllabes classiques. Il commente un exemple d'Eugène Scribe parce qu'il est tout simplement incapable dans sa mémoire de faire surgir les vers de neuf syllabes de Molière. On peut même se demander s'il a lu en intégralité dans sa vie le théâtre de Molière, ou bien on peut se demander s'il s'est rendu compte qu'il y avait des vers de neuf syllabes par moments dans les pièces de Molière. C'est la première erreur cruelle qu'il commet. Il en commet une deuxième, c'est de ne pas identifier correctement la construction des vers qu'il cite d'Eugène Scribe. Scribe est l'une de ses têtes de turc, il le prend comme exemple de ce qu'il ne faut pas faire en fait de rimes dans son traité. Or, Banville ne voit pas que Scribe a conçu correctement en regard de la tradition classique ses vers de neuf syllabes, et pour certaines césures Banville applique des audaces que même à son époque aucune poète ne pratique, sauf exceptions rarissimes pour la provocation (enjambements de la syllabe féminine d'un mot, césure qui n'existe pas chez Rimbaud avant "Mémoire" et "Tête de faune"). L'analyse de Banville des vers de Scribe est fausse, et il se réclame alors d'une tradition qui n'existe pas de l'ennéasyllabe en trois segments de trois syllabes mesurées, comparable du coup à l'effet ternaire du trimètre romantique.
Très ennuyé par le cas du vers de neuf syllabes, Banville va offrir à la fin de son traité un exemple inédit de vers de neuf syllabes avec une césure après la cinquième syllabe. Jacques Bienvenu ayant souligné que la publication du traité a été faite initialement par livraisons successives, chapitre par chapitre, dans une revue pour jeunes filles, il me semble que ce retour de Banville sur la question du vers de neuf syllabes relève d'un malaise et il n'est pas inimaginable que quelqu'un ait signalé à Banville son erreur après les premières livraisons de son traité et que celui-ci ait essayé de se rattraper avec une césure inventée en fin de traité.
Il faut bien comprendre que c'est un événement important, dans la mesure où Rimbaud, Verlaine et Charles Cros ont lu le traité de Banville, et ils ont dû se demander d'où sortait la thèse d'un vers de neuf syllabes en trois parties de trois syllabes mesurées. Il est possible que ni Verlaine, ni Rimbaud, ni Charles Cros ne se soient rendus compte que Molière avait pratiqué ce vers à l'occasion dans ses pièces. Je suis apparemment le seul rimbaldien au monde au courant. Même les métriciens, Cornulier, etc., n'en ont jamais parlé à ma connaissance. La preuve qu'il faut impliquer Verlaine et Charles Cros, c'est que, comme par hasard, peu de temps après la publication du traité de Banville en volume Cros produit dans son recueil paru en 1873 Le Coffret de santal un poème avec un vers de neuf syllabes où la césure est après la quatrième syllabe "Chant éthiopien", et Verlaine, de son côté, crée des poèmes en vers de neuf syllabes qui tantôt ont la césure après la troisième syllabe ("Je devine à travers un murmure...", Ariettes oubliées), tantôt après la quatrième syllabe ("Chevaux de bois", Paysages belges). Cette concurrence apparaît dans le recueil de 1874 Romances sans paroles et Verlaine a composé d'autres poèmes où des vers de neuf syllabes ont une césure après la quatrième syllabe, parmi lesquels "L'Art poétique". Et évidemment, les césures sont floues en se permettant les audaces du découpage proposé par Banville dans le cas des vers de Scribe.
Le poème "Chevaux de bois" offre une mention de date importante ("août 1872"), dans la mesure où Rimbaud et Verlaine ont fugué en Belgique et ont rompu avec Charles Cros. Il est sensible que les discussions entre les trois poètes autour du traité de Banville sont antérieures à leur brouille. Il n'est pas raisonnable de penser que, par coïncidence, Cros crée de son côté "Chant éthiopien" et Verlaine du sien "Bruxelles, Chevaux de bois". Il est même probable que "Chant éthiopien" ou "L'Art poétique" soient deux créations plus anciennes que ce que les documents laissent paraître. Il a bien fallu un rond d'essai antérieur au 7 juillet 1872. Surtout, Cros et Verlaine n'ont pas respecté la césure de Banville. Au lieu d'une césure après la cinquième syllabe, nous avons une césure après la quatrième syllabe. Nous pouvons même dire que, du coup, le poème de Banville est demeuré une singularité. Encore une fois, c'est assez perfide dans la mesure où Banville essayait de faire croire à ses lecteurs que si les poètes n'essayaient pas d'autres combinaisons avec la césure c'est qu'il y en avait une qui relevait du bon sens, du bon goût supérieur pour un artiste. Banville dit qu'il vient de s'apercevoir qu'on peut faire un très bon vers de neuf syllabes avec une césure après la cinquième syllabe, cela implique que d'autres choix auraient été moins pertinents. Evidemment, aucun spécialiste de Charles Cros, aucun spécialiste de Paul Verlaine ne vous a jamais expliqué la perfidie de placer la césure après la quatrième syllabe dans des vers de neuf syllabes. Il s'agissait de persifler une considération obtuse de Banville. Cette moquerie avait un aspect de blague pour les initiés. Rappelons que Verlaine et Cros rencontraient parfois Banville au moment où ce traité a été publié, sans oublier que cela impliquait même des cercles de poètes avec toutes les rumeurs, tous les échanges taquins qui peuvent se diffuser.
En clair, c'est un fait majeur de l'histoire de la versification française, c'est aussi une blague savoureuse, mais c'est passé inaperçu.
Toutefois, en regard du corpus qui nous est parvenu, Rimbaud n'a pas composé de vers de neuf syllabes, ni avec une césure après la troisième syllabe, ni avec une césure après la quatrième, ni avec une césure après la cinquième, ni avec deux césures après les troisième et sixième syllabes.
Pour la tradition, les deux grands vers à césure sont l'alexandrin avec deux hémistiches de six syllabes et le vers de dix syllabes avec une césure après la quatrième syllabe.
Il faut y ajouter le vers de chanson aux deux hémistiches de cinq syllabes qui s'impose petit à petit au dix-neuvième siècle.
Quant au trimètre romantique, il n'est pas autonome, mais certaines personnes peu informées le pensent autonome, avec un exemple criant de Wilhelm Ténint qui cite en 1844 un trimètre autonome de Challamel dans sa Prosodie de l'école moderne. Ténint prétend rendre compte de la nouveauté de la versification des romantiques, mais ce qu'il dit sur la césure et les hémistiches n'est malheureusement qu'un tissu d'âneries qui ne correspondait même pas à la pratique réelle de Victor Hugo. Quant au trimètre qu'il cite, il l'emprunte à Augustin Challamel, précisément la personne avec laquelle il a coécrit l'ouvrage Les Français sous la Révolution, paru l'année précédente en 1843.
Le trimètre autonome est essayé par un poète tel que Charles Coran toutefois, mais sans le mélanger à des alexandrins à deux hémistiches.
Le répertoire des vers est maigre. Deux types de décasyllabes et l'alexandrin. Nous constatons que la bévue de Banville au sujet du vers de neuf syllabes a entraîné la prolifération de poèmes en vers de neuf syllabes, pas tellement chez Charles Cros où le "Chant éthiopien" demeure une exception, mais chez Verlaine.
Verlaine est le premier poète a usé d'autant de types de vers à césures différents : l'alexandrin, deux types de décasyllabes, deux types de vers de neuf syllabes et un type de vers de onze syllabes dans ses Romances sans paroles. C'était un événement. Parallèlement, Verlaine va recourir aussi au vers de treize syllabes avec une césure après la cinquième syllabe. Les poèmes seront publiés ultérieurement, mais cela est attesté dans le projet avorté Cellulairement.
En-dehors du vers de neuf syllabes avec césure après la quatrième syllabe et d'un cas particulier dont je vais bientôt parler, Verlaine n'emploie que des césures consacrées par la tradition classique. Dans les années 1880, il y aura quelques cas rarissimes de vers très longs qui forcément n'étaient pas avalisés par la tradition, mais toute sa vie Verlaine ne s'écartera jamais réellement des césures admises par la tradition. Il brouillera les césures par les enjambements, mais ça c'est une autre histoire.
Mais, j'ai soulevé la question du vers de onze syllabes.
Il existe deux types de vers de onze syllabes. Il existe un vers du XVIe siècle pratiqué par Ronsard où la césure est après la sixième syllabe. Celui-ci a échappé à la recension de Banville.
En revanche, il existe aussi un vers de onze syllabes avec une césure après la cinquième syllabe dont Marceline Desbordes-Valmore a offert deux exemples.
Dans ses Romances sans paroles, Verlaine pratique et publie pour la première fois un poème en vers de onze syllabes : "Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses".
Cependant, comme ce fut le cas pour les vers de neuf syllabes, Verlaine pratique à la même époque un vers singulier de onze syllabes avec une césure après la quatrième syllabe. "Crimen amoris" en est l'exemple emblématique, et Verlaine composera d'autres poèmes sur ce patron par la suite, et plutôt dans des poèmes qui évoquent Rimbaud.
En clair, de 1872 à 1874, le répertoire des mètres de Verlaine s'est soudainement enrichi (publication des Romances sans paroles, mais aussi manuscrits de "Crimen amoris" et de vers de treize syllabes publiés ultérieurement dans Sagesse et Amour), mais après 1874, Verlaine n'inventera plus de nouvelles césures, cas à part de rares poèmes aux vers extrêmement longs.
Pour sa part, Rimbaud n'a pas pratiqué les vers de neuf ou treize syllabes, du moins à s'en fier au corpus qui a pu être sauvé.
Il a pratiqué l'alexandrin, et les deux poèmes "Qu'est-ce" et "Famille maudite / Mémoire" ne supposent pas que la césure est ailleurs, mais le débat est de déterminer si oui ou non la césure de l'alexandrin est valide.
Rimbaud a composé quatre poèmes avec des vers de dix syllabes. Il n'a jamais composé un poème en vers de dix syllabes où la césure était nettement découpée. Il a directement composé des poèmes où la césure est délicate à appréhender. Mais une étude de ces poèmes permet de penser que trois d'entre au moins ont une césure traditionnelle après la quatrième syllabe, tandis que la "Conclusion" de "Comédie de la soif" est le seul cas retors, mais avec l'idée que ce serait cette fois un poème avec deux hémistiches de cinq syllabes.
Enfin, Rimbaud a composé quatre poèmes avec des vers de onze syllabes. Encore une fois, notre génie adolescent n'a composé aucun poème avec une césure nettement identifiable. Il a directement composé des poèmes en vers de onze syllabes où la césure est délicate à identifier. Mais il y a plus étonnant encore. Cette fois, il est pratiquement impossible de déterminer la césure des vers de onze syllabes de ces quatre poèmes. Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Il faut ajouter que la chronologie des compositions suppose que Rimbaud n'a pas composé tous les poèmes en vers de dix syllabes avant les poèmes en vers de onze syllabes, puisque "Larme", "La Rivière de Cassis" sont antérieurs à "Jeune ménage".
La chronologie des compositions est à peu près la suivante :
"Tête de faune" (février-mars 1872) Vers de dix syllabes, césure après la quatrième syllabe
"Conclusion" de "Comédie de la soif" (daté de mai 1872, avec une forte probabilité que la composition ait été fortement travaillée plutôt en avril) Vers de dix syllabes avec une césure après la cinquième syllabe, mais le débat n'est pas facile à trancher
"Larme" (daté de mai 1872, commencé en avril ?) Vers de onze syllabes, césure non identifiable
"La Rivière de Cassis" (daté de mai 1872, commencé en avril ?) Vers de onze syllabes, césure non identifiable
["Qu'est-ce pour nous, mon Coeur" (date de composition inconnue, mais peut être supposée de juin) Vers de douze syllabes, chahutage sensible de la césure d'alexandrin]
["Famille maudite" / "Mémoire" (date de composition inconnue, mais peut être supposée de juin) Vers de douze syllabes, chahutage sensible de la césure d'alexandrin]
"Jeune ménage" (daté du 27 juin 1872) Vers de dix syllabes, chahutage de la césure après la dixième syllabe.
"Est-elle almée ?..." (daté de "juillet 1872") Vers de onze syllabes, césure non identifiable.
"Juillet" (évocation du mois de juillet 1872 contemporain, composition de juillet / août 72) Vers de dix syllabes avec chahutage de la césure après la quatrième syllabe.
"Michel et Christine" (pliures et tache manuscrite le rendant solidaire du manuscrit précédent "Juillet", éléments invitant à penser que la composition date d'août 1872) Vers de onze syllabes, césure non identifiable.
Certains me reprocheront l'imprudence des datations envisagées à titre d'hypothèse pour les poèmes en vers de douze syllabes. Cependant, réfléchissez bien. Ces deux poèmes ne figurent pas dans les manuscrits qui finirent dans les mains de Richepin (une série "Fêtes de la patience" datée mai-juin 1872), ni dans l'ensemble remis à Forain puis Millanvoye (suite de 24 pages, poèmes datés excluvisement de mai 1872 et "Les Déserts de l'amour"). Le manuscrit de "Famille maudite" provient des réserves des héritiers de la famille Mauté et semble d'une écriture disons encore "jeune" ou "précoce" de Rimbaud. Il n'est pas exclu que la famille Mauté ait récupéré plus tard ce manuscrit, mais pourquoi récupérer une version de "Famille maudite" et pas de "Mémoire", et ainsi de suite ?
Puis, même si on écarte les deux poèmes en vers de douze syllabes, la différence de traitement entre les vers de dix syllabes et les vers de onze syllabes demeure sensible et l'entremêlement des compositions également.
Enfin, si on venait à estimer que "Famille maudite" et "Qu'est-ce" ont pu être composés plus tard, cela ne ferait que rendre plus criant le problème. Si on veut minimiser l'étrangeté des vers de onze syllabes, il faut essayer au maximum de considérer que les poèmes en vers de douze ou dix syllabes ont été composés avant, pas après.
Passons en revue les poèmes.
Dans son livre Théorie du vers, Benoît de Cornulier a rangé "Tête de faune" parmi les vers première manière, ce qui est logique au vu des dossiers de poèmes qui nous sont parvenus, mais il l'a traité comme le premier poème à césure chahutée, l'avant-goût des vers nouvelle manière.
Toutefois, le fait de traiter "Tête de faune" comme un poème appartenant encore à l'ensemble des vers "première manière" a induit une analyse métrique singulière du poème.
En effet, dans l'analyse proposée par Cornulier, "Tête de faune" n'a pas une césure précise comme les autres vers "première manière", mais c'est aussi le seul poème à fort chahut à la césure pour lequel Cornulier n'y renonce pas volontiers. Ce traitement d'exception n'est sans doute pas justifié en réalité. En tout cas, le métricien propose alors une théorie d'un poème à trois césures. Chaque quatrain aurait sa césure dominante. Le premier quatrain aurait pour césure dominante la frontière entre 4e et 5e syllabes, le second quatrain la frontière entre 5e et 6e syllabes, le dernier la frontière entre 6e et 7e syllabes. Mais Cornulier devait déjà avouer que même en adoptant ce principe rien de net n'apparaissait.
Remarquons que cette idée de changement de césure est quelque peu contradictoire avec le discours théorique affiché au début de l'ouvrage. Oui ! L'analyse que fait Cornulier de "Tête de faune" est contradictoire avec le reste de l'ouvrage. Il faut ajouter que, contrairement à ce que laisse penser Cornulier, la tradition du vers de dix syllabes avec une césure après la sixième syllabe n'a aucune tradition française l'autorisant. La quasi-totalité des candidats relève d'une erreur d'analyse dans le cadre de poèmes parfaitement composés avec une césure après la quatrième syllabe. Les exceptions de Voltaire, il faut se lever tôt pour pouvoir les consulter. Et si ce principe de permutation des hémistiches de quatre et six syllabes existe dans la tradition italienne, à partir du moment où cela n'existe pas en France, cela ne saurait être prôné comme modèle d'analyse à l'occasion et nos grands poètes qui ne parlaient pas italien (Verlaine, Rimbaud, etc.) ne devaient rien savoir du tout de ce fait original de la versification italienne.
En résumé, l'analyse du troisième quatrain par Cornulier ne peut se prévaloir d'une quelconque tradition qui permettrait d'y croire.
Philippe Rocher a analysé le poème "Tête de faune" en développant cette idée de changement de mètre quatrain par quatrain, mais les résultats de son analyse soulignent les discordances. La conclusion est que, même ce modèle-là ne s'impose pas, il aurait été lui-même chahuté et remis en question par un surcroît d'audaces de la part de Rimbaud.
Nous considérons que l'analyse est à reprendre. Soit le poème "Tête de faune" n'a pas de césure, soit il a une unique césure tout le long des trois quatrains. Nous avons déjà montré que la lecture avec une unique césure après la quatrième syllabe était moins chahutée que la lecture avec changement de césure quatrain par quatrain. Autrement dit, le modèle compensatoire échouait à offrir une lecture métrique moins déroutante.
Maintenant que tout est en place, nous allons publier dans quelques jours une seconde partie où nous citerons les poèmes en vers de dix et douze syllabes du printemps et de l'été 1872 en intégralité et nous ferons remarquer ce qui justifie l'idée d'un chahutage des césures.
Enfin, dans une troisième partie, nous citerons en intégralité les poèmes en vers de onze syllabes, et nous vous ferons part d'observations permettant de sortir de l'impasse.
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