Je n'y prêtais aucune attention, mais on vient de m'apprendre qu'on pouvait acheter des parties du Dictionnaire Rimbaud à paraître le 17 février, et incidemment j'ai découvert qu'il avait une longue liste de contributeurs, certains m'étant bien connus.
J'ai une bonne section me concernant dans la "Bibliographie" avec pas mal de renvois à ce blog. Mais, bon, comment dire ? Vous m'expliquez pourquoi mes deux articles sur "Le Bateau ivre" ne sont pas cités : "Trajectoire du Bateau ivre" et "Ecarts métriques d'un Bateau ivre" ? Déjà, ça fait mauvais effet. Oh oh oh oh ! Eh ? Oh ! Vous me connaissez ? Je vais réagir. Il n'y pas un livre en 2019 qui malgré sa médiocrité et son envie de me minimiser le citait tout de même, un livre d'Arnaud Santolini, Le Bateau ivre, une fabrique du désordre. Là, déjà, rien que ça, vous êtes mal barrés. L'affront ! L'affront que vous me faites ! Oh oh oh oh ! Le plus comique, c'est qu'un petit article en fin du volume où j'ai publié "Trajectoire du Bateau ivre" est lui bien mentionné. Elle est loin, l'époque où deux études importantes sur "Le Bateau ivre" étaient saluées. Je rappelle que l'article de Murphy a été intégralement écrit après le mien comme l'atteste une de ses notes où il précise qu'il m'a lu.
Je rappelle que l'article "Logiques du Bateau ivre" de Steve Murphy j'ai pas le moindre début de considération pour lui. Bonjour à ceux qui achetant ce dictionnaire découvriront ce site.
L'article "Assiégeons Les Assis!" n'est pas cité non plus, alors qu'il avait été mis en avant autre part, bon, on ne va pas se plaindre de tout. Mes articles sur les poèmes en prose n'existent pas non plus. Si, celui sur "Aube". A propos des poèmes en prose, tout ce qui est dans Parade sauvage ne mérite pas d'être mentionné. Je vois aussi que l'article important de mise au point sur "Voyelles" dans Rimbaud vivant n'est pas cité non plus : "Lectures intertextuelles de 'Voyelles' " titre de mémoire, alors que celui sur "Les Corbeaux" l'est, sauf que la notice a été confiée à Christophe Bataillé qui s'aligne sur la lecture opposée à la mienne, l'article zutique est référencé lui aussi, mais pas l'article sur "Voyelles".
Sur Une saison en enfer, c'est pareil, on a trouvé intelligent de ne citer que l'article sur la coquille. J'ai sans doute rien dit d'important sur la prose liminaire, sur "Mauvais sang", sur les brouillons. Noon ! Meuh mooon ! Ah si ! Il y a du progrès, ils ont cité l'article sur les "ébauches". En revanche, "Trouver son sens à Une saison en enfer, ils auront encore besoin de temps pour le comprendre, c'est d'un niveau trop élevé sans aucun doute. Pareil pour les articles sur un blog parallèle à celui-ci.
Il y aurait vite d'autres choses susceptibles de m'agacer, mais bon on verra ça plus tard.
Moi, ce qui m'intéresse maintenant, c'est ce que vous allez dire dans les textes, ce que vous allez assumer publiquement, ce que vous allez attribuer publiquement, etc. Je sens qu'on va bien s'amuser.
Je précise à nouveau que j'étais pas au courant qu'un tel profil de Dictionnaire Rimbaud allait paraître. Je n'ai pas été consulté pour y participer, je n'ai même pas été mis au courant que c'était en préparation.
Alors, on va rigoler !
Au fait, ça me fait chier de dépenser de l'argent, il n'y a pas une revue qui veut m'envoyer le bouquin pour que je leur fasse une recension ?
Bon, tapons dans ce qui est gratuit. Rooh ! La page des articles par auteurs. Cool !
Ah, ça commence bien : deuxième nom, Alain Bardel !!!!! et je dirais même plus !!!!
Au-delà du procès en compétences que j'ai envie de lui faire, il n'y a pas un souci ? Alain Bardel occupe une place importante avec son blog rimbaldien qui est d'ailleurs pour partie une vitrine de ce que produisent les rimbaldiens dans Parade sauvage et par conséquent les contributeurs à ce Dictionnaire Rimbaud. Réplique au Dictionnaire dirigé par Baronian, je présume. Mais, là, on entre dans une ère nouvelle où, à la façon d'Emmanuel Macron, ministre puis candidat à l'élection présidentielle qui nous est imposé sans avoir jamais eu de vote à son avantage à quelque niveau de structure préalable que ce soit, Alain Bardel est promu rimbaldien à part entière. Il publiait déjà des articles dans les revues, et là il publie d'autorité un nombre conséquent d'articles pour ce Dictionnaire. Nous sommes déjà soumis depuis trente à trente-cinq ans à une monopolisation de la parole sur Rimbaud dans les éditions courantes par des professeurs en Sorbonne d'un autre temps : Louis Forestier a le contrôle depuis trente-cinq ans avec les éditions des collections "Folio", "Poésie Gallimard" et "Bouquins" (cette fois chez Robert Laffont). Les éditions dans les collections "Folio" et "Poésie Gallimard" sont en quelque sorte identiques. L'édition dans la collection "Bouquins" a été refondue, mais ça ne se voit pas, et il n'y a pas eu de changement pour l'auteur de cette édition. Nous avons une monopolisation aussi de la parole avec Steinmetz. Son édition en trois tomes chez Poésie Gallimard, il y a trente-deux ans, a été refondue en un seul volume, mais avec à peu près les mêmes textes. Pierre Brunel et André Guyaux sont également enseignants à la Sorbonne, même si leur emprise est moins nette que celle de Forestier et Steinmetz. Brunel a donc publié au Livre de poche, et Guyaux qui avait remanié en Flammarion jaune l'édition Suzanne Bernard est l'éditeur de Rimbaud dans la Pléiade.
Les français sont très sensibles à la légitimité officielle, ils ne me pardonneront jamais de demander du vent frais, même si mon attitude est sans doute du coup plus rimbaldienne que la leur, mais les fans de Rimbaud n'en sont pas à une contradiction près. Mais, voilà, Bardel, lequel est à peine moins âgé que les rimbaldiens suscités. Il a quoi dix ans d'écart, en moyenne ? Même pas. Mais, surtout, les gens qui veulent s'intéresser à Rimbaud, ils vont sur internet, ils ont le site de Bardel qui est mis en avant, et maintenant ils lisent des Dictionnaire Rimbaud, des ouvrages collectifs universitaires à diffusion plus étendue, ils vont encore avoir la parole de Bardel. Il y a un débat sur internet sur "Voyelles", ils ont la parole d'évangile de Bardel. Il y a un numéro du Magazine littéraire on a un article de Bardel parmi cinq ou six contributeurs. Mais c'est quoi cette canonisation illégitime ? Il a découvert quoi sur Rimbaud ? Je ne comprends pas. Il a fait quoi de mémorable ? Il a joué aux fléchettes avec Arthur ?
Quand il a commencé, j'étais là, il se revendiquait un simple passeur, ce n'est pas ses termes mais c'est l'idée. Il ne se prétendait pas rimbaldien, mais il l'est devenu par accoutumance. OK !
Parmi les articles qui lui ont été confiés, je relève le monostiche de Ricard : "L'Humanité chaussait..." Mais, il n'y a pas un problème ? J'étais pas la personne dont on pouvait attendre une notice sur ce monostiche ? On n'en finit pas d'écrire sur ce monostiche à la place du découvreur décidément (Claisse, Teyssèdre, Bardel, un article dans le Dictionnaire de Baronian aussi, non ?). Sur "Voyelles", là encore, Bardel est l'auteur de la notice. Et là, je vais vous faire saigner, parce que j'en profite pour dire la vérité qui pue. Ce poème est essentiel, et j'observe déjà une dérobade de tous les rimbaldiens. On a laissé cet article à Bardel pour ne pas qu'un rimbaldien de plus haute volée ait à assumer un discours critique dessus. Parmi les contributeurs de ce Dictionnaire, plusieurs ont publié sur "Voyelles" : Reboul, Cornulier, Rocher. Et l'article a été confié à Alain Bardel. OK ! L'information n'est pas tombée sur un aveugle.
J'observe d'autres faits troubles. Bardel est en charge de la synthèse sur les "manuscrits" derrière laquelle il y a des champs polémiques, un sujet important, assez unique dans les études littéraires, car les autres écrivains ont en général publié leur œuvre principale à tout le moins. Cet article, vous le confiez à Bardel. OK ! Au fait, il n'y a pas "La Légende du Recueil Demeny", un article pourtant recommandé à la lecture par Bardel lui-même sur son site, et l'article en ligne sur la suite paginée par Verlaine ? Rires.
Et vous lui confiez aussi "L'Orgie parisienne ou Paris se repeuple", sachant que là encore ça entretient du débat sur la source des deux poèmes avec un de mes articles à la clef. OK !
Et vous lui confiez aussi "L'Homme juste" avec l'établissement du texte à la clef et les deux quintils ajoutés ! Vous y allez fort !
Vous êtes au courant que sur son blog Alain bardel n'est pas sûr qu'il y ait un "e" ou un "s" à la fin de "balançoir(x)" du quatrain zutique "Lys". Il y a un "s" bien sûr. Il n'y a pas un problème de compétence(s) requise(s) ?
Je remarque par contraste que dans les contributions de Christophe Bataillé il n'y a eu aucun problème à ce qu'il traite les sujets sur lesquels il a publié : "Les Corbeaux", "Les Déserts de l'Amour", "Roman",... Donc, sur "Voyelles", il ne faudra pas nous raconter qu'on a voulu un intervenant neutre, non spécialisé sur le sujet.
Je ne vais pas m'éparpiller à commenter les listes des différents auteurs, même si certaines choses me font tiquer.
Je remarque qu'Alain Chevrier est derrière un nombre conséquent d'articles zutiques. Je vais évidemment aller voir ça de près, surtout que j'ai encore en travers de la gorge l'histoire de l'article de Verlaine sur Barbey d'Aurevilly et Amédée Pommier que j'ai mis en avant en 2009 et qui a été repris sans me citer par Chevrier, sans que je n'ai jamais reçu un mot d'explication, ni un mot d'excuses. Tout ça parce que les rimbaldiens avaient décidé que Chevrier ayant publié un livre sur la contrainte des vers d'une syllabe, le sujet lui était exclusif et qu'on pouvait m'en écarter. Je précise que la vacherie a été poussée à l'extrême, puisque dans la recension du numéro de la revue Europe par Bertrand Degott pour un numéro de la revue Parade sauvage la politique avait été de citer tous les contributeurs sauf moi. Je m'avance bien sûr, c'est peut-être un simple oubli...
En gros, sur l'Album zutique, j'ai fait l'essentiel (vous voulez une énumération ?), mais on a eu le livre de Teyssèdre et Lefrère auquel ont participé Murphy et Pakenham pour me couper l'herbe sous le pied (je dis "de Lefrère" parce que je voudrais qu'on m'explique le texte identique jusqu'à la coquille de la biographie chez Fayard au livre de Teyssdère). Il y a eu le volume La Poésie jubilatoire pour continuer de faire un partage plus diffus. Là, on nous fait un troisième livre. Au fait, moi aussi, j'aimerais bien recevoir de l'argent pour mes découvertes zutiques et sur "Voyelles". Moi aussi, je sais reprendre mes idées pour mettre ça en articles comme demandé. Normalement, celui qui mérite d'être payé, c'est celui qui trouve, non ? C'est pas celui qui trouve qui doit être salué, passer à la radio, avoir des propositions d'emploi ? Je sais pas moi hein ? je pose la question.
Pour "L'Enfant qui ramassa les balles...", c'est Frémy qui s'y colle. Je crains déjà le pire. Il fait assez peu d'articles sur Une saison en enfer finalement.
Pour les "manuscrits" des Illuminations, on a droit à l'unique intervention de Michel Murat. J'espère qu'il ne va pas nous refaire le coup de son édition augmentée L'Art de Rimbaud où il a soutenu que la réfutation de la thèse de la pagination autographe ne l'impressionnait pas, parce que je vais réagir sur ce blog bien évidemment. J'en ai plus que marre de ce sujet. Et j'observe que Steve Murphy qui est censé ne plus publier sur Rimbaud figure dans les contributeurs de cet ouvrage, avec cinq articles.
Alors, je veux bien qu'on soit éloigné des études rimbaldiennes, mais ça demanderait moins de temps qu'il n'en faut pour rédiger ces cinq articles de dire publiquement si oui ou non on pense avoir raison sur cette pagination considérée comme autographe. j'aimerais aussi des avis sur ce qu'on croit le sens de "Voyelles", etc. Un petit truc, genre interview, mais avec des questions que j'aurais supervisées, ce serait pas sympa ? Le fait d'apporter quelques contributions dans un livre où un autre va faire la mise au point sur les manuscrits des Illuminations, je suis désolé, mais ça vaut adoubement. Bon, on verra ce qui est écrit, mais je trouve ça déplorable de devoir désormais débattre de la pagination face à des gens comme Bardel qui ne jurent que par les autorités officielles, face à Murat et Reboul qui ont pris fait et cause pour la thèse de Murphy bien avant la réfutation de Bienvenu à laquelle j'ai participé (mais c'était lui qui lançait l'initiative). Reboul ne s'est plus prononcé, tandis que dans l'édition augmentée de son livre L'Art de Rimbaud Murat a botté en touche pour ne pas défaire une thèse sur laquelle se fondait une grande partie de sa réflexion sur les poèmes en prose. Moi, je ne vais pas lâcher le sujet, là vous rêvez les yeux ouverts.
Alors, pour le reste, il n'y aura qu'une intervention d'Yves Reboul, celles de Yoshikazu Nakaji sont sur plusieurs poèmes en vers, il change donc de terrain d'investigation rimbaldienne, même si "Alchimie du verbe" sert à faire le pont.
Bon, ben, je sais pas quand je lirai tout ça, je vais peut-être craquer avec des achats numériques dans pas longtemps. Mais, déjà, je suis dégoûté.
Je ne dis pas tout, mais bon, vous comprenez que cet ouvrage est politique à plein nez avec un verrouillage parfois direct, parfois indirect, des thèses soutenues par quelques rimbaldiens.
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