lundi 20 janvier 2014

Prochainement : la trichromie rouge vert bleu

Je poursuis tranquillement mon commentaire linéaire
Mais je n'oublie pas la trichromie rouge vert bleu
Le choix des trois couleurs primaires n'est pas un choix gratuit par commodité pour la photographie couleur ou le cinéma
La trichromie additive est connue à l'époque de Rimbaud au plan physiologique
Il n'est pas absurde de dire que les couleurs primaires des peintres (rouge, jaune, bleu) sont les couleurs secondaires, moyennent une correction magenta et cyan, face aux couleurs primaires : rouge vert bleu
La trichromie additive est celle de la lumière, et par ajout entre elles, plus variations de dosage, d'intensité de la lumière, de saturation des ondes, on obtient toutes les couleurs, et si on superpose toutes les trois couleurs primaires on a du blanc
La trichromie soustractive est celle de la pigmentation, on réalise l'opération inverse, et pour modifier les couleurs reflétées à nos yeux on tend à l'absorption des ondes jusqu'en principe le noir, sauf que le procédé soustractif à partir de la pigmentation offre un résultat moins parfait que le procédé additif à partir de la lumière, ce qui oblige à quelques compensations avec des pigments sombres ou noirs
En effet, le pigment renvoie exclusivement les couleurs dont il n'absorbe pas les ondes, mais si on mélange les couleurs, ce sont les absorptions d'ondes qui se multiplient, et donc nous avons de moins en moins d'ondes lumineuses pour produire la couleur
La trichromie additive est une découverte entre Maxwell (pas n'importe qui non plus) et Helmholtz, l'hypothèse rouge vert bleu est celle de Maxwell, Helmholtz a envisagé le violet en place du bleu
Huyghens avait, contre Newton, supposé le caractère ondulatoire de la lumière et ce caractère ondulatoire a été prouvé au début du XIXème siècle par Young
Quant à la trichromie additive, elle est liée à des études physiologiques confirmées aujourd'hui Helmholtz envisageait trois récepteurs dans l'oeil qui dégageait chacun une couleur particulière, le rouge, le vert et puis hésitation entre bleu et violet
L'oeil contient des bâtonnets et des cônes, on dit souvent que les bâtonnets sont surtout à la périphérie, mais ils semblent être répandus partout et ce sont plutôt les cônes qui sont réunis au centre de la pupille Ces cônes, c'est eux qui contribuent à notre vision en couleur, ils produisent trois types d'opsine apparemment A chaque cône correspond une opsine, soit le rouge, soit le bleu, soit le vert En fait, cette tripartition s'explique par le fait que la couleur est affaire de longueurs d'ondes, et que des cônes sont voués aux longueurs d'ondes courtes plutôt donc le rouge, d'autres aux ondes de longueur moyenne le vert, d'autres aux ondes de grande longueur le bleu Mais cela semble en partie se discuter pour le vert qui serait composé malgré à partir de deux cônes
Je ne suis pas spécialiste, je travaille là-dessus, mais ce qui importe c'est la chance extraordinaire de Rimbaud dont le sonnet Voyelles est une vrai cathédrale Quelques années plus tôt, Rimbaud n'aurait pas pu écrire ce sonnet avec la chance d'exploiter une théorie des couleurs encore valable de nos jours et qui est le support de nos procédés de photographie couleur, de nos procédés cinématographiques Le poème de Rimbaud n'a ainsi pas vieilli
Et il va de soi que Rimbaud veut clairement dire dans le premier vers de Voyelles qu'une fois qu'on a tous les éléments simples on compose tout le reste
Je vais améliorer ma connaissance du sujet pour rendre un article meilleur encore

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