C'est marrant : personne dans la section "commentaires" pour s'émerveiller de la liaison maternelle entre le vers 2 et le vers final de "Voyelles". Aucun recensement en ligne. Vous êtes sûrs d'aimer la poésie et d'avoir choisi le parti de l'intelligence ?
J'ai sous la main l'article de quelques pages de Claisse sur le monostiche zutique. Il m'avait piqué le vers de "Solvet seclum" de L'écoute de Lisle en source à "Soir historique" mais le volume La Poesievjubilatoire répondait à des impératifs. Il était écrit en même temps que le volume de Bernard Teyssedre dont je n'avais pas été mis au courant.
Il fallait empêcher Guyaux de s'attribuer la source au monostiche zutique dans ses notes de La Pléiade puisque je n'étais pas cité à propos de ce monostiche. Il fallait aussi m'empêcher de trop rayonner sur l'Album zutique, donc en urgence la revue Parade sauvage et des contacts de Lefrere, le brillant hématologue express, ont réduit deux livres. Je fus caressé dans le sens du poil, je publie deux articles dans le volume La Poesievjubilatoire, mais il s'agissait d'endiguer les découvertes à venir. Plusieurs eurent lieu tout de même. Restera le problème du livre de Teyssedre qui s'attribuer ma chronologie des contributions zutiques, sauf que publications à l'appui, de justesse, mon antériorité est définitivement acquise.
Personnellement, Clarisse profitait de l'article de commande pour réaffirmer sa thèse déflecteurs des Illuminations comme une critique des illusions. Dans son article sur Ricard, Clarisse dit des choses aussi absurdes que la parenthèse (Elles n'existent pas!) Dans Barbare signifie la mise en garde contre l'illusion du poème. N'importe quoi !
Enfin bref !
En 2024, j'ai pris mon temps pour faire ce que j'avais annoncé des le départ : moa propre mise au point. Je voulais relire tout Ricard.
Tout ça va arriver. Je viens de publier deux articulets. La suite est prochaine.
Il sera question d'Amedee Pommier, une autre cible zutique, d'une lecture d'ensemble des vers de Ricard, de ma tension marcher dans le progrès avec le monostiche, du discours sur l'avenir, de la maternité des jeunes filles, de Quinet, de K'ai embrassé l'aube d'ete" en lien avec le titre Les Chabts de l'aube.
Et puis vous avez vu le dispositif des deux pages manuscrites de l'album zutique qui se suivent : sonnet plus quatrain sur une page avec pour Rimbaud la parodie de Merat et celle de Silvestre, puis trois quatrains contre trois ou quatre tercets, puis une série de deux dizains et un monostiche ? Rimbaud reprendracla suite sonnet et quatrain avec Voyelles et L'étoile à pleure rose... mais le monostiche et le quatrain ont un point commun finalement : citation minimale d'un vers contre citation minimale d'une strophe quatrain plus que rarement autonome.
Je pense aux citations de quatrains et monostiches dans la presse, mais pas pu faire d'enquête à ce sujet. Je pense à une recherche similaire pour le titre Vu à Rome qui a tout d'un titre de faits divers dans un journal.
Bref, voilà comment j'anticipe l'évidence de supériorité d'intérêt de mon étude du monostiche zutique attribue à Ricard sur les analyses de Claisse, Teyssedre ou Saint Clair. Avant d'écrire l'article, je considère déjà que mon travail est plus cadre et plus dans l'esprit d'un lecteur en contexte de l'album zutique.
RépondreSupprimerMonsieur Ducoffre,
Le 19 septembre 1871, Ludivic Hans, que nous savons être le poète modique A. Silvestre, signe une série de Triolets du Bon voyage dans les colonnes de L’Opinion Nationale (lien vers le site RETRONEWS ici: https://www.retronews.fr/journal/lopinion-nationale/19-sep-1871/2349/5721268/2). Elle fait partie de la chronique La semaine fantaisiste, que M. Hans signe tous les mardis depuis le 27 juillet 1871. Il s’agit d’épigrammes adressés aux royalistes d’extrême droite exclu de la commission permanente pendant les vacances parlementaires. Elles pourraient présider à l’écriture du quatrain du zutisme : Lys. Je les reproduis ci-après.
I
Tout étant providentiel,
C'est à propos de tes vacances,
O Brun ! que je bénis le ciel !
-- Car tout est providentiel.
Donc, en paix, distille le miel
De tes futures éloquences.
Tout étant providentiel,
O Brun ! je bénis tes vacances.
II
Quand Belcastel nous reviendra,
La neige couvrira la France.
Des fleurs de lis il en fera.
Quand Belcastel nous reviendra.
Puis, fleurs et neige, tout fondra,
Avril ramenant l'espérance.
-- Quand Belcastel nous reviendra,
La neige couvrira la France.
III
Holà ! Pyramides, oyez :
Oyez-vous pas, monsieur du Temple ?
-- Si jamais il passe à vos pieds,
Holà ! Pyramides, oyez :
Avec d'amusantes piétés;
Le dernier siècle le contemple.
Holà ! Pyramides, oyez :
Oyez-vous pas, monsieur du Temple ?
IV
Vive Montjoye et Saint-Denis !
Dahirel au combat s'apprête :
Tous les deux en lui sont unis.
-- Vive Montjoye et Saint-Denis !
Montjoye il est, je vous le dis ;
Saint-Denis, il est par la tête.
Vive Montjoye et Saint-Denis !
-- Dahirel au combat s'apprête.
V
Dans un poêle, Ravinel,
Comme Descartes se retire.
Nous voyons, remord éternel,
Dans un four, monsieur Ravinel.
-- "Tiens ! c'est la bûche de Noël !"
Dit Paris avec son gros rire.
-- Dans un poêle, Ravinel,
Comme Descartes se retire.
VI
Bon voyage, monsieur Ducrot !
On sait pourquoi vous n'aimez pas la presse !
Mais ne le rappelez pas trop.
Bon voyage, monsieur Ducrot !
Naguère, en vous prenant au mot,
Nous avions tort, je le confesse.
Bon voyage, monsieur Ducrot !
VII
On sait pourquoi vous n'aimez pas la presse !
Contre la presse ou bien Paris,
Vous tous qui preniez la parole,
Allez reposer vos esprits.
Contre la presse ou bien Paris,
Pour nous sauver par de tels cris,
Vous croyez-vous au Capitole ?
Contre la presse ou bien Paris,
Vous tous qui preniez la parole,
À vous de mesurer l’opportunité de cette anecdote. Rimbaud aurait pu, sur ce modèle, célébrer la vacance de l’ancien Empereur.
Très intéressant. Ma réponse immédiate en un article daté du lundi 17 juin 2024 : Nouvelle source au quatrain "Lys"...
SupprimerPourquoi envisager de rabattre la réflexion sur l'ancien Empereur ? Non, ce document lie poétiquement Silvestre à Banville, et élimine l'idée d'un glissement aléatoire de Ce qu'on dit... à Banville à Lys qui dit zut à Silvestre. Et dans le poème de Rimbaud, outre le titre "lys" pour le monarchisme et les exaltations nobles de poètes, on a "Dédaigneux des travaux, dédaigneux des famines[.]" C'est ça l'angle d'attaque à privilégier.