Suite à la troisième partie de ma recension mise en ligne le 12 juin où je disais que le rimbladien Méline m'était un parfait inconnu mais que cela importait peu, un certain "Jean Baudry" a apporté en précision le commentaire suivant :
Jean-Marie Méline est un des pseudonymes de... Baronian!
J'ai validé ce message et j'ai mis à la queue leu leu trois réponses. Il y a une limite à la longueur des commentaires ce qui explique ce découpage, mais j'ai eu envie ensuite de mettre en vedette les trois réponses.
Profitons-en pour signaler à l'attention cette recension de 2015 par Jean-Pierre Bobillot, d'où Jean Baudry tire même les points de suspension pour introduire le nom Baronian.
http://cahiercritiquedepoesie.fr/ccp-30-1/dictionnaire-rimbaud
C'est l'occasion du beau jeu de mots : "Sur ce beau billot, plaçons cette tête."
La recension de Bobillot tient en deux courts paragraphes. Elle se veut salée. Notons que le deuxième paragraphe n'est pas facile du tout à lire et qu'il porte tout entier sur la question du vers libre. Or, j'ai fait un sort au problème posé par la nouvelle entrée "vers libre" du dico 2021 qui vient de la plume de Bobillot précisément. Il nous manque toujours un historique fouillé de la notion de vers libre. Et l'idée d'une absence d'intérêt pour le nombre de syllabes continue de relever d'une pétition de principe non éprouvée dans le cas très précis des possibles vers libres rimbaldiens.
Et pour le premier paragraphe, donc le ton est donné. Il est clair que l'équipe du Dico 2021 prétend enterrer comme sot le projet de 2014 : "ce n'est pas une réussite", "inconsistante et inutile", "de véritables connaisseurs" (sous-entendu il en est de faux dans ce dico), "notices creuses, contestables ou mal informées" qui ne "disent quasiment rien" sur tel ou tel poème.
On est d'accord, ça tire à boulets rouges.
Maintenant, on attend de voir comment les rimbaldiens vont prendre acte de mon compte rendu au sujet du Dico 2021 où je mets autant de distance entre eux et moi, qu'il en a été mis entre l'équipe 2014 et l'équipe 2021.
Mais je ne me fais guère d'illusions. Nous sommes à l'ère des cuistres, la vérité n'importe pas. Il s'agit juste de faire des livres collectifs pour en parler de temps en temps entre quatre ou cinq copains et de dire qu'on a fait ça dans sa vie. Le Dico 2021, combien de BHL ? C'est ma question du jour.
Après, heureusement que Bardel a participé activement à ce dictionnaire, heureusement que j'épingle en retour les jalons de la création de ce Dico 2021.
On voit bien que loin du rimbaldisme (j'imite le début de second paragraphe de la recension de Bobillot) il y a un esprit de caserne. Le maréchal-des-logis Bardel ne peut pas penser les enseignements philologiques rimbaldiens ou le sens de tel poème, "Voyelles" pour en nommer un, sans se demander : "Mais que penserait mon officier ?"
Le Dico 2021, ce qui le résume, c'est l'esprit de caserne, rien à voir avec l'esprit libre de Rimbaud, c'est le moins qu'on puisse dire.
Et les universitaires sont payés pour ne pas qu'enseigner, mais faire de la recherche, et ils sont payés... cher.
Pour "Voyelles", ils sont incapables de se dire que le "A noir" décrit un charnier, qu'un charnier ça renvoie à des événements exceptionnels : catastrophes naturelles ou guerres, et que des guerres il vient d'y en avoir deux dans le pays. Le "A noir" et le "I rouge", nous avons de véritables connaisseurs bien adoubés, mais ils sont incapables d'identifier les allusions aux charniers et aux martyrs de la Commune. Bra^veaux
La lecture officielle 2021 de "Voyelles", c'est quoi ? De la paresse, de la mauvaise foi et de l'incompétence. Continuez ainsi, les gars !
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