lundi 16 décembre 2013

"On les envoie prendre du dos en ville"

Depuis un article de Jean-Pierre Chambon, on répète à l'envi que l'expression "prendre du dos" dans le poème Parade signifierait "se faire sodomiser" et Bruno Claisse a repris cette explication comme la seule plausible dans son commentaire du poème paru en 2006 dans la revue Littératures
On sait qu'on dit d'une femme qu'elle a "une belle poitrine" ou "une belle gorge", pour pudiquement ne pas citer les seins eux-mêmes
On dit "j'en ai plein le dos" pour "j'en ai plein le cul", l'expression "prendre du dos" relèverait de ce même principe de l'euphémisme
Mais cette expression n'est nulle part attestée et il y a une explication toute simple qui me paraît convenir à un poème où il est question d'une espèce de théâtre : on les envoie prendre des coups de bâton en ville
"Prendre du dos", cela veut dire qu'on prend un coup ou une charge sur le dos au sens littéral Pourquoi tout de suite envisager une expression figurée dont nous n'avons aucun exemple ?

2 commentaires:

  1. Depuis quelques jours je me pose cette question à la fois littéraire et indécidable : comment peut-on traduire le sonnet des Voyelles d'une façon aussi définitive, faire des rapprochements vertigineux entre fabuleux métal et fortune chimique personnelle par exemple, et passer à côté d'une formule argotique aussi banale que prendre du dos : je ne sais pas quoi me répondre.

    RépondreSupprimer
  2. Voir ma réponse détaillée avec le nouvel article "Prendre du dos : prendre de l'épaisseur"

    RépondreSupprimer