A. Rimbaud
une
SAISON EN ENFER
*****
« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était
un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un
soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. – Et je l’ai trouvée amère. – Et je
l’ai injuriée.
Je
me suis armé contre la justice.
Je
me suis enfui. O sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a
été confié !
Je
parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute
joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J’ai
appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai
appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon
dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et
j’ai joué de bons tours à la folie.
Et
le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.
Or,
tout dernièrement, m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j’ai songé à rechercher le clef du festin ancien, où
je reprendrais peut-être appétit.
La
charité est cette clef. – Cette inspiration prouve que que j’ai rêvé !
« Tu
resteras hyène, etc…, »
se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. « Gagne la mort
avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux. »
Ah !
j’en ai trop pris : - Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle
moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans
l’écrivain l’absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache
ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.
__
Notes :
je cite le texte tel qu’il a été imprimé dans l’édition originale. Les cinq
soulignements en bleu correspondent aux passages qui imposent de méditer sur le
correct établissement du texte. Nous avons deux coquilles évidentes très
proches l’une de l’autre : « le clef » pour « la
clef » et le redoublement inutile de la conjonction « que ». Ces
corrections n’entraînent aucun débat. Les usages actuels considèrent
« etc… » comme un pléonasme qu’il convient d’éviter. Le point après
« etc. » est un point abréviatif et l’expression « etcaetera » véhicule par elle-même
la signification des trois petits points. Pour « vous qui aimez dans
l’écrivain… », on peut se poser la question de l’éventuel ajout d’une
préposition avant le « vous », mais je n’y suis pas favorable. Enfin,
on parle souvent des guillemets ouvrants au début du texte. Ils ne se
refermeront jamais. De deux choses l’une, ou il y a une coquille à un autre
endroit du texte où les guillemets fermants seraient manquants, ou ces
guillemets sont eux-mêmes de trop. Christophe Bataillé a plaidé cette deuxième
hypothèse moins connue en soulignant que bien des pages de publications
juridiques de l’imprimeur Poot commençaient par de tels guillemets ouvrants.
L’imprimeur aurait utilisé par erreur une plaque où ce signe n’avait pas été
enlevé. Pour débattre, il suffit de chercher où fermer les guillemets.
Bizarrement, les rimbaldiens n’ont jamais effectué ce genre de test, même si
cela fait longtemps que je l’ai moi-même effectué et signalé à l’attention.
Mettre l’entièreté de la prose liminaire entre guillemets voire l’entièreté du
livre Une saison en enfer n’a aucun
intérêt. Le poème « Démocratie » des Illuminations est dans ce cas, mais pour inscrire le poème dans une
mise à distance ironique, pour signaler les propos rapportés d’une voix dont le
poète ne partage pas le discours. Rimbaud dans « Démocratie » dit son
mépris des faux démocrates, du genre du parti démocrate aux Etats-Unis avec les
Clinton, les Biden, les Anthony Blinken qui disent cyniquement que l’aide militaire à l’Ukraine (où il y a une
quantité impressionnante de centaines de milliers de morts, au moins à moitié
du niveau quotidien de la Première Guerre Mondiale) est du gagnant-gagnant
puisque ça donne du travail aux américains dans l’industrie de l’armement. Mais
« Démocratie » qui anticipait sur la félonie du pays chanté par
Tocqueville n’est pas le sujet d’Une
saison en enfer. Mettre des guillemets à tout le livre n’apporte rien de
plus au fait que nous soyons conscients de lire un livre et même une fiction.
Les guillemets étendus à toute la prose liminaire n’apporteront rien au constat
qu’il s’agit d’une espèce de prologue, et le texte précise en son dernier
alinéa qu’il a été écrit après le reste en régime de fiction : « je
vous détache ces quelques hideux feuillets… » Si les guillemets allaient
au-delà du premier alinéa, nous aurions plusieurs alinéas à la suite lancés par
la marque des guillemets ouvrants. Dans les poèmes en vers, les guillemets
ouverts sont reconduits au début de chaque vers jusqu’à ce que des guillemets
fermants mettent un terme aux propos rapportés. Le principe vaut aussi pour les
paragraphes de prose, même si l’usage des tirets fait que cela apparaît moins
dans les romans. En tout cas, vu que des guillemets ouvrants d’un discours
rapporté apparaissent au début du dixième alinéa, l’idéal aurait été que ces
guillemets soient refermés avant le dixième alinéa. L’unité qui court du
deuxième au neuvième alinéa exclut une telle possibilité, sans oublier que la
proximité des guillemets fermants à la fin du neuvième alinéa avec le début de
réponse de Satan serait du plus mauvais effet. Nous ne gagnons rien non plus à
isoler le seul premier alinéa entre guillemets, la rupture temporelle avec la
mention « Un soir » est suffisante, tandis que le « Jadis »
est déclaré de mémoire incertaine.
Un
petit bonus pour ceux qui m’auront lu : Verlaine sorti de prison a
commencé à donner à plusieurs de ses recueils des titres qui étaient des
réponses au poète Rimbaud : Sagesse
et Amour en particulier. Les
spéculations pourraient aller plus loin, mais je ne sais pas si quelqu’un a
jamais songé à préciser que le titre Jadis
et naguère était une volontaire citation du premier mot d’Une saison en enfer. Je pourrais
argumenter, je vous laisse apprécier l’idée qui me semble évidente.
Nous
allons procéder aux quatre seules corrections nécessaires, autrement dit au
toilettage de la prose liminaire pour une édition acceptable. Mais nous allons
reprendre avec une analyse prosodique ce nouvel état du texte :
*****
Jadis, si je me souviens
bien, ma vie était
un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un
soir, j’ai assis la Beauté sur
mes genoux. – Et je l’ai trouvée
amère. – Et je l’ai
injuriée.
Je
me suis armé contre la justice.
Je
me suis enfui. O
sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que
mon trésor a été
confié !
Je
parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute
joie pour l’étrangler
j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant,
mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang.
Le malheur a été
mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de
bons tours à la folie.
Et
le printemps m’a apporté
l’affreux rire de l’idiot.
Or,
tout dernièrement, m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j’ai songé à rechercher la clef du festin
ancien, où je reprendrais peut-être appétit.
La
charité est cette
clef. – Cette inspiration prouve que j’ai rêvé !
«
Tu resteras hyène, etc.,
» se récrie le démon qui
me couronna de si aimables
pavots. « Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les
péchés capitaux. »
Ah
! j’en ai trop pris : - Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les
quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l’écrivain l’absence des facultés
descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de
mon carnet de damné.
Notes :
dans la langue des vers, il est interdit de pratiquer le hiatus, rencontre
immédiate de deux voyelles entre deux mots (cas à part du « e » et du
traitement du « h », et exception faite de certaines locutions
« peu à peu », etc.). Cette proscription se conçoit aisément dans la
poésie latine où il n’y a que cinq voyelles et où il y a une distinction des
voyelles dites longues et des voyelles dites brèves qui importent à la mesure.
Toutefois, dans la prose, si personne ne pense aux hiatus, on se rend compte
qu’ils sont peu nombreux dans les textes. Cette étude des hiatus dans les
comédies en prose de Molière permettraient de se faire une idée si oui ou non
il prévoyait de mettre ensuite ce texte en vers. Mon intuition est que non.
Rimbaud a composé des poèmes en vers de 1869 à 1872, et pour l’essentiel il a
respecté la proscription du hiatus. Rimbaud avait donc pleinement conscience
que des expressions courantes et banales en français ne pouvaient apparaître
dans des poèmes en vers. Rimbaud ne peut pas ignorer qu’il défie les habitudes
prosodiques du poète quand il pratique le hiatus par l’emploi de verbes
commençant par une voyelle qu’il conjugue à un temps composé : « j’ai
assis », « je l’ai injuriée », « mon trésor a été
confié », « La malheur a été mon dieu », « m’a
apporté », et il faut y ajouter la reprise : « J’ai
appelé… » en tête de deux phrases. C’est le principe de l’anaphore, figure
jouant sur la répétition qui est forcément prisée des poètes. L’anaphore :
« J’ai appelé… » contient un hiatus, j’ai du mal à croire que Rimbaud
ne soit pas conscient du caractère provocateur de sa prosodie relâchée, quelque
peu familière. Les deux hiatus « a été » ne sont pas très éloignés
l’un de l’autre. Il faudrait quand même se demander s’il n’y a pas un travail
prosodique subversif de la part de Rimbaud. Les autres hiatus continuent de
flatter l’idée du fait exprès, nous avons un même effet de négligé de
« séché à l’air du crime » à « songé à rechercher ». Puis,
cela fait tout de même une quantité élevée de hiatus où le premier phonème
vocalique que nous entendons est [e] : « ai assis », « l’ai
injuriée », « séché à », « songé à », « charité
est », deux fois « J’ai appelé ». Il faut ajouter à cela une
série de hiatus sur des formes verbales se terminant sur la banale terminaison
« é » ou « ée » des temps composés : « je l’ai
injuriée », deux fois « a été » mais avec une extension dans un
cas « a été confié », puis nous glanons encore : « m’a
apporté », « j’ai songé », et nous constatons que le couple
« j’ai appelé » entre à nouveau dans un relevé. Nous pouvons inclure
à cette liste la terminaison « -ez » pour « vous qui
aimez ». Notez que « m’a apporté » est un hiatus plus grave
puisqu’il double la même voyelle « a ». Notez aussi que dans les deux
hiatus « a été », un [e] se fait entendre. Si nous laissons de côté
le débat s’il y a hiatus ou non par-delà un point de fin de phrase :
« enfui. O », pratiquement tous les hiatus comportent un [e],
pratiquement tous les hiatus comportent un « a » ou un [e], puisque
souvent le hiatus couple le « a » et le [e] dans un sens ou dans
l’autre, et comme cela permet d’inclure la forme « m’a apporté », il
convient de se pencher sur le seul hiatus échappant à cette loi :
« si aimables » qui couple un i et le son d’un « e » grave,
sauf que l’adjectif « aimables » entre en résonance avec le mot
« aimez » du hiatus final « qui aimez ». Difficile de
croire à de la pure coïncidence.
Pour
ce qui est de la prosodie du son [e] dans cette espèce de prologue, elle est
renforcée à maints égards. Nous avons une série de noms terminé par le suffixe
féminin « -té » : « Beauté », « charité »,
« lâchetés » et « facultés », un nombre encore assez
conséquent d’autres substantifs se terminant par un [e] :
« dernier », « clef » à deux reprises dont une fois en fin
de phrase, « péchés (capitaux) », « damné » en dernier mot
de la prose liminaire. Le recours devient évidemment abusif avec les
auxiliaires des temps composés : « ai », « été », avec
la surabondance de conjonctions « et » notamment en attaque de
certaines phrases : « Et je l’ai trouvée amère », « Et je
l’ai injuriée », « Et j’ai joué de bons tours à la folie »,
« Et le printemps m’a apporté », « et ton égoïsme et tous les
péchés capitaux », « et en attendant ». Aucun des sept
« et » employés dans la prose liminaire n’est neutre d’emploi. Ils
sont tous en renfort rythmique, à une exception près peut-être « et en
attendant… » Le son [e] se fait entendre en attaque de formes du verbe
« être » ou en attaque de certains verbes :
« s’évanouir », « l’étrangler », « m’étouffer »,
où se notent parfois le second [e] de terminaison de l’infinitif. On pourrait
citer son relief dans le mot « fléaux ». Je ne vais pas vous inviter
à tous les « rechercher » ces [e] du texte, mais il faut citer la
liste accablante des terminaisons verbales en « -é » :
trouvée », « injuriée », « armé », « été
confié », « appelé », de nouveau « appelé », « a
été », « allongé », « séché », « joué », « apporté »,
« trouvé », « songé », « rêvé »,
« irritée » (adjectif mais…). Il y a quelques autres [e] que je n’ai
pas mentionnés dans cette prose liminaire. A un moment donné, il faut être
conscient d’une saturation expressément voulue par Rimbaud. Izambard le normal,
il prend le texte et il dit : « Revoyez votre copie ! Il y a
beaucoup trop de ronflement du [e] ! » Vu que la prolifération de [e]
est facilitée par les conjugaisons des verbes et un mot outil tel que
« et », il faut bien comprendre que le public d’époque n’allait pas
appeler ça une « prose de diamant ». Cet aspect subversif de la
prosodie d’un damné n’a semble-t-il jamais été prise en considération dans les
études rimbaldiennes.
Pour
la proscription du « e » syllabe à part entière, Rimbaud n’y fait
guère attention dirait-on, puisque nous avons les cas de « joie » et
surtout « récrie ». Pour « joie », la prononciation
actuelle du mot a définitivement laissé disparaître le son « e »,
mais « récrie » le fait entendre légèrement encore. En tout cas, Rimbaud
pratique des suites interdites en vers : « joie pour » et « se
récrie le démon » (à moins de jouer sur le passage d’un vers à l’autre).
Notons que pour l’effacement du « e » au-delà de la ponctuation
Rimbaud est au contraire très soucieux de la bonne prosodie classique, tant il
les fait suivre spontanément d’un mot commençant par une voyelle. J’ai opposé
en vert et en rouge les cas corrects pour la tradition prosodique et les deux
cas non admis.
Tout
de même en fait de prose de diamant, on appréciera la grâce des premiers
alinéas. Le premier alinéa se termine sur un alexandrin blanc en prose :
« où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. » Le
prosateur doit s’interdire de donner l’impression de l’alexandrin. Ici, nous
sommes à la fin d’une première phrase brève du texte et nous avons déjà un vers
blanc. C’est une exhibition provocatrice du genre du rejet à l’entrevers au
début du drame Hernani :
« l’escalier / Dérobé ». Hugo demeurait sur le terrain du vers, mais
il faisait entendre qu’il n’écrirait pas avec la correction métrique d’un
Corneille ou d’un Racine. Rimbaud ose un vers blanc dans un écrit en prose, ce
qui participe à un brouillage entre les genres, et je dirais même plutôt entre
les mondes de la poésie et de la prose. Ce vers blanc construit sur une
anaphore en « où » permet rétroactivement de penser la séquence
« si je me souviens bien » comme l’hexasyllabe qui amène la
succession « où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins
coulaient » qui est composée précisément de deux hexasyllabes. L’opposition
dramatique de « Jadis » et « Un soir » est pour sa part
soulignée par une attaque sèche commune sous la forme de deux dissyllabes.
Signe
que la prosodie a été véritablement pensée par Rimbaud, l’enchaînement entre
les deux premiers alinéas est d’une précision vertigineuse, puisque l’anaphore
du vers blanc équilibré en bon alexandrin avec harmonie du chiasme : « où
s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient », est relayée par
une anaphore en « Et » entre une phrase de sept syllabes où le mot « amère »
pourrait symboliser le renoncement à la forme de six syllabes et une autre qui
revenant aux six syllabes du modèle contient un hiatus : « Et je l’ai
injuriée ». Il y a un véritable délitement harmonique subtil de l’un à
l’autre alinéa. Et si le deuxième alinéa a une note harmonique par l’emploi de
l’anaphore en « Et » et par les assonances en [e] et par un similaire
balancement binaire de fin de phrase d’un alinéa à l’autre, il y a un
dérèglement de la mesure syllabique, un relâchement prosodique familier en
permettant un hiatus et en jouant sur l’abondance facile de [e]. Le parallèle
des deux premiers alinéas va plus loin avec les dissyllabes initiaux : « Jadis »
et « Un soir », donc malgré l’incise « si je me souviens bien »,
il y a un fort apparentement rythmique entre les deux premiers alinéas. Et
puis, j’insiste d’autant plus sur l’idée que le mot « amère » est important
et réellement placé à un endroit qui refuse le vers blanc en étant sixième et
septième syllabe d’une phrase courte, qu’il s’agit d’une mention du goût (on
connaît tous le quatuor culturel : sucré, salé, acide, amer) avec un
arrière-plan biblique, moral, psychologique. Mais le mot « amère »
reprend quelque peu l’assonance en « e » grave des terminaisons d’imparfait
des verbes « s’ouvraient » et « coulaient », sachant que « coulaient »
est du côté lui aussi de l’abandon au plaisir gustatif (« les vins
coulaient ») et « s’ouvraient tous les cœurs » anticipe le
contraste morale de « amère », et comme par hasard, dans les alinéas
suivants, après une série en « -ui » (je me suis enfui, je me suis)
nous avons une suite ostentatoire qui fait écho à « amère », soit par
rime, soit par assonance du e grave : « O sorcières, ô misère, ô
haine », et le mot « haine » s’oppose à « s’ouvraient tous
les cœurs ».
Il
s’agit d’un texte très travaillé au plan poétique, même si volontairement
Rimbaud met en avant une prosodie relâchée, une prosodie qui vient d’un bagout
familier et populaire, et pas du tout d’un public de lettrés qui aime qu’on
évite les facilités en langue, qui veut qu’on soit chiadé en montrant qu’on
identifie les procédés trop simples.
Il
resterait à faire une étude sur les alinéas courts, mais il me faudrait faire
des sondages chez d’autres auteurs pour réellement tenir un propos intéressant.
Ce
sera tout pour cette fois. Je reviendrai sur le sens de la prose liminaire à
partir d’un même procédé de mises en relief de passages du texte par des
soulignements et différentes couleurs.
Je n'ai rien dit de la cacophonie théorisée par Malherbe et l'avignonnais Pierre de Deimier ; "avec le sable, le sang", suit syllabique de deux "le". Mais j'y penserai peut-être quand je parlerai de la prosodie du début de "Mauvais sang".
A
bientôt !
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