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Il y a quelques jours, la journaliste Lauren Malka a publié un article avec une collection de réactions de sept rimbaldiens sur son blog. Je fais partie des gens ayant livré leurs réactions, mais j'ignorais le nom des autres intervenants. Murphy, Reboul, Steinmetz, Forestier, Brunel, Guyaux ou Murat n'y ont pas participé. Deux réactions sont très longues, la mienne en fait partie. Les autres réactions sont assez courtes.
Je voulais faire quelques remarques tout de même.
La réponse de Yann Frémy est catastrophique. Il va jusqu'à penser que l'absence de virgule entre le U et l'adjectif "vert" sur la copie Verlaine est un fait exprès pour arriver à 667 caractères, alors que c'est une coquille évidente et qu'il faut rétablir cette virgule. Le fait exprès aurait pu s'appliquer sur un autre signe typographique. ann Frémy ménage la chèvre et ler chou, la lecture n'est pas très importante puisqu'il dit qu'il ne faut peut-être pas l'enterrer trop vite, mais il est accueillant, chaleureux, bienveillant, et tout et tout et tout. Je remarque qu'il n'y a pas le contrepoint d'une lecture personnelle de "Voyelles" dans cette réponse. Je n'ai pas compris l'idée selon laquelle Rimbaud aurait voulu reprendre la main sur les deux sonnets "Oraison du soir" et "Voyelles" dans le dossier remis à Verlaine. D'abord, c'est faux, les versions autographes ne sont pas dans le dossier Verlaine. Ensuite, de toute façon, le raisonnement n'a ni queue ni tête.
Comme plusieurs des six réactions, Yann Frémy commence au moins par préciser que les allusions à l'Apocalypse ont été cernées depuis longtemps par les rimbaldiens. Je le dis dans ma réaction, mais Kliebenstein et Bardel le disent également. Dans une forme de concession, Philippe Rocher laisse entendre également que l'idée d'une importance intertextuel de l'Apocalypse est déjà acquise dans le milieu rimbaldien, même s'il ne le dit pas explicitement.
La réponse de Cornulier est très brève également et elle ne contient pas non plus de lecture personnelle du sonnet. Un cas particulier avec la réponse de Cornulier, c'est qu'il cite un des cinq autres intervenants, en l'occurrence moi-même, et en plus il me cite pour quelque chose sur quoi je ne reviens même pas dans ma réaction. Cornulier se déclare incompétent pour débattre du sens du poème et de la valeur du travail fourni par Cosme Olvera, mais il expose une problématique intéressante : la lecture ne doit pas être seulement nouvelle ou révolutionnaire, mais juste et convaincante. Et là, Cornulier rejoint assez nettement ce que j'ai pu dire. Comment la thèse de Cosme Olvera peut-elle être présentée comme convaincante, alors que ça n'éclaire aucun détail du texte ? Avec deux ou trois autres contestations, Cornulier met finalement en doute l'importance de l'événement médiatique autour du livre de Guillaume Meurice.
La réponse d'Alain Bardel est dans le même style que l'introduction de Lauren Malka ou que la réaction écrite de Yann Frémy. Bardel est plus ironqiue tout de même que Frémy ou Malka, mais il y a une sorte de distribution du pour et du contre avec l'éternel avis tranché mis en suspens. Bardel reconnaît l'importance de la référence théologique. Pour le décompte adopté par Olvera, il est désorienté, puisqu'Olvera n'ayant pas expliqué la méthode il fallait tout évaluer soi-même, voire effectuer les dénombrements pour l'ensemble des versions manuscrites ou imprimées du poème "Voyelles". Encore une fois, aucune lecture personnelle de "Voyelles" n'est opposée à celle d'Olvera.
La réponse de Kliebenstein est courte également. Elle est assez nettement ironique. Kliebenstein avoue avoir été séduit au départ, puis avoir découvert progressivement que tout cela ne valait pas tripette. Sa réponse est assez ironique. Je parle dans ma réaction de digressions abondantes qui réduisent l'explication à peu de paragraphes. Kliebenstein va dans le même sens, sauf qu'au lieu de dénoncer les digressions du seul chapitre "Y", il assimile l'ensemble du roman à du "remplissage" sur 300 pages. C'est vrai que moi je n'ai même pas lu les cinq premiers chapitres, je m'encombre de pages inutiles qui ne font même pas du bon papier cul en fait. Je l'ai déjà dit : Kliebenstein fait partie de ceux qui font remarquer que la référence à l'Apocalypse est déjà acquise dans le milieu rimbaldien. Mais ce n'est pas tout. Il scande ses relevés de la mention répétée "faux scoop" et balance même le terme de "plagiaire". Comme moi, Kliebenstein cite le "Menora dans le judaïsme" comme un lien absurde aux "ombelles". Je le cite : "Voir dans les "ombelles" du vers 6 'le (sic) "Menora" (candélabre ou chandelier) dans le judaïsme' (p.323) est aussi légitime que la projection d'un rabbin devant un test de Rorschach."
Le test de Rorschach, c'est un truc de psychanalyste à partir de planches avec des taches symétriques qui doivent suggérer des dessins plus précis.
Kliebenstein moque très bien, comme moi je l'ai fait, la mesquinerie du procédé qui consiste à compter les caractères. C'est un point important pour discréditer ce genre de foutaises. Il ne s'agit pas simplement de dire que cela n'éclaire pas le sens du poème, ni de mettre en doute le dénombrement, ni de parler de coïncidence. C'est vraiment le truc important à faire : montrer que c'est de la merde et que ça n'a rien à voir avec de la lecture. Rimbaud peut éventuellement avoir appliqué ce principe, on s'en moque... Je ne suis pas trop fan des jeux de mots en cascade de Kliebenstein, mais j'ai bien aimé la ligne où il présente l'addition. C'est super rigolo. Il montre qu'il a fait le calcul, en dévoilant une méthode vers par vers, il crée un sentiment d'absurde par cette formule de quatorze nombres additionnés, puis il rappelle quelque peu qu'Olvera n'est même pas foutu de donner tout le détail de ces calculs à ses lecteurs. Parce que la farce, c'est qu'Olvera ne joue que la partie littéraire dans ce qu'il écrit, en y ajoutant le côté intellectuel qui se confronte à des énigmes, qui médite la logique avec les échecs, etc., mais sa preuve, sa clef, c'est tout sauf littéraire. S'il détaillait ses calculs, Olvera serait tout de suite moins attrayant. Bien évidemment, je dois être un des rares à lire cette addition en en appréciant le sel, même si pourtant la raillerie est explicite.
Après, Kliebenstein parle d'un anachronisme dans la méthode de dénombrement, mais j'avoue être incapable de plancher sur cette éventualité, c'est pour ça que je n'en ai pas parlé. De toute façon, c'est aussi une force de mon article que de ne pas contester le nombre pour mieux souligner la futilité de la révélation.
Pour les "d", effectivement, un "d" minuscule à l'envers ne ressemble pas à un "6", mais à un "p". Mais Rimbaud fait lui une énorme boucle. Olvera prétend que ça fait des "6" à l'envers, ce qui est faux, justement non pas du tout. Kliebenstein fait en tout cas remarquer, comme moi, qu'Olvera ne parle pas d'autres "d" du manuscrit et néglige que ce bouclage du "d" est pratiqué par Rimbaud depuis le "Cahier des dix ans" et qu'il est pratiqué par la plupart des contemporains de Rimbaud.
Mon article serait à corriger, car, paresseusement, je n'avais même pas fait gaffe que le "d" à l'envers ne devient pas un "6", mais un "p". De toute façon, ça ne ressemble pas à un "6".
Kliebenstein se moque aussi du chiffre de la Bête en caractères romains au vers 9 : vi vi vi. J'ai parlé moi de l'écriture cursive en minuscules, des lettres qui espacent les trois "vi". ?Klie"benstein ironise lui sur la présence d'autres chiffres romains dans ce même vers si on applique la méthode d'Olvera : des "m" pour "M", des "c" pour "C", d'autres "i" pour "I", des "d" pour "D". Effectivement, ça ridiculise complètement le prétendu jeu formel que croit voir Olvera.
Kliebenstein se moque aussi du chiffre de la Bête en caractères romains au vers 9 : vi vi vi. J'ai parlé moi de l'écriture cursive en minuscules, des lettres qui espacent les trois "vi". ?Klie"benstein ironise lui sur la présence d'autres chiffres romains dans ce même vers si on applique la méthode d'Olvera : des "m" pour "M", des "c" pour "C", d'autres "i" pour "I", des "d" pour "D". Effectivement, ça ridiculise complètement le prétendu jeu formel que croit voir Olvera.
Enfin, Kliebenstein comme Philippe Rocher dénonce ce que j'appelle la première clef, la petite clef, le lien de quatre couleurs aux chevaliers de l'Apocalypse. Olvera a utilisé une traduction récente. Dans la traduction par Lemaistre de Sacy qui était celle lue par Hugo comme par Rimbaud, il n'y a pas un cavalier rouge, mais roux, et surtout il n'y a pas de cavalier vert ou verdâtre, mais un cavalier pâle. Je suis un peu surpris que Lemaistre de Sacy n'ait pas imposé une série nette de quatre couleurs, mais voilà encore un contre-argument. Rappelons que l'idée s'enterre toute seule à cause du bleu et de l'idée imbécile de prétendre que le "bleu" est la corruption de Dieu dans les jurons.
Passons à la lecture de Philippe Rocher. Philippe Rocher est associé à Benoît de Cornulier dans la présentation, unique cas d'un lien entre quelques-uns des sept intervenants, je crois. C'est encore une intervention assez courte. Toujours pas de lecture personnelle de "Voyelles" opposable à celle d'Olvera. Philippe Rocher éprouve visiblement de la sympathie pour l'humoriste Guillaume Meurice, ce qui va de pair avec une réponse aimable, mais, malgré tout, il s'agit clairement d'une fin de non-recevoir. Rocher va jusqu'à dire qu'il ne croit pas un instant que Guillaume Meurice et son comparse prennent cette lecture qu'ils proposent au sérieux. Là, il n'y a qu'une chose à répondre. Un maquillage par un faux sérieux ne tient pas. Le livre est sérieux et alimenté par un sarcasme malveillant que les entretiens publics ont renforcé, point barre. Il serait trop facile une fois discrédités de dire que c'était une bonne farce. Comme moi, mais je ne m'y suis vraiment pas arrêté, Rocher relève qu'Olvera analyse très grossièrement certaines citations de Rimbaud "Je dirai quelque jours vos naissances latentes" ou "Je réservais la traduction" (Une saison en enfer).
Rocher dénonce le mauvais biais de l'approche, le confinement dans le cryptologique, ce qui rejoint quelque peu l'idée de Bardel qui disait qu'il ne voyait pas de secret à trouver dans "Voyelles" (mais formule maladroite et excessive de la part de Bardel, puisque s'il ignore le sens du poème il y a bien un mystère à percer), ce qui rejoint aussi ce que j'ai dit en opposant code et hermétisme au sens large.
Rocher cite, je suppose à escient, une phrase qui contient le mot "indiscutable", parce que, ce qu'il faut aussi comprendre, dans cette obsession du code, c'est qu'Olvera y enferme son lecteur. La recherche d'un code est exposée dans les prémices, il faut donc que l'enquête terminée le chercheur livre un code. Le propos de Rocher, c'est non seulement de dénoncer la solution proposée d'un code, mais de montrer que c'est l'état d'esprit avant l'enquête qui pose lui-même problème.
Rocher estime que le hasard est plausible dans le relevé opéré par Olvera. Il souligne un point qui pose problème, mais j'aurais aimé qu'il en parle et qu'il le prenne en charge, il se contente d'un renvoi à une page du livre, et je n'ai pas encore effectué de vérification : "le traitement des espaces est peut-être problématique (voir p. 331)". En revanche, Rocher dit trop vite que "Voyelles" et "Oraison du soir" sont les deux derniers sonnets de Rimbaud, puisqu'il faut aussi parler des "Douaniers" et qu'il oublie deux poèmes non datés qui forment avec le "Sonnet du Trou du Cul" la série des "Immondes" (Les Stupra, titre apocryphe), sans parler du cas particulier de "Poison perdu" avec son problème d'attribution.
Comme moi, Rocher fait remarquer qu'Olvera n'était à aucun moment le lien des vers du sonnet à l'Apocalypse. Il ne LIT pas le texte, il a juste relevé 666 caractères.
Rocher si'nquiète finalement de ce que cette nouvelle lecture farfelue puisse nuire encore à ce poème qui en a tant subi qu'il faudrait peut-être un jour le "réhabiliter". L'idée de réhabilitation me semble inappropriée, mais peu importe. Je remarque également que Rocher fait allusion en passant à des lectures ironiques de ce sonnet, mais sans se prononcer s'il est plutôt d'accord ou non avec celles-ci. Il les maintient à distance en tout cas : "... au point qu'on le voit aujourd'hui chez certains critiques comme une "parodie" de ces poètes" Hugo et Baudelaire.
Autre point. Rocher insiste sur le fait que l'actualité de Rimbaud c'est la Commune et non l'Ancien Régime, quand il cite cette billevesée ahurissante d'Olvera qui voit dans le "corset" une allusion à la société d'avant la Révolution française, selon des modalités magiques qu'il ne m'appartient d'apprécier.
La réponse de Marc Ascione est nettement plus longue, mais elle part complètement en sucette live. C'est une longue digression sur Faurisson et l'extrême-droite. Je ne vais m'intéresser à cette digression. Je n'ai même pas réussi à lire cette réaction en entier, j'ai lu des bribes, c'est tout. Sur le sujet politique qu'il traite, il aurait de toute façon fallu parler aussi du marxisme et de l'Ultra Gauche avec des amalgames qui ont été faits entre extrême-gauche et extrême-droite sur des bases où il y a toujours ces idées motirices : "si je te mets en colère, tu as tort", "si le bourgeois dit ça, c'est que c'est faux", "A implique B implique C implique D implique E" jusqu'à ce je dise le contraire de ce que je veux défendre. Enfin, bref. Je ne vais pas fouiller là-dedans. Ce que je remarque, c'est qu'Ascione veut défendre à tout prix la lecture érotique. Il ne faudrait pas la laisser à des critiques d'extrême-droite, par peur d'aboyer avec les loups. Mais, si effectivement, soutenir que le sonnet aurait un sens érotique n'a rien à voir avec le fait d'aboyer avec les loups, j'attends qu'on m'explique comment on produit une lecture érotique fiable à partir des ces "mouches éclatantes / Qui bombinent autour des puanteurs cruelles", à partir des ces "pâtis semés d'animaux", à partir de "rides" imprimées sur des fronts de vieillards", à partir d'un clairon tenant lieu de trompette du jugement dernier. Là, j'attends qu'on m'explique. Moi, je n'arrive pas à comprendre. J'aime bien qu'on prenne un poème et qu'on montre qu'il a un sens érotique crypté, je trouve ça rigolo, mais il faut des amorces, il faut que ça ait de la gueule.
Du coup, il reste mon intervention. Je la trouve très méthodique, elle progresse étape par étape, avec des perspectives. Je mets des petites conclusions qui ponctuent les étapes de mon raisonnement. Je me suis relu plusieurs fois déjà. Il y a quelques coquilles, mais qu'est-ce que j'aime bien de lire et relire ma réaction !
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Je continue le travail en préparation autour de Desbordes-Valmore, mais je vais entre-temps pondre un petit article sur le Rimbaud communard, le Rimbaud politique. Rimbaud est libertaire et la Commune est libertaire, il faut que je cite du coup les historiens eux-mêmes, des historiens actuels, Jacques Rougerie notamment. En effet, j'ai été confronté à certaines réactions. Par exemple, l'anarchisme ce serait plus tard. Rimbaud ne pourrait pas être anarchiste, s'il n'est déjà pas marxiste et tutti quanti. Je vais donc citer des travaux d'historiens sur les communeux, pour ne pas qu'on me reproche une intuition arbitraire, anachronique et fausse. On m'a aussi opposé que la poésie de Rimbaud n'est probablement pas si politique que ça, parce que quand on lit sa correspondance il ne parle jamais de politique finalement, alors pourquoi en parlerait-il autant dans ses poèmes, comme si ça le dévorait ? Je prends donc comme toujours les contre-argumentations au sérieux, même si évidemment les deux lettres "du voyant" sont éloquentes au plan des préoccupations politiques de l'auteur. Une personne, plutôt elle désireuse de voir développer l'idée du Rimbaud anarchiste, s'intéresse également aux raisons qui pousseraient les rimbaldiens à refouler la question de la Commune et des idées libertaires des poèmes de Rimbaud. Il est normal que ce blog traite de temps en temps de cet énorme problème de réception de l'oeuvre de Rimbaud. Moi, je ne suis pas dans la France Insoumise, je n'aime pas Mélenchon et je trouvais Nuit debout assez dérisoire, mais en gros Rimbaud il ne vote pas PS, certainement pas Macron, il ne vote pas non plus communiste, il n'est pas d'Ultra gauche. Je pense qu'il s'empoignerait averc beaucoup de gens de la France Insoumise, mais d'après tout ce que j'ai soupesé c'est quand même à peu près le public pour lequel il aurait le moins d'hostilité. Mais bon, ne croyez pas que France Insoumise, c'est du bon, je n'ai surtout pas dit ça. J'ai parlé de relationnel, de public avec lequel sympathiser. Moi perso, je pense qu'il faut se barrer avant tout de l'union européenne, il y a plein de france insoumise et de libertaires qui souhaitent que ça se casse la gueule, mais peu voient que c'est l'urgente priorité.
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Bonus !
Aznavour étant parti, je mets ici un choix de titres parmi mes préférés. En fait, c'était le dernier dieu de la chanson française, il y en a encore un en vie qui m'aurait échappé ? J'aime bien Dutronc qui n'a l'air de rien mais qui a de sacrées musiques (les mélodies moins puisqu'il tend à chanter proche du parlé), j'aime bien des mélodies et chansons précises de Polnareff (Holidays, tous les bateaux, lettre à france, le bal des laze, etc.) ou Souchon (même tardives well petite soeur ou Jimmy(quoique sons atroces d'un mauvais enregistrement)), de quelques autres que je dois oublier sur l'instant car j'écoute peu de chansons françaises, je ne vous parlerai pas des Coronados bien trop obscurs en leur pays, mais là c'est le Bob Dylan français qu'on perd (je cite Dylan à dessein, qui aime Aznavour et qui a eu le Prix Nobel de Littérature (ce que je trouve quand même idiot)).
(Pour "Les plaisirs démodés", je note un riff de première partie de morceau entre la pulsation de "Satisfaction" des Stones et peut-être celle du "Uptight" de Stevie Wonder, une structure de morceau qui, en tout cas au plan de la transition soudaine, fait nettement songer à "Live and let die" de Mc Cartney et ses Wings.)
Nous aussi on aime vous lire et vous relire ! Je rêve parfois d'articles de ce genre sur des sujets auxquels je ne capte rien comme la biologie ou l'économie, je suis sûr que je comprendrais tout.
RépondreSupprimerGuillaume Meurice en PLS... Difficile de se relever je pense.
Et félicitations pour l'édition des Oeuvres Complètes commentées que vous préparez, je l'apprends par cet article, la nouvelle m'avait échappé (à moins que ce ne soit un scoop ?). Tout de suite ça mets de bonne humeur et redonne du courage
("les poèmes de 666 caractères sont légion" hihi je ne sais même pas si vous l'avez fait exprès !)
PLS : position latérale de sécurité. Je n'apprends pas l'expression d'aujourd'hui, mais quand j'ai commencé à la voir fleurir, j'ai fait une recherche sur Google. C'est surtout son pote qui est en pièces, lui il doit s'en foutre un peu.
SupprimerPour la biologie, ben, il faudrait déjà se plonger sur l'apparition tout court de la vie. Les dinosaures, c'est rigolo, je m'y intéresse, mais déjà ce n'est pas nos ancêtres. Je voudrais des trucs pointus sur les reptiles mammaliens, puis il y a tout simplement le mystère des débuts de la vie, ce n'est pas spectaculaire de la même façon que les dinosaures, mais c'est là qu'est le mystère de la vie.
Pour l'économie, il faudrait que j'y consacre ma vie, car j'ai repéré des problèmes fondamentaux d'un côté pour leur fixer une valeur chiffrée, et de l'autre pour justifier une propriété par-delà une société. Il y a de gros trucs théoriques que je dois être un des seuls à méditer, mais ma vie a pris une autre voie.
Pas même fait exprès pour la légion.
Après, un truc que je n'ai pas vu venir, c'est le retour du 666 sur la copie de la main de Verlaine, parce qu'il manquait une virgule. Je ne devais pas laisser passer ça. Il est évident que Verlaine n'a pas fait exprès d'enlever cette virgule pour arriver au compte exact, il faut bien compter 667 caractères et de toute façon c'est justement le truc de trop qui fait qu'à un moment ça va les histoires à la noix de 666 caractères.