Après la répression de la Commune, l'opinion française était dans un étrange déni. Les massacres de la semaine sanglante ne comptaient pas face à trois, quatre morts qu'on prétendait lui reprocher. Dans une troisième République naissante, héritière de la Révolution française et des morts qui furent nécessaires à son cheminement, l'échec de la révolution communaliste n'inspirait que les injures aux vainqueurs, et les vaincus devaient se terrer dans le silence. C'est un peu ce qu'a vécu Rimbaud et on sait que les intellectuels et grands écrivains conspuaient la Commune à l'époque, y compris des gloires quarante-huitardes telles que George Sand. De nos jours, la vapeur s'est renversée et c'est une fierté de commémorer la Commune, un exercice dont nombre de politiques ou intellectuels veulent s'honorer.
L'histoire récente n'est pas tout à fait comparable, mais on a quand même une étonnante obligation de silence sur la vérité en Ukraine dans le monde occidental. La différence, c'est que malgré d'énormes souffrances actuelles le peuple du Donbass et le peuple russophone du sud-est de l'Ukraine va voir une victoire de la Russie contre l'Ukraine et l'Otan dans les années à venir, leur cause étant atroce actuellement mais non perdue.
Evidemment, la plupart des gens, à l'époque de la Commune comme aujourd'hui, ne pensent qu'à leur confort et qu'à l'autorité de la parole publique légitimée, et face à de puissants arguments leur réaction est de faire profil bas et de se contenter de se dire qu'eux ne s'investissent pas dans ses réflexions et que s'ils ont un trublion en face d'eux fort en argumentation il y a des contre-argumentations disponibles ailleurs, on a simplement la honte de ne pas l'avoir ça, et puis quelque part vivre en société c'est ne pas chercher à tout prix la vérité, il faut bien s'accorder quelques petits mensonges pour la rendre habitable. Des mensonges ? Rien de grave : un peu d'omission, des répliques évasives pour laisser croire..., puis une dose de bonne volonté pour accompagner le consensus social.
Puis, ce gars qui vous tance, il croit qu'il détient la vérité, mais il se trompe parfois, et quand il se trompe il défend son erreur avec autant de sincérité et de conviction tant qu'il n'a pas vu son erreur. Il a l'apparence de la vérité quand il parle, mais on n'en sait rien, il fait surtout chier les gens qui se plient de bonne volonté à la marche de la société.
Pourtant, les gens qui cherchent la vérité peuvent avoir défendu bec et ongles une erreur, ils se ravisent et changent de discours. La vérité s'imposant à eux, qu'ils fassent mea culpa ou qu'ils soient plus discrets sur leurs fautes passées, ils ont une passion renouvelée pour réorienter leurs arguments vers toujours plus de vérité.
La poésie de "voyant" de Rimbaud est admise comme importante dans la mesure où elle fait partie du projet de quête de la vérité. Rimbaud n'est pas là en 2023, mais, s'il était là, défendrait-il un pré carré ou voudrait-il défendre la vérité ? C'est cette pente de l'alternative que nous nous flattons d'espérer de lui. Sans cela, sa quête poétique perd d'évidence une majeure partie de l'intérêt un peu fou que nous lui portons.
Et nous en revenons alors au combat des arguments et des contre-arguments. Quand on ne sait pas contre-argumenter, on suppose que les arguments de l'adversaire nous dominent sans être pour autant l'expression de la vérité. Nous démissionnons parce que nous ne trouvons pas la faille, nos certitudes demeurées tout intactes. Et si, dans les arguments, il n'y avait pas que les arguments, mais des faits inattaquables. Celui qui cherche la vérité, quand il trouve dans l'opposition des points inattaquables et sans réplique, il peut encore continuer à débattre quelque temps, mais la graine est semée et au moins dans les moments de solitude qui vont suivre il va effectuer sa grande mise au point. C'est d'ailleurs lui qui sort grandi de la cascade des débats, alors même que fatigant par ses interventions on va le traiter de borné.
Dans la guerre en Ukraine, certains traitent Poutine de fou de faire la guerre, mais parmi ceux qui suivent la guerre depuis 2014 il y a tous ceux qui étaient désespérés que la Russie n'agisse pas immédiatement pour secourir les gens du Donbass. Une patience de sept ou huit ans ? C'est déjà un événement qu'il faut considérer. Puis, dans l'exercice diplomatique, vous voyez une réunion entre chinois et américains en Alaska en 2021. Les chinois ont refusé de venir à Washington et la réunion s'est faite à mi-chemin, et les américains ont commencé à critiquer les chinois pour les minorités, leur politique intérieure, et les chinois ne leur ont pas laissé trois minutes, il leur ont dit que ce jeu-là était fini désormais. Macron a essuyé une humiliation à Moscou au début de 2022 avec une table immense qui mettait l'interlocuteur français à distance dans une symbolique claire, nette et précise pour tout être humain. Et récemment, les chinois ont reconduit ce type d'humiliation avec cette spectaculaire table ronde où Macron était mis au même niveau qu'Ursula von der Leyen avec de vulgaires chaises à roulettes et une position inconfortable pour bouger les pieds et les jambes. Deux pitres venaient déblatérer un projet d'entreprise face à une force étatique chinoise alignée. La symbolique de la table était à nouveau assez claire, même si je doute que les gens en aient compris le dispositif à l'égard de von der Leyen, laquelle est repartie à l'aéroport en étant contrôlée et fouillée comme le quidam. En clair, les chinois interrogent les européens sur le statut politique de von der Leyen et à venir parler avec elle en Chine Macron n'est plus reconnu en tant que président de la France puisqu'il déchoit lui-même en acceptant d'être à tu et à toi avec von der Leyen, une femme sans statut.
Parce que quand les gens traitent Poutine de fou avec cette guerre, sans même avoir à parler des états de santé époustouflants de Joe Biden et Hillary Cinton, ils pensent donc identifier de la connerie. Il me semble malheureusement que dans l'exercice diplomatique nous avons d'un côté des occidentaux qui ne sont pas formés, qui sont brouillon, qui font n'importe quoi, qui se ridiculisent, qui se présentent comme des phénomènes (et la blague de Laurent Gerra sur RTL du "cirque Zelensky" sonne tout à fait juste), et d'un autre côté des gens magnifiquement rompus à ce genre d'exercice.
Il y a plusieurs faits actuels que les gens n'affrontent pas pour s'aligner sur ce que les américains nous imposent à travers un contrôle drastique des médias.
Les gazoducs Nordstream, leur destruction est un acte de guerre économique contre l'Allemagne, la France et quelques pays européens. Vous voulez longtemps faire comme le dilettante Montebourg qui explique d'une main que la quasi totalité des ingérences sont le fait des américains et qui, de l'autre, vous dit que Poutine a envahi sans raison l'Ukraine et qu'il faut donc s'aligner sous la bannière étoilée ? Une main chasse l'autre, au point qu'on oublie qu'elle existe.
Vous voulez faire comme Michel Onfray qui croit qu'il va passer à la postérité tel un Camus quand il dénonce d'un côté l'Otan et de l'autre n'oublie pas de bien charrier Poutine jusqu'au point Godwin ?
Certes, le grand affrontement entre les Etats-Unis et la Russie est une réalité, mais outre que à partir du moment où Onfray et d'autres concèdent que l'Otan a forcé cette crise avec la Russie et l'a poussée à la guerre, c'est reconnaître que la Russie n'attaque pas du tout l'Ukraine pour les raisons qu'Onfray consent à lui prêter pour ne pas froisser le consensus qui fait qu'on sera bien vus ou non, il y a un deuxième niveau du conflit à l'intérieur de l'Ukraine elle-même. Si, après des événements sur plusieurs années qu'on ne rappellera pas, les américains ont précipité un coup d'état pour renverser un président élu et mettre en place un gouvernement à leur botte de leur composition avec des ministres dont la naturalisation ukrainienne a été précipitée dans quelques cas, c'est bien qu'il y avait une difficulté électoralement à faire passer la volonté américaine, c'est bien qu'il y avait une moitié du pays au moins qui ne marchait pas droit dans l'idée.
La Crimée a été offerte à l'Ukraine en 1954, elle n'a jamais été ukrainienne en tant que telle, et en 1954 sa nouvelle frontière n'était pas celle d'un pays. L'éclatement de l'URSS en 1991 fait un peu rapidement statuer les occidentaux sur l'intangibilité des frontières et les problèmes d'état de droit. Les régions du Donbass, surtout les oblasts de Donetsk et Lougansk, ne sont pas ukrainiens d'origine. Ce sont deux régions russes qui ont été mises en Ukraine au moment de l'apparition de l'URSS. Puis, tout le sud de l'Ukraine n'est pas ukrainien. Les tatars n'ont pas été chassés que de la péninsule qui porte le nom de Crimée aujourd'hui. Tout le sud de l'Ukraine avec des noms de ville grecs donnés par les russes qui les créaient, c'est pas exactement un pêuple ukrainien, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Les ukrainiens de l'ouest et de Kiev sont dans la captation d'héritage pure et simple. Mais, plus simplement, les français, au pays de la Révolution de 1789, connaissent le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Les gens de l'est ils sont russophones, et ils ne sont pas russophones parce qu'on les aurait empêchés de parler l'ukrainien de la région de Lvov. Ils n'ont jamais parlé l'ukrainien de Lvov, ni eux ni leurs ancêtres. On leur promet un pays acquis à l'occident qui va les opprimer et les obliger à devenir des ukrainiens de l'ouest pour ne pas être tout à fait de seconde zone. Non seulement ils ont le droit de disposer d'eux-mêmes, mais ils ont un droit fondamental à résister à l'oppression.
Bien sûr, si vous ne connaissez rien de ce qu'il se passe en Ukraine, vous pouvez toujours penser que je tiens des propos hors-sol sur la résistance à l'oppression et le droit de disposer de soi-même. Renseignez-vous quand même à un moment donné avant d'opposer votre opinion. C'est le minimum requis.
On dénonce la menace nucléaire que représenterait la Russie avec son impérialisme et son audace à attaquer l'Ukraine. Il y a plusieurs centrales nucléaires en Ukraine. Etrangement, les bombes tombent sur la centrale de la région zaporogue occupée par les russes, mais pas sur les autres. C'est bien les ukrainiens de l'ouest qui risquent de précipiter un accident nucléaire dans une région où les leurs n'ont visiblement pas si grande importance. Et en disant absurdement que les russes tirent eux-mêmes sur cette centrale, les médias occidentaux les couvrent à la demande expresse des gouvernants.
Il y a quelques jours, une formidable explosion a été filmée à Khleminitsky, et dans les moments qui ont suivi on a constaté une augmentation de la radioactivité dans la région, avec un nuage se dirigeant vers l'ouest, survolant la Pologne. Les russes ont détruit un dépôt de munitions considérable d'où l'immensité de l'explosion et cela a emporté l'uranium appauvri des anglais et autres dans l'atmosphère. Il est question de métaux lourds, ce n'est pas eux qui expliquent l'immensité du jet, plutôt de la poussière qui va avec. Avoir des métaux lourds dans son corps, c'est déjà pas le top pour la santé, mais il s'agit d'une contamination du genre du polonium au rayon alpha. Une feuille de papier peut s'interposer entre vous et un rayonnement alpha, c'est plutôt sympathique vu comme ça, mais l'ingestion est problématique. Une fois absorbé par un corps, le rayon alpha le détruit à petit feu, et si certains malins diront que des marins en mer utilisent parfois des substances radioactives on fera la différence entre un adulte qui manie ce qu'il sait ne pas devoir porter de sa main à sa bouche et des enfants de l'Ukraine de l'ouest qui doivent dire merci à leurs parents. Après Tchernobyl on rempile avec Ternopil. Les ukrainiens de l'ouest se contrefichaient d'envoyer des bombes sur Donetsk en 2014, ils pensaient que l'uranium appauvri ça allait retomber sur les gens du Donbass et l'armée russe, sauf que là ça leur est retombé dessus de manière imprévue. Les russes l'avaient dit qu'il ne fallait pas reconquérir à l'uranium appauvri, c'est bien les occidentaux qui ont donné cette tournure sale au conflit. Et on voit bien sur des images vidéos d'un entrepôt détruit que des robots téléguidés sont envoyés en pompier pour éteindre le feu sur les débris.
Et comme si cela ne suffisait pas les ukrainiens et les américains n'ont rien trouvé de mieux à faire que de jouer au défi en prétendant avoir détruit un missile supersonique kinjal. Cela a duré quelques jours. Cela ne coûte rien à être affirmé, puisque le kinjal volant à dix mille kilomètres à l'heure se désintègre en l'air, donc on peut inventer en détruire puisqu'il n'y a pas à prouver qu'on y parvient. Les ukrainiens ont commencé, les américains sont entrés dans la combine et ont voulu confirmer. La réplique ne s'est pas fait attendre. Les russes ont détruit avec un seul kinjal une installation de missiles Patriot dans l'aéroport de Kiev et on a les vidéos. On ne voit pas de flashs d'une destruction d'un quelconque kinjal en l'air et il y a un seul impact de kinjal au sol. Si on prend en compte la proportion masse et vitesse au carré, un kinjal est cent fois plus puissant qu'un missile de croisière tomahawk qui va à mille kilomètres heure. Les ukrainiens prétendent avoir détruit six kinjals. Où sont les explosions dans le ciel sur les vidéos de l'événement ? On voit en revanche que trente-deux missiles patriots ont été tirés et qu'ils suivent une trajectoire qui évolue au fur et à mesure assez brouillonne avant de s'autodétruire. On peut supposer que deux lanceurs patriots de dernière génération ont tiré tous leurs missiles, puisque les lanceurs dernière génération peuvent avoir jusqu'à seize missiles et qu'on en dénombre précisément trente-deux sur les vidéos. Les américains avaient installé des lanceurs de missiles à proximité les uns des autres, au moins deux, sans considérer que le souffle d'une seule explosion de kinjal pouvait tous les atteindre en même temps. Pire encore, ils avaient installé des défenses fixes sur l'aéroport de Kiev visibles sur les images satellites. Normalement, un tel matériel, tu le disperses, il vaut mieux rester sur des lanceurs de huit missiles et les mettre bien loin l'un de l'autre. Un missile Patriot coûte cinq millions de dollars l'unité. Il est prouvé que cent-soixante millions de dollars ont été tirés pour rien. Allez, rassemblez-vous pour la photo ! Il va y avoir un flash. Tout ce qui était au sol a été détruit, il y a eu des flashs au sol prouvant d'autres explosions de matériel après l'impact du kinjal. Il y a toute une équipe avec plusieurs véhicules autour de chaque lanceur et surtout il y a un radar qui coûte à lui seul sans doute aussi cher que la moitié des missiles tirés. Au minimum, trois cent millions de dollars de matériel militaire américain sont partis en fumée. Tous les gouvernants du monde qui ne sont pas d'Amérique du nord, d'Europe, du Japon ont compris l'importance de ce qui s'est passé. Le matériel américain a connu une grosse perte de crédibilité et les russes ont gagné visiblement des parts de marché, surtout que du point de vue du matériel c'est un pays seul contre la trentaine de pays de l'Otan. Le kinjal fonce à dix mille kilomètres heure, il fait mille kilomètres en six minutes, et il fait cela à seulement un kilomètre d'altitude (les américains atteignent difficilement les huit mille kilomètres par heure, mais en étant déjà quasi dans l'espace). En gros, les gouvernants européens, il faut impérativement connaître leur localisation exacte toutes les douze minutes si on veut espérer les protéger efficacement...
Sur les faits militaires, vous avez des russes qui vous semblent demeurer maladroitement à l'est de l'Ukraine, ils ont lâché des territoires qu'ils tenaient précédemment et ils mettent un temps infini à conquérir certaines villes, Bakhmut de son nom ukrainien, Artiomovsk de son nom russe, est la dernière en date. Elle a été reconquise dimanche.
Mais nous ne sommes pas dans une guerre fluide. Dans les deux camps, il y a des armes antichars redoutables, et une surveillance radar maximale de l'Otan est mise au service du pouvoir en place à Kiev. Mais les russes tirent beaucoup d'avantages du fait de faire la guerre à l'est. Il y a bien sûr un crève-coeur, c'est que les villes détruites sont celles des gens du Donbass et que cette population civile souffre des dégâts de cette guerre, pendant que sur les médias occidentaux on plaint les destructions pour les ukrainiens de l'ouest en blâmant les séparatistes. Mais au plan militaire, les russes ne sont pas dans des localités hostiles comme à Lvov, etc. Ils récupèrent le territoire du Donbass qui est une préoccupation majeure du conflit, ils peuvent s'appuyer sur leur frontière russe proche, ils n'ont pas encore à s'exposer en ayant franchi le Dniepr qui est fleuve extrêmement large coupant l'Ukraine en deux de haut en bas pour dire vite. Mais ce n'est pas tout. Ils obligent les ukrainiens à dépenser de l'essence pour aller de l'ouest de l'Ukraine au front tout à l'est, dépense d'est et manoeuvres repérables. Les russes au lieu d'avancer et de toujours devoir faire de nouvelles fortifications, méditer de nouveaux axes défensifs, n'ont qu'à consolider les fortifications existantes et des positions acquises depuis le début du conflit.
L'armée ukrainienne vient se faire laminer. Il sera temps plus tard de débouler sur le reste du pays quand les ukrainiens seront épuisés. Evidemment, il y a un crève-coeur. Les groupuscules nazis, les mercenaires de l'Otan encadrent l'armée ukrainienne pour ne pas qu'il y ait de rébellion, et on recrute de force des civils dans les régions à forte population russophone. Des vidéos montrent sur le front, du côté ukrainien, un soldat d'Odessa ou de je ne sais quelle ville qui fait cette répartie humoristique : "le mauvais patriote, il est russophone et il est envoyé sur le front, le bon patriote, il parle ukrainien et il est chez lui à plus de mille kilomètres du conflit !"
Mais justement, quoi que vous pensiez de l'état d'esprit des ukrainiens, ils sont bien envoyés à la mort jusqu'au dernier pour que les américains puissent exercer une totale domination sur le continent européen. Ces gens n'ont aucun espoir de gagner la guerre. Par définition, ils ne vont pas renverser la Russie et monter à Moscou ou foncer à Vladivostok. Concrètement, comment peuvent-ils gagner cette guerre ? Ils vont reprendre le Donbass et les russes vont dire qu'ils y renoncent à jamais ? Les russes se sont lancés dans cette guerre parce que, et je rappelle qu'il y a eu des accords de Minsk, il fallait obtenir certains droits pour les peuples du Donbass dans les institutions politiques, ils devaient aussi pouvoir parler leur langue natale qui est le russe. Les ukrainiens auraient cédé, mais ils ne l'ont pas pu à cause des américains, anglais et consorts, le Donbass serait un région autonome de l'Ukraine, la Crimée serait russe et il n'y aurait pas tous ces morts ! Là, la jeunesse ukrainienne est décimée au point qu'on interdit de prendre des photographies ou de filmer dans les cimetières, et plusieurs autres régions sont en passe d'être perdues. La région zaporogue au-dessus de la Crimée et une partie de Kherson, mais on s'attend à d'autres pertes, l'oblast d'Odessa, l'oblast de Kharkov, l'oblast de Dnipopetrovsk...
Là, les américains essaient d'imaginer la défaite de l'Ukraine en envisageant des négociations où on arrête tout dans la limite des territoires actuellement conquis par la Russie. Mais les américains ne savent pas admettre qu'ils sont des perdants, ils ne comprennent pas la situation. Hollande et Merkel ont reconnu qu'ils se contrefichaient du contenu des accords de Minsk I et II, puisque leur seul but était de gagner du temps pour réarmer l'Ukraine. Au plan diplomatique, la crédibilité des occidentaux, américains et européens, est plus que compromise, elle est perdue, et pour longtemps. Les russes vont devoir assurer la sécurité de Moscou en termes de portée de missiles. Et vu les dégâts engagés, et vu que maintenant la population russe a pris l'état mental d'accepter cette guerre qui pouvait encore la surprendre en février 2022, je ne vois pas comment cette guerre pourrait s'arrêter rapidement ou en tout cas sans occupation totale de l'Ukraine par la Russie. On dirait que les occidentaux n'ont pas compris dans quel merde ils se sont fourrés. Surtout les européens, dont le déclin est désormais une absolue certitude. Alors les occidentaux ont sans doute cru aux fragilités de la Russie, ils ont cru aux sanctions économiques. Le résultat, un mouvement de dédollarisation est en cours. L'industrie allemande va s'effondrer, et ce n'est pas qu'une question d'énergies, gaz et pétrole, c'est aussi une question de matières premières, les prix seront préférentiels entre russes, chinois et divers alliés dans le monde. Le niveau de vie occidental européen ne va peut-être pas chuter du jour au lendemain, mais dans trente ans on sera pas comme le Brésil ou l'Argentine, et ça continuera d'empirer. C'est ce qui va arriver, il ne faut pas être aveugle. C'est la fin, il n'y a même pas un espoir. Il y aura des petits trucs brillants, mais grosso modo les soins d'hôpitaux, le confort, le pays qui fonctionne bien, c'est terminé. Et plus cette guerre dure longtemps, plus les pays de l'union européenne vont souffrir économiquement. La durée de guerre, elle est un problème pour les russes et les ukrainiens qui meurent, mais après cette guerre, on aura un peuple russe très aguerri qui vaudra mieux pas aller défier qui repartira de plus belle. Et les américains, nos alliés, c'est nous qui sommes leurs fous à lier, mais la relation elle ne marche pas en sens inverse, faut arrêter d'être naïf. Les gazoducs Nordstream, ça veut tout dire. Les ukrainiens, ils meurent pour l'Otan, et donc Washington. Evidemment, dans leur impérialisme, les américains et les ukrainiens sont très stupides, parce que dans quarante ans c'est leurs échecs qu'on appréciera dans toute leur étendue. Les américains vont s'en sortir, mais ne seront pas gagnants, il faut bien avoir ça aussi à l'esprit. Après, je conseille à chaque européen de connaître les gens qui ont détruit le futur de leurs pays ; Sullivan, Nuland, Blinken, Biden... Ce sont des gens qui comptent beaucoup pour vous, ils ont un poids dans le futur de vos familles que vous n'imaginez pas.
Enfin, bref ! On en est à envoyer des F16 à l'armée ukrainienne. Un avion de chasse qui devra approcher les lignes d'artillerie ennemies s'il veut espérer être efficaces et qui sera piloté par des ukrainiens pas assez formés, sachant que quand on pilote un nouvel avion il faut se défaire d'anciens réflexes pour en acquérir d'autres, c'est certainement assez vital en combat. Je pense que quand un avion est détruit une fois sur deux le pilote n'en réchappe pas. Il doit y avoir mille F16 dans le monde, 400 de prêtables aux ukrainiens histoire de faire un carnet de ventes au complexe militaro-industriel américain. Il va falloir les trouver les pilotes ukrainiens, surtout celui qui survivra à quinze destructions de F16 pour en piloter un seizième.
Mais bon, vous êtes les gentils, vous soutenez l'Ukraine parce que l'envahir c'est mal, vous acceptez d'identifier un insigne nazi sur un bataillon Azov ou autre et de dire que ce n'est pas bien, puis vous allez à une manifestation où il y a ce genre de drapeau pour soutenir la guerre du camp que vous soutenez, et vous avez peut-être des activités pour empêcher d'envoyer des dons aux gens du Donbass, les principaux civils victimes de la guerre jusqu'à plus ample informé, les principales victimes de gens du bataillon Azov depuis 2014, des gens qui ont le tort de vouloir décider eux-mêmes de ce qu'ils sont et de leur avenir en tant que peuple, des gens qui ont le tort de ne pas vouloir s'éteindre sur ordre en ayant une vie de citoyen de quinzième ordre, bien en-dessous des chiens et des chats parfois au plan des droits.
Enfin, bref ! L'histoire est en cours, et quoi que nous pensions les uns les autres tout ce qu'il y a à voir c'est le fiasco des occidentaux et des ukrainiens de l'ouest.
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