vendredi 23 novembre 2018

Les débuts d'un grand poète

Je continue mes grandes enquêtes, mais je ne vais pas me délaisser mon blog pour autant.
Je travaille en ce moment sur les premiers poèmes de Rimbaud, et notamment "Les Etrennes des orphelins", "Soleil et Chair" et "Sensation".
Pour "Les Etrennes des orphelins", il y a une étude de Steve Murphy avec laquelle je ne suis pas du tout d'accord, et Yves Reboul ayant fait la recension à l'époque du livre Le Premier Rimbaud ou l'apprentissage de la subversion dans un compte rendu de la revue Littératures, je sais que je ne suis pas le seul à ne pas être du tout convaincu.
Pourtant, Murphy a bien préparé son attaque, il a problématisé les choses de façon à ce que le lecteur lui fasse aisément des concessions. Il ironise de la sorte : "Rimbaud adopte-t-il vraiment le pathétique à la Coppée, le goût du chromo le plus sucré, pour aboutir à quelque idylle de la famille nucléaire bourgeoise?" Dans cette interrogative, il n'y a que sa fin assimilant de force la famille du poème à un modèle repoussoir bourgeois qui ne passe pas. Mais on a un jeu pour nous prévenir contre une lecture mièvre du poème qui ne ferait pas honneur à Rimbaud. Murphy joue ensuite sur les oppositions suivantes : les critiques admettent une évolution du pastiche vers la parodie, l'idée d'un premier poème de décalque avant la caricature stylistique. L'idée, c'est que le poème "Les Etrennes des orphelins" semble le seul poème de toute la carrière de Rimbaud à ne pas être parodique, sinon polémique. Du coup, il y a beau jeu de dire que celui qui pense que Rimbaud a produit un unique poème mièvre n'est pas très lucide. Murphy cite bien en passant le témoignage de Verlaine qui parle d'un poème publié par la famille à des fins de réhabilitation et d'une "pièce tout à fait jeune, presque jeune fille". On peut toujours répliquer que Verlaine n'a pas été témoin de cette création et qu'il est la dupe de son ironie latente. Certes, certes !
Murphy envisage ensuite qu'il existe déjà un débat quant à l'interprétation de ce poème, lui aussi est hermétique et énigmatique donc. La première lecture serait celle d'une mise en scène de la vie enfantine de Rimbaud. La seconde serait celle d'un pastiche de littérature édifiante. Et la troisième lecture n'est représentée que par une personne, C. A. Hackett, qui se demande si le poème ne cache pas "des intentions parodiques", et Murphy va poursuivre dans cette troisième voie. En même temps, aux deux premières lectures, Murphy envoie la même pichenette. Les lecteurs concèdent qu'il y a des éléments grinçants, ce qui rendrait douteuses les deux premières lectures, et la deuxième lecture n'est envisagée que comme un procédé cynique pour être publiée : elle n'engagerait pas la sincérité de l'auteur.
Alors, dégonflons tout ça.
1) l'argument d'un poème écrit sans sincérité n'a aucun lieu d'être. Si Rimbaud ne passe pas quelque chose, il ne va pas faire semblant d'y croire pour qu'on lui dise pour la première publication de sa vie : "tiens, t'as de beaux vers, tu sais ?"
2) la première lecture n'a aucune réalité autonome et ceux qui la défendent s'exposent systématiquement à la raillerie pour les décryptages biographiques grossiers. Il n'existe qu'une seule lecture du poème, la deuxième, et c'est à la marge que Hackett et Murphy en proposent une réévaluation parodique.
3) les éléments grinçants ne sont pas du tout incompatibles avec les deux premières lectures tristounettes ou édifiantes.
Murphy revient sur son idée de classes sociales. La Revue pour tous est la revue pour tous les bourgeois. Mais, Rimbaud n'est pas dans le délire marxiste de détester une famille parce qu'elle est bourgeoise. Bien sûr qu'il va valoriser le prolétaire et dénoncer le bourgeois, mais on ne voit pas Rimbaud nous décrire un foyer où le père a disparu, s'est barré, où la mère est morte, pour dire "c'est bien fait, ces sales enfants de quatre ans qui n'ont même pas encore fini leur formatage ont assez profité de la vie et des étrennes, et ils se prennent cette catastrophe dans la figure, et je suis bien content pour eux!"
Une telle détestation marxiste du bourgeois, c'est une pathologie de petits bourgeois justement, et plutôt de fils à papas. Rimbaud n'est pas là-dedans, ce n'est pas ça, son profil politique pré-communard. Evidemment qu'il les plaint, ces enfants. Et leurs malheurs ne prouvent rien contre la bourgeoisie. En plus, entre le prolétaire et le bourgeois, il y a la petite bourgeoisie ou les classes moyennes, d'autres nuances encore. Bref !
La lecture des "Etrennes des orphelins" par Murphy est complètement arbitraire et forcée, elle intègre même un délire psychanalytique tiré d'un récit de Delahaye sur une dispute entre les parents de Rimbaud. La danse des étrennes deviendrait celle d'un objet brillant que les parents se balançaient à la figure lors de leur dispute, sauf que le poème ne parle absolument pas d'une querelle. On a une image positive des étrennes, c'est tout!
Mais, surtout, la lecture proposée ne s'alimente que d'une partie des intertextes. Il est question de Coppée et des "Pauvres gens" de Victor Hugo, avec en prime un vers du poème "Intérieur" des Contemplations. Murphy part de l'idée d'un Rimbaud qui se positionnerait systématiquement contre Hugo et de cette autre idée de la médiocrité systématique de Coppée. Or, c'est assez maladroit, car au passage en citant les sources du côté de François Coppée, Murphy montre que le poème "Enfants trouvées" appelle lui-même une lecture parfaitement grinçante. Certes, le jugement de Coppée est celui d'une bienpensance qui méprise la faute, mais c'est grinçant tout de même. Or, c'était l'occasion de montrer que ce qu'il y a de grinçant dans le poème de Rimbaud est lui aussi de l'ordre du pastiche par rapport aux maîtres dont il s'inspire Hugo et Coppée. Le préjugé selon lequel le grinçant de Coppée est celui du bourgeois censeur empêche le lecteur d'en faire l'hypothèse et nous enferme dans l'idée que Rimbaud n'a pu que s'opposer aux modèles Hugo et Coppée, analyse complètement biaisée donc! Mais ce n'est pas tout. Murphy relève quand même au passage un extrait des "Etrennes des orphelins" qui fait écho au poème à venir "Soleil et chair" et au plagiat de la traduction de Sully Prudhomme du début du De Natura rerum de Lucrèce, ça oui, mais à aucun moment, strictement aucun il ne revient sur le principal : dans les travaux scolaires qui nous sont parvenus, nous avons des vers latins à partir d'un poème en vers français "L'Ange et l'enfant" du poète boulanger nîmois Jean Reboul. Pour moi, on ne peut pas publier quinze, vingt pages d'analyse des "Etrennes des orphelins" sans consacrer six ou sept pages à cette source scolaire. C'est la base pour s'assurer des enjeux du poème "Les Etrennes des orphelins". Ce n'est pas tout. Murphy rappelle que si Rimbaud cite exprès des passages des "Pauvres gens" de Victor Hugo, c'est que ce poème a été publié dans un numéro de septembre de la Revue pour tous, et dans le même numéro de la revue, à proximité des "Pauvres gens", il y avait le poème "La Maison de ma mère" de Marceline Desbordes-Valmore. Quand on sait que c'est Rimbaud qui a obligé Verlaine à s'intéresser à la poétesse douaisienne, la moinde des choses, c'est de commenter par le menu les liens possibles entre "La Maison de ma mère" et "Les Etrennes des orphelins". Là encore, ça n'a pas été fait. Il manque enfin une analyse des "Etrennes des orphelins" en termes de composition narrative. Quels sont les moments du récit ? Comment cela s'articule-t-il ?
Le constat est clair, il n'existe à l'heure actuelle aucune étude sérieuse, aucune notice valable au sujet des "Etrennes des orphelins". Le travail n'a pas été fait.
Maintenant, je parlais d'un lien à Lucrèce dans "Les Etrennes des orphelins", celui sur la nature qui s'éveille.
J'en viens à "Credo in unam" Ce poème passe lui aussi pour une oeuvre inexperte de jeunesse. Il est accusé d'être un centon, un pastiche de lectures de Musset, Hugo et Leconte de Lisle. J'ai insisté sur l'importance de "L'Exil des Dieux" de Banville, le message est passé avec deux articles dont un de Dominique Combes dont je vais parler. Evidemment, le modèle de Leconte de Lisle est capital, car Leconte de Lisle avec ses Poèmes antiques et ses Poèmes barbares crée des célébrations antichrétiennes, et c'est aussi une composante importante de l'article de Dominique Combe que je viens d'évoquer.
Cet article s'intitule "Autour de 'Soleil et Chair' : Rimbaud, l'Antiquité et le poème philosophique", il a été publié dans le volume Rimbaud et les sauts d'harmonie inouïs qui correspond aux "Actes du colloqsue international de Zutrich - 24-25 février 2005". Dans cet article, Combe insiste aussi sur Quinet dont le nom revient justement dans la lettre très littéraire de Rimbaud à Andrieu qui vient d'être révélée. Il insiste sur le poète Ménard, poète mineur mais qui offre un nombre important de rapprochements potentiels avec Rimbaud. Combe dit que le poème "Soleil et Chair", "se présente comme la réécriture parodique - c'est-à-dire à la fois hommage et critique - de la poésie philosophique (ou scientifique) héritée de Lucrèce."
Le problème, c'est qu'il n'est pas une réécriture parodique et que s'il contient des éléments parodiques il va falloir préciser ce qu'il parodie. Ce poème parodie-t-il "L'Exil des Dieux" ? Non. Parodie-t-il un poème de Leconte de Lisle ? Non.
Par ailleurs, Combe tranche ainsi une certaine question de la filiation : " 'Soleil et Chair' est évidemment beaucoup plus proche de l'épicurisme de Lucrèce relayé par le panthéisme hugolien et le paganisme de Louis Ménard, que du stoïcisme hiératique de Vigny, ou du platonisme de Lamartine dans La Mort de Socrate (1823)."
La référence au platonisme existe dans "Soleil et Chair", un article récent de la revue Parade sauvage s'est penché sur les difficultés du sujet, et il faudra décidément que je publie un jour tout ce que j'ai comme références à Platon dans les oeuvres de Lamartine et Leconte de Lisle qui méritent d'être rapprochées du poème "Soleil et Chair". Au moins mon annonce est faite depuis un certain temps déjà.
Alors, certes, dans un premier temps, on se dit : Rimbaud est épicurien, ça va avec son refus des croyances, il s'oppose au dualisme platonicien et donc à la métaphysique chrétienne, etc. Mais il y a un problème avec ça. Malgré l'invocation à Vénus, Lucrèce désenchante le monde. Les atomes ne sont pas porteurs d'un amour qui les transcende. Ils n'ont pas un plan spirituel qui les dépasse. S'il y a des dieux chez Lucrèce, ils sont indifférents à notre sort et n'interfèrent pas. Il n'y a pas un amour moteur de vie entre les atomes, il n'y a pas des intentions cachées à l'oeuvre dans l'univers. Et notons, pour ceux qui voudraient trouver pertinent le modèle épicurien, qu'il y a de belles sottises dans la doctrine : a) la mathématisation des sciences physiques, de l'étude des astres, est récusée au nom du refus du plan cosmique, b) le plaisir, c'est l'absence de douleurs, c'est le repos.
Jusqu'à quel point Rimbaud maîtrisait-il les subtilités du discours lucrécien ? En tout cas, il s'en est nourri massivement. Il y a des éléments de son poème' qui ne viennent pas que du premier livre du De rerum Natura ? Rimbaud parle des "atomes" ou du fait d'aimer la Vénus courtisane. Il a donc eu un cours poussé sur le sujet. Est-ce que c'était enseigné dans sa classe à l'école ? Qu'est-ce qu'il a pu lire comme mise au point d'époque ? Il écrit ensuite deux quatrains qu'il rebaptise "Sensation". Donc il a eu sous la main tout le texte de Lucrèce, il a eu des cours, des commentaires sous la main et il a médité des mois durant cet ouvrage. Or, son plagiat de Sully Prudhomme aurait dû imposer depuis longtemps à la critique rimbaldienne une étude fouillée du volume de Sully Prudhomme qui contient une énorme préface de pas loin de cent pages et une traduction en alexandrins du premier livre du De Natura rerum. J'ai déjà insisté sur ce fait en précisant que j'entrevois une source au "Je est un autre" dans une phrase de la préface écrite par Sully Prudhomme.
Mais tout cela ne me suffit pas encore. Le texte de Sully Prudhomme et de quelques autres d'époque, cela peut permettre de voir ce qui était dit de Lucrèce, ce qu'on en extrayait et ramenait en pensées communes partagées à une époque. Mais ce qui m'intéresse, c'est la distorsion d'Epicure par ceux qui l'utilisent. Epicure et même Lucrèce, il y a un refus du spiritualisme. Malgré l'appel à Vénus, Lucrèce ne met pas l'amour comme cause finale. Il n'y a pas la cause finale dans Lucrèce. L'épicurisme se construit aussi contre Aristote et contre le stoïcisme. Il va y avoir la poussée naturelle des êtres dans Lucrèce, mais il n'y a pas de cause cachée, de création ex nihilo, et c'est même pour ça que c'est un objet de scandale pour la religion. L'épicurisme, ça sent le soufre.
Or, des auteurs qui sentent le soufre comme Diderot et Rimbaud qui attaquent la religion chrétienne ne sont pas en phase avec le matérialisme épicurien. Dans une introduction au De la nature de Lucrère (Les Belles Lettres, 2016, traduction d'Alfred Ernout), Elisabeth de Fontenay parle vers la fin d'un Diderot disciple d'Epicure, mais un peu avant elle a mis les pieds dans le plat en évoquant ce passage où Diderot dit que les amants n'ont pas tort de s'enterrer ensemble, car ces atomes s'étant aimés il y a peut-être des affinités entre eux. Et cela est contradictoire avec le discours épicurien. Les atomes désassemblés, il n'y a aucune affinité transcendantale qui demeure. Diderot n'est pas aussi matérialiste qu'il y paraît, il n'atteint pas au scandale lucrécien. Rimbaud, dans "Soleil et Chair", c'est pareil, il y a un plan spiritualiste qui est en contradiction flagrante avec le discours latin, et à plus forte raison avec le discours grec, puisque, rappelons que du discours latin (Lucrèce) au discours grec (Epicure, Démocrite derrière encore), on passe d'une célébration poétique avec exposé scientifique à des formules assez sèches. Diderot et Rimbaud ne sont épicuriens que dans une mesure biaisée. On ne peut rien comprendre à Rimbaud si on ne s'empare du problème.
Et le plus fort, c'est que le lien à Lucrèce ne s'arrête probablement pas là.J'ai dit récemment qu'en tête de son ouvrage moins connu De l'interprétation de la Nature, Diderot avait mis une citation de Lucrèce sur la découverte de la lumière dans la nuit, ce que je rapproche de la logique de "Voyelles" entre "A noir" et "E blanc". La citation est "Quae sunt in luce tuemur E tenebris." Elle est tirée du livre IV et non du livre VI comme l'écrit erronément Diderot. Voici la traduction proposée en note après une citation en latin où les mots sont remis dans le bon ordre : "Des ténèbres nous pouvons voir ce qui est à la lumière."
Mais, dans le De Natura rerum, nous avons aussi une assimilation à plusieurs reprises des éléments premiers aux lettres de l'alphabet. Je cite ici un extrait de l'introduction de Fontenay :

Les atomes que Lucrèce nomme de multiples façons : principia, corpora prima, rerum primordia, elementa, particules élémentaires, semina rerum, semences des choses, sont comparées, par trois fois, aux lettres de l'alphabet, elementa signifiant à la fois, comme les stoicheia d'Epicure, élément et lettre.
Je le dis et répète, depuis mon article "Consonne" de 2003, il y a un lien essentiel entre la pensée développée dans "Soleil et Chair" et l'idée métaphysique du sonnet "Voyelles".
Pour la formule du second vers : "Je dirai quelque jour vos naissances latentes",  prenez cette fois l'introduction d'une autre traduction de l'oeuvre de Lucrèce. EN Garnier-Flammarion, nous avons une autre édition bilingue De la nature / De rerum natura, traduction et présentation par José Kany-Turpin. Dans son introduction, page 20, cet auteur-traducteur écrit :

Parmi tous ces poèmes philosophiques, le seul qui nous parvint en totalité fut donc celui de Lucrèce ; son témoignage est d'autant plus précieux qu'il survit au naufrage des oeuvres des penseurs "matinaux", auxquels d'une certaine manière il se rattache, non seulement par une communauté de sujet, mais aussi et surtout par une pureté d'inspiration et par le génie. Sa parole révèle le monde et l'univers ; Lucrèce souligne souvent le caractère efficace de son verbe : je te dirai, je te révélerai ; ce caractère est celui de la philosophie présocratique. La nature y accède à la présence par le logos.

La citation est anachronique et il faut rester prudent quand on affirme quelque chose sur la pensée présocratique et le logos attribué à la nature, car on risque de prêter à Rimbaud des pensées qui ne furent pas siennes, mais on a quand même un traducteur qui fait ressortir du texte de Lucrèce ces verbes de révélation au futur de l'indicatif et à la première personne du singulier, ce qui en soi est significatif.
Par ailleurs, mon inquiétude étant qu'on place l'idée d'un quant à soi créateur rimbaldien dans "Voyelles" en lui attribuant le regard violet ou en développant l'idée du rayon visuel, l'une ou l'autre des deux préfaces que j'ai citées d'éditions bilingues de l'oeuvre de Lucrèce précise bien également que Lucrèce n'adopte pas la théorie grecqsue traditionnelle du rayon visuel. L'idée, c'est que les savants grecs s'expliquaient la vue par un procédé quasi collaboratif. L'oeil émet lui-même un rayon qui va au contact de l'extérieur et qui revient après contact avec un obstacle, en gros. Je suis assez surpris que les grecs se soient enthousiasmés pour une théorie pareille, mais dans "Voyelles", on a une fin sur le rayon d'un regard, ce qui est ultra courant en poésie. On en a des tonnes dans la poésie amoureuse. Nombre de poèmes allégoriques des Fleurs du Mal se terminent sur une mention du regard ou des yeux, etc. Il va de soi que de ce rayon violet il émane quelque chose de la pensée intérieure de cet être mystérieux, mais nous sommes bien dans le cadre de compréhension optique qui est le nôtre. Le poète croise un regard, car il voit des yeux animés d'une étincelle et qui regardent eux-mêmes vers nous. Il ne faut pas non plus commencer à partir dans un délire de transposition systématique de théories antiques caduques dans les poèmes de Rimbaud.
Après, quand on me lit, on sait qu'on a la preuve qu'il y a des intentions cachées métaphysiques, puisque quoi que je fasse mon discours aussi clair soit-il sur "Voyelles" ne peut pas être reconnu, ne peut pas passer. Il y a un interdit contre une évidence, il y a bien un blocage métaphysique et il y a forcément un plan mental de la réalité qui nous est inconnu derrière les atomes, ça c'est évident, sinon ce que j'écris aurait fait depuis longtemps la une de l'actualité littéraire. Dieu qui crée l'univers, c'est une contradiction stupide, c'est une fausse explication inutile, mais la métaphysique des intentions cachées, elle est indéniable, ça je peux en témoigner.

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