jeudi 17 juillet 2025

Châtillon-bien !

Dans mes récents articles, j'ai fait remarquer l'importance des recueils de poésies d'Auguste de Châtillon pour les études rimbaldiennes. Procédons à quelques mises au point.
Né en 1806, Auguste de Châtillon n'a que quatre ans de moins que Victor Hugo, il est même plus âgé que Musset ou Gautier, mais il fait partie de ce que Rimbaud appellerait les seconds romantiques, et au plan de l'histoire littéraire il faisait partie justement avec Gautier, Nerval et Houssaye de la "bohème du Doyenné". Je ne m'attarde pas ici sur le concept de la bohème, motif initié par les romans de Walter Scott, pratiqué par Nerval et fortement mis au point par Henry Murger. Châtillon est parti un certain temps à la Nouvelle-Orléans et il a voulu initialement s'imposer comme peintre. Voilà qui peut expliquer son absence de l'histoire littéraire du romantisme. Il est l'auteur d'un unique recueil de poésies qui a changé de titre et qui était augmenté à chaque édition : Chant et Poésie en 1855, A la Grand'pinte : poésies en 1860 et Les Poésies d'Auguste de Châtillon en 1866. La préface de Théophile Gautier apparaît dans le premier recueil et est reconduite dans les deux autres. Les trois versions du recueil peuvent être consultées sur le site Gallica de la BNF, je les ai toutes les trois récupérées en fichiers au format PDF.
Châtillon est connu en particulier pour deux poèmes "A la Grand'pinte" et "La Levrette en paletot". Et vous notez que le titre "A la Grand'pinte" a été retenu pour la deuxième édition augmentée de son recueil en 1860.
"La Levrette en paletot" avec ses "élisions populaires" (Lemerre) est un modèle pour certains poèmes potaches de Verlaine, notamment "L'Ami de la Nature", et le titre "A la Grand'pinte" a le mérite de coïncider avec deux titres de Rimbaud de l'année 1870 : "A la Musique" et "Au Cabaret-vert, cinq heures du soir".
Certes, le recueil de Châtillon n'a pas eu une très grande diffusion, mais il a tout de même eu trois versions distinctes, et Châtillon a publié dans le premier Parnasse contemporain de 1866.
Dans ses  Mémoires d'un veuf, Verlaine précise que le premier Parnasse contemporain avait été complété par des noms indignes de figurer dans une telle anthologie et que le second numéro avait été beaucoup mieux conçu, profitant du renfort de nombreux poètes plus anciens. C'est pourtant au premier Parnasse contemporain que Châtillon a contribué avec un poème en quatorze sizains d'octosyllabes AABCCB : "Un fou".
Prenons la liste des participants au premier recueil du Parnasse contemporain en 1866. Verlaine devait considérer comme des poètes indignes de figurer dans le premier Parnasse contemporain les noms suivants :
 
- Alexis Martin : son unique contribution "A Vénus de Milo" a du sens sur le papier et si Rimbaud avait clos le second Parnasse contemporain avec "Credo in unam" il y aurait eu un écho symétrique avec le poème de Martin qui clôt le premier volume du Parnasse contemporain si on ne compte pas le bouquet final des sonnets... Il y a quelques points historiques à noter dans la manière et la sueur poétique d'Alexis Martin. Je ne trouve pas vain de situer son emploi de la rime "étrange"/"ange" dans un historique de cliché d'ambiance qui va jusqu'au sonnet "Voyelles" de Rimbaud... La versification est sage, avec une légère exception pour le rejet "crié" à la césure, mais fondamentalement la pièce de Martin est médiocre dans sa composition, sa langue, sa versification.
 
- Francis Tesson : son unique contribution "L'Anneau" n'a rien qui la défend. Tesson a compris un aspect de la nouveauté de la versification romantique, les rejets d'adjectifs ou de compléments à la césure, et il essaie de s'en prévaloir par le nombre, mais sa versification est aussi froide et mécanique malgré tout que pour le premier néoclassique venu (soulignements nôtres !) :
 
Ne froisse son poing délicat ; sois pour elle
         Ce qu'elle est pour mon cœur épris,
Une extase, un rayon d'aurore, une parcelle
         De moi-même, un joyau sans prix.
 
Alors, sans que mon âme austère se courrouce,
         Je pourrais, métal transporté,
[...]
 
Alors, j'effleurerai sa gorge, une merveille,
          Eblouissante de pâleur,
Aux contours si riants et si frais que l'abeille,
          Les prend pour deux pêches en fleur.
 Outre qu'il s'agit d'un modèle lyrique pour le poète tourné en dérision dans "Ce qui retient Nina", on ne ressent pas les effets des rejets. C'est un peu comme quelqu'un qui ferait des pauses en disant : "Je mange... une pomme. Elle est... bonne." Et qui poursuivrait ainsi ! Il y a manque de pertinence dans les effets métriques, et je ne devrais même pas parler d'effets métriques.
Le seul moment où il a un peu de grâce, c'est quand il pratique l'à peu près de trimètre à la Hugo, mais le mérite vient du choix de modèle dans l'imitation :
 
Elle se lève, aussi nonchalante, aussi belle
      Qu'Aphrodite sortant des flots...
Francis Tesson a publié un recueil d'environ cent pages en 1863 La Dernière gerbe qui peut être consulté sur le site Wikisource et que je ne lirai un jour que par acquit de conscience. 
 
- François Fertiault : celui-ci a pas mal publié de son vivant et trois poèmes ont été retenus pour le premier volume du Parnasse contemporain, mais là encore il s'agit d'un poète sans intérêt réel. Sur les trois sonnets qu'il a fournis, le premier et le troisième, "O doctissime" et "L'Idée", suintent l'effort malhabile. Vers après, on sent le travail d'harmonisation d'ensemble mais mis au profit de tournures affectées guindées, sans âme. En revanche, le deuxième sonnet "En sortant du cimetière" est cruel à Rimbaud, puisqu'il semble s'en être inspiré pour la chute de ses "Etrennes des orphelins" :
 
La couronne était large et faite d'immortelles,
On y lisait, en noir sous de larges dentelles :
"A MA GRAND-MERE..." Et puis, l'enfant avait passé, -
Je ne crois pas que, si on s'en tient à ses contributions seules, les deux poèmes de Piedagnel déparaient le premier Parnasse contemporain. Quant à Robert Luzarche, il a pu revenir dans le second et il imite clairement la manière des Fleurs du Mal. J'imagine tout de même que Verlaine n'a pas un préjugé automatiquement favorable aux imitateurs de Baudelaire.
Quels autres poètes Verlaine pouvait-il trouver indignes de figurer dans le premier Parnasse contemporain ? Dans son ensemble, le poème de Villemin "Le Drame de Rachel" est pas mal écrit et bien dans la ligne parnassienne, même si les alexandrins sont mieux maîtrisés que les passages en octosyllabes. Sur les contributions de Jules Forni, seule la première est vraiment faible, tandis que "Avril" fournit un modèle à Rimbaud de quintil ABABA sans répétition (procédé qui existait avant Baudelaire, ce que je devrai renseigner par un article ultérieurement), et le sonnet "Ma chope" est un peu un prélude à "Oraison du soir".
Certes, Forni n'est pas le plus intéressant des poètes.
Verlaine n'était pas franc au sujet des vers de Ricard, il ne devait pas l'être non plus sur ceux de son ami Lepelletier, il s'illusionnait un peu sur ceux de Catulle Mendès ainsi que sur sa prose. Verlaine pouvait viser aussi comme médiocres les deux poèmes d'Henry Winter, mais notons tout de même qu'il imite Baudelaire et que le poème "L'Auberge" avec un "comme une" devant la césure a un peu l'air d'une inversion de "Ma chope" de Forni et de "Oraison du soir" de Rimbaud. Auguste Vacquerie est un poète assez faible, mais comme il imite son parent Victor Hugo sans avoir à craindre de reproches il s'en sort pas trop mal et Verlaine ne devait pas songer à l'attaquer indirectement. Rimbaud s'identifie bien au personnage Jean Baudry. Pour tout le reste, les réputations de poètes étaient faites, même si nous pouvons admettre ne pas nous pâmer devant les écrits de Lefébure, Lemoyne, Boyer et Houssaye. Les poètes retenus pour le bouquet de sonnets étaient inattaquables, Ricard compris mais lui plutôt à cause de son rôle éditorial.
J'en reviens donc au dénommé Auguste de Châtillon qui n'a fourni qu'un seul poème au premier Parnasse contemporain mais que vous vous garderez d'associer aux médiocres Martin, Tesson et Fertiault.
Auguste de Châtillon a un autre intérêt littéraire. Malgré son âge, il a fait partie des contributeurs au recueil Dixains réalistes de 1876. Il était un habitué des salons de Nina de Villard, et il a rejoint du coup sans si grande surprise le projet des frères Cros, de Richepin, Nouveau, Rollinat et des moins connus Charles Frémine et Hector l'Estraz.
Avant de nous intéresser aux poèmes du recueil de Châtillon, il convient de parler de la préface.
Les rimbaldiens ne s'intéressant pas aux préfaces des recueils anciens, ainsi de celle de Théophile Gautier à la troisième édition des Fleurs du Mal en 1868. J'ai insisté sur l'influence inspirante d'une préface de Glatigny sur la composition "Ce qui retient Nina", et naturellement j'ai plus pensé à Musset qu'à Nina de Villars. Cette préface était liée à la réédition en un seul volume de trois de ses oeuvres en 1870 par Lemerre lui-même. Et si je n'ai pas le mois d'édition exact, je considère non seulement qu'elle est antérieure à la composition estivale de "Ce qui retient", non seulement à la création en juin de "A la Musique", mais encore à la lettre envoyée à Banville le 24 mai où quand Rimbaud demande à Banville de l'excuser d'être jeune il semble évident qu'il a à l'esprit les mots de la préface où Glatigny dit qu'il n'écrirait plus Les Vignes folles aujourd'hui, avec le recul de dix ans qui se sont ajoutés à ses tempes.
J'ai insisté aussi sur les textes en prose qui forment un dossier à la suite du recueil Nuits d'hiver de Murger, notamment à cause de la mention "frou-frou".
Et donc j'en arrive à la préface de Gautier pour le recueil de Châtillon. Déjà, ça crée un parallèle assez classe avec l'édition posthume des Fleurs du Mal.
Mais ce qui est vraiment intéressant, c'est le tout début de cette préface. En réalité, Châtillon est un peu passé à côté de sa vocation, il n'a pas réussi en Amérique, il n'a pas réussi à devenir un grand peintre, même si plusieurs portraits qu'il a faits de la famille Hugo ou de son ami Gautier sont très largement connus de nos jours. Avec sa préface de 1855, Gautier devait vendre au public une assez maigre carrière de poète, et l'astuce est vite trouvée. Gautier va plaider la sincérité de celui qui n'est pas un poète de profession. Châtillon a d'autant moins écrit qu'il n'a daigné composé que quand l'inspiration lui venait. Et pour matérialiste l'inspiration qui vient, Gautier nous vend, comme si ce n'était pas un cliché, le rayon du soleil ou le souffle de la brise parfumée :
 
  Voici un livre qui a l'avantage de ne pas être l’œuvre d'un poète de profession,  avantage immense en ce temps d'inspiration factice, où le procédé remplace le sentiment, où des rimes toutes faites viennent s'ajuster d'elles-mêmes à des idées tombées dans le domaine public. - Rien ici qui sente la résolution prise d'avance de faire un volume ; ce sont des pièces de vers descriptives ou philosophiques, des chants gais ou tristes, venus à leur heure sur un rayon de soleil, sur un souffle de brise parfumée, à l'ombre d'une tonnelle, dans le calme de l'atelier, au milieu de la joyeuse agitation d'une cuisine d'auberge, le long de la rivière qui soulève le bout des cheveux du saule [...]
 On n'a pas le lac d'Elvire ou le lac Majeur, mais on se retrouve à Enghien avec des "jardins de lilas et d'aubépine", et si on secoue les branches ce sont des souvenirs qui tombent avec "des perles de rosée et des gouttes de pluie semblables à des larmes."
En n'oubliant pas de considérer le recul ironique probable de la part de Rimbaud, j'ai du mal à ne pas lier cette citation que je viens de faire de Gautier aux mots de Rimbaud dans sa lettre à Izambard où il parle du poème qu'il lui envoie et dont nous sommes à peu près qu'il s'agit de "Ce qui retient Nina" :
 
   Je vous envoie des vers ; lisez cela un matin, au soleil, comme je les ai faits : vous n'êtes plus professeur, maintenant, j'espère !...
Le parallèle est troublant. Gautier parle de poètes de profession, et Rimbaud épingle la qualité de professeur de poésies. Gautier parle de l'inspiration non forcée, en insistant sur les conditions favorables, tandis que Rimbaud s'intéresse à la réception non forcée du lecteur quand les conditions lui sont à lui aussi favorables...
Vous ne direz pas que Rimbaud n'a fait que plagier la préface de Gautier, il en fait un tremplin pour un propos assez percutant, et la comparaison avec le modèle renforce l'idée d'à-propos de Rimbaud quand il ose ce "vous n'être plus professeur, maintenant".
Pour Gautier, Châtillon allie une saveur moderne et fraîche à la franchise gauloise, et cela nous vaut transition pour parler des poésies de l'ivresse.
Rimbaud a-t-il retenu la comparaison suivante quand il a composé "Bannières de mai" : "où la chanson voltige comme une abeille sur une fleur" ? A-t-il songé aux "refrains bachiques" que déplore Gautier en composant "Le Cœur supplicié" ?
Gautier valorise chez Châtillon le fait qu'en tant que peintre il pense à l'harmonie de  toute la mise en place des détails quand il compose un poème, il célèbre aussi son art chansonnier avec l'alternance souple du couplet et de la stance, et cela nous vaut ces phrases amusantes : "Vignette, paroles et musique d'Auguste Châtillon est une signature qu'il pourrait mettre au bas de chacune de ces charmantes pièces, dont plusieurs ne seraient pas déplacées parmi les chants populaires de la France, que fait recueillir maintenant le ministère de l'instruction publique M. de Châtillon a composé plus d'une de ces chansons qui semblent faites par tout le monde et n'avoir jamais eu d'auteur [...]". Rimbaud a dû bien méditer ce passage que nous citons...
 C'est alors que Gautier en vient au poème "A la Grand-pinte". J'estime que ce titre d'enseigne "A la Grand-pinte" est à l'origine du glissement de l'authentique nom "La Maison verte" de Charleroi à celui du sonnet de Rimbaud "Au Cabaret-vert", et avant cela le titre "A la Musique" était probablement déjà un écho au poème de Châtillon. Dans le poème de 1857 du même Châtillon, "Promenade à l'île Saint-Ouen-Saint-Denis (partant des Batignolles)", l'attaque de la partie numérotée III est soulignée en italique pour un titre d'enseigne équivalent "A la Maison Blanche". Notez que cela ressemble au nom "Maison verte". Malheureusement, ce titre n'apparaît pas dans le sommaire du recueil de 1860. Une vérification s'imposera pour ce qui est de l'édition de 1866.
Voici en tout cas comment Gautier vante le poème le plus connu de Châtillon dans sa préface :
 
[...] - Son auberge de la Grand'-Pinte, entre autres, vaut, par ses tons doux et bruns, sa chaude couleur enfumée, un cabaret d'Ostade. Seulement, la lourde ivresse de la bière et du tabac fait place à l'entrain philosophique et joyeux de bons vivants trinquant à l'amitié et se réjouissant devant un bon feu d'être à l'abri des frimats qui poudrent la plaine à blanc et dessinent leurs ramages sur les carreaux.
 Ce passage a un double intérêt rimbaldien. Nous glissons à la mention "cabaret" qui nous intéresse quant au sonnet "Au Cabaret-vert", et la comparaison entre ce passage en prose et le sonnet de Rimbaud a une relative pertinence. Mais on peut aller plus loin. Les mots "doux" et "bruns" n'ont pas une présence anodine dans "Oraison du soir" ni l'idée de "chaude couleur enfumée", ni celle de "lourde ivresse de la bière et du tabac". Vous commencez à comprendre qu'il y a quelque chose à méditer. Rimbaud avait une culture de poète élevée, et vous devez pressentir par ces rapprochements tout ce que peut impliquer de raillerie littéraire la relation de "Oraison du soir" à ces référents culturels bondissants. On commence à entrevoir par quel fil passe Rimbaud pour que "Oraison du soir" dise aussi son fait à la théorie poétique des poètes faiseurs de préfaces, par exemple.
Gautier dit ce que doit être le poète, et "Oraison du soir" pousse le jeu plus loin en assumant plus clairement d'être dans la note de l'ivresse.
Je vais éviter de m'attarder sur la fin de la préface dont l'ambivalence pour moi ne porte : un poète pour les naïfs et les lettrés dont les chansons peuvent se brailler au cabaret et se soupirer dans un salon. La chute de la préface ne fait pas vraiment honneur au génie de Gautier. C'est justement un peu forcé comme raisonnement.
Gautier nous cite aussi une liste de poèmes de Châtillon qu'il recommande plus particulièrement à l'attention.
Et, après un sonnet en guise de préface, le recueil s'ouvre précisément par le fameux poème "A la Grand'-pinte".
Je l'ai déjà dit. Alors que le titre du morceau a inspiré celui de "Au Cabaret-vert", le sizain employé est celui des "Effarés" sans le découpage en tercets, des octosyllabes alternant avec des vers de quatre syllabes tous les trois vers. 884884 884884 884884 etc. Il y a même un intérêt des mots à la rime, "fer-blanc" passe non à la rime, mais en rejet à la césure dans "Vénus Anadyomène". Le mot "tourne-broche" à la rime d'un vers de quatre syllabes donnera la rime "médianoche"/"biroche" dans "Les Effarés", sachant que "médianoche" est justement repris à un autre poème du présent recueil de Châtillon.
Je vais produire un autre article sur les vers de Châtillon, cet article étant déjà assez conséquent. Ce que j'ai apporté de neuf, c'est l'analyse de la préface de Gautier en effectuant des rapprochements non seulement avec "Au Cabaret-Vert", mais avec la lettre à Izambard d'août 1870 et avec le sonnet "Oraison du soir".
Encore une fois, les rimbaldiens n'ont rien fait de ce que j'ai dit sur l'importance de Châtillon. Personne n'est venu me féliciter, personne ne s'est manifesté. Néant absolu. Certes, c'est encore récent, mais comme pour "Ce qui retient Nina" (vous viendrez, n'est-ce pas ?, le peignoir,...), comme pour "Les Assis", je dégage de nouveaux éléments redoutables élucidant les mystères de la création rimbaldienne...
 
 
De toute façon, on vit dans un monde incroyable.
Vous êtes en train d'accepter que les pays européens fassent subir à leurs populations l'inflation, les impôts, la misère pour que Zelensky et ses potes en détournent une partie en Ukraine, s'achètent des maisons, en imposant la mort et la ruine à leur pays par une guerre ingagnable. Vous êtes en train d'accepter que les pays européens achètent non pas aux Etats-Unis mais à des sociétés privées américaines des armes qu'elles vont donner à l'Otan, une organisation de souveraineté américaine sur l'occident, pour que ces armes soient offertes aux ukrainiens, et des armes qui ont déjà prouvé leur inefficacité et qui ne font que prolonger une guerre au drame inutile.
Vous êtes complètement dingues. Et vous insultez les russes. C'est pas eux qui vous font acheter des armes à des entreprises privées américaines que je sache. Pour ne pas qu'il y ait cette guerre, Poutine avait dit qu'il ne fallait pas d'expansion de l'Otan ou qu'alors la Russie devait entrer dans l'Otan, ce qui lui a été refusé. Outre que les gens du Donbass sont russes et veulent l'être, de toute façon, comment vous pouvez haïr les russes pour une destruction par les américains de Nordstream dans des eaux clairement sous contrôle occidental exclusif. Vous minimisez des apparentements idéologiques inquiétants, vous ne vous renseignez pas sur la réalité des frappes des deux côtés. Et vous n'arrivez même pas à vous dire que perdue pour perdue il faut arrêter cette guerre le plus vite possible, trop d'ukrainiens sont en train d'y passer. Vous vous trouvez dignes d'exiger d'eux qu'ils aillent à la mort au combat. Vous arrêtiez cette guerre en 2022, seule la Crimée quittait l'Ukraine et le Donbass avait un statut plus autonome. Là, vous en êtes à deux autres oblats qui sont déjà considérés comme russes, et plus ça va, plus on se rapprochera des limites de la Nouvelle Russie, de Kharkov à Odessa.
Non, mais vous êtes idiots, ce n'est pas possible ?
Vous regardez cette guerre, en vous disant que les russes n'avancent pas, comme si c'était un match de football et qu'un territoire rapidement conquis c'était ça l'important. Ben non, le territoire se prendra aisément quand, avec le moins de pertes possibles, l'adversaire sera à bout de forces. C'est ça l'économie de guerre. Et vous êtes là, à rien comprendre à ce qui se passe, à ne pas comprendre pourquoi vous devenez plus pauvres. Vous insultez Poutine et vous charriez vos collègues russes en leur disant que s'ils ne sont pas contents ils n'ont qu'à retourner dans leur pays. Mais ces pauvres russes, il faut comprendre que vous les effrayez, puisque vous vous félicitez de mettre Al Qaida à la tête du gouvernement syrien à Damas. 
 Vous êtes vraiment effrayants ! Vous allez tout perdre, croyez-moi !

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