tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post6516452636935604136..comments2024-03-18T10:43:10.955-07:00Comments on Enluminures (painted plates): Pour une lecture de "Vu à Rome"David Ducoffrehttp://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comBlogger6125tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-70181018471431279782021-02-08T06:49:54.067-08:002021-02-08T06:49:54.067-08:00J'ai relevé quelques mots à la rime, mais il f...J'ai relevé quelques mots à la rime, mais il faut être précis. Je cerner pour les emprunts le début du recueil Lèvres closes et puis quelque peu sa fin. Puis, je soulignais que "nez" ça faisait penser à la série sur les yeux dans "Les Yeux de Nyssia".<br />Emprunter au début et à la fin d'un recueil, imiter l'insistance sur une partie du corps, ben voilà qui justifie quelque peu de placer le poème sous le patronage de ce recueil "Lèvres closes" que Rimbaud n'était pas obligé de mettre. Rimbaud n'a pas mis de titre de recueil pour ses autres parodies, sauf celle de Mérat, les "Conneries" et le double emploi de "Fête galante", et ces titres ont toujours un enjeu cependant.<br />Or, dans "Vu à Rome", nous avons "livide" repris à la rime de "Jamais" et "sépulcral" forme masculine de "sépucrale" à la rime dans "Marche funèbre" (fin du second quatrain comme "Vu à Rome").<br />Qui plus est, le poème "Les Yeux de Nyssia" où les "yeux" annoncent les nez de la parodie est suivi par un poème "L'Odeur sacrée" qui est l'inversion de l'immondice schismatique fourrée dans les nez. Certes, le poème est très différent, puis j'ai du mal avec lui, car Dierx y développe à fond les répétitions ou plutôt les effets de carcasses sonores équivalentes, mais il en fait trop à mon sens. Le poème "L'Odeur sacrée" est dédicacé à Armand Silvestre, mais le recueil a été remanié car le poème suivant "Jamais" est dédicacé à "Frédéric Plessis", ce qui n'est pas possible en 1871 ni avant.<br />Or, le poème "Jamais" ne contient pas que "livide" à la rime, je prétends que l'expression "couvert des symboles des vierges" est l'origine de "Couverts d'emblèmes chrétiens".<br />Et ce n'est pas tout, je parlais de la chaîne "purpurine", "écarlatine" qui relie Mendès, Rimbaud, Cros, elle relie aussi Verlaine avec la bouche "incarnadine" des Fêtes galantes. Or, dans "Jamais", le poète célèbre ceux martyrs qui ont créé l'illusion que l'Amour est un Dieu. Il est question plus loin de l'amour pour un être aux "yeux violets", immense pavé encore pour amener à l'idée que "Voyelles" a dérivé progressivement d'une réflexion zutique concernant les parodies de Mérat et Dierx. <br />Le parfum dans le soir a donné l'illusion de l'aurore dans "Jamais", avec du soleil encore une fois fondant, et donc il est question d'un "incarnat féminin" et à la fin du poème pas d'écarlatine à la Mendès ni d'incarnadine mais une "bouche incolore". L'insistance de "Jamais" sur des yeux et le mal qu'ils ont fait vient peu après "Les Yeux de Nyssia" dans l'économie du recueil. Je note qu'il est aussi question d'un regard sec et morne couvrant l'être à l'agonie. Revenons au début du recueil, et nous avons le poète "couvert de silence et de nuit", le "sépulcre" laissant filtrer des rêves, les "lèvres closes", "Livide" attaque le second vers du poème suivant "Lazare"...<br />Vous préférez vous réfugier dans l'orgueil méchant et sot à la Circeto. Non ! Il y a des difficultés, mais les indices sont là pour dire que nous avons bien affaire à une parodie de Dierx. Ce n'est pas la peine de jouer à je sais tout en niant la prégnance de tels renvois pour imposer une lecture passe-partout et dire que les rapprochements c'est bon pour le hasard.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-69771975432851131612021-02-08T06:26:39.541-08:002021-02-08T06:26:39.541-08:00Et je continue de vous prouver que j'ai mille ...Et je continue de vous prouver que j'ai mille fois raison.<br />Dans son livre, Teyssèdre parle des érudits qui n'ont ramené que deux mots à la rime chez Dierx à rapprocher de la parodie "Vu à Rome". Ce pluriel "érudits", c'est moi seul, puisque je suis derrière les mentions de la notice dans la Pléiade (je n'avais pas que filé les centons de Belmontet, la signature AR de L'Enfant qui ramassa les balles... et la source du monostiche de Ricard, comme vous pouvez vous en douter). Et bien sûr, il y avait aussi l'article "A propos de l'Album zutique" dans la revue Europe, sans oublier l'article "La signature de Léon Dierx..." sur le blog de Bienvenu. Puis j'ai évoqué plus tard la piste de "Paroles du vaincu".<br />Dans son premier article sur "Vu à Rome", Reboul balaie les rapprochements avec Dierx d'un revers de la main pour imposer l'idée d'un texte satirique pur, en me citant pour le schisme des vieux-catholiques en Allemagne (je crois que Teyssèdre n'a cité que le conflit avec les gallicans et l'Infaillibilité pontificale, alors que les "vieux-catholiques" on avait du schisme au sens fort du terme).<br />Enfin, bref.<br />J'ai montré qu'il fallait à chaque fois prendre au sérieux les fausses signatures (Belmontent, Ricard, Silvestre, Coppée, etc.) et voilà que Teyssèdre puis Reboul soutiennent qu'il ne faut pas attacher d'importance à Dierx.<br />Pire, Teyssèdre essaie d'expliquer le poème en passant par Silvestre? En gros, j'ai montré l'importance d'une signature : ça sert à Teyssèdre à ne rien faire d'une autre signature.<br />Mais, la suite au prochain commentaire...<br />David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-80398247523981653812021-02-08T04:32:13.281-08:002021-02-08T04:32:13.281-08:00Bien obligé d'essayer de ralentir la cadence, ...Bien obligé d'essayer de ralentir la cadence, je profite à ma manière de la section Commentaires.<br />1) Un lot d'idées que j'ai eues dès le départ et que je n'ai pas écrites.<br />Dans "Le Jugement de Chérubin", il y a aussi un entrevers "de peaux / D'ourse" que je rapproche de "peaux / D'hommes" du Bateau ivre, nouvelle indice du coup que "Le Bateau ivre" est un écrit parisien tardif.<br />Pour le poème "Trois quatrains" du Coffret de santal qui suit "Six tercets", j'ai aussi relevé la rime d'un sonnet des "Immondes": "s'égaie"::"haie" qui continue de montrer que Cros a composé ces poèmes en regard de contributions rimbaldiennes zutiques et assimilés, même s'il fait autre chose. Accessoirement, il y a aussi le poème en triolets enchaînés qu'il faut rapprocher de Banville et du "Coeur volé", avec problème de datation à la clef. Mais là j'utilise le volume chez Robert Laffont, et pas mon édition au Livre de poche. On verra plus tard.<br />2) L'adjectif "écarlatine", j'ai bien sûr pensé à "scarlatine", mais si ça se soigne avec des antibiotiques, je ne sais pas trop comment on s'en occupait au XIXe siècle, car je m'étais dit que la poudre fine était un peu comme un remède.<br />Sans certitudes, je mets ici la partie solide du raisonnement.<br />Dans le sonnet de Mendès, la "bouche écarlatine" communique donc en tant que telle une "exquise fièvre" pour citer Fêtes galantes de Verlaine. Dans le poème "Vu à Rome", l'idée ne serait-elle pas reprise ? Il me semble évident que la "cassette écarlatine" a mis ces nez en rut. Le nez est une partie particulièrement infectée par la scarlatine, mais il s'agit de bactéries, donc risque de lecture anachronique.<br />Toujouts est-il qu'il faut une raison à l'introduction de la poudre fine dans le nez ? Qualifiée de schismatique, elle sert à séparer.<br />Le dernier article de Reboul suppose le schisme en deux groupes distincts et ne se préoccupe pas du fait que les nez collent à la cassette. Mon approche au contraire souligne l'idée de séparer les nez de la cassette, mais du coup joue plus sur le sens de séparation que sur un schisme entre deux clans chrétiens.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-34811217034079767962021-02-07T02:25:22.700-08:002021-02-07T02:25:22.700-08:00C'est un peu pénible pour moi de laisser du te...C'est un peu pénible pour moi de laisser du temps aux lecteurs de lire certains articles, car j'ai envie d'enchaîner rapidement. En tout cas, voici déjà un complément inattendu à cet article.<br />Je viens d'explique que la césure sur "jusqu'à" et le mot-rime "écarlatine" viennent de Catulle Mendès, reliant les parodies Sonnet du Trou du Cul et Vu à Rome. J'ai déjà dit que la succession trois quatrains et trois faux-tercets de "Vu à Rome" et "Fête galante" faisait exprès référence au sonnet 2 quatrains, 2 tercets, et en même temps à la séparation des quatrains et des tercets dans Fêtes galantes de Verlaine.<br />J'ai indiqué, en pensant bien sûr au fait que Rimbaud quand il compose un poème il doit méditer son allure d'ensemble et s'inspirer des beaux modèles antérieurs quitte à éviter à tout prix d'y ressembler, que "Vu à Rome" et "Tête de faune" avaient quelque chose de la célèbre "Allée du Luxembourg" de Nerval, lequel avait fait une suite d'odelettes en trois quatrains.<br />Or, j'avais déjà indiqué que Cros avait composé des poèmes en décasyllabes intitulés "Trois quatrains" et que c'était peut-être aussi une source de Rimbaud.<br />Du coup, après mon scoop nervalien, je suis enfin allé voir ça de plus près. Et, attention, scoop !<br />Nous avons deux recueils de Cros : Le Coffret de santal et Le Collier de griffes. Ce dernier plus tardif nous intéresse moins et il ne contient que deux poèmes en trois quatrains, même s'il a des tercets monorimes à la Banville. En revanche, Le Coffret de santal contient plusieurs poèmes en trois quatrains ("Réponse", "Sur un miroir", "Diamant enfumé", "Vers amoureux", etc.), très souvent en décasyllabes aux hémistiches de cinq syllabes. Il les nomme parfois Trois quatrains comme on écrirait Sonnet. Mais le scoop, c'est qu'on a une suite de titres : Trois quatrains, Aquarelle, Six tercets, Trois quatrains, où sans parler de l'écho possible avec Romances sans paroles, on a le principe de Vu à Rome et de Fête galante de séparer les quatrains et les tercets, et les poèmes sont érotiques, et dans six tercets sur deux vers consécutifs, on a "purpurine" à la rime et "jusqu'à" devant la césure, comme pour le vers "Le Jugement de Chérubin".David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-25837875172884014782021-02-06T07:50:51.984-08:002021-02-06T07:50:51.984-08:00Pas mal de coquilles corrigées sur les deux tiers ...Pas mal de coquilles corrigées sur les deux tiers de l'article, et j'ai introduit deux, trois petites suppléments. 06/02 16h50.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-33717755242175773472021-02-06T07:06:53.236-08:002021-02-06T07:06:53.236-08:00Des coquilles, toujours. J'ai même écrit "...Des coquilles, toujours. J'ai même écrit "Vu à Rome" pour "Tête de faune", mais les citations des vers dissipent le malentendu.<br />Je n'ai pas cité la césure affectée sur "épouvantable", mais je me demande toujours si la poignée de gens qui lit mes articles se rend compte à quel point ils sont dans la confidence d'un truc unique sur la planète. J'imagine la terreur blanche des rimbaldiens qui lisent tous mes récents articles sur mon site... De "Vies" à "Vu à Rome" avec la digression jusqu'aux césures, il faut de toute évidence accompagner la lecture de musiques exaltantes.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.com