tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post5164286482551952492..comments2024-03-18T10:43:10.955-07:00Comments on Enluminures (painted plates): Réglage de consonnes ? Une énigme entre "Voyelles" et "Alchimie du verbe"David Ducoffrehttp://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-48322666754608053802022-01-07T04:30:51.817-08:002022-01-07T04:30:51.817-08:00Dans l'ouvrage collectif dirigé par Murphy Lec...Dans l'ouvrage collectif dirigé par Murphy Lectures des Poésies et d'Une saison en enfer de Rimbaud, en 2009, Michel Murat a publié l'article "L'histoire d'une de mes folies". J'en cite le tout début : "Alchimie du verbe est la section la plus explicite et la plus claire d'Une saison en enfer, celle qui semble se prêter le mieux à une interprétation univoque [...]".<br />Dans l'article ci-dessus, j'écris au contraire : "Je lis plus volontiers au premier degré la section 'L'Impossible' que la section 'Alchimie du verbe' qui est à l'évidence fortement problématique."<br />Ce que j'ai écrit ci-dessus, c'est que après avoir annoncé l'histoire d'une de ses folies, le poète prend le parti exprès d'illustrer sa vie par des prétentions folles. Dire : "Je notais l'inexprimable" est un non-sens, dire "je réglai les consonnes et j'introduisis ensuite des rythmes instinctifs" est un non-sens puisque le réglage se fait au sein d'une acceptation des mots et règles syntaxiques de la langue. "posséder les possibles" est un non-sens. Et Rimbaud ment sur la nature de son travail poétique s'il dit créer des paysages avec des mots. Pourtant, par moments, on sent que le propos touche à quelque chose d'intime : "J'écrivais des silences", à condition de ne pas identifier une approche descriptive, mais de méditer les états d'esprit de Rimbaud formulés dans les vers ciblés par cette revue.<br />Je pense donc nettement le contraire de cette entrée en matière datée de 2009.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-63702530387136175232022-01-07T04:20:25.317-08:002022-01-07T04:20:25.317-08:00Je ne suis pas capable de rédiger un article dans ...Je ne suis pas capable de rédiger un article dans l'immédiat, mais je profite de la rubrique "commentaires" pour le signaler à l'attention. Je suis en train d'essayer une recension des études sur la section "Alchimie du verbe" et j'essaie de voir ceux qui ont pu avant ce qui est écrit ci-dessus approcher d'un discours sur l'absurdité des propos tenus par Rimbaud "notais l'inexprimable", "réglai les consonnes et puis ajoutai des rythmes instinctifs", etc., et j'essaie de voir s'ils ont problématisé la référence au "silence(s)".<br />Ainsi que je m'y attendais, les études sur Une saison en enfer dans les numéros de la revue Parade sauvage (colloques compris) sont peu nombreuses, et Murphy, Reboul, Claisse, Cornulier, plusieurs rimbaldiens de pointe n'ont quasi pas du tout travaillé sur cette partie de l'oeuvre. Et cette pauvreté se voit dans d'autres numéros collectifs encore. Je m'attendais aussi à ce qu'une partie des études soient plus préoccupées par les vers que par les passages en prose. Mais j'ai remarqué aussi un manque évident de notes dans les éditions courantes sur les passages en prose, et j'en arrive à un constat de pénurie des articles sur la prose d'Alchimie du verbe, avec un truc amusant c'est que l'ouvrage de Marie-Paule Berranger fera partie des exception, car il y a une étude de plusieurs pages.<br />Enfin, dans la note suivante, je cite un début d'article de Michel Murat qui est en contradiction avec ce que j'ai dit dans l'article ci-dessus.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-5921061901221380032022-01-06T04:39:25.556-08:002022-01-06T04:39:25.556-08:00Une petite remarque pas anodine.
Dans "Alchim...Une petite remarque pas anodine.<br />Dans "Alchimie du verbe", après le paragraphe autour de "Voyelles", nous avons un paragraphe qui introduit la citation de versions de "Larme" et "Bonne pensée du matin", et Rimbaud y dit ceci : "J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable." Ce paragrahe est en continuité avec celui sur "Voyelles". Les trois premiers paragraphes étaient sur un autre plan comme on le voit en citant les propositions verbales qui les lancent : "je me vantais", "J'aimais", "Je rêvais". Le paragraphe sur "Voyelles" introduit la description de ce qu'a tenté le poète : "J'inventai la couleur des voyelles !" Et le paragraphe suivant poursuit l'explication : "Ce fut d'abord une étude", tout en l'accompagnant d'exemples cités.<br />En clair, malgré la différence dans la manière de versifier et césurer, "Voyelles", "Larme" et "Bonne pensée du matin" font partie d'un groupe de départ de l'expérience prétendue. Merci aux rimbaldiens qui m'ont craché dessus quand j'ai osé méditer l'aspect biographique de la chose ! Mais, je reviens sur les "silences". Ils peuvent convenir aux deux poèmes introduits, et notamment à la fin de "Larme", la larme étant silencieuse "Pleurant, je voyais de l'or - et ne pus boire." Mais le mot "Silences" au pluriel a son importance dans le dernier tercet même de "Voyelles". On rappellera qu'il est question de "rêves ravalés avec soin" dans "Oraison du soir" et d'un acte final qui peut se passer dans le silence. On n'oubliera pas non plus les "silences / Parfumés" des "Chercheuses de poux" avec le désir de pleurer.<br />Après, vous préférez vos silences. Mouais, c'est tiré à combien d'exemplaires Parade sauvage, et les ventes du Dictionnaire Rimbaud. Les émissions radiophoniques sur France Culture, elles ont quel succès ? Celles sur Eclair brut on peut quantifier les vues, encore que quelqu'un qui clique trois secondes est comptabilisé. Mais, à quoi ça sert ? A quoi ça sert que les gosses étudient des poèmes à l'époque ? A quoi ça sert qu'ils étudient la littérature classique ? Vous avez vu le néant que connaît mon blog. L'élite des lecteurs de Rimbaud ne reconnaît pas ce que je fais sur "Voyelles". Refuse tout débat, refuse de le citer.<br />Vous êtes tous morts, en fait !David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.com