tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post3814299372662378302..comments2024-03-18T10:43:10.955-07:00Comments on Enluminures (painted plates): Les rimes de "Larme"" et les larmes de rireDavid Ducoffrehttp://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-87135592419804451082021-11-18T15:36:22.465-08:002021-11-18T15:36:22.465-08:00Evidemment je songe à "cieux délirants" ...Evidemment je songe à "cieux délirants" qui avec "Oises extravagantes" renforce les liens Larme-Bateau ivre-Ce qu'on dit au klaxon à propos de fleurs.<br />Pour la rime en elle ou la rime en elles, je suis sur un fait qui m'étonne. André Gill, à propos de Carjat, a composé un poème sur la Commune qui commence par l'échec de ne pas même avoir trouvé "une rime en elles", c'est dans l'Album zutique. Et Tristan Corbière, poème que j'admire beaucoup, je devrais me lancer dans un blog sur lui, en poème liminaire des Amours jaunes fait exactement la même feinte mais avec un accord au singulier : "une rime en elle". Gill et Corbière n'ont pu se lire l'un l'autre, je me demande donc s'ils ne font pas référence à une feinte qui aurait circulé dans la presse. Pourquoi ils font la même blague sur la même rime ? Une coïncidence, peut-être, mais ça m'étonne.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-57241329613116386072021-11-18T15:29:50.895-08:002021-11-18T15:29:50.895-08:00Alors, il est vrai, en revanche, qu'un poème q...Alors, il est vrai, en revanche, qu'un poème qui remonte nécessairement au mois d'août 1871 a un lien avec "Larme", ce poème a été envoyé à Banville, et il porte le titre "Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs". Il y est question d'un poète tutoyé qui enfermé dans sa cabane de bambous torcherait des floraisons dignes d'Oises extravagantes.Rimbaud n'a créé la variante "Case / Chérie" que dans un second temps, d'abord il avait confondu "colocase" et coloquinte. Il est évident que Rimbaud a supprimé "colocase" parce qu'il s'est rendu compte que ce n'était pas une coloquinte. Oui, même les meilleurs font des erreurs. Mais, pourquoi une jeune Oise dans "Larme" et pourquoi des "Oises extravagantes" dans le poème envoyé à Banville ? Et observez en passant le lien au Bateau ivre qui eut un temps le titre de bateau extravagant.<br />Nous avons la preuve par l'adresse à Banville que l'Oise doit être recherchée en tant qu'idée banvillienne, même si l'Oise apparaît aussi dans les poèmes de Boileau. Or, dans le poème "L'Amour à Paris" des Stalactites, vous apprenez le secret...<br />Et en prime vous découvrez le lien de "Larme" avec "Juillet" composé en juillet-août 1872, trois-quatre mois après, et non pas au-delà de juillet 73 comme Fongaro, Cornulier, Frémy et autres le prétendent.<br />En effet, vous avez une Oise se jetant dans la Seine définie pour ses eaux bleues "Parmi ces Saharas récemment découverts". Il y est question de l'indigène ému et l'idée c'est que l'Oise est farcesquement ou facétieusement, très Cher, si vous préférez la langue chiadée, un de "ces pays lointains situés à dix lieues". C'est ça, le concept. "Capiche" ? Notez que "lorette" est à la rime dans ce même poème. Mais ce n'est pas tout, il y a une étude à faire pour pousser à bout le relevé des emprunts ou clins d'oeil aux Odes funambulesques dans "Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs", et les premiers poèmes notamment sont fortement exploités par Rimbaud, mais au milieu de ce qui est à rapprocher de "Ce qu'on dit au poète..." il y a aussi l'origine de l'idée de wagons, steppes et prairies, en gros l'origine des images qui lient Malines à Michel et Christine. "Capiche" ?David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-83853832066310171342021-11-18T14:08:34.825-08:002021-11-18T14:08:34.825-08:00Dans "Le Bateau ivre", le poète vient de...Dans "Le Bateau ivre", le poète vient de faire appel à des oiseaux d'or perdus dans une nuit sans fonds au loin dans la mer, et il les appelle la "future Vigueur", autrement dit cela s'oppose à une "liqueur d'or, fade et qui fait suer", et dans le quatrain suivant le poète se reproche d'avoir trop pleuré, parle de la lumière de la Lune, de l'aube et du soleil en tant que déceptions qui blessent. Il veut alors achever de sombrer dans la mer en parlant d'une eau à boire qui n'est pas celle limpide et bonne d'une belle clairière, mais celle d'une flache sombre. Et le poète-bateau se voit alors en enfant accroupi, accroupi étant le mot choisi pour la première version de "Larme" et cet enfant est "plein de tristesse" comme ce bateau qui a trop pleuré, comme l'enfant qui a une larme ou qui pleurant voit de l'eau qu'il ne peut boire. Et ce que ne peut plus le bateau lui c'est enlever les sillages, etc.<br />Et vous comprenez que "Le Bateau ivre" n'a pas été composé en août 1871 comme le chantent Bardel, Brunel, Gill et Marcelle et d'autres rimes en "elle", mais composé sans doute au début de 1872 l'esprit du "Bateau ivre" est encore là tout entier quand Rimbaud compose "Larme".<br />Je dis cela, et parce que ça vient de moi n'en doutez pas le rimbaldisme ne pourra pas le supporter.<br />David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-10341478979920448412021-11-18T06:05:33.797-08:002021-11-18T06:05:33.797-08:00Il y a quelques coquilles dans l'article. Je v...Il y a quelques coquilles dans l'article. Je vais les corriger tellement l'article est excellent. Il serait publié sous un autre nom que le mien dans une revue universitaire, il ferait date. C'est pareil pour les articles précédents sur la métrique d'ailleurs.<br />Je vais continuer la série d'articles métriques et je reprendrai plus tard l'étude sur les lettres du voyant.<br />J'ai aussi dans l'idée de publier un grand article d'interprétation du poème "Larme". L'article pourrait s'intituler "Collier de larmes". En fait, "Larme" est à rapprocher déjà de plusieurs poèmes en vers "nouvelle manière" : "Comédie de la Soif", "Mémoire", "Michel et Christine", et d'autres encore, puisque les rimbaldiens ont négligé les équivalences du genre "je pais l'air" dans "Fêtes de la faim". Mais, le poème a à voir aussi avec plusieurs poèmes en vers "première manière", notamment "Le Bateau ivre". Je constate que les études du poème par Meyer, Scepi, Wetzel, Brunel, Steinmetz, etc., ne font jamais le rapprochement avec "Mais vrai j'ai trop pleuré" et "Si je désire une eau d'Europe"...<br />Ce n'est pas normal.<br />Meyer bien que rigoureux dans sa méthode lit "Dire que je n'ai pas eu souci de boire !" comme un reproche du poète à lui-même de ne pas avoir bu. Cette lecture littérale ne va pas du tout de soi.<br />Quant à ce qu'il buvait, c'est de l'eau de lumière, mais pas celle courue dans "Le Bateau ivre" et ce n'est pas de la bière, ni de l'alcool de Dantzig. Le poète est dans la Nature, il doute s'il buvait vraiment à une source de vie. C'est ça le discours du poème. Les comparaisons à l'ivresse existent "enseigne d'auberge" et "liqueur d'or", mais Rimbaud parle bien évidemment d'une eau symbolique dans la Nature. Je prévois de revenir sur tout ça, on verra comment je vais m'organiser pour le rythme des mises en ligne.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.com