tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post3807200121896369264..comments2024-03-18T10:43:10.955-07:00Comments on Enluminures (painted plates): "Cette idole, yeux noirs et crin jaune..."David Ducoffrehttp://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-6825711916074358486.post-50209609896091908982022-06-16T03:56:49.148-07:002022-06-16T03:56:49.148-07:00Pour ne pas tuer les chances de l'article en c...Pour ne pas tuer les chances de l'article en cours, déjà que je voudrais que l'article sur "Namouna" ne passe pas inaperçu ou ne soit pas oublié ensuite, je mets cette réflexion ici en commentaire.<br />Rimbaud a écrit un poème "L'Eternité" où il la définit comme la mer allée avec le soleil. On le sait, le concept d'éternité est à 99% du temps une aporie, un concept contradictoire, puisqu'on fait semblant de ne pas inclure l'écoulement du temps quand on l'évoque sauf qu'on l'emploie. Mais, dans le poème de Rimbaud, la notion d'éternité parle de la réalité existante comme éternelle par opposition à la religion chrétienne. Rimbaud s'est intéressé à Lucrèce et donc à des idées de sciences physiques à dérive métaphysique propres à l'Antiquité grecque. Lucrèce est un disciple d'Epicure et Epicure a hérité lui-même pour ses conceptions sur le monde et l'atome de la philosophie de Démocrite, sauf que face à une aporie de la théorie des atomes de Démocrite il semble lui-même avoir ajouté une thèse du clinamen. En effet, Démocrite a pensé les atomes, mais les atomes ne peuvent pas se combiner dans sa théorie. Le clinamen répond à cette lacune, mais le concept de clinamen est généralement perçu comme ridicule. En revanche, Epicure a aussi rejeté la théorie d'une débilité mentale puissance dix mille du rayon visuel, théorie qui était celle des stoïciens avec des foutaises du genre l'oeil envoie un boomerang aux choses pour en récupérer la vision. C'est le seul point bien en physique de la part du tandem Démocrite-Epicure, parce que la théorie des atomes pour moi elle ne tient pas la route et je ne crois pas du tout à l'impossible du découpage à l'infini dans l'infiniment petit. Pour moi, c'est définitivement l'arrêt du découpage qui est absurde. L'idée d'une particule insécable aurait pour conséquence de supposer que la réalité n'existe pas en plus petit et qu'on pourrait le savoir que la limite a été atteinte. Pour moi, ce n'est pas logique. Mais peu importe ! Ce que je retiens, c'est que dans le modèle platonicien on a un monde des idées au-delà, on vit dans les simulacres. La religion chrétienne impose l'idée aussi d'un au-delà évidemment. Et donc quand on meurt notre âme irait ailleurs. Le problème que peut poser le poème "L'Eternité", c'est qu'il ne parle pas du cas de l'individu, alors que c'est cette éternité qu'on cherche, c'est un poème qui fait un constat que l'éternité de l'univers est là sous nos yeux, il n'y a pas à la mort des êtres et des choses de départ pour un au-delà. Voilà comment je comprends la notion éternité dans le poème telle qu'elle est mobilisée.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.com